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GP d'Azerbaïdjan - "Encore une course très mauvaise" : rattrapé par Lando Norris, Max Verstappen tremble de plus en plus

Jérémie Bernigole

Mis à jour 16/09/2024 à 10:44 GMT+2

Il ne rapporte clairement pas autant de points qu'une victoire, mais il satisfait quand même Lando Norris : le dépassement de l'Anglais sur Max Verstappen, dimanche au Grand Prix d'Azerbaïdjan, lui a permis de grignoter encore trois points sur le Néerlandais. Ce dernier ne possède "plus que" 59 unités d'avance au classement. Et dire que l'addition aurait pu être encore plus corsée...

Max Verstappen.

Crédit: Getty Images

Dimanche, ce fait de course aurait pu passer inaperçu, éclipsé par la victoire éclatante d'Oscar Piastri devant Charles Leclerc ou l'accident impressionnant mêlant Carlos Sainz et Sergio Pérez dans l'avant-dernier tour. Loupé : tout le monde a vu Lando Norris doubler avec facilité Max Verstappen, son rival pour le titre ici réduit à un rôle de faire-valoir, après avoir rattrapé un retard de 15 secondes en 12 tours.
La veille, à la suite de sa piteuse qualification en dix-septième position à cause d'un drapeau jaune sorti furtivement, l'Anglais s'avouait vaincu pour un top 5 en pointant "le train DRS". Alors finir devant le triple champion du monde, franchement... "Quand vous partez d'aussi loin, vous ne vous attendez pas vraiment à ça", a-t-il déclaré dans le parc fermé.

Sentiments contradictoires pour Norris

Sixième après sa manœuvre en bout de ligne droite, Norris a vu sa position évoluer avec le crash de fin d'épreuve. Il a finalement terminé au pied du podium avec, en prime, le point du meilleur tour. Un exploit qu'il doit à la chance autant qu'à sa stratégie, lui qui a parfaitement tenu ses pneus durs pendant 37 tours avant de les troquer contre des médiums bien plus véloces. Entre-temps, il avait rendu un fier service à Oscar Piastri en contenant Pérez afin que son coéquipier australien puisse ressortir des stands en deuxième position avec une seconde d'avance.
Qu'il soit vainqueur ou qu'il se mue en équipier modèle, Norris n'en finit plus d'engranger. Petits points par petits points, le voilà désormais à 59 longueurs de Verstappen au championnat. Bénef', même s'il ne peut se satisfaire d'une aussi maigre récolte avec la meilleure monoplace du plateau. "Je ne pense pas que nous aurions pu demander beaucoup plus aujourd'hui. Nous nous serions satisfaits de la huitième place, avouait humblement l'intéressé. Finir devant Max était important pour moi après ce qui s'est passé samedi. Voir la voiture voler à ce point m'a presque encore plus contrarié."

La RB20 comme "un kart"

Contrarié, Verstappen le fut durant 51 tours malgré sa sixième place à l'envol. Le Néerlandais est en manque de victoire - il n'a plus gagné depuis le Grand Prix d'Espagne en juin - et ce n'est pas sa RB20 à la sauce azérie qui va l'aider à étancher sa soif. Bloqué une grande partie de la course derrière Alexander Albon et sa modeste Williams puis dépassé par George Russell, le triple champion du monde a vécu une course très difficile dans les rues de Bakou. Il a livré à la radio tous les problèmes qui ont handicapé sa performance : les freins, le rebond à l'arrière, le manque de grip à l'avant dans les virages lents et les changements de direction...
La liste est longue pour celui qui domine encore le championnat grâce à sa brillante première partie de saison. "Ce fut une course très mauvaise à nouveau. Je n'avais pas de vitesse du tout, et la dégradation avec les médiums était maximale. Avec les pneus durs, c'était un peu mieux. Mais ma voiture reste très difficile à piloter", assénait Verstappen au micro de Viaplay. Il poursuivait : "Pendant les qualifications, j'avais déjà remarqué que les choses que nous avions ajoutées à la voiture ne fonctionnaient pas du tout. Je ne pouvais pas freiner ni attaquer les virages. Une roue décollait du sol tout le temps. Dans tous les virages lents, je partais dans tous les sens. C'était comme un kart."

PLUS QUE 7 COURSES et 3 sprints

Comment expliquer que, dans le même temps, Pérez était capable de se battre pour le podium ? Verstappen a imputé ses soucis aux changements de réglages effectués sur sa voiture avant la qualification. Changements qui n'ont pas fonctionné. Autrement dit, il ne s'agit que de problèmes temporaires qui, s'ils sont résolus dès le Grand Prix de Singapour le week-end prochain, ne le plomberont pas dans la course au titre. Dans ces conditions, concéder seulement trois points à son dauphin est finalement perçu comme un petit miracle pour Verstappen. La casse est limitée. Pour l'instant.
Helmut Marko, le conseiller de l'équipe autrichienne, a d'ores et déjà annoncé l'introduction d'un nouveau package à Austin "qui devrait (nous) rendre vraiment plus compétitifs". Toujours est-il, McLaren, grâce à la victoire de Piastri et la quatrième place de Norris, a pris les commandes du classement Constructeurs aux dépens de Red Bull pour la première fois depuis 2014. Et la tendance est nettement plus favorable à l'écurie papaye et à ses pilotes à sept courses et trois sprints du terme.
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