jeudi 18 octobre 2012

Incube n° 24 - Prophétie




"Prophétie"
( suivi de "Mort Provisoire" )

Série : Incube n° 24

Nombre d'histoires : deux.

Citations d'ouverture : 
1/ "Personne en ce siècle pervers qui puisse avoir ce qu'il veut; le juste ne peut pas plus se rassasier de justice que le voluptueux de volupté... Nous sommes des exilés jetés dans un désert, marchant dans les ténèbres, entourés de périls, obligés de nous nourrir à la sueur de nos fronts. " - St Bernard de Claivaux
2 / "Si j'étais immortel, j'inventerais la mort pour avoir du plaisir à vivre. " - Jean Richepin

Résumés :
Première histoire - "Prophétie " : Lois et Karen, 2 jeunes touristes américaines, se font une virée en voiture dans les montagnes d'Ecosse. Il se fait tard et elles s'arrêtent dans le premier village venu, en espérant trouver une auberge pour la nuit. Ca tombe bien, les habitants sont en train de célébrer, comme tous les 100 ans, la mort de Sybill, une sorcière qui  avait autrefois maudit le village, via une reconstitution très fidèle de sa mort sur le bûcher. Quelle émotion ! Un peu plus tard, alors qu'elles dorment, Lois entend une voix qui l'appelle... Mmmhh... Elle sort de sa chambre, descend...et c'est toute l'auberge qui s'est transformée en salle de torture ! Cette même salle qui avait servi à faire avouer Sybill, des centaines d'années auparavant... Des bourreaux apparaissent alors et la violent. Ses cris réveillent toute la maisonnée, et les habitants, la voyant se débattre nue en hurlant (car elle seule vit le flashback), la prennent pour une réincarnation de Sybill, et, dans  une logique typiquement rurale, décident tout simplement de la brûler. Alors que son amie flambe comme du bois sec, Karen, d'abord médusée, devient étrangement calme, puis dangereusement souriante... 
Et si finalement, l'esprit de Sybill était toujours vivant, qu'il avait pris place dans Karen, et que la pauvre Lois n'avait servi qu'à détourner l'attention des habitants ?


Seconde histoire - "Mort Provisoire " : Après avoir répondu à une annonce, une jeune femme passe un entretien avec l'antiquaire pour qui elle espère travailler. Afin de se rendre compte si elle sait réellement parler latin, ce dernier lui demande de lire un texte ancien, ce qu'elle fait, sans se douter qu'il s'agit en fait d'une formule maléfique ! Tout devient pierre dans le magasin d'antiquité, meubles et décorations se pétrifient, et dans cet univers devenu soudainement parallèle, d'horribles démons sortent de nulle part dans le but de violer, bien qu'elle soit désireuse de trouver un emploi - ce qui est pourtant louable -, l'innocente jeune femme, sous l'oeil implacable de l'antiquaire, qui n'est autre que...le Diable ! Seulement voilà, elle n'est pas vierge, ce qui, en plus d'être déjà beaucoup moins louable, était nécessaire pour ce sacrifice. Le Diable, en colère, dépèce littéralement la jeune femme, et lui impose un échange de bons procédés :  il la renvoie dans le monde "réel" sous la forme d'un squelette (mais elle seule le verra), et lui donne une semaine pour "transférer sa mort" via le décharnement une vierge (rien que ça). Sans quoi, elle mourra bel et bien, et dans des souffrances bien supérieures à celles d'un "simple" dépeçage. 
Mais souffrances ou pas, est-ce bien raisonnable de faire un deal avec le Diable ?...

EN + : Deux supers récits d'horreurs pour ce volume d'Incube, avec une mention spéciale pour le second, réellement percutant. Détail scénaristique bien trouvé, simple et efficace : le fait que seule la jeune femme se voit sous les traits d'un squelette change tout, et donne ainsi lieu à un certain nombre de situations insolites (voir scans), parfois même assez touchantes. Cette "mort provisoire" tient vraiment en haleine, et parvient à créer, malgré sa courte durée, de véritables moments de tension, voire, oui, d'horreur ! Sans parler de sa terrifiante fin tout simplement grandiose, graphiquement tétanisante et cinématographique à souhait. 

Deux vrais délices de série B dessinée, aux traits délicats et ombrés, qui donnent sacrément envie, par leur format, de revoir ces films d'horreur à sketchs (anglais de préférence), comme les fameux "Frissons d'outre-tombe", "Le Caveau de la Terreur", ou encore le splendide "Au coeur de la nuit".













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Hop,  une occaz comme une autre pour montrer qu'elle n'a pas de culotte !












AHAHAHAHAHAHAHAHAH !!!!!!!!




















mardi 16 octobre 2012

Satires n° 18 - Sauteries intimes


"Sauteries intimes"
(suivi de "Dur-dur" et "La Solitude du baiseur de fond")

Série : Satires n° 18

Nombre d'histoires : Trois.

Citations d'ouvertures : 
1/ "La famille est un milieu où le minimum de plaisir avec le maximum de gêne font ménage ensemble " - Anonyme
2/ "Chassez le naturel, il revient au galop " - Philippe Nericault
3/ "L'homme n'est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête " - Blaise Pascal

Résumé : Première histoire - "Sauteries intimes" :
Regardez bien cette couverture… ces seins lourds, ces hanches pleines, ces longues couettes… mais oui, c’est bien Maghella ! Réfugiée dans un cirque, l’ardente brune fait l’improbable rencontre d’une jeune femme née avec un visage de clown (!). Sa mère, ayant fauté avec un artiste de cirque, fut condamnée à mort après avoir donné naissance à cette monstrueuse enfant qui, ressemblant trait pour trait à son clown de  père, n’eut pas trop de mal à se faire embaucher dans un cirque. Maghella, pleine de compassion et de bon sens comme toujours, lui suggère d’aller voir un « chirurgien qui te refait un visage avec la peau de ton cul ». Elles s’enfuient du chapiteau, déclenchant la colère des forains qui lancent des tigres à leurs trousses. Elles échappent au fauves mais se font bêtement capturer par des individus cagoulés (qui étaient justement planqués là, en pleine forêt, allez savoir pourquoi)… Fin de l’épisode, vivement le prochain !

EN + : Les aventures de Maghella, ce sont des répliques cinglantes, des rebondissements dingues, et surtout des situations abracadabrantes qui sont autant de prétextes pour montrer la belle dans des postures et des tenues extravagantes. Ici, on se rince l’œil dans une improbable scène de domptage de python qui ne manque pas de piquant.




Résumé : Seconde Histoire - "Dur-Dur " :

Périne est une jeune paysanne qui aime se tripoter dans les bois et se faire culbuter par les bûcherons du coin. Lassé de ses frasques, son père s’en débarrasse grâce à un habile stratagème : il la cache dans un sac qu’il offre au roi. Le prince tombe amoureux de la fraîche et coquine campagnarde (il faut dire qu’elle sait mettre ses atouts en avant) qui va devoir accomplir une délicate mission afin de pouvoir convoler : coucher avec la Fée Rocité (hum…). Après bien des péripéties (la pauvre innocente se fait sans cesse berner), elle parvient à ses fins et ramène au roi des poils de cul de la Fée... 
Périne et le prince se marient et tout ça finit en partouze, dans la joie et la bonne humeur.

EN + : Pas grand-chose à se mettre sous la dent, mais on ne boude pas son plaisir devant les seins rebondis de l’héroïne et les dialogues assez savoureux !



Résumé : Troisième histoire - "La Solitude du baiseur de fond " :
(le titre fait évidemment référence à "La Solitude du coureur de fond") 

Dans une ville où tous les hommes sont homosexuels (la bien nommée Pédé City) à cause d’un sort jeté par une sorcière lubrique du nom de Nympho, un prince hétéro et téméraire débarque. Il parvient à lever la malédiction et à épouser Siphilis, la princesse locale, grâce à son énergie sexuelle et son endurance hors norme (légèrement dopés par le magicien Troicouille) qui permettent d'adoucir les ardeurs de la coquine sorcière.

EN + : Attention, c'est du lourd ! L’intérêt réside uniquement dans les répliques et le texte, les auteurs se sont bien lâchés et nous offrent un joyeux n’importe quoi franchement hilarant. Petit florilège :










La terrible malédiction de Nympho la Sorcière : 
"Couilles des boeuf, Bites de crapaud, qu'ils deviennent tous travelots ! "

La pauvre Siphilis a peu d'espoir en l'avenir...


Nympho la Sorcière désenvoûte le peuple de Pédé City en prononçant cette simple incantation :
"Bitocho Bitoku "