Affaire Griveaux : vers une américanisation de la vie politique ?

Les Etats-Unis, parfois décrits comme puritains, ont souvent vu des scandales sexuels coûter très cher à des hommes politiques. Cela va-t-il devenir la coutume en France ?

 Benjamin Griveaux avait présenté son programme pour la mairie de Paris le jeudi 13 février. Le lendemain, il renonçait après la divulgation d’images à caractère sexuel.
Benjamin Griveaux avait présenté son programme pour la mairie de Paris le jeudi 13 février. Le lendemain, il renonçait après la divulgation d’images à caractère sexuel. AFP/Christophe Archambault

    Y a-t-il une américanisation de notre vie politique? Quand vie privée et vie publique se percutent, qu'un homme – ou une femme, mais pour l'instant ce cas ne s'est pas présenté — politique est forcé de renoncer à ses ambitions pour cause de scandale intime, cette question revient. L'image d'un pays où un président peut se retrouver, comme Bill Clinton, soumis à un procès d'impeachment (destitution) pour avoir menti aux Américains sur une relation extraconjugale, ce serait le cauchemar des Français. Du moins de leurs dirigeants.

    De fait, l'affaire Griveaux rappelle celle d' un élu new-yorkais mêlé à des scandales sexuels, Anthony Weiner. Ce démocrate avait dû jeter l'éponge dans la course à la mairie de New York en 2013, après la publication de photos de lui nu et de textos intimes envoyés à différentes femmes.