Attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray : le cri d’amour des proches du père Hamel

La sœur du prêtre assassiné en 2016 par deux djihadistes de 19 ans dans une église du diocèse de Rouen (Seine-Maritime) et plusieurs de ses nièces ont évoqué devant la Cour d’assises spéciale ce jeudi la mémoire de «cet artisan de paix». Et proclamé leur absence de haine.

« La haine ne nous a jamais effleuré l’esprit », est venu clamer à la barre Roseline Hamel, la sœur du prêtre assassiné, ce 17 février. AFP/Julien de Rosa
« La haine ne nous a jamais effleuré l’esprit », est venu clamer à la barre Roseline Hamel, la sœur du prêtre assassiné, ce 17 février. AFP/Julien de Rosa

    C’est une petite femme aux cheveux frisés blancs et à l’air décidé qui pose ses mains sur le pupitre de la Cour d’assises spéciale ce jeudi après-midi au procès de l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Roseline Hamel, 80 ans, est la sœur du prêtre Jacques Hamel, 85 ans, assassiné en pleine messe le 26 juillet 2016 par deux jeunes djihadistes de 19 ans. Après la déposition d’un paroissien rescapé, elle est la première des proches de cet homme d’Église à témoigner. Pour clamer ce message que sa fille, Angélique, puis deux de ses petites-filles relaieront aussi, parfois tournées vers le box des accusés : « La haine ne nous a jamais effleuré l’esprit. »

    À travers les mots de ses proches, ce sont d’abord l’humilité et la discrétion de ce prêtre dévoué, de ce frère et oncle attentionné devenu « un martyr de la foi », qui transparaissent. « Il était taiseux mais de grande écoute, décrit Roseline Hamel. Il était le frère de chacune des personnes qu’il a rencontrées, des paroisses qu’on lui a confiées. »