Thèmes

air algerie amis amour argent article background belle blog bonjour bonne

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Culturel (18)
· Chlef (8)
· Politique (137)
· Algérie (49)
· Snapap (139)
· Sentimental (39)
· Oum drou (19)
· Loisir (6)
· Economie (32)
· La LADDH (17)

Rechercher
Derniers commentaires Articles les plus lus

· http://insbac.onec.dz.
· inscription par net BAC 2014 chez cyber oum drou
· http://www.onefd.edu.dz
· houari dit La plus belle fille du monde
· LES INFIRMIERS ALGERIENS ET LE TRAVAIL EN FRANCE par HOUARI Kaddour

· Information VISAS en france par les algeriens NOUVELLE ORGANISATION "VISASFRANCE"
· Canal Plus piraté via l’ADSL Fawri Chez le cyber OUM DROU avec tarek .B
· orleansville
· couscous d'oum drou ( ponteba )
· http://www.mesrs.dz
· Le pradis de Hlima Bendjedid
· http://guezouri.org/Pages/premExolivreU2.htm
· Des femmes et des hommes en attente de mariage : Le célibat difficilement...
· Pour Toi Mon Amour Éternel
· http://guezouri.org/Pages/premExolivreU2.htm

Voir plus 

Statistiques

Date de création : 12.04.2008
Dernière mise à jour : 15.02.2019
3933 articles


culturel

Lancement du Rapport mondial de suivi sur l'Education pour Tous 2009

Publié le 14/12/2008 à 12:00 par chlef
Lancement du Rapport mondial de suivi sur l'Education pour Tous 2009



L'inégalité compromet les chances d'éducation de millions d'enfants

Des millions d'enfants dans le monde sont condamnés à la pauvreté et à des horizons limités du fait de l'incapacité des gouvernements à réduire les inégalités profondes et persistantes dans l'éducation, indique le Rapport de l’Unesco, 2009 sur l’Education pour tous (Ept), rendu public le mardi 25 novembre 2008.

Sous le titre Vaincre l'inégalité : l'importance de la gouvernance, le Rapport mondial de suivi sur l'Éducation pour tous 2009 dénonce l’effet conjugué de l’indifférence politique, de politiques nationales inefficaces et de promesses internationales non tenues. Selon le Rapport, les disparités « inacceptables » observées dans l'éducation au niveau national et mondial sont en train de saper les efforts de réalisation des objectifs internationaux de développement.

« Lorsque les systèmes financiers s'effondrent, les conséquences sont patentes et les gouvernements agissent », constate le Directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura.
«Lorsque les systèmes éducatifs échouent, les conséquences sont moins visibles, mais tout aussi réelles. L'inégalité des chances en éducation alimente la pauvreté, la faim et la mortalité infantile et réduit les perspectives de croissance économique. C'est pourquoi les gouvernements doivent agir avec un plus grand sentiment d'urgence ».

Le Rapport de l'UNESCO évoque le « large fossé » qui sépare les pays riches des pays pauvres pour ce qui est des chances de s'instruire. Les chiffres parlent d'eux-mêmes :

• Dans les pays en développement, un enfant sur trois en âge d'intégrer l'école primaire (soit 193 millions d'enfants) souffre de lésions cérébrales et de perspectives d'éducation réduites pour cause de malnutrition. Ce chiffre dépasse parfois 40 % en Asie du Sud. La forte croissance économique de certains pays n'a guère contribué à réduire la malnutrition infantile, ce qui fait douter de l'efficacité des politiques actuelles.
• 75 millions d'enfants en âge de fréquenter l'école primaire ne sont pas scolarisés. Près du tiers d’entre eux vit en Afrique subsaharienne.
• Alors qu'un bon tiers des enfants des pays riches achève des études supérieures, dans la majeure partie de l'Afrique subsaharienne, ils sont moins nombreux à aller jusqu'au terme de l'enseignement primaire, et 5 % seulement à parvenir au niveau universitaire.
Les disparités nationales sont le reflet des inégalités mondiales. Dans des pays comme l'Éthiopie, le Mali ou le Niger, les enfants appartenant aux 20 % les plus pauvres ont trois fois moins de chances de fréquenter l'école primaire que les enfants appartenant aux 20 % les plus riches. Au Pérou et aux Philippines, les enfants appartenant aux 20 % les plus pauvres bénéficient de 5 années d'éducation en moins que les enfants des familles les plus fortunées.

La richesse n'est pas le seul marqueur de désavantage. Les filles continuent d'être pénalisées. L'écart de scolarisation entre les sexes reste important dans une bonne part de l'Asie du Sud et de l'Afrique subsaharienne. Les handicaps liés à la langue, à la race, à l'appartenance ethnique et aux différences entre citadins et ruraux demeurent insurmontables. Au Sénégal, les enfants des zones urbaines ont deux fois plus de chances d'être scolarisés que les enfants des zones rurales.

Pourtant, comme le rappellent les auteurs du Rapport, « les conditions dans lesquelles les enfants naissent, leur sexe, la richesse de leurs parents, leur langue et la couleur de leur peau ne devraient avoir aucune incidence sur leurs chances en matière d'éducation ».

De nombreux objectifs hors de portée

Le rapport annuel de l'UNESCO dresse un bilan détaillé des progrès accomplis dans la réalisation d'objectifs clés de l'éducation, comme la protection et l'éducation de la petite enfance, l'universalisation de l'enseignement primaire, l'égalité entre les sexes, l'alphabétisation ou la qualité de l'éducation. Il relève des avancées encourageantes dans certains pays parmi les plus pauvres. Pourtant, en l'absence de mesures radicales, de nombreux objectifs seront manqués, et parfois dans des proportions spectaculaires.

Un exemple : celui de l'éducation primaire universelle (Epu). Dans certains pays ou régions, les progrès sont prodigieux. L'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud et de l'Ouest ont vu bondir leurs taux nets de scolarisation depuis 1999. La Tanzanie et l'Éthiopie ont chacune réduit le nombre des non scolarisés de plus de 3 millions. Confronté à une guerre civile, le Népal a néanmoins fait d’importants progrès. Au Bangladesh, dans une région marquée par de profondes inégalités entre les sexes, filles et garçons parviennent désormais à égalité au niveau secondaire.

Mais il faut se rendre à l'évidence : le monde est mal parti pour atteindre l’enseignement primaire universel d’ici 2015, l’un des objectifs internationaux du développement.

Les projections partielles indiquent qu'il restera 29 millions d'enfants non scolarisés en 2015. Un chiffre sous-évalué, puisqu'il exclut des pays en proie aux conflits comme le Soudan ou la République démocratique du Congo. En outre :

• le Nigéria devrait compter 7,6 millions d'enfants non scolarisés en 2015 et le Pakistan 3,7 millions. « Ces deux pays combinent une gouvernance faible avec des niveaux élevés d'inéquité dans le financement et la fourniture des services », précise le Rapport. Au Pakistan, l'école n'accueille que 80 filles pour 100 garçons.

• en Éthiopie et au Burkina Faso, plus d'un million d'enfants ne seront pas scolarisés en 2015 ;
• au total, 12 pays abriteront plus d'un demi million de non scolarisés en 2015.

Le Rapport de l'UNESCO rappelle que ces chiffres n'offrent qu'un baromètre partiel de l'étendue du problème. Des millions d'enfants entament une scolarité, mais l'abandonnent avant d'avoir achevé le cycle primaire. L'évaluation des acquis scolaires met aussi clairement en évidence la mauvaise qualité de l'enseignement : beaucoup d’élèves quittent l'école sans avoir acquis un minimum de compétences en lecture et en calcul.

• Au Brésil, en Indonésie et en Tunisie, 60 % au moins des élèves du secondaire se situent au niveau le plus bas des évaluations internationales sur les acquis en sciences.

• En Inde, selon une évaluation, près de la moitié des élèves de 3e année du primaire ne sont pas capables de lire un texte destiné aux élèves de 1ère année.

Pour rattraper ces retards, des réformes d'envergure et des investissements plus massifs sont nécessaires. Dans de nombreux pays, les systèmes scolaires souffrent d'un manque chronique de financement et de resources humaines. Rien qu'en Afrique subsaharienne, il faudra recruter 3,8 millions d'enseignants d'ici à 2015 pour parvenir à l'enseignement primaire universel.

Mais le Rapport évoque aussi d'autres déficits. On estime en effet à 776 millions le nombre d'adultes analphabètes dans le monde – 16% de la population mondiale. Les deux tiers sont des femmes. Au rythme actuel, ils seront encore plus de 700 millions en 2015.

Des politiques pour améliorer l’équité

Vaincre l'inégalité : l'importance de la gouvernance propose un vaste agenda de réforme. Le message clé est que les pouvoirs publics doivent renforcer leur engagement en faveur de l'équité et de la justice sociale. « Si les gouvernements veulent s'engager sérieusement sur la voie de l'Éducation pour tous, ils doivent aussi s'employer plus sérieusement à lutter contre l'inégalité », estime Koïchiro Matsuura.

S'appuyant sur l'expérience internationale, le Rapport met l’accent sur les politiques susceptibles de remédier aux inégalités les plus criantes : suppression des droits de scolarité dans l'éducation de base, investissements accrus de l'État, incitations financières à la scolarisation des filles et des groupes marginalisés, amélioration de la qualité de l'éducation. La décentralisation est par contre un facteur potentiel d'inégalité, dans la mesure où elle creuse l'écart de financement entre régions riches et régions pauvres.

L'Amérique latine offre un exemple prometteur. Plusieurs pays de la région ont introduit des programmes d'allocations en espèces versées aux ménages défavorisés sous condition de fréquentation scolaire et de suivi sanitaire des élèves. L'un des plus ambitieux, le programme Oportunidades, mis en oeuvre au Mexique, est actuellement expérimenté à New York.

Les auteurs du Rapport sont réservés sur les pratiques actuelles de réforme de la gouvernance éducative. Ils mettent en garde contre l'exportation vers les pays en développement des « modèles de gouvernances » des pays riches. Les politiques visant à compenser les carences de l'État en recourant au secteur privé sont également sujettes à caution : « Si l'offre privée peut s'avérer utile dans certaines zones, l'éducation pour tous doit reposer d'abord sur des services publics d'éducation de base efficaces et abordables », estime Kevin Watkins, Directeur du Rapport. « Là où le système public d'enseignement est défaillant, il appartient aux gouvernements de le remettre en état ».

L'aide internationale ne tient pas ses promesses

Les engagements internationaux ne sont pas respectés, accuse le Rapport, qui parle d'« échec collectif » de la communauté des donateurs.

Au terme d'un prudent calcul, les auteurs estiment qu'il manque quelque 7 milliards de dollars EU annuellement pour réaliser l'éducation de base d'ici 2015. « Ces importants déficits de financement ralentissent le progrès », souligne le Rapport.

Les donateurs présents en 2008 à la Réunion de haut-niveau sur la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement ont fait des déclarations encourageantes, mais concernant l’aide, la tendance actuelle est inquiétante :

• En 2005, les donateurs se sont engagés à augmenter leur aide de 50 milliards de dollars EU d'ici 2010. Or les engagements actuels font craindre un déficit de financement de 30 milliards de dollars EU, dont près de la moitié pour l'Afrique subsaharienne.
• Les engagements internationaux en faveur de l'éducation de base stagnent depuis 2004, ce qui augure mal des engagements à moyen terme.
• L'Initiative de mise en oeuvre accélérée -le cadre multilatéral d'appui à l'Éducation pour tous- ne répond pas aux attentes. Les sommes allouées sont insuffisantes et d'ici 2010, la somme manquante pour soutenir les pays dont les plans sont approuvés pourrait s'élever à 2,2 milliards de dollars EU.

Or, insiste le Rapport, « si les donateurs prennent vraiment au sérieux leurs engagements en faveur de l'éducation, ils ne peuvent pas se permettrent de laisser s'écouler encore plusieurs années de déficit ».
Les auteurs du Rapport sont particulièrement critiques à l'égard des pays qui réaffectent leur aide au profit de l'enseignement supérieur. Si des pays comme les Pays-Bas ou le Royaume-Uni consacrent plus de 60 % de leur budget d'aide à l'éducation de base dans les pays à faible revenu, d'autres n'ont pas les mêmes priorités. En France, la part d'aide à l'éducation affectée à l'éducation de base dans les pays pauvres n'est que de 12 %. En Allemagne, elle ne dépasse pas 7 %.

« Ces deux pays privilégient le financement de l'accueil d'étudiants étrangers dans leurs propres universités », constate le Rapport. Ils « accordent moins d'importance à l'éducation de base dans les pays les plus pauvres ».
Le Rapport exhorte aussi les États-Unis et le Japon à consacrer à l'aide au développement une plus large part de leur revenu national

Le Transilien est le nom actuel du réseau de trains de banlieue

Publié le 14/12/2008 à 12:00 par chlef
Le Transilien est le nom actuel du réseau de trains de banlieue
Transilien

Le Transilien est le nom actuel du réseau de trains de banlieue de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) dans la région Île-de-France. Il est l'héritier des trains de banlieue qui existaient depuis la fin du XIXe siècle.

« Transilien » est une marque commerciale, au même titre que « TER » ou « TGV », appartenant à la SNCF. Créée le 20 septembre 1999, elle s'applique exclusivement aux trains de voyageurs et aux gares gérés par la « direction Île-de-France » de la SNCF et qui respectent un cahier des charges minimum pour recevoir le label Transilien. Le réseau lui-même est la propriété de RFF (les lignes transférées à la RATP ne font pas partie de Transilien, qui ne concerne que la SNCF). De nombreuses lignes sont également empruntées soit par des trains de voyageurs de grandes lignes, y compris des TGV, soit par des trains de fret.

Les lignes de RER (à l'exception de la ligne E) présentent la particularité de traverser Paris de part en part, évitant ainsi des correspondances aux usagers selon leur parcours. Transilien exploite les lignes C, D et E du RER. Les lignes A, entre Nanterre-préfecture et Cergy/Poissy, et B nord (au nord de la gare du Nord) sont également exploitées par Transilien et font donc partie de son réseau même si elles sont également en partie exploitées par la RATP

Historique des trains de banlieue
La première ligne de la banlieue parisienne fut ouverte le 26 août 1837 entre Paris (gare Saint-Lazare) et Saint-Germain (la ligne s’arrête provisoirement au Pecq). Cette ligne, la plus importante de la banlieue ouest, fut transférée à la RATP le 1er octobre 1972 à l'occasion de la mise en service du RER A.

Le 1er septembre 1999, la première classe est supprimée dans tous les trains du Transilien, ainsi que dans le RER. Elle ne représentait à l'époque que 1 % des voyageurs. Elle l'avait déjà été dans le métro de Paris en 1991.


L'influence des lignes sur l'urbanisation autour de Paris [modifier]
Le coût du logement et les conditions d'hygiène à l'intérieur de Paris ont incité des ouvriers, puis des employés travaillant dans la capitale à aller vivre dans la banlieue campagnarde. Les trains de banlieue leur ont permis et leur permettent encore de rallier leur emploi à l'intérieur de l'Île-de-France.


Urbanisation autour de Paris
Les cartes topographiques successives de l'IGN français montrent l'urbanisation de la banlieue parisienne au fil des décennies près des gares des lignes de banlieue. Dans la région au sud de la capitale, ces lignes suivent le fond des vallées car la traction à vapeur ne supportait pas les fortes rampes : l'urbanisation des plateaux eut lieu avec l'avènement de l'automobile pour le grand public pendant la seconde moitié du XXe siècle. L'automobile permet soit de se rendre directement au travail, soit de pouvoir habiter à distance de la gare, là où les prix des terrains et les loyers sont moins élevés qu'à proximité immédiate des gares.

Les géographes emploient parfois des expressions imagées pour qualifier ces deux périodes : l'urbanisation se fait en « doigts de gant » le long des lignes de trains de banlieue (le centre du gant étant à Paris), puis en « tâche d'huile » avec l'automobile qui permet d'habiter un peu plus loin de la gare.


Le Transilien aujourd'hui

sigle des trains transiliensLe Transilien est divisé en cinq "régions" (qui sont des unités géographiques propres à la SNCF et différentes des régions administratives de l'État français), elles-mêmes réparties en lignes, désignées par une lettre, au même titre que le RER. Ces cinq "régions" sont Paris Saint-Lazare, Paris Nord, Paris Est, Paris Sud-Est et Paris Rive-Gauche. Leur exploitation est complexe car les lignes, le matériel et les installations présentent des caractéristiques techniques diverses, notamment :

coexistence de postes d'aiguillage de différents types ;
alimentation électrique différente sur certains réseaux ;
sections de lignes situées en grande banlieue, voire hors Île-de-France, ce qui multiplie les « missions » des trains ;
exploitation en terminus des grandes gares parisiennes ;
exploitation en terminus/origine/passage avec desserte/sans desserte de certaines gares du réseau ;
exploitation en zones concentriques ;
forte densité de circulation ;
mixité des trafics (TER, Corail Inter-Cités (train interrégional, train circulant entre plusieurs régions), VFE (Voyageurs-France-Europe: ex-Grandes Lignes), Transilien, RER et Fret), le réseau ne permettant pas toujours de séparer les flux.
L'importance de ce réseau est visible lors des grèves ponctuelles du personnel de la SNCF ou lorsque des incidents techniques graves perturbent le réseau. Des milliers de voyageurs par train parviennent en retard chez leurs employeurs, voire décident de ne pas s'y rendre en cas de grève.

Compte tenu de l'extension géographique des lignes, leur exploitation se fait par zones concentriques, en général au nombre de trois, les trains à destination des zones les plus éloignées étant directs ou semi-directs à la traversée des zones proches de Paris. Ce système d'exploitation permet de mieux équilibrer l'occupation des trains et de raccourcir les temps de parcours vers les gares plus éloignées.


Transilien Paris-Est

Automotrice de la série Z 20500 à la gare de l'Est. Article détaillé : Transilien Paris-Est.
À partir de la gare de l'Est pour la quasi-totalité, ce réseau comprend les lignes suivantes :

Transilien P Nord
Paris Est - Meaux
Paris Est - Crouy-sur-Ourcq - La Ferté-Milon
Paris Est - Nanteuil-Saâcy - Château-Thierry
Esbly - Crécy-la-Chapelle
Transilien P Sud
Paris Est - Longueville - Provins
Paris Est - Coulommiers
Paris Est - La Ferté-Gaucher
RER E :
Haussmann — Saint-Lazare - Chelles Gournay
Haussmann — Saint-Lazare - Tournan
La gare de l'Est sert de terminus de secours en cas de problèmes d'exploitation entre Magenta et Haussmann — Saint-Lazare.

Le Tram-Train (ligne T4) sur la ligne des Coquetiers - Bondy - Aulnay-sous-Bois inauguré le 18 novembre 2006 permet une liaison de banlieue à banlieue en reliant les lignes B et E du RER

« Zippo » est une marque de briquets.

Publié le 14/12/2008 à 12:00 par chlef
« Zippo » est une marque de briquets.
Zippo



« Zippo » est une marque de briquets.



Historique
Le Zippo fut créé en 1932 par Georges G. Blaisdell, à Bradford, Pennsylvanie.

Selon la légende, en 1931, Georges G. Blaisdell aurait demandé à un ami élégant : « Vous qui êtes si chic, pourquoi n'avez-vous pas un briquet qui ait plus d’allure ? » (« You're all dressed up. Why don't you get a lighter that looks decent ? ») Piqué, son ami lui répondit : « Mais, il marche ! »

Ainsi le créateur voulut un briquet beau à regarder, simple à utiliser et surtout fiable. Il acheta aussitôt les droits d'un briquet de tempête autrichien avec capuchon retirable en 1931, mais ce fut un échec commercial. Fin 1932, il dut créer un autre briquet. L'apparition d'un boîtier rectangulaire, qui sera réduit plus tard, deviendra la marque de fabrique. La grande idée est de relier le capuchon à la partie inférieure par une charnière soudée. Pour finir sa création, Georges G. Blaisdell entoura la mèche d'une grille de protection contre le vent. Ensuite il trouva le nom de Zippo, inspiré de celui d'une nouvelle invention géniale de 1930 : le zipper (la fermeture éclair). Il appela son briquet Zippo. Le nom est passé rapidement dans l'usage courant comme klaxon, frigo ou encore kleenex.

Dans les aéroports, les voyageurs sont priés de ne pas emporter de briquet Zippo à bord d'un avion. En Allemagne et surtout aux États-Unis, le Zippo est classé comme un objet éventuellement dangereux, sauf si la charge est enlevée. Cependant un briquet Zippo non rempli d'essence est toléré sur soi.


Fabrication
L'usine Zippo a produit depuis son origine plus de 400 millions de Zippo qui ont fait la joie des utilisateurs et des collectionneurs. La forme n'a pratiquement pas changé, mais il y a eu beaucoup d'évolutions mécaniques, notamment pour la pierre à feu et l'apparence du boîtier. La société Zippo essaya de se diversifier en 1962. Aujourd'hui, elle produit des couteaux, des ustensiles d'écriture, des porte-clés. Zippo a consolidé ses ventes en installant un réseau de distribution national et international. Dans plus de 100 pays, le nom de Zippo est devenu une garantie de qualité. Sa grande force réside dans sa réputation « Made in America », sa solidité, mais surtout sa flamme qui peut résister à des conditions climatiques extrêmes.

Chaque produit métallique « Zippo » est toujours réparé gratuitement. Zippo ne facture rien, et ceci indépendamment de l'état du produit. Cela n'est toutefois pas valable pour l'apparence extérieure du briquet. Les musées regorgent de pièces insolites réparées (après passage sous rouleau compresseur...)


Datation des Zippo
Les Zippo fabriqués de 1955 à 1986 sont datés sous le briquet avec un système de points (jusqu'à 1965) puis de barres verticales.

Depuis 1985, les dates sont codifiées, de part et d'autre de la marque sous le briquet, d'abord en lettres pour les mois de fabrication et ensuite en chiffres romains pour les années (mais actuellement, par les deux derniers chiffres de l'année, en clair) :

janvier : A, février : B, mars : C, avril : D etc.
1985 : I ; 1986 : II ; 1987 : III ; 1990 : VI ; 1995 : XI ; 2000 : XVI ou 2000.
depuis 2001 : 01, etc. 2007 : 07...
Exemple : un Zippo marqué L VI date de décembre 1990 ; un F 07 est de juin 2007.

Le logo a changé trois fois de style : en 1932, en 1958 et en 1980.


Clubs et collectionneurs
Les briquets Zippo sont considérés comme des objets de collection ayant une certaine valeur.

L'usine propose le Zippo Lighter Collector's Guide avec des illustrations, des descriptions, des explications sur le codage de la date qui se trouve au-dessous de chaque Zippo.

Beaucoup d'admirateurs se retrouvent dans des clubs de Zippo, pour échanger, discuter et surtout chercher des pièces rares.

Des clubs de collectionneurs de briquets existent en Angleterre, en Italie, en Suisse, en Allemagne, au Japon et aux États-Unis. En France, où ces clubs n'arrivent pas à s'imposer, on peut citer « Zippo collection [1]», qui est le plus actif.


Anecdotes
De par son utilisation par les soldats, les anecdotes "héroïques" ou amusantes du briquet ne manquent pas :

Un briquet aurait sauvé son propriétaire en arrêtant une balle
Un briquet retrouvé dans un poisson qui fonctionnait toujours

Fiche technique d’une kouitra Maghebine

Publié le 11/12/2008 à 12:00 par chlef
Fiche technique d’une kouitra Maghebine
Fiche technique d’une kouitra Maghebine

Etymologie et paternité des modes arabes

Publié le 11/12/2008 à 12:00 par chlef
Etymologie et paternité des modes arabes
Etymologie et paternité des modes arabes.



Etymologie et paternité de quelques modes selon le carnet « d’El Haïk » inséré dans le livre de Maya Saâdani. Le mode dhayl (ou Dil) puise sa nature de la couleur noire, car à travers lui, elle s’anime, il est bénéfique à la circulation du sang. Il fut créé par Zayd Ibn Muntaqid. Le mode maya est d’une nature chaude et humide, sa saison est le printemps, il active la circulation du sang et augment la température du corps. Il fut créé par Umaya Bani El Mountaqid. Le mode zaydhan (ou Zidan) est d’une nature froide et humide, il augmente la circulation de la bile. Il fut inventé par Mouhamed Ben Abdallah Ban Mouâz Al Habashi. Le mode Sika est dérivé de aâraq al ârab, il fut créé par Sica Ibn Tamim Al îraqi. Le mode Mezmoum augmente la circulation de la bile, son tempérament est chaud et dur, sa mélodie est aiguë, fine et douce. Il fut découvert par Ibn Al Maghribi à Sousse. Une question pertinente doit être soulignée sur l’entêtement du monde occidental actuel et principalement l’Europe (mis à part dans le jazz, le blues et leurs dérivés ) à n’utiliser éternellement dans leurs musiques que deux modes, qui sont : le mode majeur et le mode mineur. La musique occidentale est riche en harmonie grâce à la rigueur et à la justesse de sa théorie. Mais, elle sera mieux ouverte aux autres mondes s’il elle s’imprègne des sonorités étrangères. Les occidentaux sont –ils conservateurs à ce point ? Une petite comparaison entre les modes de la civilisation grecque, les modes utilisés dans le Maghreb et le moyen orient mérite d’être mise en évidence pour mieux percevoir l’échange de culture entre les peuples qui parfois leurs destins se sont croisés à travers l’histoire. Comparaison des modes de la Grecque antique avec quelques modes algériens et du moyen orient :

Zadjal du poète andalous Ibn El Mawla

Publié le 11/12/2008 à 12:00 par chlef
Zadjal du poète andalous Ibn El Mawla
Zadjal du poète andalous Ibn El Mawla

Qu'est-ce qu'un diapason?

Publié le 11/12/2008 à 12:00 par chlef
Qu'est-ce qu'un diapason?
Qu'est-ce qu'un diapason?


On me demande souvent c’est quoi le diapason ? Ma réponse est simple : le diapason est le nom de mon magasin pour la vente des instruments de musique « LE DIAPASON DE SKIKDA » Histoire de se mettre au diapason, à la tonalité, au rythme et au tempérament de ma ville Skikda. C’est aussi un petit instrument pour accorder d’autres instruments de musique. Le diapason est un petit instrument en métal à deux branches qui, lorsqu'il est activé (c'est-à-dire frappé contre une surface dure), produit une vibration sonore; cette fréquence étalon est équivalente à la note de référence, le LA, qui avait été normalisé en 1859 en France à exactement une fréquence de 435 hertz (soit 870 vibrations à la seconde). Par défaut il est nommé aussi « LA 440 ». La convention internationale (qui est toujours en vigueur), en 1953 à Londres l’avait étalonné et déposé au conservatoire National Supérieur de Musique de Paris comme un « LA » n°3, placé sur la 2ème interligne de la portée musicale. C’est la note (ou la tonalité) entendue lorsqu’on décroche le combiné du téléphone fixe. Fabriqué dans un alliage de chrome, de nickel et d’acier, le diapason présente plusieurs qualités : sa tonalité est très claire et il est dépourvu d’harmoniques audibles, susceptibles de perturber la perception de la note pure. De plus, il n’est pas sensible aux changements de température et de pression atmosphérique, ce qui lui confère une grande stabilité de fréquence hertzienne. Maintenant, on utilise des systèmes électroniques qui synthétisent une onde sinusoïdale pure et produisent toutes les tonalités, ce qui est un avantage déterminant sur le diapason (classique), capable de ne produire qu’une seule note. Il existe des diapasons mécaniques et électroniques pour accorder différents instruments. Qui de nous musiciens n’avait pas trouvé un jour son instrument désaccordé par rapport à l’enregistrement audio qu’il écoute sur disque ou sur cassette ? Pourquoi la majorité de nos musiciens s’entêtent t-ils à ne pas utiliser ce stabilisateur de l’étendue vocale et de l’échelle des sons d’un instrument de musique ? Comment procédaient-ils jadis les musiciens pour accorder leurs instruments ? L’anomalie n’incombe pas au musicien qui veut capter un morceau de musique avec son instrument pourtant accordé, mais plutôt, aux musiciens ou chanteurs qui enregistrent sans « se mettre au diapason » C'est-à-dire qu’ils ne sont pas alignés selon la normalisation adoptée par le monde entier. En procédant ainsi, c'est-à-dire en négligeant le diapason : la voix se casse, l’instrument s’abîme ou se torde par l’accord surélevé, le chanteur s’égare dans ses gammes et une grande polémique s’installe entre les musiciens sur la recherche de la tonalité. Les anciens musiciens j’imagine bien réglaient archaïquement leurs instruments au moyen de la voix. Mais, heureusement, par la force des choses et par obligation aussi, nos instrumentistes (Algeriens) qui enregistrent au studio doivent se soumettre enfin à la numérisation et aux lois physiques grâce aux claviers synthétiseurs qui sont accordés selon les normes. Pour ma part, j’ai trouvé la solution pour parer au problème des enregistrements analogiques non ajustés au diapason par l’utilisation d’un logiciel d’informatique qui me permet de faire l’effet de « pitch », qui corrige la tonalité des musiques que je veux jouer, surtout la musique instrumentale.




Pèlerinage culturel.
Semaine culturelle de Skikda à Mascara du 8 au 12 Novembre 2008. Enfin, de vrais échanges culturels entre les régions du pays sont concrétisés en cette fin d’année. Cela vient après les mémorables semaines culturelles à l’étranger, instituées dans les années soixante dix et quatre vingt, années de « l’unité de pensées ». Puis les jumelages de certaines villes du pays avec des villes Européennes. En passant par l’année Algérienne en France et les invitations des chanteurs stars de tous les horizons, la culture populaire de l’Algérie profonde a été longtemps mise en veilleuse. Ce qui était sensé représentant l’âme du pays, cela se résume à vrai dire en l’étalage à l’étranger d’une culture officielle d’élite, se tramant autour de la lourde institution de la radio et Télévision et dans les salons du ministère de la culture. Le génie populaire, les cultures du terroir où chaque région, chaque district avec sa culture, ses us et ses coutumes se sont vus disqualifier par une frange de décideurs, jugés non représentatifs où confinés au statut de culture du folklore. Donc, une forme d’authenticité, en gestation permanente émanant de l’Algérie profonde a toujours était éclipsée par ce que je qualifie d’hégémonies des « métropoles culturelles » Je m’explique : Au temps des Deys, l’Algérie était divisée en gouvernorat d’Oran, d’Alger et de Constantine. La France coloniale avait suivi ce découpage tout en créant des départements englobants des territoires immenses pour chaque département. L’Algérie indépendante avait reformé pour élargir la gestion à d’autres régions dans le cadre de l’équilibre régional. Mais, dans les mentalités et les réflexes du passée rien n’a changé car on continu à mettre devant ces découpages fictifs et fédérés d’autrefois en ressortant toujours le scénario de « capitale de l’Est, capitale de l’Ouest, capitale des Zibans, des Aures etc. » Par cette analogie mentale, on a créé des métropoles culturelles : Télévision régionale, bibliothèque régionale, fédération régionale, institut régional, université régionale etc. Dans ce système là, des villes (ou des capitales administratives imaginaires) se sont accaparées des moyens de production et des institutions culturelles pour pratiquer un favoritisme destructeur et monopoliste au détriment des sous régions (petites villes). D’autres régions se sont distinguées par la force des choses grâce à leur entêtement à se faire une place pour s’imposer dans ce champ culturel longtemps verrouillé. Il s’agit des cultures des Aures, de la Kabylie et des rares exotiques régions du sud pour leur attrait touristique, comme les peintures du Tassili. Mais en vain, puisque les contraintes sont toujours en place et la politique de centralisation fait des ravages. Avec ce nouveau genre d’échange non sélectif et sans barrières, enfin, j’ai pu faire connaissance avec des élites populaires, des artistes et des anonymes de l’Algérie profonde. A Mascara où j’ai participé à une semaine culturelle, j’ai redécouvert l’histoire de l’Algérie moderne à travers le fondateur de l’Etat Algérien, l’Emir Abdelkader. J’ai su pour la première fois que Mascara avait abrité le siège du Dey lors de l’occupation Espagnole de la ville d’Oran. Et que ce siège était reconverti en « maison de la justice » de l’Emirat d’Abdelkader. Que ce dernier avait une « maison de commandement ». Qu’il y a eu deux allégeances pour l’Emir. L’une à « Gh’ris » sous un arbre légendaire qui existe toujours et la deuxième à Mascara dans la Mosquée (voir les photos). J’ai visité aussi la célèbre S’mala (ou Z’mala), véritable base stratégique des garnisons de Moudjahiddines pour s’entraîner, se reposer et préparer les grandes batailles contre l’ennemi. Sans ce pèlerinage culturel, je n’aurai jamais découvert l’existence de tels repères historiques. Sans ce voyage exceptionnel, je ne saurais comment rencontrer dans un cadre bien déterminé l’autre Emir de Mascara, le légendaire Lakhdar Belloumi, avec qui j’ai conversé et pris des photos. Dans ce périple, j’ai fait connaissance avec deux associations musicales à qui j’ai rendu visite de courtoisie, afin de leur exprimer mon admiration pour le travail accompli dans la divulgation et la promotion de la musique classique Algérienne, dans une ville où ironiquement réputée pour sa culture de la pomme de terre. Comment ne pas être admiratif devant les disciples de la « Rachidiya » (crée en 2001) et M Kaddour, maître de cette jeune formation qui, en 2007 avait obtenu deux prix au niveau national. L’un à Constantine lors du festival National du Malouf et l’autre à Alger (au palais de la culture) dans le cadre du festival National de la musique classique, genre Sanaâ. N’est –il pas un exploit de gagner un concours dans la citadelle du malouf (Constantine) ? Ou dans le fief de la sanaâ à Alger (une autre capitale des capitales) ? On voit bien qu’à travers ce bel exemple, que les énergies et les compétences se trouvent aussi dans l’arrière fond de l’Algérie profonde. Ce n’est pas hasard si les critiques les plus virulentes sur ces deux performances sont d’Alger et de Constantine villes qui avaient longtemps cultivé les hégémonies et les monopoles sur notre vie culturelle. J’ai rendu visite aussi à l’autre association musicale « El Maghdiriya » (crée en 2003) sous la conduite de son maestro M Boudjelal qui nous a montré la belle facette de ses jeunots, où en un temps record avaient montré de bonnes prédispositions pour la pratique musicale de la musique Andalouse. Comme la « Rachidiya », cette association s’est fixée un point de départ d’exceller dans la musique sanaâ d’Alger. Mais elle voyage aussi musicalement à travers les autres écoles, comme le malouf et le gharnati. Voici une preuve supplémentaire que la musique dite andalouse avait gagnée les cœurs de tous les Algériens, de Biskra, à Skikda en passant par Jijel, Tizi Ouzou et en s’extrapolant à Mascara, à Souguer et dans les coins les plus reculés du pays. Merci au regretté Aboudali Safid (originaire de Mascara, 1er initiateur des festivals après l’indépendance) qui déjà en 1945 avait jeté les bases de ce que devrait être l’Algérie en matière de pratique musicale dans cette grande mosaïque, avec la création des orchestres de différents genres au niveau de la radio d’Alger, et que nos voisins marocains l’avaient sollicité pour qu’il refasse le même concept très réussi chez eux. L’idée, même tardive de faire ce type d’échanges sans précédents entres les wilaya du pays est plus que salutaires. Pour la simple raison d’en finir avec le monopole dont ont souffert les petites villes comme Skikda, Guelma, souk Ahras, Bejaia, Jijel et d’autres villes à l’Est. Tlemcen, Mostaganem, Mascara, Tiaret, Saida et d’autres à l’Ouest. Comme les villes du centre à l’image de Blida, Médéa, Tizi Ouzou etc. A travers ce flux de pèlerinages, l’Algérien percevra mieux les us et les coutumes de son frère des autres régions et saura découvrir les talents et les énergies qui grouillent ailleurs aussi. Sans cela, une certaine Algérie machiavélique et non représentative de la vraie culture du pays sera la carte postale maquillée et le paravent affiché pour le reste du monde. Les diplomates de l’UNESCO avaient longtemps compris l’enjeu en encouragent les pays émergeants comme l’Algérie à enregistrer et promouvoir les arts non matériels des peuples. Ceci afin de les préserver de l’arrogance et de l’oppression des pouvoirs. La culture officielle ou de l’élite est l’apanage des monarchies ou des dictatures, que l’Algérie pourrait bannir à jamais, afin de rentrer dans le concert des grandes nations, avec ses vraies valeurs et sa vraie culture populaire. La noblesse est dans l’âme de notre peuple et non dans des nostalgiques noblesses perdues. Un petit bémol dans tout ce constat, c’est le manque de préparation de nos administrations (à travers d’autres Wilya aussi, puisque j’au eu écho des mêmes anomalies) à ces grands changements. Les moyens matériels ne manquent pas, les structures aussi, mais l’organisation et le savoir faire font cruellement défaut pour la réussite totale de ces échanges. Jugez-en vous-même : Absence du grand public à la maison de la culture « Abou Ras Ennaçiri » lors de l’inauguration et la clôture de cette semaine. Déprogrammation de dernières minutes pour certains galas et représentations théâtrales, le peu d’impact sur la population de Mascara, peu de visites pour notre délégation aux repères historiques et contemporains de la région. Improvisation, vide et temps inexploités pour en profiter le maximum durant le séjour. Enfin, la non présence des élus locaux et des autorités se sont fait sentir. Exceptionnellement, le wali avait assisté à l’ouverture mais sans rester jusqu’à la finale protocolaire. A croire que les élus ne s’intéressent qu’à la politique politicienne où la culture est la dernière roue de secours qu’ils montent lors des élections, des célébrations, des collations et des festins pour chauffer les électeurs. Bon, ce n’est qu’un début et en attendant mieux, vive la culture populaire



Le chant national:
Ce chant qui représente une nation, si respectée car il représente l’identité, la mémoire collective ou la fierté de notre peuple qui s’identifie dans son texte et sa mélodie. Notre « Qassaman », au cœur de la révolution armée était composé par un frère Egyptien sur des paroles du poète de la révolution « Moufdi Zakariya ». Il est recommandé officiellement lors du lever des couleurs en différentes occasions et quotidiennement dans nos établissements scolaires. Et là j’ai voulu commettre un petit pamphlet pour dénoncer cette façon de chanter l’hymne par les élèves d’écoles. En effet, chaque matin et soir un brouhaha nous fait grincer les dents et agresser nos oreilles en entendant ce chant si cher, écorché par des voix d’enfants qui crient au lieu de chanter. Les décideurs de cette louable initiative ne peuvent-ils par rectifier l’anomalie ? En tant que musicien qui a de l’expérience dans le chant de la chorale, je voudrai donner quelques suggestions pour cesser ce massacre qui à vrai dire n’incombe pas aux élèves mais plutôt à l’absence d’une prise en charge sérieuse pour exécuter convenablement ce chant. I - D’abord au niveau du ministère de l’enseignement il faut dégager une cellule de réflexion et de travail pour mettre en place une commission technique. Celle-ci sera composée de musicologues, de chefs d’orchestres symphoniques et chefs de troupes de fanfares. Sa tâche consisterait à trouver une harmonisation et une orchestration uniforme qui sera le modèle définitif, puis l’officialiser afin d’en finir avec les énièmes versions. II- Procéder à deux enregistrements avec chorale est orchestre. Un pour les voix adultes et le deuxième pour enfants. Ceci afin de parer aux problèmes de tonalités. Les enregistrements sur CD seront soit une orchestration avec paroles pour une éventuelle exécution du chant en play back, soit en karaoké où la chorale chante en direct sur l’orchestration III- au niveau des établissements scolaires, faire une chorale de vingt élèves, soit deux élèves seront retenus par classe. Faire appel au concours des professeurs de musique de l’enseignement moyen pour réapprendre aux élèves à chanter juste l’hymne national. IV- Que les établissements solaires ou autres se dotent de moyens peu coûteux et utiles. Exemple : un lecteur VCD avec le haut parleur basse pré amplifié et ses 2 enceintes hauts parleurs multimédia disponibles sur le marché. V- Le texte de l’hymne national sera affiché en gros caractères devant les élèves afin de ne pas oublier les paroles. VI- Les hauts parleurs seront placés au dessus de la chorale pour une bonne synchronisation. VII- L’hymne national sera exécuté en deux parties ; l’une au matin lors du lever des couleurs et l’autre l’après midi à la descente des couleurs. Résultats : 1) une bonne réceptivité. 2) Un enthousiasme certain. 3) Une bonne rentrée en la matière puisque les élèves passeront une rude journée dans l’apprentissage de moult matières. 4) un engouement pour l’exécution de ce chant qui sera un modèle de fraternisation, source de motivation et de conjugaison de l’effort collectif à la recherche du beau et de l’esthétique. Mouats Hafid / Juin 2008.
Skikda en Musique
La pratique musicale à Skikda. (histoire et perspectives) Pour situer ma ville sur-le-champ culturel dans cette grande mosaïque qui est l’Algérie, il faut faire d’abord un petit aperçu sur des aspects historiques et sociologiques. Sur les origines, les us et les coutumes de ses habitants. Au temps du colonialisme et même actuellement dans certains milieux politiques, en apparente à tors ou à raison Skikda comme le prolongement logique de la petite Kabylie ou « Kabylie orientale ». Et pourtant, ce cliché stéréotypé n’est pas tout à fait exact, car notre façon de vivre, nos mœurs, notre artisanat, notre gastronomie, nos costumes traditionnels, nos ustensiles et enfin notre dialecte diffèrent sensiblement de la grande Kabylie. Lors de l’occupation coloniale Française en 1938, la grande vallée du Saf Saf était peuplée par des nomades ou sédentaires Berbéro- arabes du fait historique et des bouleversements politiques de l’époque ottomane. Ensuite, avec la fondation de la ville moderne « Philippeville » il y a eu une grande ruée dans notre région car les colons avaient besoin de main d’œuvre qualifiée pour l’agriculture ou pour l’élevage. En plus des autochtones de la vallée du Saf Saf, on a ramené des travailleurs de la Kabylie, des Aurès, de Tunisie aussi ( surtout avec le retour des réfugiés algériens qui se sont imprégnés des coutumes de ce pays voisin ) et un peu partout des régions de l’est algérien. Puis, avec l’essor économique et prospère pour les nouveaux colons, d’autres communautés se sont déplacées à Skikda, principalement des régions du M’zab, du Souf, de Biskra, des régions de Jijel et Collo. Ceux-là sont connus pour leur savoir-faire en matière de commerce et d’artisanat : Tissus (le m’zab et l’Aures ), alimentation en gros ( le souf et Biskra), primeurs, restauration et boulangerie (Jijel ) travail du cuivre, l’oléicole et l’apiculture ( région de Collo ) Ajouter à cette migration le peu de Tunisiens spécialisés dans la poterie, et les friandises comme la z’labiya, la h’rissa.et les beignets. Voilà donc de quoi se composait la population de Skikda. Il est donc facile de se fixer et identifier le genre de musique que la population avait adopté suite au brasage communautaire qui s’est conjugué avec les communautés des colons originaires d’Allemagne, d’Italie, de Malte, de Pologne, d’Espagne et des souches françaises. Skikda n’a pas de musique savante. Cette musique est l’apanage des grandes cités où des Andalous se sont installés à Tlemcen, Oran, Alger, Blida, Annaba et Constantine. Mais, de part son ouverture vers les autres cultures, elle avait adopté le malouf Constantinois dès les années trente du siècle dernier avec l’émergence d’un premier noyau de musiciens venant de Collo. Cette petite ville avait depuis longtemps des prédispositions citadines et culturelles, puisque au temps des ottomans elle exportait via son petit port : le cuire, la laine et le blé vers l’Etranger. Un petit groupe de musiciens dénommé « Nouz’het Ezamane » composé d’éléments colliotes résidents à Skikda est apparu dans les années quarante, parrainé par un certain « Hammada Gatti » de Collo. Musicien autodidacte et voyageur infatigable. Selon des recherches effectuées par trois musiciens de Skikda en l’occurrence « Mouats Hafid, Gannouche Abdelmadjid et Lailfa Djamel » pour l’élaboration d’un ouvrage sur les anciens musiciens de Skikda, Hammada Gatti avait tissé des relations artistiques avec des Cheikhs de Constantine et même avec le cheikh de Tlemcen « Larbi Ben Sari » . Il fut expulsé vers Skikda pour avoir mis en dérision dans un poème le génocide de la bataille de Crimée en Ukraine ( guerre entre les alliés français et anglais contre la russie 1853-1856 ). Tous ces musiciens avaient subi l’influence de leurs parents issus de la confrérie des « Aissaouas de Collo » fondée par Baâziz Mokhtar au début du siècle dernier Voilà ce qui explique la présence du malouf à Skikda : les Aissaouas de Collo toléraient l’utilisation de certains instruments de musique dans la hadra ( déroulement d’un récital des Aissaouas ) Ils puisent leur répertoire de chant et de meddih principalement du malouf Tunisien , Constantinois , du pèlerinage de ses adeptes à Meknes (Maroc) lieu du fondateur des Aissaouas « Benaissa Mouhamed dit: El kemel » et aussi de Médéa chez le cheikh « El Djazouli ». Certains musiciens, cheikhs de Constantine racontent que la poésie Zadjal ( ou Z’jouls ) fut introduite à Constantine via Collo. Ils se sont basés sur un poème écrit par un Andalous du nom de « Ibn El Mawla » où il narre les difficultés rencontrées par son équipage lors d’une tempête et cite les villes de Collo et JIjel. ( voir ci-dessous le poème ) D’après les indications des chouyoukhs, Ibn El Mawla le poète est son équipage ont fait naufrage dans le port de Collo. Et à ce moment là, le souk de Collo était visité par des Constantinois qui avaient ramené avec eux d’énormes Sf’ina de Z’djouls en possession de l’équipage du poète Andalous.. On peut déduire que cela peut être un récit imaginaire et fantastique. Mais, cela peut être plausible, car la poésie andalouse du Zadjal comme poésie et non en tant que musique chantée, n’existe nulle- part, sauf à Constantine. Notre région a comme même son héritage lyrique. C’est cette musique folklorique qu’on partage avec d’autres régions limitrophes, connue sous le nom de « El fas’ha » ou « T’boul Wel ghaita » Composée d’une petite troupe qui ne dépasse guère le nombre de quatre musiciens : deux joueurs de « tabla ou t’boul » et deux joueurs de « ghaita ou Zorna » Ils égayaient les fêtes traditionnelles où les célébrations de mariage, circoncisions etc. Dans la tradition, on dit que la Zorna et la Tabla étaient introduites par les Ottomanes. Par contre, la Gasba et le Bendir utilisée aussi dans notre folklore local sont des instruments du terroir. Autrefois, il n y avait pas une famille qui ne possédait pas une Gasba ou un Bendir chez soi. Toutes les femmes en roulant le couscous ou en faisant des travaux ménagers fredonnaient des chants authentiques voir distinctes, exprimant leurs tristesses, leurs amours ou leurs déprimes. Les joueurs de Ghaita et de Gasba s’inspiraient d’elles pour tisser des combinaisons mélodiques. Dans les années trente, après l’invention et l’introduction du microsillon, nos populations écoutaient des enregistrements sur disque : du Chaoui, Kabyle, Tunisien, malouf, charqi, Marocain etc. Du fait de la diversité communautaire, toute la population selon ses origines se retrouvait dans son genre. Jusqu’au au moment où tout le monde s’acceptait mutuellement, s’entremêlait et s’éclatait avec tous les airs. En l’absence d’un enracinement musical propre à notre région, on finit par adopter tous les styles et toutes les coutumes. Il ne faut pas s’étonner de voir des femmes Skikdies lors des fêtes s’habiller parfois en Kabyle, en Chaoui et surtout en robe « Mahrouja » Constantinoise. Le premier noyau est donc composé de musiciens venant de Collo et manager par Hamada Gatti. Ses deus adeptes les plus distingués étaient Cheikh Azzouz Abelmadjid né en 1897 et Cheikh Baâzi Ali dit « Cheikh Ténor » né en 1912. Le premier fut un excellent djouaouqi (flûtiste), violoniste et chanteur. Le second était un mièzni (percussionniste ) violoniste et chanteur. A la mort de leur maître, une rivalité s’était installée entre les deux cheikhs au point de diviser leur troupe en deux. Ces deux petites formations animaient les fêtes de mariages et se produisaient dans les lieux de jouissance de la ville pour gagner leur pain, c’était les années quarante, années de disette. Leurs répertoires de chants étaient le malouf avec tous ses genres et un peu de brèwel Tounsi. Au début des années cinquante, trois troupes musicales sont apparues. L’une montée par un Constantinois installé à Skikda : M Abderahmène Bencharif, secondé par Bouayou Ahmed ( El moustaqbel El fenni ), l’autre par M Oudjani Ali ( la troupe artistique ). Un peu plus tard en 1953, une autre formation a vu le jour, composée en majorité par des lycéens, parrainés par Azzouz Mouhamed dit « El Khaldi », musicologue et maître luthier. Connu pour avoir enseigné dans les années soixante la musique à Alger. Il fabriquait des luths de bonnes factures. Il existe un instrument de musique conçu par lui ( une Kouitra ) exposé au musée des arts à Alger. Toutes ces troupes étaient imprégnées par la musique moderne de l’époque. Lors du déclenchement de la révolution de novembre 1954, Toute activité musicale avait cessé, sauf quelques rares fêtes de mariages furent animées par le peu de musiciens encore en activité et qui avaient bravé le couvre feu instauré par l’armée colonial après le massacre du 20Aout 1955. A l’indépendance du pays, « El Moustaqbel El Fenni » et « la troupe artistique » avaient repris la pratique musicale. Ils se sont produit côte à côte lors du 1er anniversaire de l’indépendance au théâtre municipale de la ville, enfin accessible aux Algériens. Un grand engouement s’était emparé de la jeunesse pour pratiquer la musique. Alors on assiste à des groupes qui naissaient un peu partout dans la ville. La motivation première de ces jeunes était l’ambition d’animer les fêtes ( laâresse ) pour se procurer de l’argent tout en se défoulant. Les chants en vogues à cette période des années soixante étaient les répertoires de Lamari, Abedrahmène Aziz, Salim Helleli, du charqi et aussi l’introduction pour la première de la musique chaâbi. Dans les années soixante-dix, le ministère de la jeunesse et des sports s’est investi pour organiser voir encadrer les jeunes formations musicales en vue de les orienter vers plus de rigueurs dans la pratique musicale. Alors il a institué des concours et des festivals pour différents genres de musique. Là, la création d’associations musicales était impérative pour pouvoir y participer ou prétendre à une aide de l’état sous forme de subvention et d’attribution de locaux. Dans cette période, des associations ont immergé du lot. Il s’agit des associations El Itihad El Fenni, El Mouâdjiza, El Manare, El Afia, Nassim El Andalous, Erifaq, Phoenix, El Khalil et d’autres. Chaque association s’est spécialisée dans un genre . Il y avait le malouf, le chaâbi, du moderne algérien et occidental et aussi l’introduction du staifi qui était bien présent dans les fêtes de mariages et de circoncisions. Dans les années quatre-vingt, Il y a eu le grand boum du Rai. Alors, beaucoup d’orchestres se sont converti en raimen. Entre temps en 1980 nous assistons à la création du conservatoire. C’était une exigence du moment. ( Voir article sur le conservatoire de Skikda dans mon blog ). Skikda, en l’absence de son propre genre musical, continue à permettre des intrusions lyriques. Les derniers en date sont le gu’naoui, le rap et la sanaâ d’Alger. Loin du chauvinisme, je peux avancer que toute cette richesse musicale dans notre pays est un héritage et un patrimoine qui appartient à tous les Algériens. Pour preuve, Fergani le monument du malouf n’est pas originaire de Constantine, El Hadj El Anka le précurseur du chaâbi n’est pas Algérois, le chantre Deriassa n’est pas un Sahraoui, le grand maloufiste Hassan El annabi n’est pas un Bônois, et les exemples ne manquait pas. Actuellement Skikda possède de bons musiciens et chanteurs dans différents styles. Certains ont un niveau national, d’autres un niveau régional, voir local. Mais, dans le fond, une grande majorité des musiciens ou chanteurs n’ont pas une culture musicale de base ( c’est le problème de presque tous les artistes algériens ) Nous assistons de nos jours à une hégémonie d’éditeurs sans scrupules, qui orientent le marcher vers la musique dite commerciale. Même la télévision à sa part de responsabilité dans cette cacophonie. Et ce n’est pas l’émission « Elhane we chabab relooké » qui va nous sortir de cette stagnation et cet affaiblissement moral. Je termine mon exposé avec une note peut être pessimiste, mais telle est la réalité. En attendant mieux, contentons-nous de ce qui existe sur la scène artistique ou bien zappons ailleurs.














Le Musée des arts islamiques de Doha : la perle du Qatar

Publié le 06/12/2008 à 12:00 par chlef
Le Musée des arts islamiques de Doha : la perle du Qatar


Le Musée des arts islamiques de Doha : la perle du Qatar


La dimension de l'édifice, sa situation sur une île artificielle dans la baie de Doha et ses formes audacieuses indiquent clairement l'ambition des autorités qataries. Il s'agit clairement d'une pièce majeure dans l'effort manifeste de transformer la capitale du Qatar en centre de rayonnement culturel majeur. Le musée est à la taille de cette ambition. En pénétrant dans le hall d'entrée, le visiteur est saisi par l'ampleur des proportions, une paroi de verre haute de près de cinquante mètres ouvre l'immense atrium sur la mer. Il est difficile de ne pas être impressionné par les dimensions d'une oeuvre architecturale conçue comme une sculpture.

A la question de savoir ce qui a motivé cet investissement de près de 400 millions de dollars (hors collections du musée), et s'il s'agissait d'une sorte de surenchère entre émirats, la réponse d'un dignitaire qatari est sans ambigüités. « Oui, il s'agit de prestige, mais pas seulement. Notre démarche vise à offrir à notre jeunesse un cadre de connaissance de leur civilisation. L'art et la science du passé invitent plus que tout autre discours à la modernisation dans le prolongement des valeurs de la culture arabo-musulmane. C'est notre contribution à la renaissance d'une civilisation assoupie. »

Ce discours est réitéré sous diverses formes par tous les Qataris rencontrés. Dans son discours inaugural, Miyassa Bent Hamad Al-Thani, présidente de l'Autorité des musées du Qatar, a, elle aussi, mis l'accent sur les « valeurs de la civilisation musulmane et le rôle de cette civilisation dans le rapprochement entre les cultures et les valeurs humaines ». La fille de l'émir du Qatar, qui supervise les activités culturelles du pays, a été plus explicite devant quelques journalistes. Miyassa Al-Thani a présenté le musée, expression de l'Islam en tant que religion d'ouverture et de connaissance, comme une réfutation concrète du conflit des civilisations. Mais plus qu'une vitrine à destination des esthètes ou des curieux, ce musée, dans une région où l'intégrisme dans sa version la plus obtuse reste dominant, est clairement une réponse pédagogique à la stérilité wahhabite.




Une oeuvre du vénérable architecte
sino-américain Ieoh Ming Pei




Inauguré le 22 novembre, le musée, spectaculairement illuminé pour l'occasion par un magnifique feu d'artifice, est un ensemble géométrique et sans fioritures inspiré de l'architecture militaire musulmane, conçu par le vénérable architecte sino-américain, Ieoh Ming Pei. Agé de plus de quatre-vingt-dix ans mais alerte et prolixe, l'auteur, entre autres chefs-d'oeuvre, de la pyramide du Louvre à Paris, a répété que le MAI de Doha était probablement sa dernière oeuvre majeure. Le lauréat du prix Pritzker Prize d'architecture a insisté pour que le musée soit installé sur une île artificielle afin que d'éventuelles constructions ne viennent pas altérer la singularité de la construction.

Cubiste et très épuré, le bâtiment tranche très nettement sur l'architecture futuriste et grandiloquente associée aux villes-champignons du Golfe comme Dubaï ou Abu Dhabi. Malgré les soixante mètres de hauteur du corps de bâtiment principal et une surface de près de 35.000 m², l'édifice n'est pas écrasant. Critiqué par certains qui y voient beaucoup d'espaces perdus, l'intérieur, tout en courbes, du MAI est à la fois somptueux et d'une grande élégance. Les aménagements et la muséographie dus à l'architecte Jean-Michel Wilmotte sont un modèle de raffinement et de rationalité. La qualité des matériaux, porphyre et bois précieux, contribuent en effet harmonieusement à l'ordonnancement des deux étages d'expositions permanentes où, sur une vingtaine de salles, sont présentés quelque huit cents objets sur les quatre mille dont le musée dispose déjà. Ces pièces - de très haute qualité pour nombre d'entre elles - qui ont été réunies depuis une vingtaine d'années par la famille régnante, sont parfaitement mises en valeur par une muséographie maîtrisée. Le musée, qui abrite des manuscrits, des objets en céramique, des instruments de mesure, des bijoux et de très nombreuses oeuvres d'art, constitue l'une des plus vastes collections d'art islamique. Les objets exposés et en réserve couvrent la période s'étendant du septième au dix-neuvième siècle.

Pour certains experts présents, il s'agit d'un véritable assemblage encyclopédique. L'origine des pièces s'étend de l'Andalousie à l'Asie centrale en passant par l'Egypte, l'Iran, l'Irak, la Turquie et l'Inde. Parmi les oeuvres magnifiques offertes au regard, les visiteurs ont notamment admiré une splendide fontaine andalouse, des calligraphies aériennes sur céramique ou sur tissus et les astrolabes, datant du Xème siècle, originaires de Perse ou d'Irak. Les vitrines intentionnellement surdimensionnées permettent d'examiner sous des angles différents les trésors artistiques exposés.




Alliance revendiquée entre tradition et modernité




Avec le MAI, Doha a incontestablement pris la tête de la compétition culturelle que se livrent les capitales de la région. Le choix d'un musée enraciné dans la culture à laquelle ce pays est attaché, l'alliance revendiquée entre tradition et modernité inscrivent le MAI dans une logique originale au regard des options des pays voisins. Il ne s'agit comme pour Abu Dhabi d'ouvrir des succursales de musées lointains, ou pour comme d'autres pays de transformer des surfaces commerciales en lieux culturels, mais bien d'installer une dynamique culturelle autonome, d'insuffler un nouvel esprit de créativité.

Ce micro-Etat désertique montre la voie à des pays démographiquement bien plus importants. Avant le boom pétrolier et gazier, le Qatar n'était connu que pour les perles que ses pauvres pêcheurs collectaient dans les eaux du Golfe. Ce pays, avec beaucoup d'habileté, se forge progressivement une image internationale qui dépasse de loin le nombre de ses habitants. L'utilisation de la rente à des fins culturelles intelligemment envisagées est une exception remarquable dans un arc politique dominé par des potentats pétroliers réputés pour leur goût du clinquant et les extravagances somptuaires. Les Qataris ont réussi leur pari, loin de la démesure sans lendemain de projets aussi inutiles que dispendieux pour lesquels les dirigeants arabes optent traditionnellement afin de marquer leurs règnes. Certes, Doha n'a pas lésiné sur les moyens, mais le résultat est à la hauteur des attentes. Le MAI est un modèle de vision à long terme et d'utilisation raisonnée de la manne gazière. En ce sens, il est l'ultime et la plus précieuse des perles du Qatar...