Définir les positions perceptuelles

Si vous êtes en difficulté dans une situation de communication, prenez un instant pour y réfléchir, ne vous entêtez pas dans une direction quand elle ne vous donne aucun résultat. Il y a une vieille étude ou une vieille blague, je ne sais pas, qui dit ceci : « Au centre d'un labyrinthe, des expérimentateurs posent de la nourriture chaque jour pour des souris. Les souris trouvent leur chemin vers la nourriture et la mange. Quand les expérimentateurs arrêtent de déposer de la nourriture après quelques jours, les souris arrêtent finalement d'aller au centre du labyrinthe et font autre chose. Mais quand on fait la même chose avec des hommes, longtemps après qu'on ait arrêté de poser de la nourriture, pendant la nuit, de temps en temps, on surprend un homme venir jeter un coup d'oeil au cas où il n'y aurait pas encore quelque chose à manger. » Si vous faites quelque chose et que ça ne marche pas, faites autre chose. Changez, inventez, arrêtez de vous obstiner. C'est logique, mais pour l'esprit humain, c'est difficile. Et entre nous, la grande difficulté, c'est que quand on se dit consciemment qu'on va faire autre chose, en fait, on reproduit souvent une variation de la même chose. La solution, c'est de s'arrêter et de faire autre chose, vraiment autre chose ! Essayez ceci : observez quelle est votre position, êtes-vous en position haute ? Considérez -vous l'autre en position basse ? Typiquement : j'ai raison, il a tort ! Il faut que je lui fasse comprendre, que je lui explique encore mieux. Si oui, réévaluez vos motivations, vos présupposés. Il y a deux autres positions possibles : la position basse où vous considérez que c'est l'autre qui sait et la position équilibrée où chacun est au même niveau. La position équilibrée est souvent préférable à la position haute, j'imagine que vous vous en doutez. Autre idée pour vous en sortir : prenez le feedback, demandez à l'autre ce qu'il ne lui va pas dans la conversation. Écoutez-le et essayez de comprendre ses motivations, ses valeurs, ses intentions. Parfois, quand on est coincés dans un processus de communication qui ne fonctionne pas, il est utile de prendre une autre position perceptuelle. En PNL, les positions perceptuelles représentent le point de vue dans une communication. Je peux prendre ma position, c'est-à-dire être en première personne, je peux prendre la position de l'autre : être en deuxième personne et enfin, il y a une troisième position qui consiste à considérer de façon détachée, ce qui se passe entre ces deux interlocuteurs. C'est une gymnastique à faire dans votre tête. L'important est de vraiment oublier que vous êtes vous et de vous mettre réellement dans une autre position. Et lorsque vous pensez « Je », ce « Je » n'est plus celui que vous êtes à l'origine, mais la position dans laquelle vous vous trouvez pendant cette gymnastique. Vous pouvez même le concrétiser au sol, bien sûr, pas pendant la situation de communication, mais après, quand vous y réfléchissez. Il est difficile de sortir de son point de vue, mais c'est une gymnastique intéressante d'essayer en se remémorant la conversation de se mettre dans la peau de l'autre ; de tester cette position, de voir ce que, à la place de votre interlocuteur, vous pensez, vous croyez, comment vous vous sentez par rapport à cette personne qui était vous, à ce qu'elle dit et à sa façon d'être. Est-ce que vous comprenez mieux pourquoi l'autre réagit ainsi ? La troisième position permet d'avoir un regard extérieur avec du recul, un point de vue plus objectif, détaché pour observer le système qui s'est mis en place comme si on regarde un film et qu'on s'amuse d'une situation d'incompréhension, quiproquo entre deux personnes qu'on perçoit beaucoup mieux quand on a un regard extérieur. C'est un exercice très intéressant qui va vous apprendre beaucoup de choses sur ce qui se passe, qui va probablement vous faire changer de manière d'être.