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Destitution d'Emmanuel Macron: le bureau de l'Assemblée nationale valide la procédure portée par LFI

Le bureau de l'Assemblée nationale a validé ce mardi la procédure de destitution d'Emmanuel Macron portée par la France insoumise

La procédure de destitution d'Emmanuel Macron, portée par la France insoumise, a été jugée recevable mardi par le bureau de l'Assemblée, qui l'a renvoyé devant la commission des Lois, selon des sources parlementaires.

La plus haute instance exécutive de la chambre basse a donc validé la première étape de cette procédure, par 12 voix contre 10 selon le chef du groupe Union des droites pour la République, Eric Ciotti.

La gauche a fait le plein de ses voix pour donner ce feu vert au texte signé par l'ensemble des députés Insoumis - et une poignée d'élus écologistes et communistes.

Peu de chances d'aboutir

La cheffe du groupe LFI Mathilde Panot s'est aussitôt félicitée sur X de cet "événement inédit dans l'histoire de la Ve République", donnant "rendez-vous prochainement en commission des Lois pour en débattre".

La démarche a cependant très peu de chances d'aboutir, la gauche étant minoritaire en commission, comme dans l'hémicycle, où la destitution doit être approuvée par deux tiers des parlementaires. Ce qui supposerait notamment l'appui du Rassemblement national, dont la patronne Marine Le Pen a dénigré une "manoeuvre d'enfumage" de "l'extrême gauche" pour "tenter de faire oublier ses multiples compromissions avec la macronie".

"L’hypocrite en cheffe est de sortie", lui a répondu dans la foulée Mathilde Panot. "Non contente de refuser la censure du nouveau 1er Ministre pour laisser la politique macroniste continuer, M. Le Pen explique qu’elle votera contre la destitution de Macron. Le RN est définitivement la meilleure assurance vie de Macron !", a ajouté la cheffe de file des députés LFI.

Gabriel Attal fustige "une farce ou une tragédie"

"Je ne sais pas si nous sommes en train d’assister à une farce ou à une tragédie", a assuré plus tôt ce mardi l'ex-Premier ministre Gabriel Attal lors de la réunion du Bureau de l'Assemblée.

"Le seul but de ce vote est d’offrir dans l’hémicycle non pas un débat mais un spectacle, comme nous en avons trop connu pendant la précédente législature", a assuré le président du groupe Ensemble pour la République selon les informations de RMC.

"Cette motion et ce débat, c’est une déclaration de guerre à nos institutions. La promesse de ne jamais tolérer leur fonctionnement normal, dès qu’une décision vous déplaît", a ajouté Gabriel Attal aujourd'hui député des Hauts-de-Seine. "Je trouve grave, sidérant et triste que le Parti socialiste soit à ce point sous l’emprise d’un de ses alliés pour tourner ainsi le dos à son histoire et à ses valeurs", a-t-il conclu.

G.D. avec AFP