Jérôme Rothen en Régional 1 : «Je ne viens pas pour faire de la figuration»

L’ancien attaquant du PSG, reconverti chroniqueur TV et radio, devient entraîneur adjoint du Plessis-Robinson (R1). Un poste qu’il avait déjà occupé il y a trois ans.

 « On visera la montée en National 3 », promet Jérôme Rothen qui se réjouit de retrouver le banc au côté de son ami entraîneur Julien Zenguinian.
« On visera la montée en National 3 », promet Jérôme Rothen qui se réjouit de retrouver le banc au côté de son ami entraîneur Julien Zenguinian. LP/Icon Sport/Aude Alcover

    C'est un retour qui va faire du bruit dans le petit monde du football amateur francilien. L'ex-international Jérôme Rothen, 42 ans, passé notamment par Monaco et le PSG, vient de signer une nouvelle licence. Il redevient entraîneur adjoint au Plessis-Robinson (Régional 1, ex-DH), un club qu'il avait déjà rejoint (en R2) comme footballeur en janvier 2015 (3 matchs) avant de s'asseoir sur le banc.

    Désormais titulaire de son BEF (brevet d'entraîneur du football), Rothen va continuer d'assister l'entraîneur Julien Zenguinian tout en privilégiant son métier de chroniqueur sur RMC.

    Trois ans après, quelle est la raison qui a motivé ce retour au Plessis-Robinson ?

    JÉRÔME ROTHEN. Il y a trois ans, je voulais continuer, mais professionnellement et au niveau de ma vie privée, ce n'était plus compatible. Aujourd'hui, j'ai plus de clarté dans mon emploi du temps et l'occasion est belle de reprendre ce qu'on avait commencé ensemble.

    Julien Zenguinian reste donc l'entraîneur, et vous son adjoint…

    Julien est là depuis longtemps et j'essaierai d'apporter ma fraîcheur, un plan de jeu différent. Pour passer un cap, il faut être entouré, car cela permet de faire passer des discours différents. Je sais que les gars bossent à côté et on ne va pas leur demander la lune, mais je vais essayer d'apporter une touche de professionnalisme, avec de la rigueur et ce côté « grinta »… J'ai des idées et ce qui est bien, c'est qu'on me laisse les mettre en place. Après, je ne suis pas un donneur de leçons. Ma carrière donne certes du poids à ma parole, mais ça s'efface vite. Si les joueurs n'ont pas l'impression de progresser, ils ne suivent plus.

    Quelle est l'ambition du club ?

    J'ai la culture de la gagne et je ne viens pas là pour faire de la figuration ou finir 5e. On visera la montée en National 3. C'est un challenge excitant et je suis pressé d'être à la reprise, le 10 août, pour préparer la Coupe de France début septembre.

    Justement, la disparition de la prolongation en Coupe de France vous a particulièrement irrité…

    Oui, je m'en suis expliqué à l'antenne. C'est une énorme connerie et je me demande encore qui a pu lancer une idée aussi ridicule. Il faut vraiment ne jamais avoir joué au foot… J'ai dit que j'allais mener mon enquête à la FFF, car je ne peux pas croire que le président Le Graët, trop amoureux du jeu, puisse avoir décidé seul. Ça va totalement à l'encontre du charme de la compétition. La Coupe, c'est le dépassement de soi, les crampes… Moi, je suis amoureux de cette Coupe que j'ai eu la chance de gagner (NDLR : en 2006). Et même avec Le Plessis, on a réalisé le meilleur parcours de l'histoire en tombant aux tirs au but (NDLR : 6e tour en octobre 2017).