À assurer quoi que ce soit.

Je ne vois qu'une liste interminable de choses à faire, à traîter, de déplacements et de formulaires. Je ne sais pas par où commencer, j'ai pas d'énergie et tout me semble une montagne.

J'ai besoin de repos, de la t^te et du reste et je le vois pas dans mon horizon, ni même dans des mois, à moins qu'une fois de plus, j'envois tout valser et ensuite, et quand je serai bien misérable, tout mon petit entourage pourra me dire "ben t'as démissionné ! Tu t'attendais à quoi ! Pas le moment de démissioner ! Maintenant accroche-toi pour trouver du boulot, je te l'avais dis...".

"Je t'avais prévenue" est le truc le plus méchant que les sois-disants amis et proches peuvent me dire. En fait, ils peuvent pas s'en passer, ça les valorise de le dire. Eux, les voix de la raison, les parfaits, les bons élèves, ceux qui assurent, les exemples.

Pour ne pas entendre "je t'avais prévenue", j'ai déja beaucoup tu et pris sur moi des situations desquelles je ne savais pas comment me sortir. Demander de l'aide et recevoir le "verdict" suivi d'une aide qui n'est jamais spontanée, je n'en ai jamais voulu. Quitte à vraiment en peiner.

C'est qu'après, au moindre échec, les mêmes se tournent vers toi presque fâchés, allons enfin, tu vas pas me dire que t'es retombée ? Alors que c'est pas leur aide qu'on voulait mais juste en parler.

Y en a vraiment marre de ces gens proches qui parce qu'ils sont parents ou qu'ils sont plus âgés que moi, ou qu'ils sont hommes ou quelque autre différence par laquelle ils se sentent "supérieurs" prennent le droit de piétiner ce qui me reste d'espoir pour reprendre pied.

Je suis débordée.

Y a un rush de tout, je n'ai le temps de rien et tout m'échappe.

Physiquement je suis en lambeaux.

Moralement, une inconstance incontrôlable reprend le dessus, moi qui croyais l'avoir réglée en partie.

Je flanche. Et j'arrive pas à me remettre debout.

Si mon espoir est bon, je touche très bas aussi vite que je remonte; il faut juste que je remonte un peu.

J'aimerais tant vous lire, vous écrire, vous raconter.

Mais je suis en retard, sur tout, vraiment tout, trop en retard et il faut que je rattrappe le coche.

Si vous passez par là, sachez que je ne vous oublie pas, non, je pense à vous chaque jour et chaque jour je suis frustrée de ne pouvoir me/vous consacrer quelques minutes.

J'ai hâte de reprendre du poil de la bête, ou plutôt de me remplumer (moi qui fait toujours la chasse aux poils...) et ricaner bêtement de mes âneries et sourire en vous lisant...

Gros bisous, à bientôt.

Ceci est une histoire vraie. La mienne.

Un phénomène curieux, mais, comme je viens de le vérifier aujourd'hui, bien réel.

Un truc infaillible qui me fait pester à chaque fois, parce que je crois toujours que non, c'est une coincidence, mais non, c'est automatique.

Je vais essayer de cadrer ça le plus simplement et succintement possible, mais j'me connaîs, je suis une rallonge et j'arrive jamais à faire court en paroles.

Voilà, imaginez le contexte suivant: On est samedi là, et depuis le début de la semaine, nous avons ici un soleil implacable, pas un brin de vent, 34 degrés aux heures de l'après-midi. Donc ça depuis 1 semaine.

Moi, tel le yéti qui a vécu dans sa grotte tout l'hiver, me trouvât fort dépourvue, quand la canicule fut venue, l'ongle de pied terne et jaunasse et le poil jambaire détéctable à 5 mètres, m'empêchant de porter jupettes et jolis nu-pieds jusqu'à l'épilation nouvelle...

Après 2 heures chez Cristinita (ma ptite esthéticienne patiente, un ange - oui ça me prend 2 heures pile à chaque fois de tuer le yéti en moi, des pieds à la tête), une matinée entière à rescussiter des pieds par tous les moyens et artifices, je cours chez moi lors de ma pause pour me débarrasser de mes vêtements aussi étouffants que camouflants, j'ose la jupette et les tongs, je ressort guillerette en vélo et PAF ! ÇA LOUPE PAS !

Il pleut...

La Morale de l'histoire: Range tes tongs masquée, range ta jupette et remets tes haillons. On t'avait bien prévenue qu'en avril faut pas te découvrir d'un fil (ni d'un poil sans doute...).

La Morale de la fable (qui est vraie ! ): Vous vernissiez ? J'en suis fort aise! Eh bien remettez vos basquets maintenant...

PS : La chute est naze oh la la... Mais j'en suis consciente hein, je suis en manque de glucides je le sens...

Coucou tout le monde,

Contente d'avoir été contemplée par ce trophé, merci encore Schrtoumfette.

Je suis donc les règles du principe:

1/ Remercier la personne qui nous a remis ce trophée et citer le lien vers son blog:

Merci Schtroumfette !!!                     http://mapoubellenumberone.centerblog.net

2/ Insérer l'image reçue dans la réponse:

image ci-dessus

3/ Dire 7 choses sur moi:

- J'ai 34 ans

- Je suis tellement myope que je porte des lentilles pour éviter les lunettes qui te font des yeux genre cul de bouteille

- Je suis un peu agoraphobe (peur/panique des foules, lieux très fréquentés)

- Je suis un peu ogre, j'ai tout le temps faim, j'ai une capacité interminable de manger.

- Il y a 2 ans, j'ai pris le plus grand et dangereux virage de ma vie. Je ne regrette pas une seconde.

- Je rêve d'avoir un bébé

- J'aime à peu près tout ce qui est immoral ou qui fait grossir.

4/ Nominer 7 autres persones/blogs à reprendre ce défi:

http://leclowntriste.centerblog.net

http://centmotsdire.centerblog.net

http://psychopitre.centerblog.net/

http://chouky39.centerblog.net

http://delinquante95.centerblog.net

http://secret-garden.centerblog.net

http://gitan29.centerblog.net

BONNE JOURNÉE !

Le dimanche je travaille. Mais comme je dis toujours, ça ne me dérange pas.

En effet, le dimanche est (hormis en pleine saison) un jour calme, généralement il n'y a que des check-out, aucun check-in car rares sont ceux qui débutent un séjour le dimanche.

De plus, le dimanche, ni le boss ni la mère boss ne viennent. C'est le jour où ils font leur petite réunion familiale mais dans leur campagne luxueuse à 70 km d'ici.

Aussi, le dimanche, j'apporte toute sorte d'ouvrages à faire ici et que je n'ai pas le temps ou l'envie de faire chez moi, comme par exemple: la couture a faire (repriser tout ce qui s'est décousu ou que mes chats ont lacéré), mes toiles à pauffiner, mon set de manucure pour me faire des ongles parfaits, mon épilateur électrique, ma pince à épiler, mon courrier perso à ouvrir/traiter/classer et bien d'autres choses dans le genre "je m'avance". J'avais songé à ramener mon repassage mais le panier est si lourd et grand que c'est moins discret même dans ma petite salle d'archives près de la réception.

Bref, les dimanches d'hiver m'ont permis d'avancer pas mal de choses qui traînaient à la maison où qu'on laisse toujours pour plus tard, quand "on aura le temps".

Ce matin, après un joyeux dialogue en ligne avec Koala et un petit tour sur vos blogs, je me suis fait un croissant à ma façon (je fourre un croissant de beurre et confiture en couches epaisses et débordantes et je le mange en 3 bouchées, c'est un de mes plus grands/pires vices).

Puis, courbaturée de ma journée d'hier à vélo, je me suis allongée sur la moquette et j'ai fait des élongations, en ayant préalablement choisi une chaîne musicale, Rihanna chantait "Under my Umbrella" et moi je criait allègrement "ella" ella" "yeah, yeah, yeah", complètement tranquille, vu que les clients étaient tous sortis pour déjeuner ou partis de l'hôtel. Entre plusieurs flexions/extensions et plusieurs "ella, ella, yeah, hé, hé" je telephone à mon mâle et me lance dans une conversation très perso avec lui, en ponctuant mes tirades d'éclats de rires euphoriques (je suis toujours euphorique le dimanche, c'est les prémices de deux jours bons qui m'attendent et ça me fait cet effet).

Puis, soudain, au moment où je bascule le bassin sur le côté pour assouplir mes reins endoloris, et au milieu de la phrase "ben alors mon ptit lion endormi, t'es encore couché ? Oh là là comme j'aimerais être avec touaaaaa...." horreur ! Je découvre que mère boss est là, depuis je ne sais combien de temps, les bras croisés à m'obserbver, à peine à quelques pas de moi. Gloups...

Par réflexe, honte, ou spontanéité, je termine ma conversation en essayant d'être moins mielleuse genre "bon ben c'est tout pour ce matin, bisous, à toute à l'heure"... et je la regarde, sans oser prononcer le moindre mot. Je me rends compte de ma position, là, couchée sur la moquette, en jeans (c'est formellement interdit !) et grosses pompes de montagne. La musique qui passe à ce moment est "this is a man's world", c'est trop fort et j'en prends conscience, tout comme la musique à la Réception est interdite pour éviter de payer les droits d'auteur. Durant ces quelques secondes avant que je me relève, mon masque se décompose, je sens que je vais m'en prendre plein la gueule, mais....

J'ai du vraiment faire une tronche insolite, la mère boss avait un large sourire tout à coup, puis a franchement éclaté de rire. Je me suis relevé dare-dare et j'ai ri franchement avec elle, libérant toute l'adrénaline et le stress qui étaient montés en un quart de seconde prets à parer ses estoquades.

Elle ne m'a fait absolument aucun commentaire sur la situation. J'en étais estomaquée. Elle m'a parlé du cas d'un client qui nous pose un problème actuellement, m'a orienté sur comment régler le problème, voix posée, normale, presque sympa, puis elle a posé des fleurs qu'elle a achetées pour l'hôtel, m'a demandé mon avis sur les places où les mettre et m'a dit allez je file, bon dimanche.

Je suis sur le cul.

Heureusement que j'ai pas ramené mon repassage et que j'étais pas en train de discuter sur le net. Ça elle aurait pas supporté. Du moins je crois. Je sais plus quoi penser. Des fois elle me hurle sauvagement dessus pour un rien ou injustement, d'autres fois, comme ce matin, elle éclate de rire alors que mon comportement était vraiment limite et que nimporte quel directeur n'accepterait pas ça de ses employés, surtout dans le hall d'un hôtel...

Je suis sur le cul.

C'est la même, à part que la mienne a un porte-bagages. (Elle = la bicyclette)

La couleur est atroce, on dirait le vélo à Dorothée y a 40 ans mais je voulais ce modele, avec le porte-bagage et pas de barre entre les cuisses, et y avait que en rose ce jour là et c'était urgent (lundi soir !).

Tout ça parce que maintenant je suis un peu plus loin, je ne peux plus venir à pied, j'ai pas toujours des bus suivant mes horaires et il me fallait une alternative au coûteux taxi.

Je vais tenter de la repeindre dans un style moins propre, un chouilla trash et tout, bien à mon image loll.

Ah oui c'est vrai, j'avais déja deux VTT mais des trucs trop grands pour mon petit gabarit, et dont la barre horizontale qui part de la selle au guidon me causât un jour, lors d'un freinage derrapant avec posage urgent des pieds au sol, un embarras inoubliable que je ne souhaite se voir reproduire: J'ai freiné, derrapé, donc posé en trombe les deux pieds au sol pour m'immobiliser, là, la barre horizontale du VTT (vu ma hauteur debout, sans être assise sur la selle) s'est encastrée violemment là où vous savez. PAF

J'ai vu les étoiles et tout, j'ai geint des "aie aie aie aie !!!!" et un passant me demande "Vous vous êtes fait mal ? Où ?"

Euh... Casse-toi, même pas mal en vrai...

Je ne sais pas s'il est traduit en français, mais je vous conseille cet auteur espagnol qui écrit comme un dieu sans utiliser trop de fioritures. C'est magistral, accessible et poignant. Ça vous tient du début à la fin.

Je l'ai découvert par N qui m'a prêté un bouquin de lui qui pesait presque 2 kilos et semblait roman historique. J'ai dit "ah non, je lis pas ça, j'aime pas la couverture (une cathédrale ancienne) et mes poignets usés n'ont pas la force de le tenir"; il a insisté, j'ai lu et purée, heureusement qu'il a insisté.

Du coup, aujourd'hui j'ai commencé son deuxième roman, la mano di fatima, et pareil, 2 kilos, mais dès les premières pages paf on est foutus et on se trimballe avec ce pavé, en plus de notre barda habituel, partout partout, au cas où on trouve 5 minutes pour lire un chapitre...

Pierrot - Pablo Picasso

Pierrot est revenu!

Pierrot était autrefois un client très régulier, il venait au minimum une fois par mois avec son "assistante 24h/24", demandait la meilleure chambre, laissait jusque 40 euros de pourboire à chaque employé(e) qu'il croisait dans l'hôtel.

Pierrot aimait afficher sa classe sociale et nous on lui déballait le tapis rouge, si on avait pas de tapis sous la main on se jetait parterre et on disait "passe, Pierrot", pour qu'il ait une douce etoffe sur laquelle poser son noble pied.

Comme on savait que son pourboire à chacun était toujours démesuré on chipottait pas sur les formules gna-gna-gna dont il raffolait.

Puis, en août 2003, l'impensable est arrivé. L'hôtel s'est vu en overbooking pendant plus de 3 semaines d'affilée (août est toujours surchargé) et Pierrot, qui venait comme toujours à l'improviste, s'est vu répondre que le genre de chambres auxquelles il était habitué n'étaient pas disponibles... que nous n'avions que deux chambres single minuscules, avec chacune un lit une place, une pour lui, une pour son assistante...

(En fait c'étaient les chambres qu'on garde pour nous quand il faut passer une nuit ici, autant dire qu'elle sont petites, basiques, qu'il n'y a pas de baignoire - juste cabine de douche - et que la vue donne sur un mur).

Pierrot a tout de même accepté de rester, il avait pas envie de chercher ailleurs, était habitué ici, etc. Mais il a pas supporté en fait: Il a quitté l'hôtel non sans avoir écrit sur le miroir de la salle de bains, au dentifrice: "Cette chambre pue".

Il n'a laissé aucun pourboire, vexé qu'on ait pas pensé spontanément qu'il fallait avoir en permanence les meilleurs chambres disponibles pour lui, qu'il vienne ou pas, vexé d'avoir du se separer de sa secrétaire permanente ou de devoir partager une largeur de lit de 80 cm avec elle... Il n'est plus jamais revenu...

Jusqu'à maintenant ! Le voilà de retour, avec sa perruque, toujours la même. Oui il a 65 ans mais refuse absolument que ça se voit et utilise des tas de subterfuges (super grillés) pour en paraître 10 de moins (mais les subterfuges sautent aux yeux, les UV le rident encore plus et les fringues d'ado le rendent un peu ridicule, ahem, ahem). Je n'ai pas encore eu le temps de trop discuter avec lui mais le peu que j'ai eu l'occasion m'a confirmé que c'est un personnage pour le moins... insolite. Et vantard.

J'espère juste qu'il est toujours aussi généreux ;)

Koala, Thé, Schrtoumfette, BZH, Clown Triste, Liru, et les autres

Merci pour vos petits mots d'encouragement réguliers; effectivement je suis encore en plein dedans: c'est demain que je dois rendre les clés de l'appart à l'agence immobilière et je dois être débile car j'ai encore passé mes 4 heures de pause à l'astiquer pour que les futures locataires trouvent un appart tout propre alors que moi quand je l'ai pris j'ai passé une semaine à décoller la graisse collée sur les murs à la ptite cuillère, à l'eau de javel et à l'huile de coude...

D'un autre côté, l'appart où je vais étais également très poussièreux (terreux je dirais) étant donné que les fenêtres y étaient restées ouvertes pendant 2 longs hivers...

Du coup, entre emballages des dernieres affaires, déballage, montées, descentes, récurages divers et mille autres petits détails dont on ne prend conscience que lorsqu'on déménage, je suis grave speedée, en plein dedans, exténuée, mais heureuse, c'est ce qui me fait tenir... Savoir comme on va être bien... Imaginer le prochain hiver devant la cheminée... des trucs comme ça.. et comme ça...

Pour ça que j'écris pas beaucoup en ce moment. À l'hôtel on prépare la saison qui commence et on sent que le rythme reprend un peu; tant mieux car je préfère traiter de groupes et réservations que de dossiers administratifs ou fournisseurs.

De nouveau, je tenais à vous dire que c'est un bonheur quand je vole quelques petites minutes à passer par ici et que je trouve quelques mots de vous; ça donne du courage, du sourire, de l'énergie.

Á toutes merci, bon courage à vous aussi dans vos vies, que je sais aussi chamboulées et gros bisous.

Ceci sont les prochaines pompes qu'il me faut pour bosser ici, vous allez comprendre pourquoi...

Ce matin, j'ai été "expulsée" de la Réception de l'hôtel para Madame Agatha, Gouvernante de ce haut lieu, qui voulait procéder à un nettoyage intensif de la moquette de la Réception.

J'ai tourné mon pc de l'autre côté du comptoir, j'ai pris tout ce dont j'avais besoin pour ne pas lui piétiner son travail et j'ai tenter de travailler (ben oui, le matin je travaille vraiment sérieusement, je ne blogue pas, je ne joue pas, je ne communique pas avec autres que mes ptits collègues chéris... ahem ahem).

Les soupirs et grognements de la gourvenante m'empêchaient de me concentrer. Elle pestait contre autant de saleté, vos semelles sont pas propres, vous avez bu du café ici ça se voit, etc... Comme je l'ai ignorée royalement pour ne pas perdre totalement le fil de ce que j'étais en train d'écrire, la pétasse a été pleurnicher au bureau des Boss qu'elle en pouvait plus, qu'elle avait mal au dos, que c'était pas normal qu'elle nettoie nos cochonneries, que ça se voyait qu'on le faisait exprès de pas faire attention pour lui donner du fil a retordre, bref, elle a fait son caliméro a fond les gamelles et en a profité pour dire que toute sa tristesse et son amertume étaient de la faute des réceptionnistes qui font des tâches de moquettes exprès pour lui nuire à son bonheur à cette chère Agatha.

Résultat ? 30 minutes plus tard, Agatha essuyait le coin de ses yeux secs en découvrant une copie de la note interne que Madame la mère Boss nous a distribué ce matin, en double exemplaire (un à signer) de manière très très officielle. Presque elle souriait mais elle se forçait à baisser le coin de ses lèvres piquées, mais ça tremblotait tellement c'était frêle...

Je traduis ci-dessous, mot pour mot, le contenu de la note interne de la Direction à la Réception:

A tous les Réceptionnistes / Chef de Réception

Aujourd'hui a été effectué un nettoyage profond de la moquette du sol de la Réception. L'état de cette aire, en particulier, était déplorable à cause des tâches diverses et du renversement de liquides (dont eau).

Ainsi, nous vous notifions qu'il est interdit de manger ou boire quoi que ce soit (dont eau) dans l'espace de la Réception. Un autre espace est prévu à cet effet.

Chaque fois que vous entrerez dans cet espace, prière de vérifier s'il existe de nouvelles tâches au sol. Si c'est le cas, avertir immédiatement la gouvernante. Toute nouvelle tâche non révélée sera nettoyée aux frais du réceptionniste qui sera de service à détection de la tâche, si il n'a pas révélé sa présence avant qu'elle soit détéctée par la Direction ou la Gouvernante.

Assurez-vous que vos semelles sont parfaitement propres et sèches avant de pénetrer dans cet espace.

Signez en mentionnant  "j'ai pris connaissance"

Mère Boss

Mes commentaires:

1/ La salope (mere Boss). C'est son petit fils qui a renversé une canette de seven up et ensuite toute la poussiere est venue se coller dessus. Salope, c'est sa fille qui vient bouffer des croissants devant FacedeBouc tous les samedi matins et qui fait des miettes partout.

2/ Salope de Gouvernante aussi, c'est ton boulot, arrête de couiner et fais-le, vu que le reste de l'année ta seule besogne est de passer voir les chambres faites par les autres employées, critiquer, passer ton doigt noueux pour vérifier si il reste de la poussière, renifler avec ton nez pointu pour détecter les odeurs de clope et plier des serviettes, tu te foules pas trop non plus hein.

3/ La note dit qu'il y a un espace prévu à cet effet (manger et boire) mais si vous rentrez dans ce dit espace, c'est placardé partout en grosses lettres : INTERDIT DE FUMER, BOIRE, MANGER PENDANT LES HEURES DE SERVICE - INTERDITE LA PERMANENCE ICI EN DEHORS DES HEURES DE SERVICE. Un casse-tête chinois hein? De plus, ce dit espace, qui était autrefois réèllement notre cafétaria, lieu de pause ou de déjeuner, elle nous l'a bousillé car on y était trop bien. Elle en a supprimé toutes les chaises et fauteuils, a remplacé les tables par des étals en metal sous lesquels on ne peut pas passez les jambes; elle a supprimé absolument tous les verres, tasses, toute la vaisselle, elle nous a coupé l'eau de l'évier, et il y a absolument aucune, mais aucune condition qui permette d'être là-bas sans qu'elle nous fasse rudement sentir que c'est pas notre place

4/ La note qui dit qu'il faut révéler s'il y a des tâches quand on arrive est un moyen de nous balancer entre collègues, vu qu'elle veut surtout pas de copinage entre nous (mais ça, elle a tout fait pour pas que ça arrive et moi je viens de demander mon cher collègue, N, en mariage). Révéler à notre arrivée qu'il y a une tâche parterre, c'est accuser le réceptionniste du tour précédent de l'avoir causée. Sinon, c'est sur nous-même que ça retombera... Casse-tête chinois, encore une fois.

Je viens de raconter ça au telephone à une copine qui m'appelait et qui connaît bien la mère Boss pour avoir déja travaillé pour elle il y a quelques années. Elle était tout de même surprise des dernières nouveautés, elle a dit seulement "retordue, elle est retordue "...

Quant à moi, là, je suis en chaussettes et c'est super confortable et très anti-tâches. J'ai bien envie de cracher quelque part, discrêtement...