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Par chouky39, le 07.08.2011
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Date de création : 16.11.2009
Dernière mise à jour :
01.06.2012
18 articles
LA PARABOLE DES DEUX FILS
OK, les Pharisiens, assez posé des questions. Comme vous avez une obsession morbide des énigmes, je vous en propose une :
Un mec avait deux rejetons. Il appela le premier : « Eugène, va un peu décharger le camion des sacs de ciment que j’ai commandés de Nairobi».
Un tantinet insolent, Eugène répliqua : « Chuis trop cassé, Pa’ ! J’ai la gueule de bois : on a trop picolé hier entre potes à l’occasion de je sais plus quoi trop ».
Une heure plus tard, la conscience du petit le travailla : « J’ai pas été cool ! Allez, partons à l’entrepôt ».
Le mec appela le deuxième fils : « Grégoire, va donc me décharger ces sacs de ciment ».
Greg répondit sans tarder : « Une minute, Pa’ ! Le temps que je finisse ce bel épisode de Smallville saison 8 ».
Au fait, le bambin ne bougea pas d’une semelle de son fauteuil, zappant toute la journée.
Alors voici l’énigme : qui a obéi à son paternel ?
- C’est fastoche comme énigme, Christ. Eugène, bien sûr… À moins qu’il y ait un attrape-couillon
- Y a pas de piège, Pharisien parano. C’est évident que c’est Eugène. Tout comme ça saute aux yeux que les agents du fisc et les pétasses vous devanceront au Royaume de Dieu. Jean était dans le bon, mais vous vous êtes foutus de sa gueule. Alors que les escrocs des impôts et les catins ont pris ses propos en considération. Et vous, malgré cela, vous étés restés de marbre… J’vous plains n fois !
RENDEZ À CÉSAR…
À l’issue d’une brève réunion à Cancún, les Pharisiens se dirent : « Ça y est, cette fois, on le tient ! On verra comment il va s’en sortir. Allez, Kevin et David. Voici des tickets de bateau pour la Palestine. Et voici l’énigme que vous poserez à ce mégalo qui s’fait appeler Dieu. Veillez à être accompagnés des gars de la sécurité d’Hérode. Comme ça, s’il gaffe, au gnouf, et pour très longtemps ! »
Après plusieurs jours en mer et une nuit de repos, la délégation des Pharisiens et quelques mammouths au Gouverneur vinrent croiser Jésus qui bouffait un sandwich au MacDo’ le plus proche :
- « Salut, Maître !
- Salut, les potes. C’est pour une consultation, comme la dernière fois ? Les branlées, ça vous sert pas de leçon ?
- On en a l’habitude. À force de persévérance, on réussira notre coup
- OK, trêve de blablabla. C’est quoi votre ‘blèm ?
- Maître, personne n’ignore ici que tu n’as pas la langue dans la poche. Tu dis tout haut ce que nombreux pensent tout bas et peu importe à qui tu le dis, fût-il César lui-même. Et comme nous y sommes : doit-on payer le fisc et autres charges sociales à l’Empereur de Rome ? »
Jésus, les voyant venir, rétorqua :
- « Tas d’hypocrites ! Oser oser oser me piéger avec des questions à la con ne valant même pas un rot d’orang-outang… Vous êtes pathétiques à pleurer ! Toi, le binoclard, montre-moi un peu le billet que t’as dans ta poche gauche
- Comment t’as su ?
- Donne le billet, putain ! Bon. C’est la tronche de qui dessus ?
- Euh… César
- Donnez-lui ce qu’il vous exige sans un dollar de moins et donnez à Dieu ce qu’il demande, sans un commandement ou un prescrit de moins. Vos cervelles de moineau ont capté, j’espère ?
- Ouais ouais…
- Alors, dégagez… !
- On l’aura un jour, on l’aura… »
DIALOGUES ANACHRONIQUES
1. Disparition des dinosaures
- Fait un peu chaud, tu trouves pas, Diplodocus ?
- C’est la faute à ces capitalistes des Tyrannosaures, avec leurs industries. Trop de gaz à effet de serre
- C’est pas plutôt la drôle d’étoile qui ne cesse de grossir à l’Ouest, là, qui en est la cause ?
- Ne m’dis pas que tu crois aux prophéties de ce vieux maboul de Vélociraptor ? Il a déjà prédit vingt fois la fin des haricots, rien n’est arrivé. Y a pas le feu au lac…
2. Jeanne d’Arc
- Pourquoi vous me mettez sur un bucher ?
- Les crématoires d’Auschwitz, ça risque de nous attirer les emmerdes des Juifs… Au fait, c’est déjà quoi que t’entends ?
- Des voix…
- Quelle radio ?
- La Voix de l’Allemagne en ondes courtes
- C’est bien ce que j’craignais…
3. Néron
- Qu’est-ce qu’on s’ennuie, Popée… ! Y a rien d’intéressant ici. Les programmes TV sont merdiques, les jeux truquées, les bordels pleins de meufs séropositives
- Quoi, mon amour ?
- Euh, rien, chérie, c’est pas ce que je voulais dire…
- Et si on cramait Rome ?
- L’idée n’est pas mauvaise. À la Hiroshima ou à la Coalition anti-Kadhafi ?
- On n’a qu’à faire sauter les silos de pétrole un peu partout dans la cité. On fera croire aux pigeons que ce sont les chrétiens. Avec ça, pas de risque d’être poursuivis par la CPI
- Agrippine, en plus d’être excellente salope, tu as une brillante imagination…
4. Socrate
- Ce whisky a un gout plutôt bizarre… Où l’as-tu acheté, Platon ?
- Au supermarché du coin. Le vendeur me l’a offert et a ajouté que c’était « mortel »
- En tout cas, j’ai les membres engourdis… Dis donc, ton vendeur, c’est pas le triple con qui passe tout le temps dans les medias, m’accusant de corrompre la jeunesse ?
- Euh… Si
- Alors chuis cuit…
5. Christophe Colomb
- Chef ?
- Quoi encore, Gomez ?
- On était censé se retrouver aux Indes, non ?
- Et alors ? C’est pas le cas ?
- Les gars ici ne connaissent pas Bollywood ni Gandhi et ils ont une drôle de peau. On dirait des Nègres, mais en plus clair
- Encore cette tempête magnétique qui a fait dévier la boussole. Et ce fichu Triangle des Bermudes de mes deux. Écoute, Gomez. Appelle la Reine par Thuraya. Informe-la qu’on vient de découvrir les Indes. Point barre. Ils pourront jamais vérifier.
- Mais c’est un odieux mensonge, chef !
- M’en fous… Y a plus invraisemblable dans les manuels d’Histoire. Comme la fuite de Mahomet en jeep de Tokyo à Saint-Tropez
- Non, ça, c’est pas écrit…
- Putain, tu me les casses ! Va retourner confectionner ma beuze…
6. César
- Oh, noblissime et incomparabillissime César, les rumeurs en votre endroit sont peu reluisantes
- Parle, Colonoscopus
- Votre fils Brutus projette de vous zigouiller
- N’importe quoi ! Encore un qui a trop suivi 24 h Chrono saisons 4 à 7
- Je suis on ne peut mieux sérieux, Votre Immensitude
- Ouais, c’est ça… T’as vu comment je suis protégé ? J’ai des gardes partout, armés de mitraillettes hyper-efficaces. Et comment parviendra-t-il à me buter, selon lui ?
- Coups de poignards…
- LOL et MDR !!! À d’autres, Colonoscopus. J’en ai assez entendu. Allez, du vent… !
- Mais, éternel César…
- Ouste, dis-je… !
7. Gutenberg
- Comment évolue l’impression de mon roman de science-fiction sur la sorcellerie des Neptuniens appliquée à la théorie multi-cordes des champs unifiés ?
- Einstein, je t’ai déjà dit que ce torche-cul est impubliable. En plus, il y a un virus et six trojans qui ont effacé tous les fichiers du disque dur. La cata, quoi…
- Que me proposes-tu alors, Gut ?
- Convertis ton livre en PDF, trouve un éditeur en ligne et vends ton e-book sur e-Bay ou Amazon
- Tiens, l’idée n’est pas mauvaise. J’ose croire qu’ils ne vont pas me censurer comme quand j’ai développé le postulat du pet radioactif intégré dans la vasectomie des trous noirs…
8. Hommes préhistoriques
- Alors, chérie, comment t’as trouvé ton mec ?
- Très bon, très doux, très tendre. On ne s’en lasse pas…
- Je vois qu’il était à ton gout…
- Je t’en remercie, Tante Porphyra. J’ai dû consommer avant le mariage
- J’espère que tu vas permettre que nous partagions ton plaisir ?
- Bien entendu. Son bras gauche et ses tripes sont encore au frigo…
9. Noé
- Donc, Pa’, d’ici-là, on aura droit à 40 jours de pluie non stop ?
- Exact
- Kes kon va s’emmerder à bord… !
- T’en fais pas, j’ai tout prévu : j’ai le coffret DVD de Desperate Housewives au complet, ainsi que toutes les versions de Quake et Grand Theft Auto
- Ça date, ces jeux… T’as pas emporté les Blu-Ray de Lost ?
- Eh, Japhet, ça va, hein ? Vu l’intrigue de cette série, ça peut nous porter malheur durant notre voyage. Finir comme des Robinson Crusoé sur une île bizarroïde ne m’enchante pas trop, si tu vois ce que je veux dire
- Et pourtant, tu portes un polo Titanic…
- Va voir ailleurs si j’y suis !
10. Le sorcier de Soumangourou Kanté
- Si tu t’enduis cette crème, tu deviendras invisible
- C’est à base de quoi, ta mixture ?
- Oh, trois fois pas grand-chose : Vim + langues broyées de hyènes hypertendues + sciure de bois + deux heures de son du groupe Black Sabbath, et enfin on fout le tout (sauf la musique) sous micro-ondes à pleine puissance pendant 13 minutes
- Ça réduit également l’impact des UV sur la peau ?
- J’ai pas testé, mais je sais que même avec un GPS différentiel, un capteur de chaleur et de proximité, tu seras indétectable
- As-tu songé à breveter cette trouvaille ?
- Sans doute : numéro 71432/SK/WW92 des Îles Bahamas. Mais j’ai l’impression que les Chinetoques ont déjà trafiqué la formule, ces racailles
- C’est le cadet de mes soucis. Moi je veux cette lotion pour enlever la meuf canon du Général Ouédraogo. Je vais me la faire et on n’en parle plus…
« Bien bouffer, c’est le début du bonheur », disait je ne sais plus quelle pub il y a je ne sais plus trop combien d’années. Notre invité du jour a intériorisé toute la quintessence de cette si belle phrase. Diego Zon Biark, virtuose des choses qui se mangent, nous partage ses talents mondialement reconnus :
- L’honneur m’envahit, être en présence du spécialiste que vous êtes
- Oh, c’est peu de chose. N’importe qui d’assez téméraire peut m’égaler, voire me surpasser
- D’assez téméraire ???
- Vous constaterez très bientôt que mes recettes exigent du cran et de la maitrise de soi, surtout dans le choix judicieux des ingrédients
- En parlant de recettes justement, vous allez nous en proposer une bonne dizaine ce soir
- Aussi variées les unes que les autres. Y en a pour tous les gouts et pratiquement toutes les bourses
- Plongeons-nous alors de plain-pied dans l’art culinaire
Trouvaille n° 1 : Le hors-d’œuvre
- Ces sucettes ont un aspect des plus gouteux. Je ne serais pas indiscret si je vous demandais comment vous les confectionnez
- Du tout, du tout. Un peu de caramel de betterave kirghize mélangé à du cérumen de coyote mexicain, le tout parfumé à l’arome de fourmis grillées des forêts profondes de Bornéo
- Ah bon ? Aucun risque pour la santé ?
- C’est tout l’inverse. Ces friandises ont des propriétés diurétiques et astringentes non négligeables
- Ça veut dire quoi ?
- Je suis cuisinier, pas diététicien…
- OK, passons. Pouvez-vous expliquer aux téléspectateurs qui nous suivent par quel artifice ces crêpes sont noires tachetées de mauve clair ?
- Qu’est-ce qui vous croire que ce sont des crêpes ?
- Euh… la forme
- C’est une spécialité de mon invention que j’ai baptisée « Caprinade biarkienne ». Sa préparation est d’une simplicité enfantine : pilez cinq testicules bouillis de bouc, faites bouillir la pâte dans un demi-litre d’eau de lessive usée durant trois heures, sans oublier une louche de sucre de canne et une pincée de mastic beige. Foutez la marmite dans un four ordinaire à 200° C durant trente minutes. Un vrai régal. Vous voulez un petit morceau ?
- J’ai dîné y a pas 15 minutes, merci. Toutefois, je prendrais volontiers la liqueur jaunâtre que j’aperçois dans cette carafe
- Urine de hibou zimbabwéen concentrée coupée de jus d’ananas fermenté. Vous allez adorer…
- Euh… Soudain, j’ai plus très soif. Pour la plus grande joie de ceux qui regardent l’émission, pouvez-vous nous donner le prix de ces délices ?
- Comme mon génie et ma générosité sont sans bornes, je vends la sucette à cinq euros pièce, ma caprinade à seulement 20 euros et la carafe pleine de mon jus digne d’une ambroisie à tout juste 15 euros
- C’est pas un peu cher ?
- C’est vous qui le dites…
Trouvailles n° 2 : Le plat de résistance
- Que contient donc ce bol, Monsieur Diego ? Ça ressemble à des nouilles
- Les apparences sont rarement sincères
- Des morceaux de tænias ?
- Très spirituel, cher journaliste. Mais vous brulez… Intestins de pélicans bouillis au suc gastrique de chihuahua, assaisonnés de diverses épices dont j’ai le secret qui donnent à l’ensemble une couleur rose bleuâtre. Cuisson au bain-marie durant ¾ d’heure…
- Appétissant… Tout comme cette composition de crudités posée sur cette étagère
- Appelons-la la « Biarkatouille ». Un vrai plaisir pour le palais et un salvateur du côlon bouché, au vu de ses vertus laxatives
- Comme ça tombe bien ! Une satanée constip me tourmente depuis quatre jours. Permettez-vous que je me serve une louche ?
- Pas tout de suite, mon ami. Vous risqueriez de saluer votre aïeul… Je viens juste de préparer cette merveille. Or elle doit se consommer trois heures après.
- Quels éléments entrent en jeu dans cette nourriture ?
- Salade de choux ougandais macérée dans de l’huile de foie d’hippopotame d’Okavango durant huit jours et sept heures. On complète cela avec des petits pois bouillis, quelques tranches de tomates et cinq cuillères à café de larmes de guenon de babouin ghanéen
- Combien faut-il régler pour ce plat ?
- 42 euros…
- Tout ça seulement !
- Mon brave animateur, vous aurez noté sans peine que les ingrédients intervenant dans la biarkatouille ne sont guère à la portée du premier quidam venu
- J’ose croire que les exquis intestins de pélicans bouillis sont accessibles au plus grand nombre ?
- Je pense que 37 euros ne peuvent heurter outre-mesure la capacité de déboursement des espèces sonnantes et trébuchantes du commun des mortels
- C’est vous qui le dites…
- Si ces tarifs vous rebutent, n’hésitez pas à vous délecter de ma « lacertine poivrée ». Seulement trois euros 80
- Quelle est encore cette création de votre ingénieux cerveau ?
- Une soupe. Pas n’importe laquelle. Eau, poireaux, aulx, oignons, piment rouge (un seul) et, le must : viande broyée au mixeur de trois lézards guadeloupéens. Évitez la tête et la queue, ainsi que les poumons et la rate : le potage deviendrait immédiatement hautement toxique… Bien entendu, un bébé iguane des Îles Galápagos peut valablement remplacer la chair des lézards, mais la facture s’en ressentira…
- Je salive à mort ! Donnez-moi vite une large assiettée !
- Ça vient à peine de bouillir. Attendez que les écailles et certaines fibres difficiles à avaler se déposent au fond
Trouvailles n° 3 : Le dessert
- Après un excellent repas, histoire de bien digérer, un petit amuse-gueule différent du hors-d’œuvre ne serait pas de refus. Pouvez-vous, Monsieur Diego, nous brosser la composition de cette attirante crème glacée surplombant ce magnifique cornet ?
- Comme vous y êtes, mon cher journaliste, le cornet en soi est une vraie perle de la gastronomie. À base de tibia desséché de panda mongol trempé dans une solution huileuse de jus de carambolle. D’où cet aspect gaufré et brillant
- Et quelles mystérieuses choses entrent dans l’élaboration de la crème ?
- Bave de calmar + nectar d’hibiscus, avec un peu de lait de morse groenlandais
- En tout cas, ça sent très bon !
- Le jus de carambolle contribue en grande partie à cette douce flaveur
- Je n’ose vous interroger sur combien de billets verts le consommateur salivant devra laisser au comptoir
- Oh, juste un seul… 100 $
- Votre générosité ne manquera pas de toucher ceux qui regardent l’émission…
- Merci…
- De rien. Avez-vous, Monsieur Diego, un ou deux trucs de salé à grignoter pour détendre les mâchoires après un copieux repas ?
- J’ai plus d’une recette dans mon chaudron. Le mets trônant sur cette soucoupe en faïence fera le bonheur de vos molaires et encore plus de votre gorge
- On dirait des vers et des sauterelles grillées
- Ma fameuse « Insectines diegeuses ». Des larves de scarabées ainsi que des cafards nains de l’Eurasie profonde. Hyper-nourrissants et riches en fer et en manganèse. Cependant, ceci est fortement déconseillé aux fins gourmets allergiques aux cancrelats : ils risquent de développer une désagréable éruption cutanée à la fourrure de chèvre malgache durant exactement six mois et 17 jours
- Vous n’avez pas quelque chose de mieux toléré par le citoyen lambda ?
- Si, naturellement. Ces boudins aux cuisses fumées de chauve-souris néo-zélandaises parfumées à l’aloès vera non seulement réduisent les flatulences, mais en plus sont dotées de quelques propriétés aphrodisiaques
- Combien ça coute ?
- Des prix d’amis : 14 euros l’insectine diegeuse et dix euros la paire de boudins. Faut que je leur trouve un nom…
Un petit truc pour la route
- Nous voici à la fin de l’entretien captivant, pour ne pas dire passionnant, qu’a bien voulu nous accorder Diego Zon Biark dans une magnanimité débordante qui le caractérise.
- Comme mot de la fin, vous êtes chaleureusement attendus à mes restos disséminés aux quatre coins de la planète. Durant toute l’année 2011, les menus connaitront une réduction de 11,1 %. Plus de précision dans mon site web : http://www.zonbiarkdieg.com. Et comme vous me plaisez bien, cher journaliste, je ne résiste pas a l’envie de vous offrir ce paquet de biscuits fourrés au chocolat ivoirien et aromatisés d’un petit produit fait maison dont je tais le nom, mais que vous pouvez aisément identifier si vous êtes connaisseur…
- Je vais grignoter ces chefs-d'œuvre miniatures en rentrant
- Je vous conseille de les dévorer confortablement assis sur votre divan, tranquillement chez vous
- Et pourquoi donc ?
- Expérience personnelle…
PS : Tu parles d’une expérience… J’ai plané toute la nuit et une bonne partie de la mâtinée dans un univers cauchemardo-pandémonial tout en rendant tripes et boyaux plus de dix fois ! L’analyse en labo a révélé qu’outre un taux de mazout élevé, ces fameux biscuits renfermaient une incroyable quantité d’héroïne, voire de LSD, à ressusciter Bob Marley en quelques secondes. J’ai tenté, sans succès, de joindre Diego. Ses 16 numéros de téléphone ne passent jamais, son site est inexistant et il n’a pas d’adresse physique. C’est mon boss qui sera content…
« Bien bouffer, c’est le début du bonheur », disait je ne sais plus quelle pub il y a je ne sais plus trop combien d’années. Notre invité du jour a intériorisé toute la quintessence de cette si belle phrase. Diego Zon Biark, virtuose des choses qui se mangent, nous partage ses talents mondialement reconnus :
- L’honneur m’envahit, être en présence du spécialiste que vous êtes
- Oh, c’est peu de chose. N’importe qui d’assez téméraire peut m’égaler, voire me surpasser
- D’assez téméraire ???
- Vous constaterez très bientôt que mes recettes exigent du cran et de la maitrise de soi, surtout dans le choix judicieux des ingrédients
- En parlant de recettes justement, vous allez nous en proposer une bonne dizaine ce soir
- Aussi variées les unes que les autres. Y en a pour tous les gouts et pratiquement toutes les bourses
- Plongeons-nous alors de plain-pied dans l’art culinaire
Trouvaille n° 1 : Le hors-d’œuvre
- Ces sucettes ont un aspect des plus gouteux. Je ne serais pas indiscret si je vous demandais comment vous les confectionnez
- Du tout, du tout. Un peu de caramel de betterave kirghize mélangé à du cérumen de coyote mexicain, le tout parfumé à l’arome de fourmis grillées des forêts profondes de Bornéo
- Ah bon ? Aucun risque pour la santé ?
- C’est tout l’inverse. Ces friandises ont des propriétés diurétiques et astringentes non négligeables
- Ça veut dire quoi ?
- Je suis cuisinier, pas diététicien…
- OK, passons. Pouvez-vous expliquer aux téléspectateurs qui nous suivent par quel artifice ces crêpes sont noires tachetées de mauve clair ?
- Qu’est-ce qui vous croire que ce sont des crêpes ?
- Euh… la forme
- C’est une spécialité de mon invention que j’ai baptisée « Caprinade biarkienne ». Sa préparation est d’une simplicité enfantine : pilez cinq testicules bouillis de bouc, faites bouillir la pâte dans un demi-litre d’eau de lessive usée durant trois heures, sans oublier une louche de sucre de canne et une pincée de mastic beige. Foutez la marmite dans un four ordinaire à 200° C durant trente minutes. Un vrai régal. Vous voulez un petit morceau ?
- J’ai dîné y a pas 15 minutes, merci. Toutefois, je prendrais volontiers la liqueur jaunâtre que j’aperçois dans cette carafe
- Urine de hibou zimbabwéen concentrée coupée de jus d’ananas fermenté. Vous allez adorer…
- Euh… Soudain, j’ai plus très soif. Pour la plus grande joie de ceux qui regardent l’émission, pouvez-vous nous donner le prix de ces délices ?
- Comme mon génie et ma générosité sont sans bornes, je vends la sucette à cinq euros pièce, ma caprinade à seulement 20 euros et la carafe pleine de mon jus digne d’une ambroisie à tout juste 15 euros
- C’est pas un peu cher ?
- C’est vous qui le dites…
Trouvailles n° 2 : Le plat de résistance
- Que contient donc ce bol, Monsieur Diego ? Ça ressemble à des nouilles
- Les apparences sont rarement sincères
- Des morceaux de tænias ?
- Très spirituel, cher journaliste. Mais vous brulez… Intestins de pélicans bouillis au suc gastrique de chihuahua, assaisonnés de diverses épices dont j’ai le secret qui donnent à l’ensemble une couleur rose bleuâtre. Cuisson au bain-marie durant ¾ d’heure…
- Appétissant… Tout comme cette composition de crudités posée sur cette étagère
- Appelons-la la « Biarkatouille ». Un vrai plaisir pour le palais et un salvateur du côlon bouché, au vu de ses vertus laxatives
- Comme ça tombe bien ! Une satanée constip me tourmente depuis quatre jours. Permettez-vous que je me serve une louche ?
- Pas tout de suite, mon ami. Vous risqueriez de saluer votre aïeul… Je viens juste de préparer cette merveille. Or elle doit se consommer trois heures après.
- Quels éléments entrent en jeu dans cette nourriture ?
- Salade de choux ougandais macérée dans de l’huile de foie d’hippopotame d’Okavango durant huit jours et sept heures. On complète cela avec des petits pois bouillis, quelques tranches de tomates et cinq cuillères à café de larmes de guenon de babouin ghanéen
- Combien faut-il régler pour ce plat ?
- 42 euros…
- Tout ça seulement !
- Mon brave animateur, vous aurez noté sans peine que les ingrédients intervenant dans la biarkatouille ne sont guère à la portée du premier quidam venu
- J’ose croire que les exquis intestins de pélicans bouillis sont accessibles au plus grand nombre ?
- Je pense que 37 euros ne peuvent heurter outre-mesure la capacité de déboursement des espèces sonnantes et trébuchantes du commun des mortels
- C’est vous qui le dites…
- Si ces tarifs vous rebutent, n’hésitez pas à vous délecter de ma « lacertine poivrée ». Seulement trois euros 80
- Quelle est encore cette création de votre ingénieux cerveau ?
- Une soupe. Pas n’importe laquelle. Eau, poireaux, aulx, oignons, piment rouge (un seul) et, le must : viande broyée au mixeur de trois lézards guadeloupéens. Évitez la tête et la queue, ainsi que les poumons et la rate : le potage deviendrait immédiatement hautement toxique… Bien entendu, un bébé iguane des Îles Galápagos peut valablement remplacer la chair des lézards, mais la facture s’en ressentira…
- Je salive à mort ! Donnez-moi vite une large assiettée !
- Ça vient à peine de bouillir. Attendez que les écailles et certaines fibres difficiles à avaler se déposent au fond
Trouvailles n° 3 : Le dessert
- Après un excellent repas, histoire de bien digérer, un petit amuse-gueule différent du hors-d’œuvre ne serait pas de refus. Pouvez-vous, Monsieur Diego, nous brosser la composition de cette attirante crème glacée surplombant ce magnifique cornet ?
- Comme vous y êtes, mon cher journaliste, le cornet en soi est une vraie perle de la gastronomie. À base de tibia desséché de panda mongol trempé dans une solution huileuse de jus de carambolle. D’où cet aspect gaufré et brillant
- Et quelles mystérieuses choses entrent dans l’élaboration de la crème ?
- Bave de calmar + nectar d’hibiscus, avec un peu de lait de morse groenlandais
- En tout cas, ça sent très bon !
- Le jus de carambolle contribue en grande partie à cette douce flaveur
- Je n’ose vous interroger sur combien de billets verts le consommateur salivant devra laisser au comptoir
- Oh, juste un seul… 100 $
- Votre générosité ne manquera pas de toucher ceux qui regardent l’émission…
- Merci…
- De rien. Avez-vous, Monsieur Diego, un ou deux trucs de salé à grignoter pour détendre les mâchoires après un copieux repas ?
- J’ai plus d’une recette dans mon chaudron. Le mets trônant sur cette soucoupe en faïence fera le bonheur de vos molaires et encore plus de votre gorge
- On dirait des vers et des sauterelles grillées
- Ma fameuse « Insectines diegeuses ». Des larves de scarabées ainsi que des cafards nains de l’Eurasie profonde. Hyper-nourrissants et riches en fer et en manganèse. Cependant, ceci est fortement déconseillé aux fins gourmets allergiques aux cancrelats : ils risquent de développer une désagréable éruption cutanée à la fourrure de chèvre malgache durant exactement six mois et 17 jours
- Vous n’avez pas quelque chose de mieux toléré par le citoyen lambda ?
- Si, naturellement. Ces boudins aux cuisses fumées de chauve-souris néo-zélandaises parfumées à l’aloès vera non seulement réduisent les flatulences, mais en plus sont dotées de quelques propriétés aphrodisiaques
- Combien ça coute ?
- Des prix d’amis : 14 euros l’insectine diegeuse et dix euros la paire de boudins. Faut que je leur trouve un nom…
Un petit truc pour la route
- Nous voici à la fin de l’entretien captivant, pour ne pas dire passionnant, qu’a bien voulu nous accorder Diego Zon Biark dans une magnanimité débordante qui le caractérise.
- Comme mot de la fin, vous êtes chaleureusement attendus à mes restos disséminés aux quatre coins de la planète. Durant toute l’année 2011, les menus connaitront une réduction de 11,1 %. Plus de précision dans mon site web : http://www.zonbiarkdieg.com. Et comme vous me plaisez bien, cher journaliste, je ne résiste pas a l’envie de vous offrir ce paquet de biscuits fourrés au chocolat ivoirien et aromatisés d’un petit produit fait maison dont je tais le nom, mais que vous pouvez aisément identifier si vous êtes connaisseur…
- Je vais grignoter ces chefs-d'œuvre miniatures en rentrant
- Je vous conseille de les dévorer confortablement assis sur votre divan, tranquillement chez vous
- Et pourquoi donc ?
- Expérience personnelle…
PS : Tu parles d’une expérience… J’ai plané toute la nuit et une bonne partie de la mâtinée dans un univers cauchemardo-pandémonial tout en rendant tripes et boyaux plus de dix fois ! L’analyse en labo a révélé qu’outre un taux de mazout élevé, ces fameux biscuits renfermaient une incroyable quantité d’héroïne, voire de LSD, à ressusciter Bob Marley en quelques secondes. J’ai tenté, sans succès, de joindre Diego. Ses 16 numéros de téléphone ne passent jamais, son site est inexistant et il n’a pas d’adresse physique. C’est mon boss qui sera content…
1.
- « Tu as terminé ton livre ?, demande le psy au maboul
- Oui ! En 3 jours, 4 heures, 8 minutes et 9 secondes 78 centièmes
- Combien de pages avait-il ?
- Cinq cent quatre-vingt-neuf pages et six lignes
- Combien de mots ?
- Douze millions trois mille vingt-sept
- Combien 256 325 * 23,2 ?
- 5 946 740
- Quelle est la capitale du Liechtenstein ?
- Vaduz
- Hum… Tu as combien de doigts ? »
Le fou se met à compter avec peine. Après deux minutes, il répond : « Dix ». Puis, le psy demande : « Quel est ton nom ? ». Le malade raisonne durant trente longues minutes, puis éclate en sanglots en criant : « Putain, je sais pas ! C’est trop dur pour moi ». Heureusement, le psy le réconforte : « T’inquiète, Anaxagore ! Au moins, t’es parvenu aujourd’hui à compter tes doigts. Ça, c’est un réel progrès… ! »
2.
Deux dérangés profonds se disputent dans la cour de l’hôpital :
- « Je suis le plus doué, plus doué que toi, pauvre détraqué !
- C’est faux ! C’est bien moi, le plus intelligent
- Comme tu t’entêtes, je vais te prouver le contraire ! »
Le fou ramasse très rapidement une pierre et la cache prudemment derrière son dos.
- « Si tu es aussi malin que tu le prétends, dis-moi ce que j’ai caché derrière mon dos !
- Oh, cette question, c’est du gâteau ! Tout le monde voit que tu as caché le vélo qui nous aidera à nous évader de l’asile
- Ah, merde ! C’est parce que tu as regardé, sale tricheur ! »
3.
Les deux siphonnés parviennent à s’échapper de l’asile, à faire des provisions de voyage et à dérober un canot rapide : ils désirent depuis belle lurette traverser le fleuve et aller à Brazza.
Peu de temps après, l’un des maniaques a une soudaine envie de boire un peu de thé. Ça tombe bien, car ils ont acheté un sac de sucre et deux de thé. Et quelle aubaine pour eux, car l’eau bout derrière le canot rapide avec force. « Eh, mon gars ! Jette un peu des feuilles de thé et une cuillère de sucre. Je pense que d’ici deux minutes, ce sera prêt ».
Deux minutes passent. L’eau ne change pas de couleur. Le fou qui s’est improvisé cuisinier goûte l’eau en ébullition, étrangement froide. Il n’y a ni goût de sucre ni goût de thé. « C’est normal, couillon ! Quand je t’ai toujours dit que c’est moi le plus doué… Attends que l’eau chauffe suffisamment et ajoute plus de thé ». Le « cuisinier » attend quelques instants, puis ajoute plus de thé et plus de sucre. Mais, les minutes passant, le goût reste le même.
- « Eh, Oscar, ça marche pas !
- Flanque tout le paquet de sucre et tous les sachets de thé. On verra ce qui arriver. Crois-moi, ça marchera »
Le « cuisinier » flanque le tout, mais rien. Alors le deuxième timbré se lève pour voir ce qui cloche. C’est alors qu’il aperçoit deux messieurs tout noirs de part et d’autre de l’eau bouillante.
- « J’ai pigé, Fred ! Tu vois ces deux imbéciles qui nous narguent en imitant nos moindres faits et gestes ?
- Ouais !
- C’est eux qui se sont arrangés à nous piquer une partie de nos provisions !
- Ça, c’est un crime. Prenons les pilons et donnons-leur des coups. Comme ça, ils ne vont plus recommencer
- Voilà une bonne idée (pour une fois) ! »
Les dérangés frappent l’eau avec force courage et toute vigueur. Heureusement, les deux gaillards en noir disparaissent petit à petit, suite à la présence d’un gros nuage…
Dans une salle de classe mixte de bambins de 15-16 ans, Fab N’Bomawi, prof de religion, tente de fourrer le décalogue dans les têtes des garçons et des filles :
« Bande d’écervelés impubères, votre quotidien ressemblant beaucoup à celui des démons en enfer, je me dois de vous expliquer les dix règles de conduite essentielles que tout individu se doit de respecter. Ouvrez vos bibles, Exode, chapitre 20. Ah… putain ! J’oubliais que personne dans cette salle ne lit ce livre saint. Vous êtes plus occupés à parcourir les revues people, véritables « encrasseurs cérébraux ». Bon, assez tourné autour du pot. Voici donc :
Commandement n?1 : Un seul Dieu tu adoreras
Le vrai Dieu, avec grand D. pas comme toi, Julien, accro des jeux vidéos. Tu es prêt à vendre ta grand-mère sur e-Bay pour obtenir en exclu le dernier War of Warcraft. Cesse de ricaner, Bérénice ! Déjà à ton âge, au moins cinq connards de cette classe te sautent. La Grande Babylone n’a qu’à bien se tenir face à tes performances. Comment j’sais pour ta nymphomanie précoce ? Reflexes d’ancien détective : on aime farfouiller. Et toi, François. Tu ne jures que sur les mangas et c’est pour ça que t’as triplé ta troisième. Chacun dans cette salle d’immatures a sa drogue. Je vous promets que cette année scolaire débutant, je procèderai à une désintoxication de masse. La cure sera longue et populaire.
Commandement n?2 : En vain le nom du Seigneur tu ne prononceras
C’est pas votre pote de quartier, le Tout-Puissant, pour citer son nom à tous les carrefours. ‘Si tu ne me remets pas mes 50 balles, je jure devant Dieu que je te butterai.’ Comment peux-tu affirmer ces horreurs, Hervé ? ‘Seigneur, quel cul, Nathalie !’ T’es vraiment un salaud, Jacquot ! Cette boutonneuse te dépasse de six ans, si tu sais pas encore. Occupe-toi de tes manuels au lieu de te rincer l’œil à l’eau du vice. Je me retiens de citer d’autres exemples de peur de sombrer dans le blasphème dont vous êtes tous passés champions olympiques.
Que je surprenne l’un d’entre vous en train de s’amuser à caqueter bêtement ‘Dieu’, ‘Jésus’, ‘Seigneur’ ou des termes de ce genre, il recevra une claque dont il se souviendra bien après sa vieillesse, suivie d’un zéro au semestre.
Commandement n?3 : Le jour du Seigneur tu garderas
Je sais que parmi vous, tas d’étrons de cabots, 99,99% n’ont mis pied dans leur église respective que le jour de leur baptême. Et encore que j’exagère… Évidemment, je parle pas de vous trois, Jamal, Nadya et Mustapha. Votre truc, c’est Allah, sourates et compagnie. Bien que je me rappelle avoir vu un vendredi Jamal dragouiller une jolie mamzelle aux heures de culte, dans sa pratique courante et inégalée de l’école buissonnière. Mais c’est une autre histoire, n’est-ce pas ? J’espère pour la meuf qu’elle est encore pucelle… Car elle s’appelle Aicha et ses parents sont talibans…
Commandement n?4 : Ton père et ta mère tu honoreras
Sans ces braves gens, vous ne seriez pas ici en train de me regarder avec des yeux bovins, aussi intelligents que quinze chameaux syphilitiques agonisants. J’ai pas beaucoup apprécié la façon dont t’as répondu à ton paternel au téléphone, Christelle. Quelle répugnante insolence ! Allez, ouste, hors de cette salle et ce, durant trois séances. D’office, tu as un gros zéro à l’interro de samedi. Lucien, Jules et Victor, si je vous vois trainer avec votre vomitif bouquin ‘Ta Mère’, je vous exclue de mon cours jusqu'à la fin de l’année, c’est-à-dire durant sept mois. Vous n’avez pas honte de ragoter les conneries de ce torche-cul ? Attendez un peu d’être parents, vous verrez combien ça fait pas bien de vous voir insultés.
Commandement n?5 : De meurtre tu ne commettras point
J’ose croire que parmi vous, personne n’a encore eu l’occasion de zigouiller. Et je sais, n’est-ce pas, Henriette, que tu n’iras pas chez le toubib extirper le môme de deux mois que tu portes en toi suite à tes parties risquées de jambe en l’air avec ce voyou de Dimitri. Parce que si tu te permets ce coup-là, je ferai tout mon possible pour que tu sortes de ta cellule trentenaire…
Quant à toi, Bastien, j’espère que c’est pour rire lorsque tu as gueulé hier à la récré : ‘Je vais te SUCIDER, Damien !’ D’abord, petit inculte, on ne dit pas ‘sucider’, mais ‘trucider’. À moins que tu parles de ton suicide… Allons, mon p’tit gars ! Si Léonie t’as plaqué, c’est pas la fin des haricots. Essaie de mettre fin à tes misérables jours, ne compte pas sur moi pour assister à tes funérailles…
Bref, Dieu se soucie énormément de la vie des raclures que vous êtes et des humains que nous sommes tous. Nul ne peut la retirer, si ce n’est Lui seul.
Commandement n?6 : D’adultère, point…
La baise, mes petits diablotins, est un art réservé aux gens portant alliance sur le doigt, pas aux immatures crasseux et puant des pieds que vous êtes. Je suis prêt à couper mon bras gauche s’il se trouve encore un chaste ou une vierge dans cette salle. Quoi ? Tu as le culot de lever la main, Armand ? En plus de te masturber tous les soirs, tu as niqué avant-hier Helena de cinquième ! Ne me prends pas pour un novice. J’étais plus pourri que vous tous réunis il y a environ douze ans. Je suis au courant de tous vos moindres faits et gestes. Même quand tu bouffes en cachette tes crottes de nez, Etienne. Trouve-toi une petite amie, ça va refouler ces pulsions primaires. Mais contente-toi de l’aimer sans la caresser ni la trouer, si tu vois ce que je veux dire.
Et une fois marié avec elle (ça vaut aussi pour vous tous), même si tu vois dans la rue ou en boîte de nuit une donzelle beaucoup plus jolie que ta meuf, fais comme si elle n’existait pas. Pareil pour vous, les filles. Que votre infidélité notoire ne prenne pas le dessus. Malheureusement, comme votre génération dopée à la marijuana hollywoodienne ne comprend que le langage des boules et du derrière, je ne sais pas si je ne suis pas en train de prêcher sur les dunes du Sahara profond.
Commandement n?7 : Jamais tu ne voleras
Chaque matin et tous les soirs, j’implore mes deux mains jointes Notre Seigneur Jésus-Christ de ne jamais vous confier un poste de responsabilité quelconque tant que vous ne vous débarrasserez pas du péché qui vous caractérise tous : la chapardise. Vous trichez sans cesse. Même au cours de religion que je dispense avec tant d’amour et d’attention. Vous piratez à longueur de soirée des MP3 et qui ignore ici que Blandine y est passée experte en la matière ?
Vous piquez sans vergogne du pèze dans le calepin de vos parents pour je ne sais quelle friandise coquine ou scabreuse. Ne te sens-tu pas honteux, Miguel, d’avoir dérobé vingt balles à ton oncle juste pour acheter deux films ultra-gores de nème zone au contenu aussi insipide qu’abrutissant ? Chacun de vous a un casier haut comme l’Everest. Vous méritez de faire dix fois la perpète !
Commandement n?8 : De mentir tu te garderas
Si une catastrophe survenait à l’instant, vous iriez tous là où se trouve l’Ange Déchu. Avant d’entrer, il vous remettrait à chacun une médaille de la Meilleure Calomnie, Édition 2010. À l’unisson, vous êtes parvenus à déboulonner le désormais ex-Directeur de Discipline Gontran en racontant au Recteur qu’il avait tenu des propos racistes contre Qoc Vanghus. Vous savez tous qu’il n’en est rien. Ne faites pas semblant d’être tristes, bande d’hypocrites. Je sais que vous jubilez à l’intérieur de vous.
Je n’oublierai pas de sitôt le poisson d’avril de l’année passée, la fameuse fausse alerte à la bombe dans le local de quatrième Chimie, alerte que vous avez diffusée à la radio scolaire. Tout le monde était comme fou. Je ne sais franchement pas comment tu fais partie du nombre des élèves de cet établissement, Rosalie. Tes talents de mythomane, même les démons les envient… Raoul n’est pas moins imaginatif. Sa rédaction sur ses soi-disant vacances aux Îles Baléares est un chef-d’œuvre. Il a même décrit la plage, l’hôtel où il prétendait loger, les jolies nanas bronzées… alors que tout l’été durant, il végétait sur son lit d’hôpital, la jambe droite cassée. Fallait pas te mesurer à Nico, mon petit. C’est une armoire à glace qui peut t’expédier ad patres vingt fois en trente minutes.
Horde de hyènes faméliques ! Plutôt que de tromper, il est plus simple de dire les choses telles qu’elles sont ou ont été. Ça vous épargnera une usure des méninges supplémentaires tout en vous faisant une économie substantielle d’énergie…
Commandement n?9 : Les biens de ton semblable tu n’envieras pas
Sophie, ne perds pas ton temps à reluquer les bijoux et les bottes de Sandra, cette mégère de deuxième. Elle est plus artificielle que la voix mastérisée de T-Pain et arrogante comme Paris Hilton et Lady GaGa réunies. Et je mets de côté son étroitesse d’esprit proverbiale. Toi, Simon, ne sois pas frustré que Sophie soit plus intelligent que toi. Au lieu de passer ton temps à feuilleter les magazines des Geishas, muscle ta caboche avec des mots croisés. Je sais, ton vocabulaire est inferieur à 1000 mots, mais ça coute rien d’essayer…
Inutile de chercher à empoisonner Rolando parce qu’il possède une Xbox 360 pimpante neuve. C’est un cadeau de son oncle ingénieur à Orange, en Roumanie. Et il le mérite bien, Rolando : il a conduit l’équipe de basket de la classe à la finale. Même s’il s’est dopé pour cela, n’est-ce pas ?
Moralité : faut se contenter de ce qu’on a et quand ce qu’on a n’est pas à soi, ben… faut le rendre à qui de droit. Sinon, vous violez la règle n?7.
Commandement n?10 : La femme de ton prochain au grand jamais tu ne désireras
Mon souhait le plus ardent est que n’arrive en aucun moment ni en aucune manière le jour de vos noces, vu l’état gerbatique de vos noces. Linda, tu multiplies yeux doux et tenues putassières, voire attouchements, juste pour accaparer l’amour de Kassim qui, nul ne l’ignore, a déjà une dulcinée… Ici et maintenant, tu fais la puritaine, mais dès la nui tombée, tes œuvres luxurieuses éblouissent tels des phares.
Ceci n’est cependant que peu de chose en comparaison à la déviance de votre ami Odon. À 16 ans qu’il a, il sortait avec une femme mariée de 27 ans au physique et aux allures nettement plus jeunes que son âge. Vous savez où crèche Odon actuellement ? Dans un centre de rééducation, bien au chaud parmi les détraqués de son espèce. Il en a au moins pour quatre ans, le mec. Que ça vous serve de leçons, vulgaires éleveurs involontaires de morpions !
Bon ! La séance d’aujourd’hui s’achève ici. Samedi, je vous parlerai des péchés en général, dont chacun ici est ceinture noire.
- Fab, ton enseignement était trop dur ! Pourquoi te complais-tu à insulter ces pauvres enfants ?
- Je les motive. Et puis, je sais pas trop si parmi les dix commandements, Moïse a reçu une tablette où l’on gravé la phrase : ‘N’injurie pas’… Comme c’est pas défendu, j’en profite au maximum… »
Alors qu’on déambulait au travers les rues, flânant comme à l’accoutumée entre deux boulevards un certain mardi d’il y a presque six mois, on croisa comme par hasard Cristobal au coin d’une ruelle.
- Salut, Cris, comment va ?
- Vous ne croirez jamais ce que j’ai eu à vivre hier à la fête de mariage de Bruce
- On te croyait plutôt à la fête de Pierre…
- Tu sais pas que Pierre s’appelle aussi Bruce à la Fac ?
- Bon, continue…
- Après la fête, vers cinq heures, accompagnés de Marien et de Lydie, on a vu Elodie se faire niquer par Henri
- Elodie, la femme de Bruce. Où était son nouveau mari ?
- Non, Elodie, l’amie de Georges qui est le beau-frère de Bruce !
- Ah…
- Donc, un peu surpris, on a décidé de tenir informé Luc qui était encore à l’intérieur de la salle de fêtes
- C’est qui, Luc ? Le mec à Elodie ?
- Non, son petit frère. Fallait qu’il téléphone à Jacques, le mari d’Elodie. Vous me suivez ou pas ?
- Si, si…
- Cet incident nous ayant retiré le peu d’envie qui nous restaient encore à trainer, nous décidâmes, durant notre retour, de déposer Pierre à deux pas de chez lui
- Vous avez laissé sa femme à la fête ?
- De quoi tu parles ?
- Mais de Pierre, le marié, alias Bruce
- Je parle pas de lui. Pierre, c’est mon neveu. Tout en discutant de ce qu’on a vu, on faillit heurter un passant. Quelle imprudente, celle-là !
- C’est Lydie qui était au volant ?
- Lydie ? Quelle idée ! C’était Fanny, la cousine à Marien, qui conduisait. Elle a accompagné Pierre à la cérémonie nuptiale
- Pierre, ton neveu ?
- Non, Bruce, le mari ! Est-ce si difficile à comprendre ? Vous êtes cons ou merde ?
- Qui, nous ?
- Ouais, vous !
- Au fait, Cris, les as-tu avec toi ?
- Quoi, les vidéos du match, comme je vous ai promis ?
- Non, tes couilles…
- Alors, Madame Abigaël, comment c’était, le concours ? Mon fils Esdras a réussi, n’est-ce pas ? Car c’est un véritable savant !
- Hum… Hum… Un savant… En effet, de la confusion, de l’ignorance et même des blagues de mauvais gout, Esdras est une sommité, rien à dire !
- Veuillez retirer ces affirmations ! Vous savez ce que ça peut vous couter ?
- En tout cas, pour l’instant, ça m’a couté quelques minutes de fou rire, mais aussi de déception…
- Je suis indigné par vos propos ! Je préfère m’en aller
- Pas si vite, Monsieur ! Dans les instants qui suivent, vous cesserez de douter de ce que j’avance. Voici la feuille du questionnaire et celle des réponses. Laissez-moi commenter, ça vous édifiera vachement
- J’ai autre chose à faire…
- Ah bon ? Les performances olympiques de votre môme ne vous intéressent pas ? C’est assez inhabituel, pour un père…
- Bon, si vous insistez…
- Ouvrez vos oreilles et écarquillez vos yeux de stupéfaction :
- Mon petit Esdras ne peut pas répondre aussi mal !
- Zéro sur toute la ligne ! Le dernier de l’épreuve. Euh… J’ose risquer vous demander un détail
- Dites toujours…
- Il ne se shoote pas, Esdras ?
Deux secondes plus tard, la présidente du jury se retrouva par terre, la joue droite en flamme sous le coup d’une puissante baffe.
- Alors, c’est vous le drogué !
- Va te faire enculer, grosse cochonne !
- Je porte plainte demain au Parquet
- Ça tombe bien, car demain, je voyage pour Mandalay et je m’y installe définitivement
- C’est quoi encore, Mandalay ? Où que vous alliez, je vous ferai coffrer
- Si vous saviez où est Mandalay, vous feriez mieux de la fermer…