Bois-Colombes : affluence et colère à la réunion sur le parc des Tourelles

Le projet d’aménagement du parc des Tourelles a galvanisé ses opposants. Le coût de plus de 3 millions d’euros et le déménagement des terrains de tennis font notamment grincer des dents.

Bois-Colombes, le 17 septembre. Plus d'une centaine de personne a assisté à la réunion de présentation du projet d'aménagement du parc du château des Tourelles. LP/O.B.
Bois-Colombes, le 17 septembre. Plus d'une centaine de personne a assisté à la réunion de présentation du projet d'aménagement du parc du château des Tourelles. LP/O.B.

    La salle des mariages était pleine mais l’ambiance loin d’être à la noce. La ville de Bois-Colombes a organisé, ce mardi soir, une réunion publique en mairie afin de présenter le projet d’aménagement du parc des Tourelles à la population. Plus d’une centaine de personnes, dont de nombreux opposants, avaient fait le déplacement.

    Prévu début juillet, ce rendez-vous avait été décalé en raison de la période électorale. Ces dernières semaines, des usagers du parc s’étaient mobilisés sur les réseaux sociaux et avaient partagé leurs inquiétudes quant à l’avenir du parc. Estimant que « la mairie de Bois-Colombes a décidé d’urbaniser le parc », le collectif « Parc des Tourelles, je t’aime » a lancé une pétition en ligne. Celle-ci a recueilli plus de 800 signatures. D’emblée une banderole « Non, à la dénaturation du parc des Tourelles » déroulée au fond de la salle a donné le ton.

    « Ce parc date du milieu du XIXe siècle et n’a quasiment jamais été rénové, rappelle Yves Révillon, le maire (LR) de Bois-Colombes. Contrairement aux fausses informations qui circulent, il ne sera pas bétonné ! »

    Livraison prévue en janvier 2026

    Le lieu, qui s’étend sur 8 500 m2, où trône le château des Tourelles, rénové et transformé en centre d’art il y a deux ans, sera plus convivial et plus écologique, promet en substance le cabinet d’urbanistes et de paysagistes Opus Urbain. Au programme, davantage d’arbres, une grande prairie centrale, des jeux pour enfants modernes, un site désimperméabilisé, un théâtre de verdure destiné à des représentations culturelles, des aménagements et des nichoirs pour favoriser et protéger la biodiversité, un nouvel éclairage plus écologique, des accès aux personnes à mobilité réduite.

    Après avoir hébergé la sécurité sociale pendant plus de 50 ans, le château des Tourelles, a été transformé en centre d'art.
    Après avoir hébergé la sécurité sociale pendant plus de 50 ans, le château des Tourelles, a été transformé en centre d'art.

    L’ensemble, censé être inauguré en janvier 2026, implique aussi la démolition des tennis, reconstruits plus loin rue de l’Abbé Glatz, le tout pour un peu plus de 3 millions d’euros. L’avenir des tennis et le coût jugé exorbitant ont tenu une bonne place dans les interventions du public. « Entre un tennis réservé à 260 adhérents et des installations qui profiteront à 2000 ou 3000 enfants, oui, nous avons fait notre choix », riposte un élu.

    Membre du collectif à l’origine de la pétition, Alexis se défend de tout rejeter en bloc. « Il y a des aspects intéressants, reconnaît-il. On ne peut pas être contre ce qui concerne l’éclairage ou les nichoirs. En revanche, on précipite les choses. Pourquoi budgéter 500 000 euros pour des jeux pour enfants alors que les actuels marchent très bien ? On va dépenser une fortune pour détruire ce qui fonctionne. À lieu d’améliorer ce parc, on rase tout et on recommence à zéro pour 3 millions ! »