VIDÉO. « C’est Gaston Lagaffe » : Amélie Oudéa-Castéra dans le viseur des profs grévistes à Paris

Plusieurs milliers d’enseignants ont défilé partout en France pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Ils ont vivement taclé leur nouvelle ministre Amélie Oudéa-Castéra, qui a multiplié les propos polémiques depuis quelques semaines.

    « Elle représente tellement le gouvernement que je trouvais ça assez cohérent, quelqu’un de hors-sol », sourit Charlotte, enseignante en maternelle à Paris. Comme nombre de ses confrères et consœurs, l’institutrice a profité de la manifestation parisienne pour critiquer Amélie Oudéa-Castéra, la ministre de l’Éducation nationale qui multiplie les propos inflammables depuis sa nomination rue de Grenelle à la mi-janvier.

    « Ça nous en fait une tous les jours, il y a de quoi se faire un bon best-of à la fin », s’amuse Olivier, prof de maths à Villiers-le-Bel (95). Il est venu avec son jeune fils, Paul. Le petit garçon tient une pancarte « Au secours, mes parents m’ont inscrit dans l’école publique ».



    Des milliers de professionnels de l’éducation ont battu le pavé à Paris et dans le reste de la France pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, réclamer de meilleurs salaires et fustiger, comme Olivier, les propos de leur ministre sur l’école publique. « C’est juste indécent qu’elle soit encore là », tranche de son côté Audrey, professeure d’arts plastiques à Villejuif (94).

    Selon les chiffres du ministère de l’Éducation, 20,26 % d’enseignants étaient grévistes jeudi. Le Snes-FSU, premier syndicat du second degré, a estimé le taux de grévistes dans les collèges et lycées à 47 %, et la FSU-Snuipp, principal syndicat du primaire, a compté 40 % de grévistes dans les écoles maternelles et élémentaires.

    Une mobilisation importante, mais moindre par exemple que celle du 13 janvier 2022, quand Jean-Michel Blanquer était ministre de l’Éducation nationale.