j'ai lu avec grand intêret cet itv. un grand passionné de rock et de bd ce christophe goffette !
connaitre pl
Par Anonyme, le 12.12.2024
oui un grand bavard ce da goof, mais toujours passionnant ce qu'il a à raconter. un garçon qui a une certaine
Par francerock70, le 12.12.2024
merci pour tes précisions et pour tes encouragements , francerock70 va continuer à retrouver tous ses vieux di
Par francerock70, le 12.12.2024
l'album de café noir + le titre bonus est de nouveau en ligne, merci pour ton commentaire. http://francer ock7
Par francerock70, le 12.12.2024
excellent groupe à la carrière ultra courte comme 99% des groupes et artistes rock de l'époque malheureusemen
Par Anonyme, le 12.12.2024
Date de création : 13.02.2019
Dernière mise à jour :
11.12.2024
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A l’été 1971, le groupe Catharsis eut la chance de voir un extrait de son premier album devenir l’indicatif de l’émission « C’est ma planète » sur Europe1 (émission animée par Xavier Gélin, le fils de Daniel Gélin).
Étonnamment cet album quasiment instrumental que l’on pourrait qualifier de rock psychédélique avait intéressé la petite maison d’édition Saravah fondée par Pierre Barouh où se côtoyaient Jean Roger Caussimon, Brigitte Fontaine, Areski, Jacques Higelin avant BBH75 et bientôt David Mc Neil (en 1972).
L’album éponyme de Catharsis (que l’on désignera par la suite par le nom de son titre phare Vol 1 « Masq ») ne comporte que quatre pistes. Nous sommes loin des plages de moins de 3 minutes calibrées pour la radio. Ceci dit, très vite un single avec une version écourtée de « Mask » (2:37) verra le jour. Sur la face B du 45T le titre « 4 art 6 » subira le même sort. Cruel destin pour les deux autres plages de l’album qui auront droit également à leur version riquiqui sur un 45T.
Comme on le verra par la suite, le line-up du groupe va lui aussi connaître une réduction...des effectifs.
Mais pour l’instant celui-ci compte six membres : Charlotte Boutillier (chant), Roland Bocquet (claviers), Yves de Roubaix (basse, guitare), Patrick Moulia (scie musicale et toute sorte d’instruments hétéroclites), Charlie Eddi (percussions) et Alain Geoffroy (charango, piano). Ils sont rejoints par Niles Brown (guitare,violon) lors de ce premier enregistrement.
Toujours en 1971, en laissant place à une bonne part d’improvisations, les musiciens de Catharsis illustrent des poèmes déclamés par des récitants (dont Bernard Verley sur deux LP). En 1975, leur producteur Hervé Bergerat exhumera la base musicale de certains de ces enregistrements de 1971 dépouillés de la voix des récitants. Il en résultera un magnifique album riche d’une déconcertante variété d’expérimentations musicales où la voix de Charlotte est éblouissante. Cet album éponyme sera réédité sous l’appellation Vol 4 « illuminations ».
En 1972, un nouveau 45T « Les Chevrons / Solstice » est très programmé en radio et précède de peu la parution du deuxième album éponyme de Catharsis. Par la suite, celui-ci sera réédité sous le nom de Vol 2 « Les Chevrons ».
Les Chevrons est en fait le nom du domaine de 17 hectares (avec gentilhommière, forêt et deux étangs) que le producteur de Catharsis vient de dénicher dans la Sarthe pour ses musiciens. Le groupe, réduit désormais à 4 membres (Roland Bocquet, Charlie Eddi, Patrick Moulia et Yves de Roubaix), va y vivre durant 4 années avec familles, ingénieur du son et roadies.
Pour définir la musique de Catharsis, le plus simple est de découvrir ce qu’en disaient Patrick Moulia et Charlie Eddi : « On peut dire que dans l’esprit, on nous compare souvent à Pink Floyd car le public aime toujours avoir un critère de comparaison...mais si tu écoutes bien ce qu’on fait, il n’y a rien de ressemblant, c’est totalement original, c’est la musique de Catharsis. Nous vivons ensemble tous les quatre, nous exécutons nos propres compositions toujours tirées d’improvisations qui sont la base de notre travail. Notre musique est libre, nous nous connaissons si bien que si l’un de nous improvise, on le suit au quart de seconde près. Il n’existe pas de solo d’instrument seul où les autres assurent simplement une rythmique, mais un chorus mélodique effectué par nous tous. Il n’y a pas de soir où nous jouons de la même manière, les bases restent inchangées mais notre façon de ressentir la musique varie selon l’humeur et le moment... Par le fait qu’il n’y a pas de texte mais juste des vocaux, les problèmes de langue et de compréhension sont abolis. C’est par l’esprit musical que les vibrations passent et que la communion s’effectue...» (POP2000 n°5 avril 1972)
On retrouve dans cet album (qui cette fois comporte six titres) ce qui faisait déjà la caractéristique de la musique planante de Catharsis : ces plages musicales partant en crescendo avant de retomber soudainement, cette prédominance des claviers et des percussions parfois orientales (Charlie Eddi a vécu dix ans au Caire) auxquels viennent s’ajouter des voix traitées de manière instrumentale et de nombreux instruments de toutes origines tels la crécelle ou la scie musicale.
Pourrait-on appeler cela du space-rock médiavalo-baroque comme je l’ai lu quelque part ? Je n’en sais rien ! C’est peut-être tout simplement une musique intemporelle qui ne nous rajeunit pas.
Et si certains passages peuvent paraître datés, quelle importance ? Ce disque culte s’écoute toujours aujourd’hui avec plaisir et curiosité.
Pour en savoir plus sur Catharsis, une intéressante interview de Roland Bocquet :
(cliquer sur ‘Ecoutez l’émission’)
titre en écoute : « Les chevrons »
par Crapou