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Par Hunnam, le 14.09.2023
mon témoignage sur la façon dont je suis devenu membre des illuminati. je veux rencontrer des gens qui veulent
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Par Luis , le 03.09.2023
merci pour cette appréciation.
je compte reprendre l'animation de ce blog avec de nouveaux articles déjà dis
Par Anonyme, le 04.08.2021
· Les réformes curriculaires du MINEDUB
· L’Approche Par les Compétences
· Pourquoi l’APC pour la formation des instituteurs ?
· L’ENSEIGNEMENT EXPLICITE ET LES COMPETENCES
· Bienvenue sur ce Blog crée par MAHOB François Narcisse
· l'EPT et le MINEDUB à quelques années de l'échéance
· En 2009 , je publiais cet article sur le site du CONAP
· Discipline des élèves et attitudes Parentales
· LA DÉMARCHE DES APPROCHES PEDAGOGIQUES DITES DE DECOUVERTE
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Date de création : 16.06.2011
Dernière mise à jour :
21.07.2020
11 articles
LES INSTRUMENTS D’EVALUATION DES APPRENTISSAGES
Il existe une grande variété d’outils/instruments d’évaluation que l’on peut utiliser. Seulement, Il est question de choisir les outils les plus appropriés avec lesquels on va mesurer les progrès vers la réalisation d’un objectif d’apprentissage particulier, par exemple, les connaissances, les compétences, l’attitude et/ou le comportement.
L’outil permettra à l’utilisateur de choisir le type d’évaluation le plus approprié ; en fonction de ce qu’il cherche à évaluer, il est possible de choisir un ou plusieurs outils d’évaluation. Par exemple, l’acquisition de certaines compétences peut être évaluée au mieux par des jeux de rôle ou par l’observation du comportement de l’apprenant, et on peut utiliser une liste de pointage pour systématiser l’observation et stimuler les activités.
Une évaluation de la maîtrise de compétences implique nécessairement des mises en situation.
C’est une situation-complexe d’évaluation ; une situation concrète décrivant à la fois le contexte le plus réel possible et la tâche face à laquelle l’apprenant est placé afin qu’il mette en œuvre les connaissances conceptuelles (savoir, savoir-faire et savoir être) et procédurales (démarches et stratégies) nécessaires la démonstration / l’exercice de sa compétence.
Les qualités de base des items sont : la congruence, la clarté, la précision, l’indépendance, l’énoncé complet, la clarté des consignes et la validité.
Deux grandes catégories :
2.3. Les différentes parties d’un item
On peut résumer par les étapes suivantes la démarche de construction d’une situation à des fins d’évaluation :
3.1 Définition d’un critère d’évaluation
Les critères d’évaluation sont un des paramètres essentiels de la famille de situations ; puisque c’est à travers eux que toutes les situations relatives à la compétence vont être analysées. Deux catégories de critères sont utilisées :
Exemple des critères en rédaction : on peut retenir les critères suivants :
Selon les principes de l’APC, on peut présenter les critères comme suit :
Ellemet en cohérence les consignes de l’item et les critères d’évaluation retenus.
Critère 1 : | Critère 2 | Total | |
Consigne 1 | L’élève reçoit le point si les phrases sont bien construites ../ 1pt | /1pt | ../2pts |
Consigne 2 | …../ 1 |
|
Introduction
1. Les différentes acceptions de la notion de discipline
2. Le concept discipline parentale
3. Les styles parentaux et leurs implications sur le comportement disciplinaire de l’élève
4. Quelques stratégies susceptibles de permettre aux parents d’épauler, d’aider leurs enfants sur le plan disciplinaire
Introduction
Inculquer la discipline aux enfants représente sûrement la responsabilité parentale la plus ardue. Or, dire à nos enfants ce qu'on attend d'eux, leur offrir une structure, une routine et leur donner des limites sont autant d'outils qui permettent de rassurer nos enfants. La discipline leur donne également un cadre pour mieux apprendre à vivre en société. Avec l’avènement de la pseudo modernité, l’indiscipline des jeunes est notoire au point de prendre la coloration d’une délinquance à laquelle ni les parents eux-mêmes, ni les enseignants ne parviennent plus à apporter des solutions de remédiation efficace. Aussi la problématique de notre intervention prend appui sur le postulat selon lequel si le terme discipline signifie transmettre des connaissances et des habiletés, éduquer. Cependant, on le confond souvent avec punition et contrôle. Les modes de discipline pertinents auprès des enfants demeurent très controversés, et les parents se montrent souvent perplexes face aux moyens efficaces d’imposer des limites et de favoriser l’autocontrôle de leur enfant.
Certains éléments explicatifs permettent de comprendre l’indiscipline de plus en plus caractérisée des élèves dans nos établissements scolaires voire dans les familles également. Nous évoquerons les plus pernicieux du côté des parents qui s’apparente à une démission des parentsà savoir :
ü Une mauvaise communication et une collaboration déplorable entre enseignants et parents peuvent avoir des conséquences redoutables pour les enfants. Par exemple il n’est pas toujours sur que le jeune donne des informations inexactes sur ce qui se passe à l’école, d’où une certaine gêne d’apprendre par l’enseignant des événements ayant eu lieu à l’école dont n’a pas parlé leur enfant ;
ü Les messages contradictoires venant des enseignants et des parents qui ne communiquent pas, peuvent nuire au développement de représentations mentales claires de l’enfant ainsi qu’au développement de compétences parentales ;
ü La médiocrité de la relation parents-enseignants peut placer l’enfant dans une incohérence lourde de conséquence ; celle-ci peut entraîner un déficit de stimulation et empêcher l’enfant de comprendre les valeurs essentielles régissant une vie harmonieuse en société ;
ü la réticence à entrer en conflit avec l’enseignant surtout s’il peut apparaître que le jeune « joue » l’enseignant contre ses parents.
La préoccupation essentielle pour ce qui est du Collège Vogt n’est plus la sensibilisation des parents mais leur implication totale dans la gestion de la discipline des élèves (leurs enfants). Voilà décliner l’objectif de la présente communication dont les développements s’articulent autour de quatre axes de réflexion. (cf. plan de la communication)
1. LES DIFFERENTES ACCEPTIONS DE LA NOTION DE DISCIPLINE
La discipline est la structure qui aide l’enfant à se tailler une place dans le monde réel avec plaisir et efficacité. C’est le fondement du développement de l’autodiscipline. Une discipline efficace et positive éduque et guide l’enfant au lieu de le forcer à obéir. Comme pour toutes les autres interventions visant à souligner un comportement inacceptable, l’enfant doit toujours savoir qu’il est aimé et soutenu par le parent. La confiance entre le parent et l’enfant doit être constamment maintenue et renforcée.
« L’art » d’être parent consiste à élever des enfants et à leur fournir des soins matériels et affectifs favorisant leur développement physique, émotif, cognitif et social. La discipline auprès des enfants constitue l’une des responsabilités les plus importantes et les plus difficiles du parent. Il n’existe pas de « raccourci ». Il est important de noter qu’il faut du temps et beaucoup d’énergie pour inculquer des limites et des comportements acceptables. Le rythme effréné de la société actuelle peut représenter un obstacle à une discipline efficace.
Le fondement d’une discipline efficace, c’est le respect. L’enfant doit pouvoir respecter l’autorité du parent et les droits des autres. Si les parents appliquent la discipline avec incohérence, l’enfant éprouvera de la difficulté à apprendre à respecter ses parents d’abord et ses enseignants ensuite. L’enfant éprouvera la même difficulté à respecter un parent ou à lui faire confiance s’il affronte une discipline implacable, telle que l’humiliation (violence verbale, cris, injures).
Les vertus de la discipline
Quelle que soit l’étape de développement et l’âge de l’enfant, certains principes de base sont fondamentaux pour la construction de la discipline chez l’enfant :
2. Le concept discipline parentale
Peu d'auteurs définissent la notion de discipline ou de pratiques parentales.D'un point de vue étymologique, la discipline signifie :«enseignement à apprendre à celui qui apprend».D'un point de vue psychologique,Baumrind(1971)définit ce concept à partir du contrôle parental c'est-à-direle degré de limites que les parents vont privilégier pour guider ou modeler les comportements de leurs enfants.La discipline comprend aussi tous les règlements qui sont soumis aux enfants.
Cet acte éducatif répond à un besoin des enfants et facilite la socialisation de ceux-ci.La perception de la discipline par les enfants n'est pas déterminée par les méthodes utilisées par les parents, mais plutôt par l'interprétation et l'évaluation qu’ils font des méthodes et ce, en fonction de la relation parent - enfant.Les attitudes parentales peuvent aussi être différentes en fonction du sexe des enfants.Les mères rapportent une discipline plus intense face aux garçons, tandis que les enfants perçoivent les pères plus punitifs et les mères plus appropriées.
3. Les styles parentaux et leurs implications sur le comportement disciplinaire de l’enfant
Certains auteurs se sont penchés sur les pratiques éducatives et en sontvenus à répertorier différents styles parentaux.Deuxmodèles théoriques sont généralement utilisés.Dans nos développement le modèle qui nous semble pertinent est celui de Baurnrind(1971) qui,à partir de l’observation de 133 parents d'enfants d'âge préscolaire,a mis au point une classification basée sur la somme de contrôle et de chaleur démontré par les parents.Sa classification est maintenant classique et comprend trois styles parentaux qu'elle considère en quelque sorte comme un trait de personnalité.
§ Le premier style parental, que Baumrind identifie, estle style permissif, indulgent ou laisser-faire(parent«gâteau») qui consiste à faire peu de demandes aux enfants. Les parents,de ce type de discipline,laissent aller les enfants et sont très tolérants.Ils utilisent peu de règles et servent peu de restrictions.En raison du manque d'encadrement,les enfants développent un manque de maturité,c’est-à-dire qu’ils contrôlent peu leur impulsivité etsont incapables de vivre des frustrations.Il correspond au style indifférent -désengagé. Ces parents sont caractérisés par le manque d’intérêt et le désengagement qu’ils ont,face à leurs enfants. Une grande distance affective est perçue,puisque ces parents ne sont pas disponibles pour les enfants et répondent seulement au minimum de leurs besoins et de leurs désirs.
Tout cela amène les enfants à développer une faible estime d’eux,un faible autocontrôle et des difficultés à contrôler leur agressivité.Ils peuvent démontrer des comportements délinquants et un déficit dans leur développement psychosocial. Ces enfants ont de la difficulté à gérer leurs désirs et leurs frustrations,ce qui peut résulter en des difficultés avec les pairs.
§ le style autoritaire, autocratique (parent«gendarme»).Les parents reconnus comme autoritaires, sont très stricts et découragent toutes les initiatives des enfants.Ils utilisent toujours le même niveau de punition,peu importe la gravité de l'infraction.Baumrind perçoit ce type de parents ;comme ayant des règles sévères de fonctionnement,laissant peu de placeàla spontanéité et ayant un contrôle coercitif sur les enfants en se montrant froids et détachés. Toutes les demandes,qu'ils font aux enfants,doivent être reçues comme des ordres et doivent être mises en pratique.En grandissant,ces enfants deviennent méfiants,renfermés sur eux-mêmes et peu compétents socialement. Ils développent peu leur sens créatif,manquent de spontanéité et ont une faible estime d'eux-mêmes. Les enfants de parents autoritaires ont tendance à se laisser dominer et ils ont peu d’ambition car ils n'ont jamais la possibilité de prendre des décisions (Tremblay, 1990).
§ Le dernier style de parents défini par Baumrind estle style démocratique.Les parents de ce style sont définis comme adaptés et sensibles aux besoins de leurs enfants.Ils travaillent en fonction de l'autonomie de leurs enfants en négociant avec eux et en s'adaptant aux différentes situations.Ces parents vont tout de même exercer un certain contrôle sur leurs enfants et vont leur demander une certaine maturité. Les parents démocratiques utilisent la persuasion plutôt que la punition,sont capables de contrôlersans imposer leur point de vue et sont ouverts aux demandes des enfants.Les mères démocratiques,qui approuvent et qui écoutent leurs enfants,vont permettreàceux-ci de développer des stratégies d'adaptation plus efficaces face aux stress quotidiens.Les enfants de parents démocratiques ont plus de maturité et de compétences sociales. Aussi,ils ont une bonne estime d'eux-mêmes,sont plus responsables et comprennent mieux les agissements de leurs parents. Halpern (1990) affirme qu'un style démocratique aide l’enfant à mieux s'adapter au niveau interpersonnel.
Finalement,Baumrind (1973) affirme que les parents autoritaires ou permissifs facilitent le développement des problèmes de comportement et de faibles compétences sociales et cognitives chez l’enfant,comparativement aux enfants de parents démocratiques.
Les enfants calmes,sociables et adaptés peuvent amener un parentage plus chaleureux et responsable,tandis que des enfants irritables peuvent amener un parentage plus sévère ou permissif Un parentage chaleureux et responsable peut diminuer l'expression des émotions négatives de l'enfant,puisque les demandes des parents sont mieux comprises,tandis qu’un parentage distant et inconsistant peut augmenter l'expression de ces mêmes émotions. Donc,comme l'affirment Bell et Chapman (1986),les caractéristiques des enfants,au-delà dessituations et du type de discipline, influencent le choix des stratégies spécifiques utilisées par les parents face à leurs enfants. Par exemple, les mères qui ont des enfants difficiles, sont plus anxieuses et irritables, ainsi que moins consistantes et tolérantes que les mères ayant des enfants facile La manière dont les parents se perçoivent, peut aussi influencer la discipline parentale de différentes façons.
Selon Small (1988), l'estime de soi est importante pour les parents,car celle-ci joue un rôle important dans la socialisation et le développement de l'enfant. En général,un adulte avec une haute estime de soi est plus compétent,plus disponible et sensible aux personnes avec qui il interagit. Les parents qui ont une haute estime d'eux-mêmes, ont des interactions plus positives avec leurs enfants et fonctionnent adéquatement dans leur rôle parental. Ils sont sensibles aux enfants et ont des discussions amicales avec eux. Toujours selon Small (1988), une mère avec une haute estime d'elle-même va donner à ses enfants une plus grande liberté face aux décisions,elle va avoir une meilleure communication avec eux et elle va moins s'enfaire face aux comportements des enfants, qu'une mère qui ne bénéficie pas d'une teIle estime de soi.Les enfants des mères qui ont une haute estime de soi,seront satisfaits de l'autonomie donnée par leur mère et développeront des sentiments de compétence,de responsabilité et d’indépendance.Elles servent aussi de modèle positif aux enfants,ce qui peut les inciter à développer des comportements similaires comme par exemple,une mère qui s'adapte facilement à une situation stressante,va faciliter l'adaptation des enfants à une situation similaire.En général, les parents avec une haute estime relatent des pratiques éducati
L'enseignement est un métier dont la fonction sociale - faire apprendre autrui - requiert une conception des situations d'apprentissage (comme instrument d'enseignement) se démarquant des représentations courantes. Mais l'appropriation de cet instrument par les enseignants ne peut résulter de situations purement déclaratives (cours théoriques), ni purement empiriques ("sur le tas"), ni de la simple juxtaposition de cours et de stages : À partir de ce constat, il est possible d'inférer que certains modèles pédagogiques sont plus favorables que d'autres à la démarche d'apprentissage de l'élève. C’est dire que toute pratique pédagogique, même intuitive, révèle une conception de l'apprentissage et donc de l'enseignement. Quand cette conception est explicite et cohérente et qu'elle a une certaine influence sur le milieu scolaire, on parle alors d'un modèle pédagogique; non pas dans le sens d'un modèle à suivre ou à imiter, mais d'un ensemble cohérent de principes pédagogiques.
LES QUATRE TEMPS DE LA DÉMARCHE D'APPRENTISSAGE
Cette démarche se traduit en quatre temps distincts, dont l'appellation varie d'un programme à l'autre. Pour simplifier, nous les désignons ainsi:
• mise en situation;
• représentation
• expérimentation / objectivation
• réinvestissement.
RAPPEL DE QUELQUES PRINCIPES DIDACTIQUES GÉNÉRAUX.
Au-delà des termes à la mode et du jargon des spécialistes, la conception socioconstructiviste, qui a sous-tendu l'ensemble des programmes de formation actuels des instituteurs, peut se résumer en quelques énoncés de principe simples, voire simplistes, mais qu'il est facile de perdre de vue. Nous les appellerons les principes didactiques généraux. Ils sont les suivants : • C'est l’élève-maître qui apprend. Apprendre est un processus actif qui exige que l'élève s'investisse et se mobilise. C'est ce à quoi l'on réfère quand on dit que l'élève est un sujet apprenant ou qu'il est l'agent de son propre apprentissage. • l’élève-maître doit avoir des raisons d'apprendre. Il faut que l'élève sente un minimum de motivation et de confiance devant l'apprentissage et qu'il trouve du sens à faire ce qu'on lui demande. • l’élève-maître apprend pour faire. L'apprentissage doit permettre de réaliser des actions et d'accomplir des tâches qui étaient inaccessibles avant. Sans être exclusivement utilitaire, l'apprentissage doit être utile et trouver des applications dans la "contexte professionnel réel" et dans la vie courante. Quand on dit que l'acquisition de connaissances ne se justifie que dans le contexte du développement d'habiletés, on veut dire exactement cela. • l’élève-maître apprend en faisant. C'est par l'expérience personnelle, par des manipulations concrètes et par l'accomplissement de tâches, que l'élève peut intérioriser les informations et les stratégies d'apprentissage. • l’élève-maître apprend en se regardant faire. L'apprentissage vise, en bout de ligne, la correction des erreurs. Mais ce sont aussi les erreurs qui servent à apprendre. Pour cela, il faut que l'élève apprenne à se connaître et à se comparer, identifie ses erreurs et ses réussites, sache quelles façons de faire aboutissent à des erreurs et quelles stratégies aboutissent à des réussites, et pourquoi. En conséquence, l'apprentissage doit intégrer des phases de rétroaction, d'objectivation, de métacognition...: autant de termes techniques désignant l'action de réfléchir sur ce qu'on a fait pour mieux faire ce qu'on va faire. • l’élève-maître apprend en interagissant. Amené à confronter ou à concilier son point de vue avec celui des autres, l'élève valide et régule ses représentations mentales et la nécessité de les communiquer l'oblige à les clarifier aussi pour lui-même, à les expliquer et à les justifier. • l’élève-maître utilise des stratégies pour apprendre. Même quand il semble apprendre peu ou mal, l'élève n'apprend pas au hasard: il part de ce qu'il sait et essaie de ramener les nouvelles situations à d'autres qu'il connaît. Quand une méthode a bien fonctionné, il va l'utiliser à nouveau jusqu'à ce qu'il en découvre les limites ou qu'il en invente une meilleure. Il va facilement généraliser, se donner des recettes, si non des règles. L'enseignement doit capitaliser sur cette capacité en la rendant explicite et en l'encourageant. • l’élève-maître apprend à partir de ce qu'il connaît déjà. Devant une situation nouvelle, il essaie de trouver des éléments connus, des structures familières qui peuvent servir de point de repère. Avant d'inventer de nouvelles stratégies, il essaiera d'abord celles qu'il connaît. Bref, pour apprendre, il fait appel à son expérience et à ses connaissances antérieures. Disons, pour résumer, que l'enseignant doit viser deux choses en proposant des activités d'apprentissage à ses apprenants: • mobiliser l'énergie de l'élève, et pour cela le motiver, le mettre en situation, l'intéresser, lui donner confiance, rendre la situation d'apprentissage intelligible et signifiante; • canaliser l'énergie de l'élève vers les apprentissages recherchés, et pour cela placer l'élève devant des tâches, le faire réfléchir sur ses actions, lui permettre de s'outiller pour effectuer ces tâches avec le plus d'efficacité et d'autonomie possible. L’Enseignement Explicite issu des recherches effectuées sur les pratiques d’enseignement efficace. S’est, notamment, efforcé de répertorier les différentes stratégies et techniques d’enseignement utilisées par des enseignants experts, pour ensuite les comparer à celles mises en place par des novices, en vue d’identifier les interventions pédagogiques les plus efficaces pour favoriser l’apprentissage. Sa démarche propose une structuration beaucoup plus pertinente et appropriée pour la formation à l’exercice d’un métier. Elle se présente comme suit :
LE SCHEMA CONCEPTUEL D’UN COURS SELON LA DEMARCHE DE L’ENSEIGNEMENT EXPLICITE
La démarche générale d’une activité d’apprentissage (cours) à l’ENIEG s’inspire amplement du schéma classique des approches dites de découverte (dont l’APC fait partie) dont la démarche générale a été présentée dans la section 1 du présent document.. Tableau de correspondance entre les éléments du schéma conceptuel et les étapes du cours selon la démarche de l’enseignement explicite. N° Éléments du schéma conceptuel Étape du cours (cf fiche guide de Préparation validée)
1 Mise en situation Introduction du cours
2 Modelage Systématisation des apprentissages de base
3 Pratique guidée
4 Pratique autonome
5 Objectivation Clôture du cours
6 Révision Consolidation/activités d’intégration
7 Évaluation
LA MISE EN SITUATION
Définition du concept La mise en situation est une technique permettant de placer une personne ou un groupe de personnes dans un contexte visant à stimuler une situation précise. La mise en situation a généralement un objectif pédagogique ou d'évaluation.
La mise en situation comme outil pédagogiqueLa mise en situation est un outil pédagogique utilisé, par exemple, en pédagogie active. On place un ou plusieurs apprenants dans une situation où ils doivent résoudre un problème. Le ou les apprenants sont amenés à découvrir comment résoudre le problème en puisant dans leurs connaissances ou en tentant différentes approches. La mise en situation est une partie de l’introduction d'une leçon (amorce), afin de soutenir la motivation des étudiants pour la matière présentée, ou comme exercice pratique après avoir dispensé un enseignement, pour rendre plus concrète la notion à acquérir. Dans tous ces cas, la mise en situation a pour but d'améliorer les compétences de l'apprenant.
La mise en situation comme outil d'évaluation La mise en situation est un moyen d'évaluer les connaissances et surtout les compétences d'un apprenant au cours du processus Enseignement/Apprentissage. La mise en situation permet de voir concrètement comment la personne gère un problème spécifique. Il peut s'agir de situations imprévues (cas d'urgence, conflit, catastrophe naturelle) ou de situations volontaires et souvent artificielles, telles l'Assessment, cette technique de recrutement des cadres dirigeants utilisée dans les entreprises et les Assessment Center. Dans ce cadre, la mise en situation renseignera sur la manière dont un individu se comporte.
BUTS: MOYENS (pas nécessairement dans cet ordre) • Mobiliser l'énergie • Créer des conditions affectives propices • Créer des conditions cognitives propices • Orienter le déroulement de l'activité • Rassembler les conditions nécessaires au déroulement de l'activité • Provoquer (piquer la curiosité, susciter l'intérêt, lancer un défi) • Sécuriser (donner confiance, encourager, rappeler les réussites) • Rappeler les préalables (connaissances et stratégies antérieures qui seront pertinentes à l'activité) • Présentation de la Situation didactique (donner des consignes précises, définir les termes, donner un exemple du produit attendu. préciser les règles de présentation) • Vérifier (le matériel, l'aménagement, la compréhension des consignes, la maîtrise des préalables)
L’intégration de l’APC dans la formation des instituteurs trouve ses fondements dans un contexte tout à fait particulier se caractérisant par un état des lieux présentant de nombreux dysfonctionnement. C’est ainsi que dans le cadre de la refondation des ENIEG, le MINEDUB a commandé une étude diagnostique que sur l’organisation et le fonctionnement de ces écoles. Cette étude menée par Mme Marguerite ALTET, Expert du Centre International d’Etudes Pédagogiques (CIEP) et rendue public en 2011 mettait en exergue de nombreux dysfonctionnements sur le plan pédagogique notamment :
Par ailleurs, a la faveur du transfert de l’Enseignement Normal au MINESEC parle décret N° 2011/408 du 09 décembre 2011, la dynamique de la refondation de cet ordre d’enseignement subséquemment aux conclusions des diagnostics préalablement faits cours conformément aux dispositions pertinentes de la Loi d’orientation de 1998, aux prescriptions des différents documents de stratégie imposaient une révision du dispositif de formation initial des instituteurs (Stratégie Sectorielle de l’Education et le DSCE).
Enfin, au plan pédagogique, l’option de la professionnalisation des enseignements préconisée par le MINESEC a conduit à l’adoption de l’Approche par les Compétences pour améliorer la qualité de la formation initiale des instituteurs.
C est dans cette logique que les programmes des ENIEG ont été élaborés selon l’Approche par les Compétences avec entrée par des situations professionnelles dans le respect des exigences méthodologiques du développement d’un curriculum. Ce processus a débuté par l’élaboration du référentiel d’activités professionnelles de l’instituteur avec la participation des praticiens du terrain, ce qui a permis ensuite d’identifier les compétences professionnelles de base à développer pendant la formation initiale de l’Instituteur. Ces compétences professionnelles de base ont été présentées dans un référentiel de compétences sur lequel l’équipe de rédaction s’est appuyée pour proposer de manière cohérente le curriculum actuel.
Ce programme reste donc un Curriculum multidisciplinaire privilégiant les capacités communes dites « transversales » tout en intégrant des aspects pratiques diversifiés (simulation, stage pratique, activités pratiques diverses, études de cas, etc.).
Le nouveau programme de formation des instituteurs dans les ENIEG cible les cinq domaines de contenus inspirés de l’ancien programme.Ces domaines sont les suivants :
Ces nouveaux programmes dont l’implantation est encore en cours, ont une présentation tabulaire des savoirs, des savoir-faire, des savoir-être et des activités suggérées correspondants aux savoirs théoriques aux savoirs procéduraux et aux savoirs pratiques et dans certains cas aux savoirs conditionnels avec des compétences terminales et intermédiaires formulées.
(Pour une implantation réussie des nouveaux programmes d’études des ENIEG)
Article de février 2014 par :
MAHOB FRANCOIS NARCISSE
(PENI)
- Inspecteur pédagogique National chargée de l’Enseignement normal général
- Techno pédagogue
- Expert en encadrement de la petite enfance
Plan
1. Le concept Approche Par les Compétences
1.1 Origine de l’APC
1.2 Définition et importance
1.3 Les principes pédagogiques de l’APC
1.4 Les variantes de l’APC
2. L’Approche par les Compétences de Base ou Pédagogie de l’intégration
2.1 définition de la Pédagogie de l’intégration
2.2 les principes de la pédagogie de l’intégration
2.3 les objectifs pédagogiques d’intégration
2.4 activités de l’enseignant et de l’élève-maître
3. Le paradigme de l’enseignement/apprentissage selon la Pédagogie de l’intégration
3.1 Déroulement de l’Enseignement/apprentissage
3.2 Evaluation des apprentissages
3.3 Remédiation aux difficultés des apprenants
1. LE CONCEPT APPROCHE PAR LES COMPETENCES (APC)
Sur le fond, l’APC est au confluent entre un mouvement diffus d’idées pédagogiques contemporaines, et un mouvement comportementaliste daté, ayant donné naissance auparavant au courant dit de la « pédagogie par objectifs » (PPO). L’APC trouve donc ses origines dans l’ancien courant dit « pédagogie par objectifs », dont elle est l’héritière directe. Ce courant trouve ses fondements dans la pensée comportementaliste. Il s’agit, pour ses partisans, de se livrer à une analyse précise des activités d’apprentissage, dans la lignée des analyses des tâches menée par l’ « organisation scientifique de travail » préconisée par James Taylor. Pour les activités d’apprentissage, cette analyse emploie des taxonomies verbales comme celle de Bloom, et donne lieu à des descriptions normées des travaux scolaires. La nouveauté de ces descriptions était, il y a soixante ans, qu’elles ne s’appuyaient pas sur les concepts de la discipline étudiée. Ces descriptions sont censées proposer à l’apprenant un cheminement rationnel dans l’apprentissage. Les opérations mentales deviennent alors des réponses à des stimuli (PPO) ou à des situations (APC). Elles sont cataloguées selon une progression qui distingue des activités inférieures et des activités supérieures, le sommet de la pyramide étant la compétence, ou « possibilité, pour un individu, de mobiliser de manière intériorisée un ensemble intégré de ressources en vue de résoudre une famille de situations-problèmes.» (Roegiers, 2006)
1.2 Définition de l’Approche Parles Compétences
L’approche par compétences est une démarche pédagogique et didactique qui prend appui sur les curriculums comme base et projet de formation en misant sur le développement des compétences que l’apprenant doit acquérir, intégrer et appliquer dans des situations complexes liées au métier, à la profession ou à la vie.
1.3 Caractéristiques de l’APC
Les principes suivants doivent être considérés lors du choix et de l’élaboration d’une stratégie pédagogique :
- élaborer la stratégie pédagogique en fonction du processus d’apprentissage ;
- tenir compte des caractéristiques des élèves et de leurs expériences ;
- placer l’élève en action et lui permettre d’appliquer et de pratiquer ;
- utiliser des tâches d’apprentissage complètes ;
- assurer la mise en contexte ;
- Placer l’élève dans des situations de plus en plus complexes où il peut intégrer connaissances, habilités et attitudes pour faire face à la situation ;
- Placer l’élève dans des situations d’apprentissage qui font appel à plusieurs capacités de niveaux supérieurs (synthèse, analyse…)
- Accorder une grande importance à l’évaluation diagnostique pour faciliter l’arrimage des nouveaux apprentissages avec les acquis ;
- Intégrer l’évaluation formative aux stratégies d’enseignement et d’apprentissage ;
1.4 Les variantes de l’APC « L’APC n’existe pas mais il existe des APC »
Quand on parle d’Approche Par les Compétences dans les curriculums, on pense souvent qu’il existe une seule Approche Par les Compétences. En fait on peut identifier principalement quatre conceptions inclusives de l’approche par compétences qu’on pourrait présenter en deux conceptions différentes qui ne sont pas contradictoires, mais qui visent néanmoins des priorités différentes.
La première catégorie est basée sur le développement des compétences transversales. Cette approche s’adresse à des élèves qui n’ont pas de problèmes dans les acquis de base.
· On y classe L’approche « Nations Unies » et « L’approche « interdisciplinarité ». Les concepts fondamentaux de cette catégorie sont les concepts de « compétences transversales », et de « compétence-clé ». L’important est de permettre à l’élève de disposer d’un bagage cognitif et socio-affectif transversal pour faire face aux exigences des différentes disciplines/champs disciplinaires
Elle consiste :
1. à réorienter les apprentissages en les rendant plus actifs : au lieu d’être soumis à des apprentissages magistraux, les élèves sont invités à résoudre des situations problèmes. Les apprentissages sont basés sur les méthodes actives ;
2. à prendre en compte les compétences de vie dans les apprentissages et dans la vie de la classe ;
3. à promouvoir l’interdisciplinarité Cette approche est très riche, très ambitieuse. Elle ne peut être mise en œuvre valablement et de manière durable que par des enseignants qui sont très bien formés. De plus elle requiert des conditions favorables : des groupes d’élèves réduits, des locaux appropriés, du matériel indispensable.
La deuxième catégorie qui regroupe« L’approche par les standards » et « l’approche par l’intégration des acquis »est basée sur le développement de compétences de base. Elle est encore connue sous le terme « pédagogie de l’intégration » (De Ketele 1996 ; Roegiers, 2000, 2003, 2004).
L’essentiel est de fournir à chaqueapprenant le bagage cognitif, gestuel, affectif qui lui permette d’agir concrètement dans de situations complexes, en tant que. Elle est contextualisée. Le concept central est le concept de « compétence de base », ou « compétence terminale ».Elle met l’accent sur les familles de situations.
Tous les types de contenus sont pris en compte. Ces contenus sont considérés comme des ressources au service des compétences.
Elle vise prioritairement à donner à tous les élèves les compétences qui, concrètement, vont leur permettre de s’insérer dans le tissu socio-économique. Les compétences de vie sont aussi prises en compte, mais elles font partie des compétences de base plutôt que de venir s’ajouter (on ne sait pas bien où) aux contenus des programmes.
2. L’Approche Par les Compétences de base ouPédagogie de l’intégration
2.1 Origine et définition de la Pédagogie de l’intégration
L’approche par les compétences de base repose essentiellement sur les travaux de DE KETELE à la fin des années 80, basés sur la notion d’objectif terminal d’intégration. Développée sous le terme pédagogie de l’intégration(ROEGIERS, 2000), cette approche a été opérationnalisée par le BIEF progressivement dans plusieurs pays d’Europe et d’Afrique depuis les années 90, essentiellement au niveau de l’enseignement primaire et moyen ainsi que de l’enseignement technique et professionnel.
La pédagogie de l’intégration une approche pédagogique et didactique qui construit les apprentissages étape par étape pour permettre aux élèves-maîtres de faire face à n’importe quelle situation professionnelle ou de la vie courante.
2.2 Principes de la L’Approche Par les Compétences de base
Basée sur le principe de l’intégration des acquis, notamment à travers l’exploitation régulière de situations d’intégration et l’apprentissage à résoudre des tâches complexes, la pédagogie de l’intégration tente de combattre le manque d’efficacité des systèmes éducatifs.Elle se fonde sur le fait d’apprendre à l’apprenant très tôt à gérer la complexité. Cette complexité est faite :
(1) des acquis scolaires : les savoirs, les savoir-faire, les savoir-être ;
(2) des situations de la vie courante, des contextes que l’élève sera appelé à rencontrer ;
(3) des compétences de vie qu’il sera appelé à mobiliser pour résoudre les situations.
Concrètement, les apprentissages se mènent selon une alternance de deux types d’apprentissages : les apprentissages ponctuels, et les apprentissages de l’intégration. Pendant 6 semaines, l’enseignant développe les ressources nécessaires aux élèves.
Au cours de la sixième semaine, l'enseignant arrête complètement d’enseigner des notions nouvelles aux élèves. Pendant toute la semaine, et dans toutes les disciplines, il propose aux élèves de résoudre des situations complexes dans lesquelles l’élève doit mobiliser ce qu’il a appris pendant les 5 semaines précédentes (les ressources). Les élèves sont invités à travailler seuls ou par petits groupes pour résoudre ces situations. Plusieurs situations de même niveau leur sont proposées : une pour s’exercer, une autre pour évaluer leurs acquis et éventuellement une autre encore pour remédier à leurs difficultés ou progresser. Après ce premier module d’intégration, on reprend six semaines d’apprentissages ponctuels, et ainsi de suite six fois sur année scolaire.
2.3 Les objectifs d’intégration
« Tout n’est pas noir dans l’approche par objectif et blanc dans l’APC »
L’approche par les compétences se distingue de l’approche par objectifs, cette distinction n’est pas pour congédier les savoirs ou la nécessité d’élaborer des objectifs clairs, précis et pertinents.La pédagogie de l’intégration permet de créer des liens entre différents objectifs et donc de donner du sens aux apprentissages. Lors de la résolution des situations-problèmes si les apprenants sont compétents les objectifs sont atteints.
Un objectif d’intégration est une macro compétence qui permet à l’élève-maitre d’intégrer un ensemble coordonné de ressources afin de résoudre des problèmes significatifs. On en distingue plusieurs types :
v Un OTI (Objectif terminal d’intégration) est une compétence globale qui recouvre l’ensemble des compétences, et donc l’ensemble des savoirs, savoir-faire et savoir-être d’un cycle de formation. Il traduit le profil attendu de l’élève (ou l’apprenant) au terme d’un cycle, dans une discipline donnée, ou dans un champ disciplinaire donné.
Il ne faut pas confondre un OTI avec un objectif général, qui, comme son nom l’indique, désignait dans la P.P.O. des intentions générales. «Les « objectifs généraux » de la pédagogie par objectifs, par définition abstraits et facilement confondus avec de vagues buts ou des finalités, n’ont jamais eu de consistance. Au contraire de l’objectif général, un OTI possède un caractère très précis, puisque, comme une compétence de base, il se définit à travers une famille de situations problèmes bien délimitées. On peut dire qu’un OTI est un Objectif général formulé à la manière d’une compétence terminale que l’on peut vérifier dans des situations complexes.
v On recourt également à la notion d’O.I.I(Objectif Intermédiaire d’Intégration), qui recouvre l’ensemble des compétences à atteindre au terme d’une année.
2.4. Les principales notions relatives à l’Approche Par les Compétences de base
v La compétence
On dit de quelqu’un qu’il est compétent lorsque non seulement il possède certains acquis (connaissances, savoir-faire, procédures, attitudes, etc.), mais surtout lorsqu’il peut mobiliser ces acquis de façon concrète pour résoudre une situation-problème donnée.
D’une façon plus précise, une compétence est « la possibilité, pour un individu, de mobiliser un ensemble intégré de ressources en vue de résoudre une situation problème qui appartient à une famille de situations » (ROEGIERS, 2000).
Parler des compétences suppose que l’on évoque tout à la fois :
- les ressources, c’est-à-dire les savoirs, savoir-faire et savoir-être que l’élève va devoir mobiliser ;
- les situationsdans lesquelles l’élève devra mobiliser ces ressources.
v Les ressources
Les ressources sont essentiellement les savoirs, savoir-faire et savoir-être nécessaires à la maîtrise de la compétence (savoirs: ensemble des connaissances générales ; savoir-faire : aptitudes pratiques; savoir-être : comportements..).
Outre les ressources internes à l’élève, ou, de façon plus générale, à celui qui développe la compétence, il y a les ressources externes, nécessaires pour exercer la compétence (environnement, influences diverses….).
v Description du processus simplifié d’enseignement/apprentissage qui favorise la construction de compétences
| Du point de vue des apprenants | Du point de vue de l’enseignant | |||||||||||
1 | « FAIRE FACE à des situations problèmes… | Organiser des situations-problèmes… | |||||||||||
| L’apprenant fait face à des situations complexes qui sont contextualisées ou proches de situations de vie : situations problèmes, études de cas, simulations… | L’enseignant confronte l’apprenant à des situations complexes qui sont contextualisées ou proches de situations de vie : situations problèmes, études de cas, simulations… | |||||||||||
| L’apprenant accepte de relever les défis qui lui sont proposés. | L’enseignement est organisé autour de cas, de situations et de tâches motivantes et susceptibles de constituer un défi qui prend sens pour l’apprenant. | |||||||||||
| Face à des situations nouvelles pour lui (des défis, des obstacles, des énigmes…), l’apprenant énonce des hypothèses (et les teste). | L’enseignant met en place des outils et des conditions pour que l’apprenant adopte une démarche active de résolution de problèmes. | |||||||||||
2 | Exploiter des ressources (savoirs, savoir-faire et savoir-être) |
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L’ENSEIGNEMENT EXPLICITE ET LES COMPETENCESPublié le 04/03/2015 à 12:27 par mafanaeducation
Par : MAHOB FRANCOIS NARCISSE (PENI) - Inspecteur pédagogique National chargée de l’Enseignement normal général - Techno pédagogue - Expert en encadrement de la petite enfance
Plan Introduction 1. Nature de l’Enseignement Explicite ü Un enseignement centré sur l’apprenant ü Un enseignement structuré
2. Fondements de l’Enseignement Explicite ü l’Enseignement Explicite et psychologie cognitive ü l’Enseignement Explicite et le développement des compétences
3. l’Enseignement Explicite et l’APC
Conclusion
INTRODUCTION L’Enseignement Explicite est un modèle pédagogique issu des recherches principalement nord-américaines sur l’efficacité de l’enseignement; il s’agit des recherches menées depuis une quarantaine d’années. L’Enseignement Explicite trouve son efficacité en transmettant les connaissances et les habiletés par un enseignement direct et très structuré, fortement guidé par l’enseignant qui procède par petites étapes selon un rythme de leçon soutenu. Dans le cadre de l’implantation des programmes d’études des ENIEG et ENIET élaborée selon l’Approche Par les Compétences, ce modèle quine peut être comparé à une méthode pédagogique ou un modèle pédagogique issu d’une tradition, d’une sensibilité (école Steiner), d’une philosophie ou anthropologie (pédagogie telle que celle de Marcel Jousse ou encore Maria Montessori), et qui n’est la propriété intellectuelle d’aucun scientifique ou pédagogue ; parce que issu de recherches plurielles émanant de multiples auteurs et d’équipes de recherche très différentes les unes des autres apparait comme innovante pourformer un professionnel de l’enseignement. C’est-à-dire celui qui est capable de mobiliser des savoirs, savoir-faire, attitudes pour résoudre des problèmes en contexte réel d’action, et ce, en vue d’instruire et d’éduquer les élèves. L’Enseignement Explicite, de par son rapport constant au monde de la recherche en Sciences de l’Éducation et en Sciences Cognitives et sa présence sur le « terrain » grâce aux enseignants qui mettent en œuvre cette pédagogie, constitue une passerelle indispensable au renouvellement des pratiques enseignantes dans le but d’accroître leur efficacité notamment dans un contexte de construction des compétences. Il semble apporter une réponse à la préoccupation permanente selon laquelle Comment aider le maximum d’enseignants à augmenter leur effet et améliorer de manière significative la réussite des apprenants?Pour l’heure, les pédagogies systématiques, structurées et explicites présentent les meilleures preuves d’efficacité. Le présent article se propose d’explorer les contours de ce concept innovant en trois points : - La nature de l’Enseignement Explicite ; - Ses fondements ; - Ses liens avec l’APC (nouveau paradigme de la formation des Instituteurs au Cameroun).
1. NATURE DE L’ENSEIGNEMENT EXPLICITE L’Enseignement Explicite se définit comme une approche d’enseignement structurée et systématique qui fait partie de la famille des modèles dits «instructionnistes» basés sur des stratégies d’enseignement structurées en étapes séquencées et fortement intégrées. Il s’agit d’une approche mettant l’accent sur la planification et la facilitationde l’information de l’enseignant vers les élèves; se caractérisant notamment par le modelage, par l’organisation de nombreuses pratiques guidéeset par la communication de nombreuses rétroactions en vue de soutenir le processus d’apprentissage. L’Enseignement Explicite n’est pas l’enseignement traditionnel.La différence entre l’Enseignement Explicite et l’enseignement magistral est importante. La confusion avec l’enseignement magistral s’explique par l’équivalence que plusieurs établissent entre la présentation magistrale et le modelage, et la pratique autonome, qu’ils assimilent à tort à l’exercisation. Toutefois, c’est dans la deuxième étape de sa démarche, soit la pratique guidée, que l’Enseignement Explicite se distingue fondamentalement de l’enseignement magistral.
Ses principales caractéristiques sont les suivantes :
1.2 Un enseignement qui place l’apprenant au centre du processus apprentissage/ enseignement et le rend actif. L’Enseignement Explicite se préoccupe de l’apprenant en ce sens que l’enseignant l’accompagne par un soutien approprié avec la pratique guidée. Ce positionnement de l’apprenant à travers la démarche structurée de l’Enseignement Explicite permet à celui-cid’acquérir l’agi compétent ou de construire son savoir agir en situation, par ses efforts personnels;bien évidement sous la facilitation ou guidance de l’enseignant. Globalement, cette stratégie passe par les actions de dire, de montrer, de guider. Ensuite,le tutorat par les pairsest fortement mis en œuvre par letravail en groupequi se fait à l’étape de la pratique guidée. Enfin, c’est un modèle (Enseignement explicite) qui: valorise le dialogue, plus que le monologue (interactions), qui ne brime pas la créativité.La créativité présuppose une maîtrise préalable de haut niveau.
La posture de l’enseignant est celle du facilitateur qui consiste globalement à : ü Dire, rendre explicites pour les élèves les intentions et objectifs visés dans la leçon. ü Dire, rendre explicites et disponibles pour les élèves les connaissances antérieures dontils auront besoin. ü Montrer,rendre explicite pour les élèves, en exécutant devant eux la tâche à accomplir et en énonçant le raisonnement suivi à voix haute(modelage). ü Guider,chercher à ce que les élèves rendent explicite leur raisonnement implicite en situation de pratique et à fournir mesures de soutien (scaffolds) par lesquelles les apprenants sont guidés à travers le processus d’apprentissage. ü Guider, fournir une rétroaction appropriée afin qu’ils construisent des connaissances adéquates
1.2 Un Enseignement structuré
L’Enseignement ExpliciteCherche à éviter l’impliciteet le flou qui nuisent à l’apprentissage. Ainsi, ladémarche d’apprentissage dirigée par l’enseignant qui procède du simple vers le complexe, se déroule habituellement en trois étapes : v le modelage (étape de la leçon pendant laquelle l’enseignant raisonne à voix haute, par exemple pendant qu’il résout un problème ou fait un résumé).L’enseignant s'efforcera de mettre en place les moyens nécessaires à l’obtention d’un haut niveau d'attention de la part des élèves. Il se préoccupera ensuite de rendre visibles, au moyen d’interventions verbales, tous les liens à faire entre les nouvelles connaissances et celles apprises antérieurement, tout raisonnement, toute stratégie ou procédure susceptibles de favoriser la compréhension du plus grand nombre. Lors du modelage, l’information est présentée en petites unités, dans une séquence graduée, généralement du simple au complexe, afin de respecter les limites de la mémoire de travail. La présentation d’une trop grande quantité d’informations nuit à la compréhension en surchargeant la mémoire de travail de l’élève. Cela a pour effet de compromettre la construction d’une représentation adéquate des apprentissages à réaliser.
v la pratique dirigée (étape de la leçon pendant laquelle l’élève s’exerce sous la supervision étroite de l’enseignant. Elle est divisée en courtes phases successives de manière à prévenir l’apprentissage d’erreurs.). L’enseignant vérifiera la qualité de la compréhension des élèves. À cette fin, il leur proposera des tâches semblables à celle qui ont été effectuées à l’étape du modelage et à travers lesquelles il les questionnera de façon à établir une rétroaction régulière. Cette étape est favorisée par le travail de groupe qui permet aux apprenants de vérifier leur compréhension en échangeant des idées entre eux. La pratique guidée aide les élèves à vérifier, à ajuster, à consolider et à approfondir leur compréhension de l’apprentissage en cours, par l’arrimage de ces nouvelles connaissances avec celles qu’ils possèdent déjà en mémoire à long terme.
v la pratique autonome. (étape de la leçon qui suit le modelage et la pratique guidée. Elle consiste pour l’enseignant à faire pratiquer les élèves seuls avec un soutien minimal ou inexistant.)L’enseignant ne délaissera la pratique guidée pour la pratique autonome, soit la troisième étape, que lorsqu’il se sera assuré que les élèves auront atteint un niveau de maîtrise élevé de la matière à apprendre. La pratique indépendante constitue l'étape finale qui permet à l'élève de parfaire (généralement seul) sa compréhension dans l'action, jusqu'à l'obtention d'un niveau de maîtrise de l'apprentissage le plus élevé possible
Parce que l’enseignement est structuré, on qualifie également cette approche de « manière directe d’enseigner et d’apprendre » qui décrit avec précision les éléments à prendre en compte pour la préparation systématique de ce qui sera enseigné et précise les stratégies à mettre en place pour assurer une interaction efficace avec les apprenants en vue de faciliter leur apprentissage.
Les étapes d’une séance d’enseignement en Enseignement Explicite
2. LES FONDEMENTS DE L’ENSEIGNEMENT EXPLICITE L’Enseignement Explicite prend appui sur les données de la psychologie cognitive notamment sur la théorie de la charge cognitive mais aussi sur le concept de construction des compétences. 2.1. Enseignement explicite et Psychologie cognitive La recherche des 30 dernières années a permis de raffiner la compréhension de ce qui a donné lieu à la Théorie de la charge cognitive
v Théorie de la charge cognitive Il s’agit d’un ensemble de principes permettant de rendre les stratégies d’enseignement plus efficaces, i.e. compatibles avec les caractéristiques de la cognition (architecture cognitiveet fonctionnement). Son Concepteur John SWELLERétait professeur en éducation à l’Université de New South Wales, à Sydney en Australie ; il consacre ses travaux depuis près de trente ans à la charge cognitive et à ses effets sur l’apprentissage. On lui doit de nouvelles connaissances sur le fonctionnement du cerveaudurant les apprentissages.
La théorie de la charge cognitive montre que si la mémoire de travail de l’apprenant est surchargée l’apprentissage ne peut advenir. Elle met en relation les éléments suivants. L’architecture cognitive et la charge cognitive.
q L’architecture cognitive - Mémoire de travail (à court terme) - Mémoire à long terme
Mémoire de travail (MT):celle-ci est limitée en temps et en contenu lorsque les informations sont nouvelles (par exemple numéro de téléphone). - C’est le partenaire actif, le processeur,le «directeur exécutif» - Traite consciemment l’information - Capacités limitées § Étendue: 7 unités d’information (+ / – 2); § Durée :?20 secondes; - Processeur visuel, processeur auditif. Mémoire à long terme : c’est le lieu de stockage des informations. Sa contenance est quasiment illimitée. Les infos sont organisées en schéma de connaissances ou structures de groupements. L'acquisition de ces schémas et leur automatisation sont fondamentales ; - Réservoir illimité d’informations; - Inerte; - Contient des milliers de schémas.
q Charge de travailou charge cognitive :mesure la quantité de ressources mentales mobilisées par le sujet pour réaliser une tâche. Cette charge dépend de 3 facteurs : l’environnement, l’individu la complexité de la tâche à réaliser. Ainsi le degré d’expertise de l’apprenant doit être mis en relation avec les activités d’apprentissage demandées. La charge demandée peut être appropriée ou superflue (excessive).Charge superflue (non pertinente) est celle qui impose un travail mental inutile et par conséquent gaspille les ressources mentales de l’apprenant. L’Enseignement Explicite retient certains aspects très importants, dont la réduction maximale de la charge cognitive durant l’apprentissage. De même l’organisation en « structures de connaissances » réalisées par l’apprenant lui-même sur ses propres savoirs oriente également la pratique de l’enseignant qui réalise un étayage fortement guidé durant l’apprentissage de nouvelles habiletés par l’apprenant.
1.2Enseignement explicite et compétences
Les travaux réalisés en psychologie cognitive ont démontré que le développement des compétences s’effectue à travers trois phases distinctes : la phase cognitive, la phase associative et la phase autonome. Une compétence se développe d’abord par laphase cognitive, soit la compréhension et la maîtrise d’un ensemble de savoirs reliées à un domaine précis. Ces savoirs sont ensuite mis en application dans un ou plusieurs contextes, au cours de laphase associative. Finalement, la<span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','ser Les réformes curriculaires du MINEDUBPublié le 23/08/2011 à 12:53 par mafanaeducation
Les recommandations des commissaires des Etats généraux de l’éducation tenus en mai 1995 avaient prescrits « la réforme du système éducatif camerounais en vue de son adaptation aux besoins de marché national du travail ». Leur concrétisation s’est traduite par l’adoption et la promulgation de la LOI N° 98/.004 du 14 avril 1998 portant orientation de l’éducation au Cameroun. A ce dispositif s’ajoutent les engagements internationaux souscrits par notre pays notamment les OMD et l’EPT. C’est ce contexte qui a contraint les décideurs à amorcer une réforme profonde de notre système éducatif. S’agissant du système scolaire de base, le MINEDUB dans sa quête d’une amélioration de la qualité de l’éducation s’est engagé dans une dynamique curriculaire et des approches d’enseignement innovantes parmi les quelles l’introduction de la Nouvelle Approche Pédagogique, de la pédagogie de l’intégration, d’autres approches sont encore cours d’expérimentation dont « La Main à la pâte ». Un aperçu historique permet davantage de comprendre que de nombreuses innovations et réformes du système scolaire ont été faite de 1960 à 2011 pour permettre à l’école de jouer son rôle premier ; C’est ainsi que dès 1967, la ruralisation de l’enseignement primaire a été implémenté par l’IPAR ; en 1972 l’option du bilinguisme dans les écoles primaires a été adoptée, malgré des fortunes diverses. Le Cameroun a donc évolué des programmes d’enseignement centrés sur les contenus vers développement des compétences chez l’apprenant en transitant par la pédagogie du projet et la pédagogie par objectifs (PPO). Cette évolution curriculaire a eu pour conséquence la rechercher des « formules » pédagogiques appropriées pour une exploitation rationnelle et efficace des différents programmes articulée à une gestion efficiente de la population scolaire de plus en plus croissante au fil des ans. Le système scolaire de base a connusuccessivement l’expérimentation dans l’enseignement maternel et primaire de la pédagogie des centres d’intérêts, de la pédagogie des projets, de la pédagogie des grands groupes, de la nouvelle approche pédagogique (NAP), des lifeskills et depuis 2006, l’approche par les compétences(APC) et l’approche main à la pâte (LAMAP). La dynamiquedes approches d’enseignement est réelle dans notre système éducatif, même si l’on déplore le fait que celle-ci ne produise pas toujours l’effet ou l’impact attendu à cause de nombreux facteurs qui entravent lapérennisation des résultats obtenus.
Pourquoi tant d’encres et de salives sur l’approche par compétence (APC) au MINEDUB Le MINEDUB a choisi dès le départ d’implémenter « la pédagogie de l’intégration » L’approche par compétence suscite un débat chez les praticiens de la pédagogie du MINEDUB depuis quelques temps, Ce débat est alimenté en grande partie par le fait que très peu d’acteurs du système ce sont appropriés le concept dans l’optique voulu par ceux qui avait eu le privilège d’engager notre pays dans cette réforme pédagogique. A cela s’ajoute la démarche impositive voire directive, adoptée par les responsables chargés de l’implémentation de cette reforme, dont les discours n’ont pas toujours été uniforme et cohérent sur l’APC. Pour s’en convaincre une descente dans les différentes régions permettra de se rendre à l’évidence que les enseignants des régions n’ont pas la même compréhension de l’APC et surtout de la pédagogie de l’intégration. Pour éclairer notre lanterne, il convient de s’appuyer sur l’analyse pertinente faite par Xavier Rogiers sur l’APC. Dans un document fort intéressant publié par le BIE-UNESCO en 2008 intitulé « L’approche par compétence en Afrique francophone : quelques tendances » dont l’auteur est le Professeur Xavier Roegiers, qui a pour ce travail, bénéficier des contributions de deux cadres du MINEDUB (M. Bipoupout et Mme Céline Pondy Ngo Ngimbog), analyse les processus de mise en œuvre de cette approche (APC) dans près de la moitié des pays africains francophones. Les clarifications conceptuelles que l’auteur apporte sur le concept pédagogique sont d’une pertinence qu’il permette de comprendre l’orientation adoptée par les responsables du MINEDUB dans la mise en œuvre de l’APC au Cameroun. Ces clarifications permettent de ce fait de clore le débat à polémique suscité à tord ou à raison sur la mise en œuvre de l’APC au Cameroun par le MINEDUB. A la lecture de ce document on note qu’il existe des grandes tendances internationales en matière « d’approche par compétences »dont la différence résultent soit de la conception du profil de sortie traduite dans le curriculum (orientation politique), soit des contenus mis en avant dans le curriculum, et enfin soit au processus d’enseignement-apprentissage associé au curriculum. Mais le dénominateur commun à « toutes les manières de comprendre l’APC » se résume à trois caractéristiques : Les contenus d’enseignement vont plus loin que les savoirs et les savoir-faire. Cette évolution semble prendre appui sur le phénomène de la mondialisation des problématiques de l’éducation, il n’y a qu’a apprécier le nombre de rencontres internationales organisées par les organismes internationaux chargée des questions d’éducation dans le monde (UNESCO, CONFEMEN, etc.) dès quelles des standards ou normes internationales de gestion de l’éducation sont produites C’est l’élève qui est l’acteur principal de ses apprentissages. Notre pays à travers les souscriptions à certains engagements internationaux (OMD, EPT) dont l’atteinte des objectifs constituent des enjeux majeurs du développement de notre pays. Dans le processus d’amélioration de la qualité de l’éducation l’enseignant est mis dans la posture de médiateur, d’accompagnateur de l’activité de l’élève. Le savoir agir en situation est valorisé, ainsi la place que doivent occuper les situations complexes dans les apprentissages est reconnue même si le positionnement de ce moment de l’apprentissage diffèrent selon les variantes (exemple positionnement comme source, positionnement comme aboutissement de l’apprentissage ou positionnement comme situation d’évaluation). Dans la catégorisation faite par le Professeur Rogiers on distinguera l’APC qualifiées d’inclusives des APC exclusives qui n’excluent aucune forme de contenu, de processus d’enseignement apprentissage ou de profil. Mais nous porterons notre regard sur la première catégorie dont l’une des variantes permet de comprendre l’option du MINEDUB. S’agissant de l’APC qualifié « d’inclusives », dans cette catégorie on identifie quatre conceptions inclusives dont deux mettent l’accent sur les contenus et deux autres mettent un accent sur une vision particulière des profils de sortie
A ce niveau, la lucidité du MINEDUB quant au choix de cette orientation est salutaire pour notre pays en voie de développement et surtout en quête du statut de pays émergent dans un avenir pas très lointain. Au final l’APC est unique et peut être opposée à la PPO (pédagogie par objectifs. Cependant, elle comporte plusieurs variantes qui traduisent les différentes options résultant des adaptations liées à la diversité des contextes. Ce pan étant fermé, il reste à évoquer également les options possibles dans la mise en œuvre de la « pédagogie de l’intégration » adopté comme variante de l’APC. Une mise œuvre de la Pédagogie de l’intégration problématique Depuis l’implémentation de la pédagogie de l’intégration au MINEDUB, les observateurs constatent avec beaucoup de satisfaction, certaines évolutions au niveau du rendement global de l’institution. Certes il y a encore à parfaire un certains nombre de chose pour les objectifs des OMD qui concerne l’éducation et ceux de l’EPT soient atteints pour le bien de la société. En prolégomènes, il convient de rappeler les éléments caractéristiques de la pédagogie de l’intégration tels que les relève Xavier Rogiers dans le document intitulé « L’approche par compétence en Afrique francophone : quelques tendances »publié par le BIE-UNESCO en 2008. -La pédagogie de l’intégration vise à améliorer à la fois l’efficacité du système éducatif que son équité -En termes de profil de l’apprenant, attendu en fin de scolarité, la pédagogie de l’intégration permet de définir les situations complexes, les contenus et les compétences pour faciliter son insertion dans la vie courante, la vie active -La pédagogie de l’intégration .considère les contenus d’enseignements non pas comme une fin en soi mais comme des ressources que l’apprenant réinvestira dans des situations de la vie courante. Elle reconnaît donc la nécessité de développer différents types de contenus, à coté des savoirs et des savoir faire, elle prescrit de développer les savoir être, des life skills, des compétences transversales -En termes de processus d’enseignement apprentissage, la pédagogie de l’intégration distingue deux phases ; une phase dite d’apprentissage ponctuels et une phase d’intégration qui se déroule souvent à des périodes réservées à cet effet. En outre il est important de rappeler que pour une même approche que constitue la pédagogie de l’intégration, plusieurs entrées différentes peuvent être adoptées :
Le Cameroun et le MINEDUB ont adopté de manière concomitante les entrées par l’évaluation, par la formation des enseignants, par les outils didactiques et les manuels scolaires par les pratiques des classes. La récriture des programmes d’enseignement à été amorcée par Education II et peaufiner aujourd’hui par l’Inspection Générale des Enseignements avec l’appui des structures telles que le Comité National d’appui à l’action pédagogique (CONAP) qui a proposé à la hiérarchie un projet de programmes d’enseignement élaboré selon l’APC. Les effets perceptibles issus de la mise en œuvre de l’APC dans les salles de classes -Les relations pédagogiques trop verticales pour des activités qui libèrent les apprenants en leur donnant plus d’autonomie ; la logique de la transmission régresse considérablement. Les classes sont plus dynamiques -La meilleure planification des séquences donne plus de facilité à repérer les compétences et les difficultés des apprenants pour des activités de remédiation donc pratique effective de la pédagogie différenciée -Changement des pratiques d’évaluation renforce la mise œuvre de la promotion collective -Des sessions de formations sont organisées à l’intention des enseignants mais la fausse note réside au niveau des incohérences dans le discours, qui traduite une appropriation approximative de concept par certains superviseurs pédagogiques. Toutefois, pour parachever cette réforme, il serait impératif à court terme de: -D’harmoniser la didactique des disciplines au niveau de la formation initiale. -Accélérer la finalisation des programmes d’enseignement et pour toutes les disciplines élaborer selon l’APC -Uniformiser la formulation des compétences disciplinaires et rendre disponible le socle des compétences et les compétences de base. -Encourager la conception des manuels et guides pédagogiques par les enseignants des écoles primaire, -Repenser le dispositif de formation des enseignants actuel, pour le rendre plus efficace au niveau des différents maillons de la chaîne de supervision pédagogique. -Susciter la recherche-action sur cette approche.
Par : MAHOB François Narcisse (PENI et Techno pédagogue/Uticef) l'EPT et le MINEDUB à quelques années de l'échéancePublié le 28/06/2011 à 09:10 par mafanaeducation
A l’occasion de la célébration de la semaine internationale de L’EPTdu 27 au 30 juin 2011, jettons un regard sur la Cellule du MINEDUB Faisant suite aux multiples observations des partenaires multilatéraux en matière d’atteinte des Objectifs de l’EPT par notre pays, j’ai l’honneur de soumettre à votre haute attention l’analyse suivante à l’effet d’adopter une attitude volontariste et proactive face aux différents défis qui nous interpellent. Cette préoccupation est reprise en ces termes par le CEFAN (Cameroon Education For All Network) dans son site web : efa-cameroon.org « 2015 pas loin. Trève de parole, tenons nos promesses pour une éducation de qualité pour tous » Enjeux et Constats Du 11 au 14 janvier 2010, le PNUD avait organisé à Kribi, la revue annuelle 2010 des projets et programmes qu’il finance. Les travaux étaient consacrés à l’appréciation participative des résultats et des recommandations essentiels du rapport de la revue à mi-parcours du programme pays 2008-2012 produit par une équipe d’évaluateurs indépendants. Par la suite, les échanges des participants ont porté sur l’analyse des résultats annuels 2010 en vue d’identifier des actions correctives, de faire une planification réaliste des interventions pour 2011 et de s’accorder sur les outils à exploiter pour renforcer la mise en œuvre des résultats et le rôle stratégique du PNUD à cet effet. Des recommandations ont été formulées pour faire face aux défis communs et s’accorder de manière consensuelle sur le type d’appui nécessaire à mettre en place pour la mise en œuvre des interventions de 2011 à 2012. La Représentante Résidente Adjointe du PNUD tout en marquant une note de satisfecit sur les résultats dérivés de l’évaluation à mi-parcours du programme pays, avait également souligné les défis à relever pour atteindre les résultats fixés à l’horizon 2012. Le niveau de réalisation des OMD figurait parmi ces défis. Il s’agit notamment d’assurer l’éducation primaire pour tous d’ici 2015, d’éliminer les disparités entre les sexes à tous les niveaux de l’enseignement en 2015, au plus tard. Interrogations Les responsables des structures de l’EPT opérationnelle et pompeusement installées ont-ils un cahier des charges ? quel est son contenu ? le bilan des activités 2010 est-il disponible ? quel est le niveau de réalisation des activités programmées ? Quelles peuvent être les nouvelles initiatives à adopter en matière de gestion de l’éducation afin de favoriser la réalisation de l’EPT à l’échelle de toutes les régions du Cameroun ? la consolidation de la coordination et la prise en compte des objectifs de l’EPT aux différents instances ou services ? Actions Menées : le bilan est mitigé Des efforts ont été faits par le Cameroun pour l’atteinte de ces Objectifs, mais des insuffisances demeurent, notamment dans le domaine de l’éducation. Globalement, le Cameroun a misé sur le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) transformé en Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) et sur l’engagement du Ministère de l’Education de Base pour inverser, d’ici 2015, les tendances notées dans ce domaine. Or, L’Education Pour Tous est un challenge à atteindre par notre pays. Quoiqu’un décalage a été observé entre sa mise œuvre cette année (2010) par le gouvernement et la société civile, la seule activité véritablement réalisée aura été la célébration de la «semaine d’action mondiale » au mois de juin 2010 dont les activités marquantes ont été: -la cérémonie de lancement à Ntui dans le département du Mbam et Kim, -une table ronde télévisée sous le thème : « Financement de l’Education au Cameroun : Etat des lieux et perspectives » ; -le visionnage du documentaire sur les pratiques d’alphabétisation au Cameroun et la marche de soutien au financement de l’éducation. De ce qui précède, c’est un « black out » total qui est à cet effet observer au niveau de la cellule du MINEDUB qui pour différentes raisons s’est montrée très inerte voire non opérationnelle après l’installation pompeuses de ses membres dans la salle des conférences. Notons au passage que certains membres de cette entité sont soit à la retraite soit qu’il occupe des fonctions plus stratégique qui appelle un renouvellement des ressources humaines par le choix des cadres à même de s’investir pleinement pour une atteinte des objectifs. A quoi servent véritablement les structures mise en place ? qui n’ont pour seule activité que la célébration chaque année de la semaine de l’EPT. et les mêmes activités sont réalisées chaque année avec un lancement dans une « bourgade » hors de Yaoundé et le reste des activités se déroulant dans la cité capitale. Les autres régions et l’arrière pays sont tout simplement ignorés. « Il faut que ça change !!! » « Il faut que ça change !!! » « Il faut que ça change !!! » Suggestions Compte tenu de tout ce qui précède, nous suggérons pour une reprise effective :
par : Mahob François Narcisse En 2009 , je publiais cet article sur le site du CONAPPublié le 28/06/2011 à 09:04 par mafanaeducation
(Note de lecture) QUELLE PROCEDURE POUR L’ELABORATION D’UN CURRICULUM SELON L’APPROCHE PAR COMPETENCES POUR LE SYSTEME EDUCATIF DE BASE DU CAMEROUN ? Par : MAHOB François Narcisse (Cadre d’études au CONAP)
Au moment où le système éducatif de base du Cameroun amorce une phase déterminante et délicate de sa rénovation pédagogique avec une nouvelle vision de l’école, prescrite par un ensemble d’actes juridiques et réglementaires (les résolutions des états généraux, la loi d’orientation de l’éducation Loi N°98/004 du 14 avril 1998, la stratégie sectorielle de l’éducation, Arrêté N° A/315/MINEDUB). Le chantier de la modernisation de ses programmes scolaires selon l’approche par compétences se poursuit inlassablement. En effet, aucune contribution n’étant de trop si l’on veut à terme obtenir un résultat satisfaisant ; l’expérience du système éducatif de la Tunisie basée sur l’approche par compétence, qui fait référence en la matière en Afrique, et surtout les réflexions pertinentes deMOHAMED MILED (2002) sur la mise en place d’un «cadre conceptuel pour l’élaboration d’un curriculum selon l’approche par les compétences », celles de :LE BOTERF (1998) sur l’Ingénierie des compétences, TOUZIN G. (1997) sur la contribution de l’approche par compétences à l’intégration des apprentissages, ROEGIERS, X. (2002) se rapportant aux situations intégrés des acquis scolaires, PERRENOUD, Ph. (2002)sur les conceptions changeantes du curriculum prescrit,constituent des ressources susceptibles d’inspirer ou de peaufiner l’écriture d’un curriculum selon l’approche par les compétences pour le système éducatif de base du Cameroun. A travers la présente note de lecture nous nous proposons de partager l’exploration scientifique de ce concept effectués par les auteurs d’ouvrages et d’articles suscités, qui présente quelques éléments d’un cadre conceptuel et méthodologique permettant de comprendre le processus aboutissant à la conception d’un curriculum selon l’approche par les compétences.
L’on peut retenir d’amblée que deux choix sont grosso modoofferts aux systèmes éducatifs pour rénover les programmes selon cette perspective : · Préconiser un curriculum multidisciplinaire(surtout par rapport à des familles de disciplines, comme les sciences), privilégiant des compétences communes dites « transversales » intégrant ces disciplines et définies selon des profils de sortie d’un cycle donné; · ou bien s’inscrire dans la logique d’une disciplineet de sa didactique en prenant appui sur le profil qui y est visé, lequel est exprimé à travers des objectifs généraux traduits par la suite en compétences ; cette vision n’exclut pas le fait de se fonder sur des capacités transversales définies au préalable par le Ministère de l’éducation.
C’est la deuxième perspective qui fait l’objet de notre réflexion. Pour le faire, nous nous proposons d’abord de partir d’une définition d’un curriculum; pour ensuite citer quelques motivations à sa réécriture ou refonte, puis de cerner l’une des entrées actuelles d’élaboration des programmes, enfin, celle qui est fondée sur l’approche par les compétences en montrant les principes sur lesquels elle prend appui et les orientations méthodologiques destinées à sa mise en place au niveau des curricula.
1. QU’EST CE QU’UN CURRICULUM ? Pour définir ce concept, il convient de partir de son acception anglo-saxonne. Le curriculum désigne ainsi la conception, l’organisation et la programmation des activités d’enseignement/apprentissage selon un parcours éducatif. Il regroupe l’énoncé des finalités, les contenus, les activités et les démarches d’apprentissage, ainsi que les modalités et moyens d’évaluation des acquis des élèves. La conception du curriculum se fait l’écho d’un projet d’école reflétant un projet de société; elle donne lieu à des comportements et pratiques ancrés dans une réalité éducative donnée. C’est ainsi qu’en amont se profilent les intentions d’un curriculum et qu’en aval se concrétisent ses utilisations contextuelles. « Nous avons donc besoin de deuxconcepts, précise Ph. PERRENOUD : l'un pour penser les parcours effectifs de formation des individus scolarisés, l'autre pour penser la représentation institutionnelle du parcours que les élèves sont censéssuivre. On parlera de « curriculum prescrit et de curriculum réel. » Il convient de préciser que le degré de prescription d’un curriculum (c'est-à-dire jusqu’où on peut aller dans le détail de la programmation) varie d’un pays à un autre selon la formation des enseignants et le niveau d’autonomie qu’on voudrait développer chez eux. 2. POURQUOI CHANGER UN CURRICULUM ? PourPh. PERRENOUD (2002) In Educateur. Numéro spécial « Un siècle d'éducation en Suisse romande », 2002, n° 1, pp. 48-52.Certains facteurs internes et externes au système éducatif expliquent l’opportunité d’une réécriture ou d’une refonte d’un curriculum. 1. L’évolution des systèmes économiques, sociaux et culturels et les transformations dans l’organisation du travailet dans les profils des métiers dictent de nos jours l’assimilation et l’adoption de cette évolution par l’école, appelée, dès lors, à modifier sa mission et ses finalités et par là même les contenus de ses programmes scolaires; face à cette réalité, l’école doit se soucier moins de la problématique de la transmission des connaissances que de leur exploitation opportune dans des contextes précis où les besoins changent constamment. 2. L’éducation doit donc suivre cette demande sociale en aménageant des approches pédagogiques nouvelles, dont on perçoit l’évolution à travers les changements des modèles d’apprentissage interrogés pour construire le curriculum. Cela signifie que l’élaborateur du programme et l’enseignant accordent un intérêt particulier à l’élève, autrement dit à ses besoins et à son environnement, à son imaginaire, à son rythme d’apprentissage ainsi qu’à ses stimulations et ses motivations. 3. Le développement d’ordre scientifique de la discipline ainsi que celui de ses modèles didactiques correspondantsexpliquent l’opportunité de réécrire un curriculum en l’actualisant et en l’aménageant en fonction de ces développements qui doivent se traduire selon le processus de la transposition didactique. 4. Les résultats des évaluations du système éducatif,notamment au niveau des programmes et des acquis scolaires des élèves, incitent à revoir un curriculum en prenant en considération ses points forts et les insuffisances ou les manquements constatés. Parmi les constats négatifs récurrents faits dans notre système scolaire de base, on peut citer par exemple, la surcharge des programmes scolaires actuellement exploités, la forte propension à la restitution des savoirs au moment de l’évaluation et l’incapacité d’un nombre important d’élèves à résoudre des problèmes de la vie quotidienne, la prééminence des méthodes transmissives, l’absence des démarches de métacognition chez les apprenants… Toutefois, la mise en place d’une rénovation pédagogique impliquant l’adoption d’une approche pédagogique donnée ne peut être fiable et efficiente que si elle fait l’objet d’une «contextualisation» garantissant son ancrage dans le pays où elle est implantée. Les articles 4 et 5 de la LOI d’orientation de l’éducation au Cameroun donnent des précisions suffisantes sur les missions générales et les objectifs de l’éducation. Cette prise en compte du contexte signifie, au plan micro, l’adaptation du curriculum aux données précises de la classe et des apprenants ; mais au plan collectif et macro structurel, elle se conçoit à plusieurs dimensions : · Une dimension socioculturelle, économique, politique et morale: la rénovation d’un programme prend en compte les valeurs en vigueur dans le pays et les moyens mis à la disposition par l’institution scolaire. · Une dimension méthodologique: un modèle adopté ne peut faire table rase des traditions et des pratiques méthodologiques déjà adoptées. Nous devons nous appuyer sur les programmes officiels actuellement en vigueur et sur la Nouvelle Approche Pédagogique (NAP). · Eventuellement une dimension terminologique; certains concepts ou termes techniques utilisés initialement dans un pays peuvent être aménagés et adaptés aux usages conceptuels ou terminologiques attestés dans le contexte où s’implante la rénovation ; · et une dimension liée aux potentialités réelles des enseignants, c’est-à-dire à leurs comportements et pratiques didactiques ainsi qu’à leur culture pédagogique effective. Cette dernière dimension est d’autant plus importante qu’elle induit la réussite ou non du processus enseignement/apprentissage. 3. QUI PREPARE LE CURRICULUM ET COMMENT ? MILED, M. (2002) In Le Français dans le monde, mai- juin, n° 321. p.35. précise que « l’élaboration des curriculums et les démarches correspondantes varient selon les cas et selon les traditions en vigueur dans tel ou tel pays. On se réfère soit à un profil abstrait de l’élève, soit à un profil nostalgique» (à la manière dont l’élaborateur et le groupe d’élaborateurs ont été eux-mêmes formés), « soit encore à la logique interne et à l’épistémologie de la science correspondant à la discipline en question. » D’autres voies, plus focalisées sur l’élève, prennent en compte ses besoins, ceux de son environnement, ses expériences ainsi que ses représentations, les exigences du milieu scolaire, son bagage héréditaire, sa motivation Cette dernière perception nous semble plus appropriée pour notre système éducatif de base.
S’agissant de la démarche d’écriture des programmes, XavierROEGIERS distingue : · une logique de l’expertise, qu’elle travaille selon les contenus ou selon la démarche de l’intégration ; l’élaboration du curriculum est confiée à un groupe restreint d’experts ;
· une logique de projet et de participationdes partenaires ou acteurs ayant des profils complémentaires : des enseignants, des inspecteurs, des experts, des directeurs d’écoles, des représentants d’instances éducatives sont représentés dans ce processus… Ce partenariat garantit en amont la concrétisation des principes d’adhésion (la consultation est une garantie de l’adhésion et une ressource) et d’efficacité (avoir un curriculum fiable permettant des changements réels dans les pratiques et les comportements pédagogiques). Pour le Cameroun il serait judicieux de fusionner les deux approches en ce sens que le travail d’expertise est déjà réalisé par le Projet Education II quia accompli un travail remarquableayant consisté à élaborer un référentiel de compétence de certification ou de promotion pour l’élève ; ainsi que des moutures de programmes scolaires selon l’approche par compétences pour les deux disciplines que sont ; le français et les Mathématiques. Ce travail que nous pouvons qualifier de préliminaires doit être soumis à l’appréciation et à la validation d’autres acteurs de la communauté éducative pour garantir la logique de la participation et donc de l’adhésion sus évoquée.
4. QUELLES SONT LES PRINCIPALES ENTREES D’UN CURRICULUM ? Dans l’histoire récente de l’élaboration des programmes d’enseignement, trois principales logiques d’entrée ont déterminé la construction d’un curriculum : 1. Une entrée par les contenus: la matière à enseigner est structurée selon des savoirs, des connaissances ou des concepts à faire acquérir selon une progression définie en général conformément à la logique propre à la discipline scientifique de référence. Mais, cette approche où prédominent quelquefois l’académisme et l’érudition ne permet pas de cibler suffisamment l’enseignement. 2. Une entrée par les objectifs,inspirée de la pédagogie par objectifs (PPO) et alimentée en particulier par les travaux de Bloom: l’organisation des contenus scolaires s’opère à partir de la délimitation de différentes catégories d’objectifs (généraux, spécifiques et opérationnels). Les programmes scolaires actuellement en vigueur dans le système camerounais ont été élaborés selon cette entrée. 3. Une entrée par les compétences(ou par intégration) : elle prend appui sur la délimitation de compétences utilisant ou mobilisant un ensemble de ressources (des savoir, des savoir-faire et des savoir-être) dans une discipline donnée, afin d’effectuer une tâche complexe comme la résolution d’un problème ou la production d’actes communicatifs. Elle se réclame essentiellement de la théorie constructiviste situant les savoirs dans l’expérience et le vécu de l’apprenant qui permettent ainsi d’expliquer le processus d’appropriation de ces savoirs dans un contexte qui lui est stimulant et motivant. Des trois logiques d’entrée, le système scolaire de base du Cameroun a expérimenté les deux premières avec des résultats très mitigés à notre avis ; à savoir, l’entrée par les contenus au lendemain de l’indépendance et ce jusqu’en 1997 avec la refonte ou la réécriture desdits programmes scolaires inspirée effectivement par une pratique assez tatillonne de la , pédagogie des centres d’intérêts, la PPO et de la pédagogie des projets par les enseignants du cycle primaire. Ce qui a donné naissance aux programmes scolaires actuellement exploités, élaborés avec une entrée par les objectifs. La rénovation en cours (APC) voudrait prendre appui sur l’entrée par les compétences. 5. RAPPEL DE QUELQUES PRINCIPES DE BASE DE L’APPROCHE PAR LES COMPETENCES. Cette approche initialement retenue dans la formation professionnelle et au niveau de l’entreprise ; où le concept de qualification, celui d’efficacité dans un poste de travail généralement associée à la maîtrise d’un corps de connaissances, a été supplanté par celui de profil de compétences (traduit sous forme de référentiel de compétences), lequel met en relief l’adaptabilité, la mobilité et le sens de l’initiative considérés comme importants dans les relations entre l’homme et le travail. Ensuite, cette approche a été transposée dans le secteur de l’éducation où plusieurs systèmes éducatifs de différents pays, l’ont adoptée dans les divers degrés de l’enseignement. Elle trouve ses applications dans différentes composantes : les curriculums, les manuels scolaires, le système d’évaluation et la formation des enseignants. L’APC repose sur les principes suivants : (Voir à ce sujetles travaux de GuyLE BOTERF.) 1. Déterminer et installer des compétencespour une insertion socioprofessionnelle appropriée ou pour développer des capacités mentales utiles dans différentes situations ; le profil à partir duquel ces compétences sont identifiées est intimement lié à un ensemble de valeurs qui doivent prendre en compte à la fois des options universelles et humanistes et des données spécifiques au contexte où des tâches variées peuvent être effectuées: de ce point de vue, le curriculum est un vecteur de développement et de changement des mentalités, un moyen de viser des finalités comme l’égalité, l’esprit critique, la cohésion sociale … 2. Intégrer les apprentissagesau lieu de les faire acquérir de façon séparée, cloisonnée ou juxtaposée (le tout n’est pas la somme des parties) ; on passe d’un apprentissage catégorisé à un apprentissage intégré. Ce principe fondamental de l’approche par les compétences repose sur la nécessité de mobiliser des ressources (savoirs et savoir-faire) pour la résolution d’un problème en sciences, la production d’actes langagiers en langue ou pour la préparation d’un projet. Selon X. ROEGIERS, l’intégration étant « une opération par laquelle on rend interdépendants différents éléments qui étaient dissociés au départ en vue de les faire fonctionner d’une manière articulée en fonction d’un but donné». C’est ainsi qu’à travers une situation d’enseignement ciblant une tâche bien définie l’intégration peut se réaliser chez l’apprenant ; celle-ci « est étroitement associée à une capacité d'agir observable, de réaliser concrètement une activité qui lui fera percevoir l'utilité de ses apprentissages, par exemple : la réalisation de projets, la résolution de problèmes complexes, la production de rapports, l'accomplissement d'exercices et de tâches dans le cadre de simulations, de jeux de rôle, de mises en situation. »6 Pour assurer une extension des situations et pour favoriser la variété des contextes, l’approche par les compétences a retenu le concept de « famille de situations », défini comme un ensemble de situations ayant un niveau de difficulté équivalent mais qui se rattachent à une même compétence ou à un même OTI. Exemple: produire un rapport de synthèse destiné à une revue et informant, après un recueil d’informations, sur les possibilités d’emploi dans trois domaines professionnels différents : la protection de l’environnement, le domaine paramédical et le domaine de l’enseignement. 3. Orienter les apprentissages vers des tâches complexescomme la résolution des problèmes, l’élaboration de projets, la communication linguistique, la préparation d’un rapport professionnel… 4. Rendre significatif et opératoire ces apprentissagesen choisissant des situations motivantes et stimulantes pour l’élève. Le caractère significatif ne peut se limiter à l’ancrage des compétences et des situations aux seuls contextes de la vie quotidienne ; des situations peuvent être significatives si elles présentent un défi pour l’apprenant (même au niveau ludique), si elles développent des capacités mentales (raisonner, comparer, justifier…) ou si elles font appel à des compétences qui peuvent être réinvesties dans d’autres disciplines (une compétence en mathématique peut servir à d’autres matières d’enseignement). Ainsi, l’important n’est plus seulement de s’interroger sur ce que l’apprenant sait, voire même sur ce qu’il sait faire, mais de se préoccuper aussi et surtout des situations dans lesquelles il va être amené à utiliser son « savoir ». C’est ce qu’on appelle le « savoir agir ». 5. Évaluer de façon explicite et selon des tâches complexes: dans une approche par les compétences, une évaluation certificative finale se déroule sur la base de la résolution de situations-problèmes et non sur la base d'une somme d'items isolés (comme c’est le cas dans une évaluation sommative qui porte sur des savoirs ou des savoir-faire juxtaposés) ; toutefois, l’évaluation de la compétence n’exclut pas celle, antérieure, des savoirs et des savoir-faire. Ainsi, une évaluation intégrée se substitue à la fin d’un parcours à des évaluations ponctuelles et séparées qui ne peuvent être écartées.
6. UNE PROCEDURE DE CONCEPTION D’UN CURRICULUM SELON L’APPROCHE PAR LES COMPETENCES. Dans la présentation de cette orientation méthodologique, nous nous référons principalement aux travaux de X. ROEGIERS (2000). 6.1 Délimiter un objectif terminal d’intégration pour le cycle ou l’année (OTI). La première tâche à effectuer est de préciser un profil de sortie de l’élève soit à la fin de chaque année soit à la fin à la fin d’un degré ou d’un cycle. Ce profil sera exprimé à l’aide d’un objectif terminal d’intégration (OTI), concept central, qui polarise, en les intégrant, les compétences de la même année ou de l’ensemble du cycle. Pour le formuler, le concepteur du curriculum se réfère ainsi à un ensemble de situations et se pose la question suivante : à quel type de situations l’élève doit-il faire face dans sa vie quotidienne et plus tard dans sa vie professionnelle? Voici un exemple d’OTI extrait des programmes tunisiens. Cet OTI regroupe les compétences acquises au bout de deux années d’apprentissage du français. « Au terme de la 4eannée de l’enseignement de base, l’élève sera capable de produire un énoncé oral cohérent et intelligible d’au moins trois phrases constituant un récit ou un dialogue, à partir d’une situation présentée oralement par le maître ou d’un support visuel, textuel ou concret. » 6.2 Préciser les compétences constituant l’OTI. Dans un deuxième temps, les élaborateurs du curriculum procèdent à la délimitation des compétences en décomposant l’OTI et en prévoyant leur progression et leur cheminement selon différents paramètres : · le niveau de complexité de la tâche demandée, · le niveau d’autonomie exigé de l’élève, · ou encore le nombre de démarches à suivre dans la résolution d’un problème…) L’organisation des compétences peut se réaliser en procédant à une répartition par sphères d’activités (géométrie, calcul, en mathématiques; oral, écrit, en langue…) ou Un cadre conceptuel pour l’élaboration d’un curriculum selon l’approche par les compétences par type d’activités (analyse d’un fait de l’environnement dans un but donné, proposition d’une action en faveur de l’amélioration de l’environnement ; production d’un texte descriptif, production d’une argumentation contenant une description…). Au Cameroun le socle commun s’articule autour de sept (07) compétences fondamentales : 1. La maîtrise des deux langues officielles (Français et Anglais) 2. La pratique d’au moins une langue nationale 3. Les compétences de base en mathématiques, la culture scientifique et technologique ; 4. La culture humaniste 5. Les compétences de pratiquer des règles morales et civiques ; 6. Le développement de l’esprit d’initiative et de créativité 7. La maîtrise des technologies de l’information et de la communication de base.
6.3 Identifier les ressources mobilisées par chaque compétence. On entend ici par ressources l’ensemble des savoirs (connaissances, informations, notions…), des savoir-faire (additionner, préciser la cause d’une panne électrique, transformer une phrase affirmative en phrase interrogative…) et des savoir-être (écouter son interlocuteur…) qu’on utilise pour réaliser une tâche complexe liée à une compétence ; là encore, c’est à l’aide d’un ensemble de situations qu’on parvient à réaliser l’intégration des ressources. L Le texte du curriculumintroduit dans une première colonne un ensemble de savoir-faire à mobiliser, dans une seconde, les savoirs correspondants et dans une troisième les activités à proposer à l’enseignant pour développer cette compétence auprès des élèves. ROEGIERS (2000) précise que dans le choix des savoirs et des savoir-faire, il est possible et souvent nécessaire de se référer aux anciens programmes dans lesquels on peut puiser les ressources essentielles. Dans les programmes construits selon les contenus matières, il convient de transformer ces contenus en objectifs spécifiques. La distinction de ce qui est important de ce qui l’est moins se fait en fonction de la récurrence des ressources ou parce qu’elles servent à d’autres apprentissages figurant dans une autre discipline. Voici un exemple d’organisation de la compétence.
6.4 Proposer des situations d’évaluation Ces situations seront proposées pour l’OTI et chacune des compétences, en y précisant les critères (de base et de perfectionnement) et les indicateurs d’évaluation. Il est important de proposer à l’enseignant au moins deux situations significatives se rapportant à la même famille tout en précisant la tâche à effectuer, tout en se servant d’un ou de plusieurs supports et en la présentant à l’aide d’une consigne claire et non ambiguë. 7. CONDITIONS ET MODALITES DE MISE EN PLACE DE L’APC Dans le souci d’une bonne contextualisation de l’opération de réécriture des programmes, il est opportun de tenir compte au préalable d’un ensemble de données: · les résultats fournis par une analyse aussi dépassionnée que possible de la situation pédagogique et didactique existante : les anciens programmes et les outils didactiques correspondants, la réalité des acquis des élèves, les entraves Un cadre conceptuel pour l’élaboration d’un curriculum selon l’approche par les compétences éventuelles au changement du curriculum et les diverses potentialités pour engager cette action ; · ?les options éthiques, pédagogiques et méthodologiques mentionnées dans le référentiel des compétences préconisé par le Ministère de l’éducation afin de voir ce qui est transversal et ce qui est spécifique à chaque discipline scolaire; · ?une imprégnation des élaborateurs des curriculums par l’approche pédagogique retenue et ses contours (en l’occurrence l’approche par les compétences dans ses fondements théoriques et ses implications pratiques). De même, cette rénovation est à concevoir comme un processus comprenant des volets complémentaires impliquant des modalités assurant sa cohérence et les conditions de sa réussite : ü au plan institutionnel, il convient de mettre en place un comité de pilotage au niveau du Ministère associant divers partenaires (représentant de la structure des programmes, des manuels scolaires, de la formation et de la gestion administrative des écoles…) et chargé du suivi et de la régulation des différentes actions engagées (rédaction des programmes, expérimentation, validation, application partielle ou totale de ces programmes…) ;
ü ?une sensibilisation et une information des différents partenaires impliqués (les responsables du Ministère de l’éducation, les chefs d’établissement, les enseignants et éventuellement les parents d’élèves) s’avèrent utiles et nécessaires pour susciter leur adhésion à cette rénovation ;
ü ?une formation des formateurs et des enseignants dans le domaine de l’approche par les compétences devrait accompagner la réécriture des curriculums. Le pari de ce projet de formation, conçu selon une démarche participative, est d’amener les enseignants à changer de comportements et de rapport au savoir et à l’apprentissage, de les conduire à être moins transmissif et de faire en sorte qu’ils aident les élèves à apprendre en les mettant dans des situations de production, de réalisation de projets et enfin qu’ils les évaluent à partir de situations-problèmes et de démarches de projet. Ceci contribuerait à réduire le décalage souvent constaté entre les ambitions institutionnelles liées à la rénovation pédagogique et la réalité de la classe et de l’apprentissage ;
ü l’élaboration des manuels scolaires devrait aussi s’inscrire dans la même perspective et refléter une méthodologie prenant en compte concrètement les principes de base de l’approche et en particulier celui de l’intégration des acquis ;
ü ?progressivement, le système d’évaluation, aussi bien dans sa composante certificative que formative, est appelé, certes progressivement, à se conformer à la logique d’une évaluation des compétences. Ainsi la qualité de l’enseignement visée à travers une réécriture des curriculums selon l’approche par les compétences et les actions qui l’accompagnent n’a de chance de se réaliser qu’à travers le développement progressif d’une culture de l’innovation auprès de partenaires impliqués, participatifs et conscients de l’enjeu de cette action.
QUELQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
v LEBOTERF, G. (1998).L’ingénierie des compétences. Editions d’organisation. v MILED, M. (2002). Élaborer ou réviser un curriculum. InLe Français dans le monde, mai- juin 2002, n° 321. pp.35-38. v MILED, M. (2005). Un cadre conceptuel pour l’élaboration d’un curriculum selon l’approche par les compétences,La refonte de la pédagogie en Algérie – Défis et enjeux d’une société en mutation, Alger : UNESCO-ONPS, pp. 125-136. v PERRENOUD Ecrire un commentaire 2 commentaires J'aimeVotre espace de partage...Publié le 17/06/2011 à 12:32 par mafanaeducation
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