Cependant, malgré le fait qu’elle fasse partie du problème, les éleveurs tentent, à leur manière,
de devenir acteurs de la solution.
C’est pourquoi ils effectuent des croisements interraciaux et des sélections génétiques parmi
leurs bovins pour créer de nouvelles races ou améliorer certains caractères. Ces améliorations
peuvent avoir un impact financier pour leur exploitation mais aussi être mises au service de
l’environnement. Cependant il est compliqué, pour des exploitations, de constater pratiquement
si leurs sélections ont un impact positif ou non sur les émissions de gaz à effet de serre.
L’objectif de ce travail est d’analyser les impacts entre deux types de Nellore, l’un sélectionné
en partie pour des critères d’adaptabilité aux conditions climatiques, et l’autre Nellore duquel
est issue cette sélection.
Les échantillons de bovins proviennent de deux fermes brésiliennes.
Ces deux échantillons de bovins, sélectionnés et non sélectionnés, ont été analysés et le résultat
de ces analyses ont été comparés afin d’identifier si le Nellore sélectionné, en plus de son
impact positif sur les finances de l’éleveur, améliore l’impact environnemental de
l’exploitation.
À la suite de l’étude, il apparaît que le Nellore sélectionné a un impact positif tant sur la
possibilité d’une meilleure utilisation de la surface agricole de l’exploitation de 16% que sur
l’émission globale de gaz à effet de serre de 18%, dont le CH 4 de 9% et le N 2 O de 53%, ainsi
que sur l’émission d’ammoniac de 13%, indicateur de qualité de l’air et ceci tout en augmentant
la productivité de viande de 5,82%. Cependant, cette sélection présente une diminution de
l’absorption du carbone par les prairies de 16% comparée avec le modèle du Nellore non
sélectionné.
Cette étude permet donc de démontrer l’impact positif de cette sélection du Nellore brésilien
par rapport au Nellore non sélectionné.
Master en sciences et gestion de L'environnement, Agronome, professeur de Sciences