Meulan-en-Yvelines : le street art s’invite à l’école

Le graphiste Rodes, de son vrai nom Dorian Jaillon, a investi l’école élémentaire Paul-Valéry. Son œuvre doit être achevée d’ici ce vendredi.

 Meulan, mercredi. Rodes s’est attaqué à l’école élémentaire Paul-Valéry.
Meulan, mercredi. Rodes s’est attaqué à l’école élémentaire Paul-Valéry. LP/Kummba Dia.

    Lorsqu'on longe l'école élémentaire Paul-Valéry de Meulan-en-Yvelines, faite de briques, on y aperçoit un homme au style décontracté sur une échelle, une bombe à la main qui tague tranquillement la façade de l'établissement. Si vous le voyez, n'appelez pas la police ! Il a toutes les autorisations pour exprimer son art sur ce mur.

    Cet artiste est en situation de récidive : c'est la deuxième fois qu'il redécore une école, après une autre du côté de Toul (Meurthe-et-Moselle). Comme à Breuil-Bois-Robert, où une fresque a vu le jour sur le mur de l'école, l'opération a pu être menée grâce à l'implication de Nicolas Deschamps, directeur de l'association Kolor 78, dont le but et de promouvoir les arts de la rue.

    L'intitulé du projet de Meulan, qui doit être achevé d'ici ce vendredi, sera écrit sur la façade : « il y a plus de choix que le bleu ou le rose ». Un message qui évoque le sexisme : le mélange entre le bleu et le rose met les filles et les garçons sur un pied d'égalité.

    Les enfants semblent déjà apprécier

    Meulan, mercredi. Rodes a passé la semaine à l’école Paul-Valéry. LP/Kummba Dia
    Meulan, mercredi. Rodes a passé la semaine à l’école Paul-Valéry. LP/Kummba Dia LP/Kummba Dia.

    Rodes a déjà eu un premier contact avec les enfants, qui ont pu voir le début de son œuvre. « Ils ont trouvé ça très joli, rapporte l'artiste. Une fille souhaitait même peindre avec moi. » Malheureusement, il n'a pas eu le temps, durant ces quelques jours à Paul-Valéry, d'initier les enfants à son art. « Mais si je peux potentiellement créer des vocations, s'ils peuvent voir que ça peut être un métier et que ça rentre dans le champ des possibles, je trouve ça intéressant » confie Rodes.

    On sent bien que lui-même a eu cette idée à leur âge, même s'il a mis du temps à trouver sa voie. « Je dessinais beaucoup durant mon enfance, raconte-t-il. J'ai eu une scolarité un peu chaotique, j'ai fait des choses que je n'aimais pas, comme un BEP comptabilité et un Bac pro commerce, parce qu'il fallait que je sois quelque part. Mais plus tard, j'ai repris une formation pour devenir graphiste et j'en ai fait mon métier. »