Agriculteurs en colère : une cinquantaine de supermarchés visés en Haute-Loire

L’opération a eu lieu dans la nuit de mercredi à ce jeudi avec pour objectif de dénoncer le comportement « inapproprié » des grandes surfaces.

Des policiers surveillent une opération menée par des agriculteurs. (illustration) LP/Arnaud Journois
Des policiers surveillent une opération menée par des agriculteurs. (illustration) LP/Arnaud Journois

    Des agriculteurs ont pris pour cible une cinquantaine de supermarchés de Haute-Loire dans la nuit de mercredi à ce jeudi. « Environ 200 tracteurs » ont été utilisés et les accès aux grandes surfaces ont été bloqués, dans quatre communes du département.

    Le but est de dénoncer le comportement « inapproprié » des grandes surfaces, a annoncé la FDSEA 43 (la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de Haute-Loire). « Une cinquantaine de tracteurs pour chacune des quatre villes ciblées ont déversé des remorques de pneus et de détritus pour en bloquer les entrées », a expliqué Yannick Fialip, président de la commission économie de la FDSEA 43, confirmant une information de France Bleu Haute-Loire.



    La FDSEA 43 dénonce le fait que « la grande distribution mette une pression folle sur nos agriculteurs (…) avec des marges étouffantes ». Elle réclame également que les agriculteurs soient « payés correctement ». Des enseignes Carrefour, Lidl, Aldi ou Casino ont été visées, sur les communes de Brioude, Yssingeaux, Craponne et Monistro. Le trafic routier n’a pas été touché.

    Cette opération intervient alors que les négociations commerciales, entre la grande distribution et ses fournisseurs agro-industriels sur les prix en rayons, « se sont achevées ce jeudi à minuit », a-t-il expliqué. « C’est un message : il reste encore les négociations sur les marques distributeurs à mener », déclare Yannick Fialip.

    Echange Macron - Von der Leyen

    Dix jours après le début du mouvement, les blocages d’agriculteurs ne faiblissent pas en France, en particulier autour de la capitale où les forces de l’ordre maintiennent la protection du marché de Rungis.

    Le président de la République, Emmanuel Macron, est à Bruxelles, la capitale européenne, ce jeudi. La crise agricole qui secoue plusieurs pays du Vieux continent s’invite en marge d’un sommet des 27 pays membres de l’Union européenne qui se réunissent ce jeudi. Le chef de l’État doit échanger avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au sujet du « futur de l’agriculture européenne ».