L’Ukraine est «toujours prête» à des pourparlers avec la Russie, assure Zelensky

« L’Ukraine a toujours dit qu’elle était prête à des négociations et chercherait toute possibilité pour arrêter la guerre », a rappelé le président ukrainien samedi lors d’une conférence de presse.

Le président Volodymyr Zelensky a assuré samedi 9 avril que l'Ukraine est "toujours prête" à mener des pourparlers avec la Russie, au point mort après la découverte d'atrocités dans des villes ukrainiennes libérées et en dépit d'une offensive imminente dans l'Est. (RONALDO SCHEMIDT / AFP)
Le président Volodymyr Zelensky a assuré samedi 9 avril que l'Ukraine est "toujours prête" à mener des pourparlers avec la Russie, au point mort après la découverte d'atrocités dans des villes ukrainiennes libérées et en dépit d'une offensive imminente dans l'Est. (RONALDO SCHEMIDT / AFP)

    Malgré les atrocités commises dans les villes ukrainiennes de Boutcha et Kramatorsk, et en dépit d’une offensive imminente dans le Donbass, Volodymyr Zelensky l’assure ce samedi, Kiev est « toujours prête » à mener des pourparlers avec Moscou. « L’Ukraine a toujours dit qu’elle était prête à des négociations et chercherait toute possibilité pour arrêter la guerre. Parallèlement nous voyons malheureusement des préparatifs pour des combats importants, certains disent décisifs, dans l’Est », a déclaré le président ukrainien.

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    « Nous sommes prêts à nous battre et à chercher parallèlement des voies diplomatiques pour arrêter cette guerre. Nous envisageons toujours parallèlement un dialogue », a-t-il poursuivi lors d’une conférence de presse avec le chancelier autrichien Karl Nehammer, qui était en visite à Kiev et à Boutcha, près de la capitale ukrainienne, devenue un symbole des atrocités de l’invasion russe.

    Moscou s’apprête « à occuper une partie de notre territoire »

    La dernière session de pourparlers directs russo-ukrainiens s’est tenue le 29 mars à Istanbul, au cours desquels l’Ukraine a détaillé ses principales propositions en vue d’un accord avec Moscou dont sa « neutralité » en échange d’un accord international pour garantir sa sécurité. « Dans l’Est et dans le Sud, nous observons une concentration d’armes, d’équipements et de troupes qui s’apprêtent à occuper une autre partie de notre territoire », a souligné Volodymyr Zelensky.



    Interrogé sur les scénarios d’une telle offensive, il a dit qu’ils allaient dépendre de « plusieurs facteurs » : « de notre force, de la rapidité de nos partenaires pour nous fournir des armes, et de la volonté du dirigeant russe (Vladimir Poutine) d’aller plus loin ».

    Ce repositionnement ouvre un nouveau chapitre dans la stratégie militaire russe. « La Russie s’est rendu compte qu’elle n’avait pas les moyens de faire une occupation totale. Quatre axes (Kiev, le Donbass, Kharkiv et le Sud), c’était trop. Ils sont passés d’une volonté de renversement total à un objectif à but limité. Mais on ne sait pas où ils s’arrêteront », reconnaissait il y a deux jours auprès du Parisien Édouard Jolly, chercheur en théorie des conflits armés et philosophie de la guerre à l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (Irsem).