Britannique né à Paris, il étudia à Londres avant de revenir à la capitale française.
Il entra alors à l’atelier de Charles Gleyre où il s' initia à la pratique du dessin fit la connaissance de Renoir, Monet et Frédéric Bazille. Très vite ils se lièrent d'amitié. La conception du paysage de Gleyre diffèrant trop de la perception qu'il en avait avec ses trois amis, ils quittent l’atelier du maître dès mars 1863 pour travailler en plein air et planter leur chevalet dans la forêt de Fontainebleau.
Grâce à la fortune de son père (exportateur de fleurs artificielles) il put se consacrer à son art sereinement, n'ayant pas de problème financier.
Mais en 1871, à la suite de la guerre franco-allemande, son père fit de mauvaises affaires et il dut à présent vivre de sa peinture dans un but, cette fois, plus lucratif. En janvier 1872, Monet et Pissaro lui présentèrent le marchand parisien Durand-Ruel, qui s'intéressa à son travail et lui achèta des toiles pendant plus de vingt ans, lui permettant d'échapper à la misère. Ses finances restant malgré tout précaires et il décida en 1879 de se présenter au Salon. Comme on pouvait s'y attendre, ses œuvres sont refusées par le jury, très hermétique au courant impressionniste.
Il s’inscrivit dans la lignée de Constable, Bonington et Turner. S’il subit l’influence de Monet, il s’éloigna de son ami par sa volonté de construction qui lui faisait respecter la structure des formes. Se montrant sensible à l’écoulement des saisons, il aimait à traduire le printemps avec les vergers en fleurs ; mais ce fut la campagne hivernale et enneigée qui attira particulièrement Sisley dont le tempérament réservé préférait le mystère et le silence à l’éclat des paysages ensoleillés de Renoir.
Pendant les dernières années de sa vie (1897-1899) la santé de Sisley décline et il souhaite se faire naturaliser français, mais les lenteurs administratives et la perte de certains papiers ne lui permirent pas de réaliser son vœu, (peut-être un coup de l'identité nationale).