"L'habitat est trop cher à Saône" selon son maire Benoît Vuillemin, vice-président du Grand Besançon métropole

Sur le premier plateau à proximité de Besançon, Saône, 3.478 habitants, en a gagné 2.000 en cinquante ans. Parmi les 900 logements qui seront construits d'ici 2029 dans le Grand Besançon métropole, plan qui doit être voté ce jeudi soir par les élus, 373 sont prévus à Saône, et ça correspond à un réel besoin : "Le bassin de vie compte un peu plus de 14.000 habitants, la population ne cesse de progresser. Ce plan est ambitieux mais répond à une réelle demande car il est de plus en plus compliqué de se loger dans le Grand Besançon aujourd'hui."

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"Des tarifs qui ne cessent d'augmenter" - Benoît Vuillemin

"C'est plus compliqué encore sur le premier plateau, avec des tarifs qui n'ont cessé d'augmenter ces dernières années", précise l'élu. Une hausse entrainée aussi par le phénomène frontalier : "La gare de Saône s'appelait le Relai franco-suisse et dessert les deux axes suisses, celui de Neuchâtel via Morteau et celui de Lausanne via Pontarlier mais c'est aussi un bassin de vie très dynamique, on a à Saône 1.500 contrats de travail, 66 PME, tout ça génère une attractivité à laquelle on doit répondre par de l'habitat, qui est trop cher aujourd'hui."

Alors, quelle solution ? "Faire du volume et répondre à la demande pour éviter la pénurie. C'est ce qu'on fait à Saône avec le projet de ZAC (zone d'aménagement concerté) de la Gilleroye, sur douze hectares, 239 logements vont sortir de terre en habitat collectif et individuel à 129 euros le mètre carré à l'achat", développe Benoît Vuillemin.

"Il faut aussi plus de logement social"

Sur les 373 logements qui seront construits à Saône, 50 le seront en logement social. "Mais il en faut plus", ajoute aussitôt le maire de la commune, "aujourd'hui on est à peu près à 12%, on a l'obligation d'aller à 20%, et on ira." Un retard qui s'explique simplement : "Ces cinquante dernières années, nos agglomérations se sont construites sur un modèle pavillonnaire."

Du logement pour les familles avec enfants

Ce qui exclut mécaniquement les population les plus modestes de l'accession à la propriété. "Mais il faut bien loger les gens, il nous faut du logement surtout pour les familles avec enfants", insiste encore Benoît Vuillemin. "Sinon notre population vieillit ce qui n'est pas bon pour nos écoles, pour nos commerces." Et de conclure : "Il nous faut une politique de volume avec des pris plus bas".

L'intégralité de l'interview de Benoît Vuillemin est à retrouver ici en intégralité.