Ils racontent leur Chambly: «Le FC Chambly, c’est un peu l’AJ Auxerre», estime Giovanni Boggia

L’entraîneur de boxe du BCO Pont n’est pas un grand amateur de foot. Mais il soutient le club de son département, notamment depuis qu’il a rencontré son président, Fulvio Luzi, avec lequel il partage des origines italiennes.

 Giovanni Boggia, l’entraîneur du club de boxe de Pont, ne cache pas son admiration pour le FC Chambly, aujourd’hui pensionnaire de Ligue 2.
Giovanni Boggia, l’entraîneur du club de boxe de Pont, ne cache pas son admiration pour le FC Chambly, aujourd’hui pensionnaire de Ligue 2. LP/Stéphane Valade

    Quel est ton club préféré? Cette question est un grand classique chez les fans de foot. La réponse de Giovanni Boggia, le coach historique du Boxing Club Olympique de Pont-Sainte-Maxence (BCOP), l'est beaucoup moins. Les noms qui lui viennent à la bouche ne sont en effet pas issus de l'élite hexagonale ou européenne. « Moi, je suis pour l'US Pont (R 2), en premier, et ensuite pour le FC Chambly », martèle l'entraîneur d' Yvan Mendy, devenu Champion WBA Gold des poids légers le 13 décembre.

    Boggia le reconnaît sans détours, il ne « connaît vraiment pas » l'univers du ballon rond. « J'ai un pied carré, l'autre rectangulaire, avec de parfaits angles droits. Je me souviens qu'un jour, j'ai fait quatre jongles, s'amuse l'homme de 57 ans. Je ne suis pas foot, mais je suis Chambly. » Cette affection, a priori dictée par un attachement revendiqué à l'Oise et à la Picardie, s'est accentuée lors d'une rencontre fortuite avec le président camblysien, Fulvio Luzi. C'était il y a environ un an et demi, chez un ami d'enfance qui dirige une entreprise de flocages de maillots. Le courant est instantanément passé entre les deux personnages partageant les mêmes origines italiennes. « Il parle un peu moins bien que moi, il a l'accent français, mais il se débrouille vraiment pas mal », sourit Boggia, dont les parents sont originaires des Pouilles, au sud de la Botte.

    «Ce qu'ils ont fait, c'est unique»

    « Cela faisait longtemps qu'on m'avait dit de le rencontrer, qu'on s'entendrait bien, ajoute-t-il. Et c'est vrai, ça a accroché tout de suite. C'est un ouf, un peu comme moi, on se comprend. Il essaye de rendre sa vie utile et marrante. Et l'avantage qu'il a, comme moi, c'est que les collectivités lui font confiance car ce n'est pas un menteur. S'il te dit qu'il sera là et qu'il n'est pas là, c'est qu'il est mort, tu peux aller acheter une couronne. C'est un gars fiable, costaud, qui sait fédérer. »

    Depuis, les deux hommes sont restés en contact. La saison passée, Fulvio Luzi a même invité Boggia et Mendy à assister à la rencontre face à Laval (0-0), en National. Le coach a ainsi découvert le petit stade des Marais. « J'étais assis sur son siège, celui du président, se souvient-il. J'étais étonné par la vitesse à laquelle ils courent, les mecs… C'était impressionnant. J'ai passé un bon moment, parce que je me sentais concerné. C'est l'équipe de mon département, donc c'est mon équipe. »

    Depuis, le club des frères Luzi a atteint la Ligue 2. Cet exploit force l'admiration. « Ce parcours me fait penser à celui de l'AJ Auxerre, note Boggia. Comme entraîneur, Guy Roux reste une référence pour moi, un modèle. Il était détesté par certains, mais ceux qui sont près de lui l'aiment. Un peu comme moi… Et le FC Chambly, c'est un peu l'AJ Auxerre. Ce qu'ils ont fait, c'est unique. Ce club est maintenant connu dans toute la France, tout le monde est sur le cul. Ils ont bien démarré le championnat. Derrière, on aurait pu croire qu'ils allaient s'écrouler, et en fait non. Ils tiennent, ils se battent (Ndlr : le club est 16e à la trêve). Et s'ils se maintiennent, ce sera comme une deuxième montée… »