Quelques salariés de Saupiquet ont installé une banderole sur le rond-point Ar-Meilhou-Glas à Quimper (Finistère), à 200 m du site de production. On peut y lire Délocalisation de la dernière usine en France : 155 salariés sous l’eau. Le 20 décembre 2024, l’emboîtage de sardines et de maquereaux s’arrêtera en effet.

« Jusqu’à présent, tout le monde a continué à bien travailler. Désormais, le moral n’est plus là. Pour certains, Saupiquet était bien plus qu’un travail : c’était leur vie professionnelle et sociale. »

Valérie Bonder, déléguée syndicale CFDT.

Des couples se sont formés au sein de cette conserverie ; certains y ont fait une grande partie de leur carrière.

En janvier, une cinquantaine de salariés seront encore sur site pour vider l’usine et livrer les machines dans d’autres usines du groupe (l’usine appartient depuis 1999 à la multinationale Bolton food), notamment en Espagne. Leur nombre diminuera progressivement jusqu’à la fermeture définitive en juin.

Selon leur âge, les 155 salariés bénéficient d’un accompagnement de 9 à 12 mois de Catalys. Le cabinet de reclassement professionnel les a déjà tous reçus. « 30 à 35 devraient pouvoir partir à la retraite d’ici un an. Certains vont ou ont entamé une validation des acquis de l’expérience (VAE) ou un bilan de compétences », signale Valérie Bonder qui se dit satisfaite du plan de sauvegarde de l’emploi négocié.

D’ici quelques jours, un forum de l’emploi sera organisé spécialement pour les futurs ex-Saupiquet. « Il y a 400 offres d’emploi dans le bassin quimpérois. On nous a dit que nous sommes attendus par d’autres entreprises. C’est vrai, qu’ici, notre savoir-faire et notre savoir-être sont reconnus », indique Valérie Bonder, conductrice de ligne.

ARTICLE ACTU.FR https://actu.fr/economie/fermeture-de-lusine-saupiquet-a-quimper-quelles-perspectives-pour-les-salaries_61986233.html