30 novembre 2011

Le Livre de Dave

Will Self, Points Poche

J'ai acheté ce livre car il était signalé par une étiquette "coup de cœur" chez un des libraires de ma ville. Il est rare que cela m'influence, mais la 4ème de couverture (que j'ai ensuite amèrement regrettée d'avoir lue) a été l'élément déclencheur de mon achat.

C'est l'histoire d'un chauffeur de taxi Londonien (je pense d'ailleurs que les lieux de l'action parleront plus à un lecteur connaissant Londres que ce qu'ils m'ont parlé à moi), un gagne-petit, un qui a du mal, qui a une vie pas forcément facile, qui n'est pas forcément sympathique d'ailleurs, mais c'est notre héros.

C'est aussi l'histoire d'une communauté (et même d'un pays) dans le futur, après l'ère du "Made in China" et la grande inondation, à structure médiévale, avec des règles très strictes de vie (pas de cohabitation entre les hommes et les femmes, les enfants sont en alternance avec les papas et avec les mamans, ...), une façon de parler très étrange (un anglais très déformé, un accent cockney à couper au couteau --je parlerai de la traduction après !), tout cela régi par une religion absurde qui impose de réciter des itinéraires avec "points de passage" (dans Londres évidemment). Dans la petite communauté qui nous intéresse, il y a des animaux étranges, attachants comme tout, avec l'intelligence d'un petit enfant, les "motos", issus (on l'apprend dans les toutes premières pages) de la recherche biotechnologique.

Le livre est construit en alternant les chapitres "contemporains" et ceux se déroulant dans le futur.
La lecture en est très déroutante pour plusieurs raisons :
  • Les chapitres ne se suivent pas de façon chronologique, il faut arriver à rassembler et relier les informations
  • Dans les chapitres d'anticipation, le vocabulaire est vraiment très particulier ; il m'a fallu 20 pages pour découvrir le glossaire en fin d'ouvrage, mais j'avoue que je m'amusais assez à essayer de deviner le sens des mots déformés.
  • L'écriture en elle-même est complexe, avec des digressions nombreuses.
Cependant, après quelques pages, on se laisse prendre, d'abord à essayer de comprendre ce qui arrive, ensuite à recouper les informations : tout prend un sens (si on n'a pas lu la 4ème de couverture, une fois de plus) vers le milieu du livre, voire en toute fin pour certains événements (sauf la genèse des "motos").
J'ai eu parfois besoin de me reporter, pour la chronologie, au sommaire (les titres de chapitres sont datés), mais ce livre complètement étrange m'a beaucoup plu.
Je me suis surtout attachée aux personnages d'Antonë Böm et de Carl Devush, deux membres de cette petite communauté rurale qui la quittent pour une quête dont je ne veux pas révéler la teneur, mais qui crée un parallèle singulier avec l'histoire se déroulant dans notre monde "contemporain".

Derrière tout cela, il n'y a peut-être rien, mais il me semble qu'on peut y voir une critique des religions interprétées à la lettre.

Si je vous ai tenté(e), jetez quand même un œil à l'intérieur, je ne suis pas certaine que tout le monde aime.

La traduction maintenant. Pas forcément exceptionnelle (des tournures directement anglophones m'ont un peu agacée) mais il faut quand même reconnaître que le traducteur a un sacré mérite ! Il y a des passages en argot complet, en retranscription de langage parlé, avec des noms de lieux déformés, bref, pas facile tout ça ! Allez, pour la peine on va citer son nom : il s'appelle Robert Davreu.

12 novembre 2011

En trois coups de cuillère à pot

Nous avons, au fond du jardin, planté il y a bien longtemps (enfin, toutes proportions gardées, parce que nous ne sonnes dans cette maison que depuis 1999 !) une vigne. Cette année était une année à fruits, même ici et même derrière les cerisiers (on ne réfléchit pas toujours, quand on plante des arbres pas très grands !!!). Ainsi avons-nous eu pas mal de raisin. Comme il n'était pas très mûr en septembre, nous avons décidé d'attendre quelques semaines de plus (perdu pour perdu...).
Hier, Cher et Tendre en a ramassé pas loin de 5 kg (à vue de nez), mais, comment dire, il n'était pas vraiment excellent à proprement parler : manquant de sucre, doté d'une peau ferme et épaisse (pour ne pas dire... Dure !), agrémenté de pépins pour le moins volumineux.... Seuls avantages : il a quand même du goût ET il est plus que bio ! Bio-issime Mesdames et Messieurs !
On n'allait pas le jeter, quand même !!!
J'ai donc rapidement écumé la Toile Mondiale (j'aime les métaphores-clichesques) et, après avoir hésité à en faire du vin (normalement c'est interdit, msieu-dames, mais j'imagine que pour 2 litres de piquette personne ne nous ennuierait !), nous avons opté pour la gelée.
On dirait bien toutefois que le robot, que j'ai voulu utiliser en centrifugeuse, a rendu l'âme, paix à icelle !!!
Mais voilà 6 pots de bien sympathique gelée, non ?