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"l’education nationale a été le grand projet positiviste"
ce n'était en tous cas pas le projet d'auguste c
Par Emmanuel Lazinier, le 12.10.2014
non, le parlement européen ne pourra pas empêcher la mise en œuvre du traité de libre-échange transatlantiqu e
Par georgeslondiche, le 21.05.2014
excellente analyse, félicitations .
les vertus de la concurrence ont leur limite. on ne parle pas ici d'une p
Par Mario, le 29.10.2012
tu as raison, ça va finir par sombrer dans le ridicule. j'espère qu'hollande ne va pas la laisser continuer à
Par caroline-francois, le 23.07.2012
ségolène royale,trahie, battue mais pas vaincue.http:/ /georgeslondic he.centerblog. net
Par georgeslondiche, le 18.06.2012
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Date de création : 26.06.2010
Dernière mise à jour :
24.09.2015
131 articles
C’est sous ce titre que Le Monde a publié le 27 novembre 2013 un article dénonçant les ruptures de stocks dans le domaine du médicament, de plus en plus nombreuses et parfois dramatiques.
Ces ruptures de stock touchent des médicaments vitaux. Ainsi une patiente en chimiothérapie soignée par le Caelix. Il s’agit d’un dérivé de la doxorubicine, anticancéreux actif mais très cardiotoxique, présentant une cardiotoxicité diminuée. En raison d’un arrêt de la fabrication suite à un problème de fabrication, ce médicament, n’a pas été disponible pendant près d’un an, les patients, même à risque cardiaque ont dû être traités par des dérivés plus toxiques. Suite également à un problème de fabrication l’antiviral Vistide a été en rupture de stock, menaçant la vie de certains patients. Autre exemple, la Mexilétine, un anti-arythmique, indispensable pour certains troubles cardiaques et seul médicament reconnu efficace dans le traitement des dans le traitement des syndromes myotonique : devant l’arrêt de la fabrication par Boehringer, l’agence du médicament a réagi et a obtenu l’autorisation de commercialiser le médicament elle-même. Parmi d’ autres médicaments vitaux ayant connu des pénuries, citons encore l’Increlex, hormone de croissance insuline like), ou Anapen (adrénaline injectable), vitale en cas de choc anaphylactique.
En 2012, rapportait l’article du Monde, 80% des médecins traitant des cancers ont dû faire face à des pénuries de médicaments
Ces ruptures touchent aussi des médicaments importants et très répandus, ainsi le Levothyrox pour les dérèglements de la thyroïde, suite à un problème dans une usine de conditionnement en France. L’agence du médicament a du autoriser en urgence un équivalent italien, mais, ce type de traitement est très sensible à de faibles variations de doses, et le moindre changement galénique peut entrainer des conséquences dangereuses.
Ces ruptures touchent même des médicaments grands publics comme le Fervex, en pleine épidémie de fièvres hivernales. Le Pr Astier, membre de l’Académie de pharmacie et responsable de la pharmacie d’Henri Mondor, à Créteil, s’indigne d’une croissance exponentielle de ces ruptures, et signale que 150 à 200 médicaments manquent régulièrement dans sa pharmacie.
Pourquoi sommes-nous tombés si bas ?
Pourquoi sommes-nous tombés si bas ? Un pharmacien me faisait remarquer qu’il y a trente ans, cette situation aurait paru incroyable, inacceptable, tant l’industrie pharmaceutique se faisait gloire d’assurer sans défaut la distribution de ses médicaments, en partenariat avec les pharmaciens, et les agences de régulation y veillaient aussi soigneusement. Alors que s’est il passé ? Sous la pression d’économistes, sous la pression aussi d’une politique de santé qui ne vise qu’économie, ( et fausse économie, car un médicament efficace est bien la moins chère des formes de traitement) le médicament est devenu un produit comme les autres. Sans trop de souci de sécurité, en tous cas, de sécurité d’approvisionnement, les fabrications se sont délocalisées dans les pays à bas coût (Inde, Chine) ; les autorités de régulation, elle-même délocalisées, centralisées au niveau européen ne jouent plus leur rôle. Le gouvernement français a tout de même réactivé un réactivé un décret obligeant les fabricants à prévenir l’ANSM de toute pénurie- mais que peut-elle réellement faire en cas de problème ? Les structures de régulation nationales ont été dépossédées de leurs pouvoirs réels, qui n’ont pas été repris par les structures européennes.
Délocalisation et irresponsabilisation sont allés logiquement de pair. Qu’est-ce que Londres a à faire qu’il manque un anticancéreux à Henri Mondor – le système anglais de santé a bien d’autres problèmes ? C’est vrai aussi pour les firmes pharmaceutiques et leurs enjeux mondialisés. Du temps de la direction d’Upsa par la famille Bru, une pénurie de Fervex à l’entrée de l’hiver- inimaginable, des têtes auraient sauté ; mais aujourd’hui quel enjeu pour la multinationale BMS ? Il faut donc à la fois une réponse au niveau européen, mais aussi garder des responsabilités et des possibilités d’action rapdes locales.
Des procès en cascade ?
Le Pr Astier est bien seul à s’indigner, et l’on aurait aimé entendre plus fortement les sociétés savantes ; l’article du Monde n’a suscité pratiquement aucune réaction ; pour l’instant, les patients restent patients, mais il ne faudra pas s’étonner si un jour, à la suite d’un drame plus médiatisé que les autres, industriels, agence de régulations, autorités administratives, ministres subissent des mises en examen en cascade . Il faudra sans doute en passer par là, tant, en matière de médicament, de restriction des soins, d’économie sur le médicament, nous nous habituons, on nous a habitué, progressivement à l’inacceptable.
Le médicament, en France particulièrement, est la victime facile, privilégiée et perpétuelle des économies de santé, et depuis des décennies. Il ne faut donc pas s’étonner de la situation actuelle, résultat logique d’une (absence de) politique du médicament depuis des années ; sa conséquence ultime sera la quasi-disparition de l’industrie pharmaceutique en France et que les Français devront se passer des derniers progrès, ou, pour ceux qui le pourront, les acheter très cher à l’étranger.