Colombie : «Les pourparlers de paix vont reprendre» entre le groupe armé ELN et le gouvernement

Au lendemain de l’entrée en fonction de Gustavo Petro à la présidence de la Colombie, Aureliano Carbonell, du Comité central de la guérilla de l’ELN, Armée de libération nationale, a répondu au Parisien, depuis Cuba, au sujet de la reprise attendue des dialogues de paix avec le gouvernement.

Les membres de la guérilla de l'ELN, l'Armée de libération nationale (ici en mai 2019) voient en l'élection du président colombien Gustavo Petro un espoir de rouvrir les négociations de paix. AFP/Raul Arboleda
Les membres de la guérilla de l'ELN, l'Armée de libération nationale (ici en mai 2019) voient en l'élection du président colombien Gustavo Petro un espoir de rouvrir les négociations de paix. AFP/Raul Arboleda

    Alors que le nouveau président colombien Gustavo Petro vient d’entrer dans l’histoire en même temps qu’il a pris ses fonctions ce dimanche 7 août au palais de Nariño à Bogota, faisant basculer à gauche pour la première fois le pays andin, dont les dirigeants sont traditionnellement issus de l’oligarchie, l’espoir de négociations de paix avec les acteurs armés illégaux dans le pays n’a jamais été aussi fort. Parmi eux, l’ELN — Armée de libération nationale —, guérilla née en 1964, comme les Farc démobilisées en grande partie en 2016 après les accords de La Havane, dont les discussions avaient pris fin au début du gouvernement d’Iván Duque, le président sortant.

    Le commandant Aureliano Carbonell, membre du Comité de direction de l’ELN et de la délégation de paix de l’organisation, a donné au Parisien une interview depuis Cuba, pays hôte où les membres de cette mission sont restés après la rupture des précédents dialogues en janvier 2019 qui les a fait replonger dans la clandestinité.