La machine à coudre de collection aura bientôt son musée à Châlons-en-Champagne

Laurent Cordier veut faire renaître de ses cendres à Châlons-en-Champagne (Marne) le musée que ses parents, aujourd’hui décédés, avaient ouvert à leur domicile dans les années 1990. Il cherche des bénévoles pour l’aider à protéger et mettre en valeur l’immense collection familiale.

Laurent Cordier veut offrir un nouvel écrin à la collection de machines à coudre de ses parents, aujourd'hui décédés. Toutes bonnes volontés sont les bienvenues. LP/ Marie Blanchardon
Laurent Cordier veut offrir un nouvel écrin à la collection de machines à coudre de ses parents, aujourd'hui décédés. Toutes bonnes volontés sont les bienvenues. LP/ Marie Blanchardon

    Connaissez-vous Barthélémy Thimonnier ? C’est à lui que l’on doit l’invention de la machine à coudre en 1830. Un musée de la machine à coudre, qui présente des centaines de modèles, lui est dédié à proximité de sa ville natale, à Amplepuis (Rhône), en région Lyonnaise. Il faut dire qu’il existe des milliers de modèles : à main, à pédale, à piston, à roue…

    « Présenter les modèles, c’est bien mais nous, nous voulons apporter quelque chose d’autre, un lieu atypique et intergénérationnel. » Le Châlonnais Laurent Cordier, descendant d’une famille de « mordus » de machine à coudre, s’apprête à faire renaître de ses cendres le petit musée que ses parents, aujourd’hui décédés, avaient créé dans les années 1990 dans la Marne.



    Des milliers de machines étaient exposées dans une annexe de leur maison à Châlons-en-Champagne, un lieu ouvert sur rendez-vous à l’époque. « Aujourd’hui, l’objectif est de choisir les pièces les plus originales. Et de les mettre en valeur avec un éclairage et des explications de qualité. Pour partager cet amour de la couture, on veut adjoindre un salon de thé, des ateliers de couture et des expositions temporaires pour que ce musée vive toute l’année. »

    Le lieu de l’ancien musée est bien connu des Châlonnais et Marnais passionnés de fil et d’aiguille. Trois à quatre cents visiteurs s’y pressaient, notamment lors du week-end des journées du patrimoine. Mais avec le décès de ses parents, les visites ont été stoppées net. « Mon fils et moi, on est émus de voir qu’on parle encore d’eux. La collection L. Cordier ne doit jamais disparaître. C’est pour cela qu’on va créer une association pour porter ce projet. »



    Dans sa jeunesse, Laurent Cordier a contribué à mettre sur pied cette collection impressionnante, aux côtés de ses parents, Lucien et Huguette. Tous les trois se rendaient à des réunions de collectionneurs à travers toute l’Europe. « Mon père était vendeur de machines à coudre alors quand vous lui en achetiez une, il récupérait l’ancienne. Beaucoup partaient en Afrique grâce à des associations et il conservait les plus belles pièces », se souvient Laurent, la voix empreinte d’émotion.

    L’aventure va donc se poursuivre au 13, place des Buttes, dans la maison familiale que Laurent souhaite rénover pour agrandir le musée. La prochaine étape : faire appel à des bénévoles pour concrétiser les choses. « Nous comptons sur la solidarité et les compétences de chacun pour transformer la maison de mes parents, pour poser tablettes, étagères et éclairages. Si on veut que le lieu vive on a besoin d’une cinquantaine de bénévoles pour le pérenniser. » L’appel est lancé !

    Le Musée de la machine à coudre est sur Facebook