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Date de création : 28.04.2012
Dernière mise à jour :
11.12.2024
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Grillées, en soupe, en sandwich, pour agrémenter un plat de spaghettis ou une pizza, les chenilles de karité, spécialité des Bobo (le principal groupe ethnique de l’ouest du Burkina), se déclinent à toutes les sauces. Et loin d’effrayer par leurs gros yeux et leur taille – plusieurs centimètres de long –, ces larves séduisent de plus en plus par leur goût et leurs qualités nutritionnelles. Mais si l’on veut encore s’en régaler demain, ce mets ancestral reste à protéger, car face à la désertification, la chenille est menacée de disparition. Et ce serait tout un pan d’histoire qui disparaîtrait.
La préparation des chitoumou nécessite tout d’abord des trésors de patience. Et de labeur. Pour les cueillir, il faut se lever tôt. Dès l’aube, pendant la saison humide (de juillet à septembre), les femmes, traditionnellement chargées de cette tâche en brousse, ramassent à la main les chenilles au pied des karités. A l’arrivée des premières pluies, la Cirina butyrospermi, de son nom scientifique, descend de l’arbre pour creuser un trou dans la terre, où elle réalisera sa longue transformation en papillon. « Comme un fruit, elle tombe quand elle est mûre. Et si on la récolte directement dans les branches, elle est trop amère »