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Par totila, le 03.02.2019

saint-medard à été vraiment un lieu chargé d'histoire . j'en suis fière. et merci guy de nous faire partager c
Par Anonyme, le 05.01.2019

le savoir faire français s'exporte ! une fierté pour nous ;)
Par Marion-Chloé, le 01.07.2017

je ne connaissais pas du tout ce château. (même pas de nom) tellemen t de "beaux trésors" de ce style caché e
Par Marion-Chloé, le 01.07.2017

merci!!!
Par nicole dagot, le 09.08.2016

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Jean-François Renaudin.

Publié le 05/02/2019 à 07:50 par totila

 

Jean-François  Renaudin.

Né à Saint-Martin du Gua, en Charente-Maritime, le 13 juillet 1750, mousse et pilotin au commerce, il entra dans la marine royale comme officier auxiliaire en 1776, commanda la Dorade en 1780-1782 et participa à quatre combats. Sous-lieutenant de vaisseau en 1786, il servit à Saint-Domingue, puis en escadre à Brest. Lieutenant de vaisseau en janvier 1792, il commanda la Perdrix, puis l’Andromaque. Capitaine de vaisseau en janvier 1793, commandant le Vengeur dans l’escadre de Villaret-Joyeuse à Brest, il fut fait prisonnier au combat de Prairial (1er juin 1794). La perte de ce vaisseau fut célébrée à la Convention par Barère comme un épisode héroïque devenu légendaire, mais la réalité avait été beaucoup plus prosaïque et sinistre. Renaudin, après la perte du Vengeur, fut recueilli en mer par des embarcations anglaises, en même temps que plusieurs autres officiers. Ces officiers furent comblés d'égards en Angleterre, et Renaudin obtint la faveur de retourner avant échange en France.

Libéré en août et promu contre-amiral en octobre, Renaudin reçut le commandement d’une division avec pavillon sur le Jemmapes, dans l’escadre Martin, en Méditerranée, qu’il rallia en avril 1795 et avec laquelle il prit part au combat du 13 juillet suivant au large des îles d’Hyères. Commandant la 2e escadre à Brest sur le Républicain en mars 1798, il passa à Naples en mars 1799 pour y prendre le commandement des forces navales, puis fut nommé en mai commandant des armes à Toulon. Inspecteur général des ports de l’Océan en septembre suivant, il quitta le service actif en février 1801. Il mourut au Gua le 29 ou 30 avril 1809. On peut voir sa tombe au cimetière du Gua, dont il fut maire.

Revenons au combat qui fit du Vengeur et de Renaudin un mythe révolutionnaire.
Ce combat naval oppose, le 13 prairial an II (1er juin 1794), au large de l’île d’Ouessant la flotte anglaise de Howe à la flotte française de Villaret de Joyeuse qui parvient, malgré de lourdes pertes, à protéger ainsi l’arrivée à Brest d’un important convoi de blé en provenance d’Amérique.
Lors des engagements fut coulé le vaisseau de ligne de troisième rang portant 74 canons sur deux ponts, commandé par Jean-François Renaudin avec l’officier en second Louis-Auguste Pillet (originaire de Cozes). Ce bâtiment avait été rebaptisé Vengeur-du-peuple au début de l’année 1794.
Mathieu-Cyprien Renaudin, frère de Jean-François, faisait partie de l’équipage du Vengeur. Chacun des deux frères avait aussi près de lui un fils, portés comme mousses sur le rôle du Vengeur. Ils furent tous recueillis par des vaisseaux anglais. Sur environ 600 membres d'équipage, 367 marins et 7 officiers sont sauvés par les navires britanniques à proximité.
C’est Barère qui, en exaltant le combat du Vengeur-du-peuple, en fit un mythe révolutionnaire.
Son discours prétend que les marins du Vengeur ont refusé de se rendre à l'ennemi, et sont tous morts quand le vaisseau a sombré, en criant « Vive la Patrie, vive la République » et en chantant la Marseillaise.
Le nom de Renaudin est ainsi gravé sous l’Arc de triomphe de l’Étoile.

La mort du roi.

Publié le 21/01/2019 à 07:17 par totila

 

Un jour le duc de Richelieu avait déclaré :
- Des trois branches de la maison de Bourbon, chacune a un goût dominant et prononcé : l’aînée aime la chasse, les Orléans les tableaux, les Condé la guerre.
- Et Louis XVI ? avait demandé quelqu’un.
- Ah ! lui, c’est différent, il aime le peuple !
Le mot voulait être ironique, il n’était que trop vrai !
Oui, de toutes ses forces, il aimait son peuple dont les représentants allaient voter sa mort.

Extrait d’une lettre de Louis XVI à Malesherbes :

« Je ne me fais pas d’illusion sur mon sort ; les ingrats qui m’ont détrôné ne s’arrêteront pas au milieu de leur carrière ; ils auraient trop à rougir de voir sans cesse, sous leurs yeux, leur victime. Je subirai le sort de Charles Ier, et mon sang coulera pour me punir de n’en avoir jamais versé. »

On sait ce qu’il advint : la Convention vota l’exécution du roi.
Le lundi 21 janvier 1793, à 10 h 20, sur la place de la Révolution, actuelle place de la Concorde, Louis XVI fut guillotiné.
En exécutant Louis XVI, la Convention a tué plus que le roi ; elle a surtout fondé la République en brûlant ses vaisseaux. Le retour en arrière était impossible.

Fils de saint Louis, montez au Ciel !
L’infortuné roi, monté sur l’échafaud, a tenté de s’adresser au peuple (« Je meurs innocent… » ), malgré les roulements de tambour ordonnés par Santerre. Alors l’abbé Edgeworth de Firmont, prêtre réfractaire qui déjà « avait pu s’introduire au Temple en qualité de commis de l’avocat », s’écria : « Allez, fils de saint Louis, le Ciel vous attend ».
Il n’y eut que les gendarmes et quelques fédérés pour l’entendre.

 

 

Le comte de Paris, Henri d'Orléans, prétendant au trône de France, est mort dans la matinée du 21 janvier 2019.

 

Le Captal de Buch.

Publié le 05/03/2018 à 14:17 par totila
Le Captal de Buch.

 

Le « Captal de Buch ».

 

 

 

Jean III de Grailly,connu sous le nom de Captal de Buch, est né entre le 1er décembre 1330 et le 28 février 1331, probablement à Bordeaux. Il est mort le 7 septembre 1376 dans la prison du Temple à Paris, et est quasiment contemporain du Prince Noir (1330-1376), de Gaston Fébus (1331-1391), et de Charles d’Evreux – Charles « le Mauvais » roi de Navarre -  (1332-1387).


Il est le fils de Jean II de Grailly et de Blanche de Foix-Béarn, et donc cousin de Gaston Fébus.
Il fut célébré par Froissart comme un modèle des vertus de chevalerie. A l’exemple de ses ancêtres, il servit fidèlement les Plantagenêts, et particulièrement le Prince Noir qui avait sensiblement le même âge que lui, durant la guerre de Cent Ans. 

Il hérita de toutes les possessions de son père, décédé en 1343, à la mort de son frère Gaston de Grailly en 1362.
Ses titres étaient : vicomte de Bénauges et Castillon, captal de Buch, seigneur de Puy-Paulin (dans Bordeaux), Castelnau, Langon, Latresne, Cadillac, Pommiers, Podensac, Grailly et Rolle (en Savoie), Meille (en Espagne) etc. Il fut fait en outre chevalier de l’ordre de la Jarretière en 1348.
Il devint aussi comte de Bigorre par donation du roi Edouard III en 1369.

Lieutenant du Prince Noir, il fut, avec Chandos, le principal artisan de la victoire anglaise de Poitiers-Maupertuis le 19 septembre 1356. C’est en effet lui qui, par un judicieux « mouvement tournant », permit le succès décisif des Anglo-Gascons et la capture du roi Jean II le Bon et de son fils Philippe.
Froissart nous dit « 
et aussi y avoit-il là des Gascons, monseigneur le captal de Buch, le seigneur de Pommiers, messire Aymeri de Tarse, le seigneur de Mucidan, le seigneur de Longueren le souldich de l’Estrade. »

 


En septembre 1357 il partit avec son cousin Gaston Fébus pour une croisade en Prusse orientale.
Au retour il participe à l’écrasement d’une Jacquerie à Meaux, le 9 juin 1358.
Il fut présent aux négociations de Brétigny du 1er mai au 8 mai 1360.


En 1363 il commandait les Navarrais du roi Charles le Mauvais en Normandie mais il fut vaincu et fait prisonnier le 16 mai 1364 par Bertrand du Guesclin à Cocherel.
Le roi Charles V, qui voulait retenir ce vaillant capitaine à son service, lui donna la seigneurie de Nemours.
En 1365 le Captal assista, pour le roi de Navarre, au traité de paix qui fut signé à Saint-Denis et dont un des articles stipulait que le captal de Buch serait libre sans rançon. Il renvoya la donation de la seigneurie de Nemours au roi de France.
Jean III combattit aussi en Castille  dans la guerre qui opposa pour le trône les deux frères Pierre le Cruel, allié au Prince Noir, et Henri de Trastamare. Le 3 avril 1367 Henri de Trastamare fut vaincu à la bataille de Najera et son allié Du Guesclin fut fait prisonnier.
Le captal de Buch fut nommé connétable d’Aquitaine par le roi Édouard  III.

Pour la date de cette nomination j’ai trouvé deux versions :
1-À la suite de la mort de John Chandos (2 janvier1370), le captal lui succède en tant que connétable d’Aquitaine
.
2-En 1371, revenu en Aquitaine, le Captal fut nommé connétable d’Aquitaine par le roi Edouard III.
Au  sac de Limoges, en septembre 1370, le Captal était-il présent ?
Très certainement car le Prince Noir en personne s’était déplacé malgré sa maladie et dirigeait les opérations. On ne peut pas imaginer que son fidèle Captal de Buch soit pris ailleurs, qu’il soit connétable ou pas encore.
Le siège de la « cité de Limoges » dura du 14 au 19 septembre. Le 19 les Anglo-gascons envahirent la Cité et y firent un véritable massacre des habitants. Froissart parle de 3000 morts mais la chronique de Saint-Martial de 300 « seulement » ce qui semble plus réaliste.
La Cité était la partie épiscopale de Limoges, siège de la cathédrale. L’évêque Jean du Cros ayant permis l’occupation française, le Prince Noir était venu en personne châtier les traitres. Mais l’évêque, lui, fut épargné.
L’autre partie de Limoges, où se trouvaient le château et l’abbaye Saint-Martial, ne fut pas concernée car elle était restée fidèle à la Couronne anglaise. Les Français n’avaient pas osés attaquer la garnison du château.
Mais cet épisode vint noircir fortement la réputation du Prince Noir. Quelle y fut la part prise par le Captal ?

En 1372 la reprise des hostilités dans le Poitou et en Aunis oblige Jean de Grailly à se porter au secours de La Rochelle. Il se bat avec toute son énergie. Mais sa troupe n’était pas en mesure de battre la puissante armée française. Le captal gagne alors Saint-Jean-d’Angély. Du côté français Du Guesclin détache le sire de Pons et Thibaut de Pont afin d’attaquer Soubise. L’apprenant, la Dame de Soubise,  Jeanne de Parthenay, adresse au captal un message de demande de secours. Celui-ci marche sur Soubise où il surprend devant la ville les sires de Pons et de Pont qu’il fait prisonniers. Mais les Français d’Owen de Galles et des frères Montmort, remontant la Charente, vinrent attaquer les anglo-gascons dans la nuit du 22 au 23 août 1372. Le captal est capturé et se rend au chevalier Pierre d’Auvilliers.Le 8 septembre, La Rochelle fut prise par les Français et le captal y fut alors détenu. Il y resta jusqu’au 8 octobre. Transféré enfin à Paris, refusant obstinément de servir Charles V, il mourut enfermé au Temple le 7 septembre 1376. En effet Charles V voulait le libérer contre la promesse de ne plus porter les armes contre la France, ce qu’il refusa toujours.
Le roi Charles V lui fit cependant de magnifiques funérailles.


Il avait épousé le 27 novembre 1350,  au château de Cazeneuve, Rose d’Albret, deuxième fille de Bernard Ez V et de Mathe d’Armagnac, dont il n’eut pas de postérité.
Veuf, il va se fiancer avec Jeanne d’Evreux, elle-même veuve du roi capétien Charles IV le Bel et tante du roi de Navarre. Le dîner de fiançailles aurait eu lieu le 13 mai 1364.

Son oncle Archambaud de Grailly recueillit son héritage. Archambaud, marié à Isabelle de Foix vers 1360, devint comte de Foix et seigneur souverain de Béarn en 1398.

« Jean de Grailly, par son lignage et son autorité, n’est ni français, ni anglais, il est le Captal de Buch », citation de Jean Favier tirée de son livre La guerre de Cent ans.
Le captal de Buch n’était pas un simple « homme de guerre » comme le décrirent pendant longtemps les dictionnaires français. C’était un puissant seigneur possédant de nombreux revenus. En Aquitaine bien sûr mais également en Savoie ou en Espagne. Ses ancêtres avaient toujours servis fidèlement la dynastie anglaise des Plantagenêts. Ils étaient « ancrés » et possessionnés en Aquitaine par leur comté de Bénauges, don du roi d’Angleterre, puis par leur héritage des biens et revenus de la puissante famille « de Bordeaux », dont le captalat de Buch.


Le captalat de Buch est mentionné dès le XIIIesiècle. Ce titre – captalat – est unique en France et rare : on ne connaît qu’un autre titre de captal à l’époque de Charles V, celui de Trente. Le pays de Buch appartenait anciennement à la famille « de Bordeaux » et le titre de captal semble avoir été créé pour  elle et/ou par elle. Les Grailly l’acquirent par mariage avec la dernière héritière, Assalide de Bordeaux, au tout début du XIVe siècle. Assalide étant la grand-mère paternelle du Captal.
Le captalat de Buch englobait tout le pourtour du Bassin d’Arcachon appelé à l’époque mer d’Ignac ou mer de Buch. Cette seigneurie féodale ne disparut qu’en 1791. Il y eut donc une suite ininterrompue de « captaux ou captals » de Buch pendant des siècles mais le plus célèbre, et connu sous ce nom, fut bien Jean III de Grailly.

Ceci n’est qu’une approche succincte, bien sûr, de ce personnage emblématique, qui a fait l’objet de  nombreux articles.
Ma première inspiration vint de l’article « GRAILLY » de M.-G.-T. Villenave paru dans la Biographie universelle de L.-G. Michaud (2e édition, Tome 17 pages 313-314).

Deux biographies éditées me sont connues : celle, ancienne, du colonel Léon Babinet ; et une plus récente, 2011, due à Denis Blanchard-Dignac.


Devise de Jean Ierde Grailly : «Qui m’aimera je l’aimerai».

Le culte de Mithra.

Publié le 20/12/2017 à 21:11 par totila

 

À propos de Mithra.

Le mithraïsme était un culte monothéiste antérieur de plus de 1500 ans au christianisme primitif, mais qui connut son apogée à Rome au moment de la naissance de ce dernier. Il a fait l’objet de persécutions systématiques dans l’empire romain à la fin du IVe siècle parce qu’il concurrençait le christianisme, avec lequel il présente certaines similitudes (le monothéisme, et certains rites comme l’eucharistie).

Mithra était un très ancien dieu perse de la Lumière et de la Vérité, ennemi irréductible d’Ahriman, le représentant des forces du Mal. Dans la tradition perse, il symbolisait le guerrier et l’invaincu. Ces deux attributs ne pouvaient que le rendre populaire auprès des soldats romains. Le mithraïsme, sous sa forme romaine, était une religion à mystères, dont les initiés pratiquaient des rites secrets. Les temples de Mithra, les mithræa, étaient des grottes naturelles ou des cryptes à demi souterraines, rappelant l’antre dans lequel le dieu avait égorgé le taureau mythique.

À Bordeaux, on a découvert en 1986, cours Victor Hugo, un mithraeum assez bien conservé, à demi enterré et de grandes dimensions. Il fut l’objet d’une fouille archéologique dirigée par Marie-Agnès Gaidon-Bunuel. Ce monument antique est décrit dans l’ «  Atlas historique de Bordeaux » (Ausonius, 2009), tome III pages 34 et 35. C’est le plus grand sanctuaire de Mithra découvert en Gaule.

Mithra fut en faveur dans les régions parcourues ou occupées par les armées. Il enseignait avant tout la lutte du Bien contre le Mal, constituait ses fidèles en une milice sacrée toujours en armes contre les démons, recommandait la pureté des mœurs, promettait l’immortalité de l’âme et la résurrection des corps après le jugement, les joies du septième ciel ou les tortures de l’enfer. Le dieu Mithra naît d’un rocher, le 25 décembre, et des pasteurs viennent lui offrir les prémices de leurs troupeaux ; il se rend maître du soleil et poursuit le taureau, cette force indomptable de la nature ; de la bête égorgée  sortent les plantes, le blé ; de sa semence, les animaux ; de son sang, la vie, que le scorpion, la fourmi, le serpent s’efforcent de détruire : mais le chien veille sur l’âme du taureau, qui gagne les sphères célestes d’où il régnera sur les troupeaux et protégera les cultures.
Les fidèles de Mithra étaient des initiés qui participaient à des « mystères », connus d’eux seuls, et recevaient un enseignement propre à la divinité.
Pour assister ou participer à la liturgie, les adeptes devaient au préalable avoir subi une initiation, et étaient amenés à gravir les 7 degrés leur procurant une place précise dans la hiérarchie jusqu’au rang suprême de « Pater ». Liés par un serment, les fidèles devaient s’entraider comme les frères d’une loge maçonnique.
Le mithraïsme connut un important développement dans l’Empire aux IIe et IIIe siècles de notre ère.
Il concurrença alors le christianisme naissant.
En effet il avait quelques ressemblances avec le christianisme : baptême et banquets sacrés par exemple. Mais les adeptes de Mithra se distinguaient totalement de ceux du Christ par leur aptitude à s’accommoder aux réalités séculières et religieuses. Ce n’était pas du tout une « religion » au même sens que le christianisme. La religion mithriaque proposait des options complémentaires, non pas des croyances exclusives. Elle n’était pas diffusée par prédication ou conversion. Le trait le plus saillant du mithraïsme était l’affirmation d’une forme extrême de domination masculine et l’exclusion totale des femmes. Le mithraïsme, ou 
mithriacisme pour certains, fut la seule religion orientale de l’empire romain dont on peut dire qu’elle possédait une base théologique cohérente et qu’elle ne fut jamais assimilée par la religion civique, comme le furent par exemple les cultes d’Isis ou de Cybèle.

Les camps de Saint-Médard-en-Jalles

Publié le 27/11/2017 à 09:19 par totila

 

LES CAMPS DE SAINT-MḖDARD-EN-JALLES.

1/les camps de Caupian.

Les militaires ont commencés à s’intéresser à Caupian, un des quartiers de la commune de Saint-Médard, à partir de 1845. Cet endroit était peu peuplé, le terrain est à la fois sableux, plat ou accidenté, et se prêtait donc bien à l’apprentissage des manœuvres militaires. Le camp doit son nom au cadastre et on peut déjà lire sur la carte de Belleyme de 1785 le « moulin de Caupian ». En effet un moulin y est installé sur la Jalle. Au milieu du XIXe siècle il n’y  a que trois familles vivant à Caupian. Une querelle est intervenue pour délimiter la propriété de M. de Courcy, à Martignas, et la forêt communale de Candale, située à Caupian. En 1844, le conseil municipal de Saint-Médard doit recourir à l’arbitrage du préfet. En vain.
L’origine du camp remonte au mois d’août 1845, quand les fils du roi Louis-Philippe, le duc d’Aumale et le duc de Nemours, arrivent à Bordeaux. Le duc d’Aumale vient de participer à la conquête de l’Algérie et il doit diriger de grandes manœuvres.
Dans une délibération du conseil municipal du 12 mai 1845 on lit : « Monsieur le Maire est autorisé à offrir gratuitement à Monsieur le Ministre de la Guerre, la disposition des landes communales de Saint-Médard-en-Jalles pour l’établissement du camp près du champ de manœuvres projeté, la commune s’estimant heureuse de l’occasion qui lui est offerte de posséder en son sein les fils du Roi des Français ».  Les deux princes sont reçus le 8 août à Saint-Médard où la municipalité a mis à leur disposition plusieurs terrains communaux. Le duc d’Aumale installe son quartier général au château de Belfort à Issac. L’infanterie se déploie sur les terrains communaux et la cavalerie sur les bords de la Jalle. Les opérations militaires sont ponctuées de plusieurs réceptions officielles qui attirent une foule curieuse et nombreuse.
Durant le second empire les militaires cherchent de nouveau de vastes étendues de manœuvre. La commune leur rappelle l’intérêt de s’installer à Caupian. Le 10 mai 1867, le commandant du Génie de Bordeaux prend livraison du champ de tir qui n’est autre que la butte créée en 1845 au « Pas de la Mole ». Le 18 mai, un détachement du 35e de ligne arrive sur les lieux. Le 4 septembre 1870, la République est proclamée. Caupian devient le camp des nouvelles recrues pour les départements du Sud-Ouest. Il faut des tentes, des baraquements, un cimetière. Progressivement le camp s’agrandit sur tout l’espace de l’ancien fief de Candale.
La paix revenue, en mai 1871, le ministre de la Guerre fait savoir que le camp de Candale doit être levé et les baraques démontées.
En février 1873, le maire de Bordeaux reçoit autorité pour prendre de nouveau à bail le terrain de Caupian : l’Armée a besoin d’un champ de tir et d’un campement pour les soldats.
Dans la décennie 1880 la commune s’ouvre à des nouveautés comme le télégraphe et le chemin de fer. La ligne Bordeaux-Lacanau est ouverte en 1885.
En 1886, l’ancienne poudrerie se transforme avec la création d’une « nouvelle poudrerie » et la fabrication de la poudre B qui va faciliter la mise au point du fusil Lebel et du canon de 75.
En 1887 le capitaine Baril envisage de remplacer les tentes par des bâtiments en pierre. Le maire en informe le conseil municipal. La commune fournit à titre gracieux, « le terrain, les bois, la pierre à chaux et la terre à tuile » nécessaires. En 1889, deux baraquements sont terminés et aussitôt cinq autres sont mis en chantier et achevés en 1890. Des annexes (cantines, cuisines, latrines, château d’eau, infirmerie, logement pour le commandant du camp et les officiers, mess des officiers) sont construits de 1890 à 1892. Les soldats qui viennent à Caupian reçoivent une instruction militaire, un entraînement au tir et doivent assurer la garde de la poudrerie.
Le camp de Caupian est ouvert certains jours aux visites des familles des soldats. De nombreux restaurants et troquets longeaient les abords du camp. Quelques années plus tard, en 1898, le nouveau champ de tir de Souges est inauguré, situé à six kilomètres du camp de Caupian. Souge prendra une grande extension au cours de la Première Guerre mondiale, en particulier lors de l’arrivée des troupes américaines en 1917.
Durant la Grande Guerre, les régiments d’active ou de réserve du camp de Caupian sont remplacés par une compagnie de territoriaux et un régiment d’infanterie coloniale. En 1916 l’effectif moyen est de 3000 hommes. Tous les terrains disponibles sont couverts de tentes et l’infirmerie doit être agrandie avec des « baraques Adrian ». Au camp, arrivées et départs se succèdent. Depuis 1914, trois groupes de baraquements ont été construits le long de la route de la gare jusqu’à Caupian : 10 baraques entre la Poudrerie et la gare, 18 baraques pour les Indochinois, plus 35 grandes baraques et une vaste infirmerie. Les années trente voit affluer les réfugiés espagnols (entre 1936 et 1939).
La poudrerie devant augmenter sa production et son personnel, les Espagnols des « Compagnies de travailleurs étrangers » vont y pourvoir et sont installés à Caupian. Considérés comme des « rouges », ils sont étroitement surveillés.
Après la défaite de 1940, Saint-Médard se trouve dans la zone occupée. Les Allemands entrent dans la ville au début de juillet 1940. Ils occupent immédiatement la poudrerie et tous les camps dont ceux de Caupian qui deviennent le centre du Frontstalag 221. Le camp des As à Caupian s’emplit de prisonniers.
En 1940, il y a 1493 prisonniers. Ce sont des soldats de la métropole, des territoires d’outre-mer, des tirailleurs sénégalais et des Annamites. Un hôpital sert pour tous les prisonniers de guerre de la zone de Bordeaux.
Au camp des As, le prisonnier le plus connu est Léopold Sédar Senghor arrivé le 5 novembre 1941 venant du Frontstalag 230 de Poitiers ; il fut libéré pour raison de santé le 14 février 1942.
Saint-Médard-en-Jalles est libérée le 26 août 1944. Les camps de Caupian accueillent alors des milliers de prisonniers de guerre allemands mais aussi autrichiens et italiens. Les derniers prisonniers allemands quittent Caupian en décembre 1948. Entre 1944 et 1948,  plusieurs centaines sont décédés de maladies, d’accidents ou de malnutrition. Ils ont été enterrés dans un cimetière situé sur une parcelle à proximité de la piste forestière du Pas de la Mole. De juillet 1962 à juin 1967, les corps ont été transférés dans le cimetière allemand de Berneuil (Charente-Maritime) où  environ 2000 tombes rassemblent 8342 soldats allemands du Grand Sud-Ouest.

2/les camps des lanciers et de Germignan.
Le camp des lanciers doit son nom aux lanciers qui séjournèrent à cet endroit en 1845.

Le camp de Germignan, situé sur la commune du Taillan et jouxtant Saint-Médard, fut un camp de prisonniers en service de 1937 à 1947.
En 1937 y furent « accueillis » des réfugiés espagnols. Puis, sous l’occupation allemande, des prisonniers de guerre français originaires des « colonies », surtout des noirs. Après la libération il reçut des prisonniers allemands. Beaucoup y moururent du typhus. Ce camp entouré de barbelés fut définitivement fermé en 1947.

Des milliers de personnes séjournèrent dans les camps de Saint-Médard et des environs. Au point de devenir, de 1937 à 1948, un ensemble parmi les plus importants du Sud Ouest.

La Toussaint.

Publié le 01/11/2017 à 16:46 par totila

La Toussaint est une fête catholique.
C’est la fête de tous les saints constituée en l’honneur de la Vierge et des saints martyrs par le pape Boniface IV.
En 609, le Panthéon est concédé à l’Église par l’empereur Phocas et consacré par le pape Boniface, le 13 mai, à la Vierge et à tous les martyrs. Le pape Grégoire III (731-741) dédia, dans la basilique Saint-Pierre un autel en l’honneur du Sauveur, de sa mère, des saints apôtres et de tous les saints martyrs et confesseurs. Au VIIIe siècle, les Irlandais célébraient le 17 avril tous les martyrs du monde, et le 20 tous les saints et vierges d’Irlande, de Bretagne et d’Europe, fêtes placées aux alentours de Pâques. En 798, lors du concile de Riesbach, l’archevêque de Salzbourg, Arno, dresse la liste des fêtes chômées, dont au 1ernovembre celle de tous les saints. Cette fête s’impose dans l’Église au IXe siècle, en commençant par l’Empire. Dans son martyrologe, Adon précise que la célébration de cette fête a été prescrite en Gaule par l’empereur Louis le Pieux (814-840) à la demande du pape Grégoire IV (827-844). D’après Sicard de Crémone (mort en 1215), le pape Grégoire VII supprima la dédicace du 13 mai, pour ne garder que celle du 1er novembre. Enfin, à la fin du XIIIe siècle, le dominicain Jacques de Voragine, dans sa Légende dorée lui assignait quatre objets : « En premier lieu, commémorer la consécration d’un certain temple ; en deuxième lieu suppléer à des omissions ; en troisième lieu, expier nos péchés ; en quatrième lieu nous faciliter l’accomplissement de nos vœux ».

La famille « de Bordeaux » au Moyen Âge.

Publié le 02/10/2017 à 00:04 par totila

 

La famille « de Bordeaux » au Moyen Âge.

 

BORDEAUX (Pierre de), seig. De Puy-Paulin et autres lieux, possédait au XIVe s. le territoire de l’Île-St-Georges. Blanche de Bordeaux, sa fille, épousa un de Grailly.
V. Baurein, qui le désigne comme un des seig. Les plus anciens et les plus distingués du pays bordelais.

(D’après Édouard FÉRET, Personnalités & Notables Girondins, 1889).

La famille de Bordeaux.
Le chef en est, au début du XIIIe siècle, Pierre (IV) de Bordeaux, marié à Assaride de Rancon. Il était le fils de Pierre III Prodhomme, ou le Vieux, de Bordeaux, seigneur de Castelnau en Médoc,ca 1172-/1251 ; et de Comtore de Veyrines, dame de Veyrines, ca 1175-/1262.

Chevalier, captal de Buch, seigneur de Puy-Paulin et d’autres lieux. Sénéchal de Bigorre en 1248, co-sénéchal de Gascogne en 1253, lieutenant du prince Édouard en 1255, Pierre de Bordeaux est une des grandes figures bordelaises du milieu du siècle. Sa demeure de Puy-Paulin, à la fois maison forte et palais, reconstruite aux environs de 1230, est le symbole de sa respectabilité et de sa puissance. Il mourut avant 1274, laissant quatre enfants, dont trois garçons : Pierre-Amanieu de Bordeaux, encore sous tutelle en mars 1274, captal de Buch en décembre 1280, qui fit son testament le 20 mai 1300 et mourut peu après sans laisser d’héritier ; Pierre de Bordeaux, seigneur de Puy-Paulin, qui mourut avant le 27 octobre 1283 et fut enseveli à Saint-Seurin, laissant deux enfants, dont un seul garçon : Guillaume de Bordeaux, encore vivant en 1329, mais qui, pour une raison inconnue, n’hérita pas de Pierre-Amanieu ; une fille enfin, Mathe de Bordeaux, qui épousa en premières noces Ayquelm-Guilhem III de Lesparre (mort vers 1256), puis Amanieu VI d’Albret (mort après 1270) et mourut elle-même vers 1281.
Avec les deux enfants de Pierre de Bordeaux s’éteignit prématurément la lignée directe de cette famille. En effet, Pierre de Bordeaux « lo Massip », après avoir hérité de son père la seigneurie de Puy-Paulin (vers 1283) et de son oncle Pierre-Amanieu le captalat de Buch (vers 1300), ayant épousé le 26 janvier 1290 (n. st.) Jeanne de Périgord, dont il n’eut pas d’enfant, fit son testament le 25 mai 1303 et mourut sans héritier entre le 1er avril 1305 et le 19 mai 1309. Sa sœur, Assalhide de Bordeaux, veuve de Bertrand de l'Isle, qui épousa Pierre II de Grailly, devint, après la mort de son frère le Massip, dame de Puy-Paulin et captale de Buch. Par testament en date du 2 avril 1329, Assalhide de Bordeaux  désigna pour héritier universel de ses biens et de ses titres son fils, Jean II de Grailly, par lequel la seigneurie de Puy-Paulin et le captalat de Buch entrèrent dans la famille de Grailly. La famille de Bordeaux est donc, vers le milieu du XIIIe siècle, à l’apogée de sa puissance. Elle ne semble pas s’être mêlée aux luttes des factions, ni aux rivalités des bourgeois autour du pouvoir municipal. Sans conteste, sa noblesse, son ancienneté, son lustre, les positions officielles successivement occupées par Pierre de Bordeaux, la plaçaient-ils au-dessus de ces querelles. On sait que Pierre de Bordeaux intervint en personne en 1255 pour obtenir du prince Édouard que son « neveu », Pierre Colom, frère de Jean, qui était parmi les otages du prince, ne fût pas emmené en Angleterre. C’est le seul cas où le nom d’un membre de la famille de Bordeaux soit associé à un compromis politique.

 

Jean-Paul Casse précise que Pierre IV de Bordeaux  était  baron de Veyrines, coseigneur de Castelnau-de-Médoc, seigneur de Comprian (à Biganos) et coseigneur de l’Isle-Saint-Georges. Il précise également qu’il fut l’un des rares représentants de la noblesse locale demeuré fidèle au roi duc lors de la révolte des barons gascons contre Simon de Montfort en 1252.

 (D’après Jean-Paul Casse, Le Dictionnaire de Bordeaux, 2006).

 

Les Bordeaux sont d’une famille noble issue des anciens prévôts et viguiers de Bordeaux. Apparue vers 1075, Guillaume de Bordeaux mourut  après 1119, elle dirigea effectivement la ville durant au moins trois quarts de siècle. On trouve la trace, dans le Cartulaire de Saint-Seurin, d'un Pierre de Bordeaux fils de Guillaume le Prévôt en 1143.
L’apparition des sénéchaux à partir de 1147, puis l’émergence de la jurade et du maire au début du XIIIe siècle, l’écartèrent du gouvernement de la ville, mais ne réduisirent en rien sa puissance. Elle s’allia avec les grands féodaux aquitains, les maisons de Rancon, de Blanquefort, de Lesparre, de Lamarque, de Blaye, de Périgord, d’Albret et de Grailly. La branche aînée s’est éteinte en 1327. Après cette date ses titres et la plupart de ses biens fonciers, immobiliers et mobiliers passèrent dans la famille de Grailly.
Les Bordeaux, avec les Lalande et les Montferrand, étaient, dès la première moitié du XIIIe siècle, l’une des trois familles dérogeant à l’interdiction faite aux nobles d’être en sus bourgeois de Bordeaux.

Arthur Escarraguel.

Publié le 02/07/2017 à 17:52 par totila

 

Qui était ARTHUR ESCARRAGUEL ?


Je complète seulement ici ce qu’a écrit Mme Bouny dans son livre «Ambès  ma presqu’île. La mémoire retrouvée».
Durant son mandat de maire Arthur Escarraguel fit construire à ses frais le lavoir, aujourd’hui disparu.
Il lança également la construction de la nouvelle Église Notre-Dame, et de l’Hospice toujours dénommé  Fondation Escarraguel de nos jours. Église et hospice furent inaugurés en 1901.
L’hospice est devenu un EHPAD départemental de 52 lits.
Je donne ci-dessous une biographie plus complète.

Jean Guillaume Arthur Escarraguel. Fils de Jacques Escarraguel et de Catherine Emma Charlandie (mariage le 19 janvier 1848).
Né à Bordeaux le 3 juin 1850. Parents domiciliés 3 rue Blanc-Dutrouilh.
Marié à Jeanne Marie Amélie Beraud en 1873.
Vice-consul d’Espagne à Arcachon, jusqu’en 1906.
Chevalier de la Légion d’Honneur (décret du 7 décembre 1908 du Ministre du Commerce et de l’Industrie), il est alors domicilié Villa Bellevue à Arcachon. Au cours de l’hiver 1905 - 1906 le pianiste Francis Planté avait donné une série de concerts à Arcachon dont un à la villa Bellevue.
Officier d’Académie, officier du Mérite agricole, commandeur de Saint-Sylvestre, commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand, chevalier d’Isabelle la Catholique.
1870 – Exempté de service militaire pour une plaie ( ?) à l’œil gauche ; surnuméraire des postes et télégraphes militaires.
1874 – Administrateur-fondateur  de l’Etablissement hospitalier de Cauterets.
1877 – 1910 : Maire d’Ambès. L’action d’Arthur Escarraguel à la tête de la commune d’Ambès est fort bien décrite par Mme Jeanne Bouny.
1880 : Auteur de « Lettre sur les Caisses de retraites ouvrières ».
La même année Arthur Escarraguel fait une donation de 15 000 francs à la commune d’Ambès pour la construction d’une école de filles, pourvu que l’existante soit transformée en hospice.
1885 : Fondateur de l’hospice communal et cantonal d’Ambès.
Médaillé à Anvers pour ses vins du « Château Léotard ».
1886 : Auteur de « Vue générale sur la question sociale et l’Impôt sur le revenu ».
Création d’hospices cantonaux, dont celui d’Ambès. Géré par des religieuses et contenant quatre lits au départ, l’hospice ouvert en 1886 fut déplacé en 1898 dans les pierres de l’actuelle maison pour permettre l’érection de l’église.
Fondateur en 1886 d’une société de gymnastique et d’instruction militaire, il est un adepte fervent de tous les sports modernes, spécialement l’automobile.
1889 : Médaillé pour ses vins à l’exposition universelle de Paris.
1892 : Administrateur du dépôt de mendicité de Bordeaux.
1898 : Président d’honneur de l’Automobile-Club de Bordeaux. Course d’automobiles Paris-Bordeaux.
1900 : Membre du Comité départemental de la Gironde à l’Exposition de Paris.
1903 : Membre de la Commission du Congrès d’Assistance publique et bienfaisance privée à Bordeaux. Auteur d’un « Vœu adopté à l’unanimité, en modération des droits d’enregistrement, pour les sociétés reconnues d’utilité publique et les sociétés jouissant de la petite capacité juridique ».
En octobre 1904, Arthur Escarraguelsaisit les autorités compétentes pour demander la réfection de la route de Bordeaux à Arcachon dans toute sa longueur.
1907 : Membre du jury de l’Exposition maritime de Bordeaux. Membre du Conseil d’administration  de la Société de secours aux blessés militaires de la Gironde.
Décédé le 5 avril 1932 à Nice.
 
Le premier, il réunit un petit groupe d’
automen qui est à l’origine de la fondation del’Automobile Bordelais, dont il est nommé président d’honneur dès sa création, le 1er mai 1897. Il y a alors vingt et un véhicules automobiles en Gironde, mais 40 adhérents à l’Automobile Bordelais !
Une voiture à pétrole du système Panhard et Levassor, fait une entrée remarquée à Arcachon, le mardi 12 avril 1897. Quatre personnes sont à bord. On les appelle des « voituristes ». Mme et Mr Arthur Escarraguel et Mr Fernand Escarraguel sont conduits par Mr Lafitte. Ils ont parcouru les 60 kilomètres de Bordeaux à Arcachon en 1 heure et 46 minutes, malgré un temps médiocre et l’état défectueux de la route, jusqu’ici réservée aux engins avec chevaux ou bœufs, voire mules et mulets attelés.
L’Avenir d’Arcachon, qui relate l’événement, note que le trajet est aussi rapide et plus indépendant qu’en chemin de fer, plus économique qu’en voiture (entendez alors voiture à cheval !) car un cocher demande 60 francs, alors que l’automobile coûte 7 centimes le kilomètre, selon le journal local.
Le 11 octobre 1897 Mr et Mme Arthur Escarraguel revinrent à Arcachon, cette fois dans leur propre landaulet.


La famille Escarraguel fait partie des oubliés de l'histoire.
Pourtant ils créèrent " un empire comparable, aujourd'hui, aux groupes de travaux publics Eiffage ou Bouygues. Ils furent les acteurs majeurs de la révolution technique du Second Empire " (journal SUD OUEST du 10/01/2012).
Cette
famille Escarraguel est  originaire de Lasserre-de-Prouille dans le Razès (département de l’Aude), fixée dans le département de la Gironde au tout début du XIXe siècle. Le père d’Arthur et ses trois oncles sont nés à Pauillac. Guillaume, le grand-père, était né à Lasserre-de-Prouilhe en 1768, et décédé à Pauillac en 1863.

Guillaume Escarraguel et sa femme Jeanne Mauvais (mariage à Pauillac le 31 mars 1806) eurent quatre garçons nés à Pauillac :
1/ Louis Isnel, en 1808, mort à Bordeaux en 1873, chevalier de la Légion d’Honneur.
2/ Dominique, le 14 décembre 1810, mort à Bordeaux le 8 novembre 1882, chevalier de la Légion d’Honneur (26 avril 1844).
3/ Louis Grégoire, en 1815, mort à Bordeaux en 1863. Son fils Louis Fernand, sera Chevalier de la Légion d’Honneur.
4/ Jacques, le 23 décembre 1816, mort à Bordeaux en 1871.

Les  quatre fils de Guillaume Escarraguel (1778-1863), tous ingénieurs civils, constituèrent la société Escarraguel Frères.
La société Escarraguel frères construisit le chemin de fer de Saint-Rambert à Grenoble (Isère), le phare du Cap Ferret en 1839, le Bazar bordelais à Bordeaux, le pont de Tonnay-Charente en 1842, le pont de la Trache à Saint-Brice, le pont suspendu de Cadillac à Cérons, et quantité de ponts et viaducs dans 26 départements. On estime le nombre  d’ouvrages construits par l’entreprise Escarraguel frères à plus d’une centaine, dont plusieurs leur furent octroyés en concession, sous les règnes de Louis-Philippe et Napoléon III.
On doit à Isnel une brochure intitulée :
Projet d’un pont en fonte sur le chemin de fer d’Orléans, Bordeaux, 1844.
Jacques Escarraguel, le père d’Arthur,  domicilié en 1850 3 rue Blanc-Dutrouilh à Bordeaux, acheta en 1858 à Louis Adolphe Fleury, maire de Caudéran, l’hôtel Gobineau, actuelle Maison du vin depuis 1948.


C’est ce qui explique la grande fortune de la famille et le fait qu’Arthur, de surcroît fils unique, soit un rentier très argenté.
Ainsi passa-t-il sa vie à " faire le bien pour le seul plaisir de bien faire ". Et à s’intéresser à tout ce qui était nouveau, en particulier l’automobile.

Le château du "Prince Noir" à Lormont.

Publié le 11/06/2017 à 08:41 par totila Tags : amoureux saint rouge sur cheval divers mort femme photo enfants france background monde vie maison roman paris
Le château du "Prince Noir" à Lormont.

 

Le château de Lormont dit « le Château du Prince Noir ».
(Photo prise par l'auteur en 2011)

Vers 1060, le duc Guillaume VIII d’Aquitaine construisit un premier château fort à cet emplacement.

On peut distinguer cinq périodes dans l’histoire du château.
Tout d’abord château ducal de 1060 environ à 1154.

Château royal de 1154 à 1453, l’archevêque de Bordeaux, par une faveur d’Aliénor d’Aquitaine, en avait la jouissance. Le pape Clément V parvint au manoir des archevêques, à Lormont, le 6 octobre 1308 ; il y resta un mois. Certaines bulles papales sont signées à Lormont.  C’est à cette époque qu’il a dû compléter les compagnies militaires de sa suite en engageant une cinquantaine de « sergents de Gascogne ».
Le château servit de résidence de nombreuses fois aux rois d’Angleterre, aux princes Plantagenêts ou aux grands personnages  lorsqu’ils séjournaient à Bordeaux ; la résidence de l’évêque étant plus sûre et plus saine que la ville. Le célèbre vainqueur de Poitiers, Edouard de Woodstock, plus connu sous le nom de Prince Noir, venait résider au château entre ses chevauchées. En 1367 sa femme, la princesse Jeanne, y met au monde Richard « de Bordeaux », qui deviendra roi d’Angleterre en 1377.
En 1374, le duc de Lancastre, frère du Prince Noir, s’installe à Lormont.
 Vers 1440 l’archevêque Pey Berland reconstruit le château.
En 1452, le maréchal John Talbot réside quelquefois au château avant d’aller se faire tuer à Castillon le 17 juillet 1453.

La même année 1453, Charles VII donne la seigneurie de Lormont aux archevêques de Bordeaux qui la garderont jusqu’en 1789.
Le 18 novembre 1466, Artus de Montauban, nouvel archevêque élu en 1463, fait son entrée solennelle à Bordeaux, depuis le port de Lormont, sur un bateau tapissé que l’on appelait « maison navale ». Jusqu’au XVIIIe siècle, tous les archevêques, les gouverneurs et les visiteurs de haut rang, faisaient obligatoirement leur entrée à Bordeaux depuis le port de Lormont.
En 1549, le cardinal du Bellay fait tracer, au flanc de la colline, un chemin qui relie directement le port au château.
En 1559, Elisabeth de France, allant rejoindre son époux Philippe II d’Espagne à Madrid, vient se reposer à Lormont.
En 1577, Henri de Bourbon, deuxième prince de Condé, chef du parti calviniste, aurait bien voulu établir son quartier général au château mais l’archevêque Antoine Prévost de Sansac, défenseur de la foi catholique, lui en refusa le droit.
Le palais épiscopal ne fut pas épargné par les protestants. Pratiquement sans défense, il fut incendié.
Il fallut attendre le cardinal François de Sourdis, ami du roi Henri IV, pour voir revivre le château.
François III d’Escoubleau de Sourdis, cardinal, archevêque de Bordeaux du 21 décembre 1599 au 8 février 1628, fit faire de grands travaux au Château de Lormont ; notamment à partir de 1626 par l'architecte Henri Roche.
 Son frère, Henri II d’Escoubleau de Sourdis, archevêque de Bordeaux du 16 juillet 1629  au 18 juin 1645, s’attacha à terminer la restauration complète du château de Lormont.
Un épisode significatif de la prélature de François de Sourdis, qui n’avait rien d’un saint, est celui d’un hobereau quercynois, le sieur de Haultcastel, condamné à mort pour ses crimes, mais au sort duquel de puissants protecteurs avaient intéressé l’archevêque.  Celui-ci, botté et éperonné, à cheval, avec un manteau court rouge, accompagné de 40 à 50 gentilshommes, força la porte de la conciergerie du Parlement ; le concierge fut tué et le prisonnier libéré, puis mis en sécurité dans le château de Lormont. Sourdis dut s’exiler, mais regagna rapidement sa ville épiscopale, grâce aux bons offices du Père Coton.
Le 26 novembre 1646, Henri de Béthune lui succède à l’évêché de Bordeaux.
En 1649, au moment de la Fronde, de violents combats navals devant le château opposent la marine royale à celle des frondeurs. La période de la Fronde, ainsi que celle de l’Ormée, provoquèrent bien des dégâts au château.
Pourtant lorsque Béthune meurt, le 11 mai 1680, l’inventaire du notaire Richard Giron fait état d’un château entièrement rénové. Pendant une vingtaine d’années seulement, le château de Lormont avait connu sa période la plus fastueuse depuis la période anglaise. Les successeurs de Béthune ne lui accordèrent plus autant d’attention, notamment Ferdinand Maximilien Mériadec de Rohan (1738-1813) qui procéda alors à sa destruction à partir du 15 juin 1781, juste avant son départ pour Cambrai.  Son remplaçant Jean-Marie Champion de Cicé, dernier prélat de l’Ancien régime, fit reprendre les travaux de démolition à partir de 1786 et, en 1789, le corps de logis de l’archevêque fut rasé ; il ne restait plus que le pavillon oriental du « logis des étrangers » et le bâtiment des communs.
En septembre 1789, le château est pris d’assaut par le peuple de Bordeaux. Les révolutionnaires ne laissent debout que trois pavillons, dont un seul subsiste aujourd’hui.

En 1792 l’État vendit le fief du château et les trois quarts des terres à la famille Expert qui conserva le tout jusqu’en 1876, époque à laquelle un Allemand de Stuttgart, Monsieur Georges Schacher, amoureux du château, naturalisé français le 10 septembre 1870, acheta le domaine. Il procéda à des restaurations discutables, faisant raser les vestiges des pavillons restés debout en 1792. Il sauvegarda toutefois la fontaine monumentale élevée en 1614 sur l’emplacement d’un puits. Monsieur Schacher a conservé la grande façade des chais à l’Est. Le château avec ses tours à créneaux de la fin du XIXe siècle, ses lions à l’entrée de son grand perron, garde un certain charme.

Durant la seconde guerre mondiale, le château du Prince Noir, propriété de la famille Ladouch depuis 1930, est habité par Madame Godel, locataire. Monsieur et Madame Ladouch sont partis par bateau Le Massilia avant le début du conflit pour Buenos Aires (Argentine).

Le domaine va être réquisitionné d'abord par les autorités allemandes du 4 juillet 1940 au 26 août 1944 puis par les autorités françaises (FFI du groupe Henri) du 27 août 1944 au 15 janvier 1945. Madame Godel va habiter à Bordeaux, cours Georges Clemenceau.
A la fin de la guerre, la propriété est "saccagée et en ruines".
Le 4 février 1946 Monsieur et Madame Ladouch confirment à Mme Godel leur intention de louer ou de vendre leur propriété à un "prix raisonnable avec facilité de paiement". Monsieur Ladouch ne veut entreprendre aucune réparation "même si l'Etat m'indemnisait les dégâts comme vous le dites dans votre lettre, cela ne m'intéresse pas puisque c'est une affaire trop élastique".
La vente aura lieu le mercredi 1er septembre 1956.
"La propriété du château de Lormont comprenant divers bâtiments, taillis, friches, terres, le tout d'une contenance de 8 hectares et demi environ, [est] mise à prix 2 900 000 francs " au cours d'une vente aux enchères publiques. Mme Godel en fait l'acquisition. Elle sera la nouvelle propriétaire jusqu'en 1959. 
Madame Godel est décédée en Maison de retraite, sans avoir eu d'enfants.
En 1969 le Toit Girondin est propriétaire du château.

Après le début des travaux de l’autoroute A10, en 1962, le château a vécu des moments difficiles. Il serait à l’abandon ou totalement disparu si l’Association de défense du château de Lormont, créée en 1978 avec une poignée de bénévoles, n’avait essayé, et réussi, à le sauver des outrages du temps.
Depuis 2005, un nouvel acquéreur, Monsieur Norbert Fradin, a fait revivre ce bel édifice en l’embellissant, y installant ses bureaux et un restaurant gastronomique.
Des expositions temporaires,  de sculpteurs entre autres, des artistes, des colloques culturels y sont accueillis.

Tous les automobilistes quittant Bordeaux, vers Paris, par le pont d’Aquitaine, ne peuvent que voir cet ensemble, vestige d’un passé fabuleux.

Norbert Fradin, né à Barbezieux, sa famille étant de Jonzac, un esthète amoureux des vieilles pierres, a aussi redonné vie et éclat au château de Villebois-Lavalette, et restaure le château de Villandraut.

 

Waïfre ou Waïffre : histoire et légende(s).

Publié le 30/05/2017 à 09:58 par totila Tags : histoire poème

 

Waïfre ou Waïffre : histoire et légende(s).

Waïffre fut un duc d’Aquitaine (souverain) du milieu du VIIIe siècle.
En 750/751, Pépin (le Bref), ayant appris que son frère Griffon s’était réfugié auprès de Waïfre, lui envoya des ambassadeurs afin qu’il lui soit remis, ce que refusa le duc. Dès lors, la lutte entre les deux hommes était inévitable. Waïfre aurait construit le château de Rousille, près de Beauregard-et-Bassac. Pépin le pourchassa à partir de 760. Waïfre, pour se défendre, détruisit les remparts de villes dont ceux de Périgueux. Finalement, acculé, il se cacha dans la forêt de la Double. Il fut assassiné le 2 juin 768 par l’un de ses serviteurs, Waratton, soudoyé par Pépin, pour certains à Montignac (commune de Montpon-Ménestérol), pour d’autres dans la forêt de la Double, près d’Eygurande-et-Gardedeuil.
Une tradition locale fait de la motte de Vaudu, au sud-est de La Roche-Chalais le tombeau du duc d’Aquitaine. On parle aussi d’un tumulus, près de l’église  de Montignac, comme de sa tombe présumée. Victor Hugo a consacré un des plus célèbres poèmes de La Légende des siècles à Gaïfer (Waïffre). La célébrité de Waïfre, Gaifier de Bordeles, fut telle, qu’on le retrouve dans Gaidon  (prince d’Aquitaine il est devenu l’ami de Charlemagne), dans la Chanson des Saisnes (il est occis par Guichetin), dans Le Chevalier Ogier (il est tué par Ogier) ou dans La Chanson de Roland (il est mis à la place d’Engelier le Gascon, pour mourir aux côtés du héros franc). On le retrouve encore dans Jourdain de Blaives et dans Gui de Nanteuil avec le titre de roi.
Si Waïfre est appelé par les chansons de gestes, le « riche duc », il ne faut pas y voir une légende.  Si le poème du Waltharius fait du père du héros un roi d’Aquitaine, c’est parce qu’on ne prête qu’aux riches.