Les braqueurs du notaire restent introuvables

Les braqueurs du notaire restent introuvables

    Les enquêteurs de la sûreté départementale des Yvelines cherchent en vain, depuis plusieurs semaines, à identifier les auteurs d'un incroyable vol à main armée au Mesnil-le-Roi. Fin février, une équipe de quatre hommes a braqué un notaire de Pontoise âgé de 69 ans à son domicile, avant de faire main basse sur 18 montres de marques Breitling et Zenith. Le montant du préjudice a été récemment évalué à 454 000 €.

    Ce 24 février, il est près de 21 heures lorsque les malfaiteurs encagoulés parviennent à entrer dans cette imposante maison protégée par de hautes palissades noires et un système de vidéosurveillance, pourtant dissuasifs. Ils frappent le sexagénaire au visage et lui mettent le canon d'un pistolet sous le nez, avant de le forcer à ouvrir un coffre-fort. Ils s'emparent ainsi de la collection de montres du notaire et aussi de 15 000 € en liquide, avant de prendre la fuite.

    La victime fréquenterait Rocancourt, l'escroc des stars


    Dans ce quartier résidentiel, la nouvelle n'a eu que très peu d'écho. « On en parlait un peu sur les courts de tennis, raconte une voisine croisée samedi. Mais on ne connaît rien du propriétaire de la maison. On voit juste parfois une voiture entrer et sortir. » Une autre voisine, installée dans cette rue depuis quinze ans, raconte que le sexagénaire n'a jamais souhaité se joindre à la fête des voisins du quartier. « Lorsque j'ai vu les policiers enquêter dans la rue, je n'ai pas eu peur pour notre sécurité. J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait d'une affaire qui ne concernait que cet homme », confie cette quinquagénaire.

    Ce notaire réputé de Pontoise, n'est pas un inconnu pour la justice. Il a alimenté la chronique en 2014 après avoir été mis en examen par un juge parisien pour « trafic d'influence ». Il est soupçonné d'avoir versé de l'argent à l'escroc de stars Christophe Rocancourt, pour qu'il intervienne dans des procédures judiciaires qui l'opposaient à d'anciennes salariées et à un concurrent. Outre ses agresseurs, les policiers n'ont pas retrouvé trace, non plus, de sa précieuse collection.