Strasbourg : le festival du film israélien Shalom Europa annulé, les organisateurs dénoncent des pressions de collectifs propalestiniens

L’évènement, qui devait se tenir du 8 au 10 septembre, a été annulé. Les organisateurs déplorent « seize ans de collaboration qui s’écroulent » et la violence des pressions exercées.

Le festival du film israélien de Strasbourg a été annulé ce vendredi. Les organisateurs et plusieurs élus dénoncent des pressions de collectifs propalestiniens. (Illustration) LP/Delphone Goldsztejn
Le festival du film israélien de Strasbourg a été annulé ce vendredi. Les organisateurs et plusieurs élus dénoncent des pressions de collectifs propalestiniens. (Illustration) LP/Delphone Goldsztejn

    Les organisateurs dénoncent une pression exercée par des collectifs propalestiniens. Le festival du film israélien Shalom Europa qui devait se tenir du 8 au 10 septembre à Strasbourg a été annulé, ont annoncé ce vendredi ses promoteurs. « La décision d’annuler a été prise pour ne pas ajouter de la violence au contexte sous tension et préserver les salariés et les publics », a déclaré Stéphane Libs, gérant des cinémas Star, dans un communiqué publié sur Facebook et Instagram.

    Plusieurs collectifs propalestiniens avaient appelé à l’annulation de ce festival, qui devait initialement avoir lieu en juin et avait déjà été reporté sur fond de tensions liées au conflit dans la bande de Gaza. « Seize ans de collaboration qui s’écroulent », a regretté l’organisateur, dénonçant « la forme employée pour demander l’annulation du festival, à travers les réseaux sociaux et leur effet de buzz ».

    « Il est inconcevable que nous cédions aux extrémismes »

    La guerre dévastatrice menée par Israël dans la bande de Gaza contre le Hamas en représailles à l’attaque sans précédent menée par ce mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 suscite des débats houleux dans de nombreux pays. Un « tsunami d’antisémitisme » déferle sur le monde depuis cette date, ont dénoncé cette semaine à Genève des représentants de l’UE et des États-Unis.



    Le président (LR) de la région Grand Est, Franck Leroy, a dit dans un communiqué sa « consternation ». « À l’heure où certains font taire la voix des femmes en Afghanistan, à l’heure où des cinéastes et artistes sont enfermés, torturés et assassinés en Iran, il est pour moi inconcevable qu’en 2024, (…) nous cédions aux extrémistes », a-t-il déclaré.

    « L’antisémitisme crasse de ces associations s’étale au grand jour à Strasbourg. Et les silences de certains politiques sont assourdissants, comme en mai dernier ! », a déploré Pernelle Richardot, élue au conseil municipal de Strasbourg, sur X, dénonçant « une honte ! Un scandale et une tristesse infinie. »