samedi 24 avril 2010

Ronron...

Il y a quelques temps, à une soirée, Dita von Teese est arrivée avec sur la tête les merveilleuses oreilles de lapin en dentelle de la Maison Michel. Pâmoison immédiate et irréversible.
La vénérable maison fait aussi des oreilles de souris.



(photos Karl Lagerfeld)

Le hic, c'est que les prix sont prohibitifs, et que moi, mon truc, c'est les chats! (et histoire de sodomiser les dyptères, je préfère quand la dentelle ne dépasse pas de la structure!^^)
Alors j'ai mis sur le coup la très talentueuse Armelle Yons, artiste multi-cartes: chanteuse, comédienne, costumière, make-up et hair artist, créatrice de bijoux et de bibis les plus jolis que l'on puisse imaginer... Bref: une fée!
En quelques coups de baguette magique, TADAAAAAM, elle a exaucé mon rêve.
Je suis très fière de vous le présenter, d'autant que du coup, c'est une pièce unique qui n'est en aucun cas une contrefaçon, puisque ce modèle n'existe pas (sauf sur ma tête!^^)


Armelle, je te love.

mardi 20 avril 2010

Humeur(s) du jour


Benny Hill day!
(Merci, excelllllllllent bienbienbien.net! cf blogroll)

vendredi 16 avril 2010

Memento Mori

Haaaaaaaa! Voilà, enfin, j'ai trouvé un petit créneau pour foncer au musée Maillol voir cette expo sur les vanités, et ça valait le détour.

Beaucoup d'oeuvres, anciennes, contemporaines, des tableaux, des sculptures, des photos, des bijoux, des objets plus anecdotiques, le tout composant un ensemble complet, cohérent, et très agréable. Agréable et vecteur de réflexion, quand même. Il faut dire que c'est un peu le but des vanités: la figuration du crâne évoque la mort, la périssabilité de toute chose, et donc la nécessité de vivre fort tant qu'on peut; la futilité des biens matériels, aussi... Du coup, placer ce symbole dans l'Art est un paradoxe intéressant: le périssable devient pérenne.

Depuis les premières figurations d'une tête de mort (mosaïque de Pompéï)


jusqu'aux aux radiographies et sculptures en plexiglass actuelles,

(Piotr Uklanski, 2003, radiographie de François Pinault, grand flippé de la mort, assimilé ici à un flibustier)

la modernisation des techniques n'a fait que servir cette préoccupation métaphysique de chaque être humain à travers les âges.

Memento mori (Souviens toi que tu vas mourir), nunc est bibendum, nunc pede libero pulsanda tellus (C'est maintenant qu'il faut boire et frapper la terre d'un pied léger, Horace) au temps des romains, la représentation des crânes se retrouve à la fin du Moyen Age dans une optique religieuse (se séparer des biens terrestres) mais aussi réaliste (Peste, Guerre de 100 ans, famines...). Ce sont les danses macabres. Les riches comme les pauvres, tout le monde y passe!

(clic)

On peut voir l'analogie avec l'art mortuaire mexicain (les calaveras), très festif, où la mort fait partie intégrante de la vie.

(Posada)

Le thème de la Vanité revient en force au 17ème siècle, avec le Siècle des Lumières et la pensée scientifique.
A l'expo du musée Maillol, 3 oeuvres majeures cohabitent dans la même salle: 3 Saint François. Grands formats fascinants.
D'autant plus intéressantes qu'elles jouent sur cette technique du clair-obscur que j'aime tant.

Celui de Delatour, fabuleux, avec la flamme de la bougie masquée. Les vraies couleurs sont chaudes, le glacis vibrant.


Celui de Zurbaran, avec ses teintes de terre, de kraft, de métal et le sujet semblant léviter.


Et enfin celui du Caravage, un de mes peintres favoris devant l'Eternel. Première fois que je vois une de ses oeuvres en vrai. Pas ma préférée, mais tout de même: Emotion!


On passe ensuite aux contemporains, les Warhol, Basquiat, Picasso, Buffet...


Qui m'ont marquée, en vrac:

Claudio Parmiggiani (Untitled, suie et fumée)


Yan Pei-Ming (grand format, beaucoup de matière, assez scotchant!)


Merdre, je n'ai pas noté la référence! Si quelqu'un connaît, merci de faire connaître le crédit...


Joel-Peter Witkin. Je suis très fan depuis longtemps, je vous prédis un article sur le bonhomme dans un avenir proche!


Dimitri Tsykalov. La pomme, autre symbole. Tsykalov est connu pour utiliser des produits périssables (comme la viande) dans ses oeuvres...


Philippe Pasqua


Jan Fabre (le crâne est recouvert d'ailes de coléoptère...), transition toute trouvée avec le grand Damien Hirst, dont plusieurs oeuvres sont exposées.

La 1ère, géante, bien démente:
Death of God: crâne, couteaux, oursins, le tout collé sur une surface circulaire cradement laquée de blanc.


Puis Fear of Death, des mouches collées et enduites de résine


Antithèse ultime à son célèbre Diamond Skull


On s'interroge vraiment, devant ce symbole là.
Gérard Wajcman résume bien: "A travers ce crâne ancien auquel on a rajouté des dents et serti plus de 1000 carats de diamants, il interroge le statut de l'objet. Marchandise artistique? Objet d'art marchand? Sa valeur est en tous cas sa valeur marchande. Quel est le statut de la mort et de son symbole dans un monde entièrement dominé par la marchandise? Ce crâne renvoie à celui d'Adam, au Golgotha, à l'origine de l'homme, à l'objet le plus spirituel de l'humanité, mais là, il s'inscrit comme la marchandise absolue. Ce crâne diamanté est un aboutissement, l'ultime représentation de ce constat. C'est une bombe."

On pourrait écrire des pages, sur cette oeuvre, sur l'ironie cynique de Hirst, sur les acheteurs de cette oeuvre la plus chère au monde...

Mais pour finir ce long article, je présenterai quelques photos du "Cabinet de curiosités": des objets de déco, des cannes, des anamorphoses, des publications...



(pas flagrant, mais je n'ai trouvé aucune meilleure image sur le Net!)


Chouettes photos de l'expo
Article sympa et vidéo ici

Et puis surtout, un bouquin fantastique: le livre des Vanités, par Elisabeth Quin, aux éditions du Regard.

jeudi 15 avril 2010

Down in Mexico

Pas beaucoup de neuf, ces derniers temps. Du moins en ces lieux.
La vie file vite et fort, l'ordi reste souvent plié.
Les vacances se terminent, elles ont filé à la vitesse de la lumière.
Il faut que je bosse sur plusieurs projets avant de reprendre les vols, ça va être intense. Chouette!
Ca commence par bouffer du Tarantino. Plein.
Infuser cette sensualité là et me l'adapter, ou comment joindre l'utile au très agréable. :-)

jeudi 8 avril 2010

Dragonfly

... de M.Craft, clip de Gemma Burditt.
Ca me parle. Fatalement.
Faut cliquer sur la petite icône à droite (petit carré noir dans grand carré blanc), ça donne du full screen.

mardi 6 avril 2010

Alice



Sans grande surprise, je l'ai aimé, moi, ce film.
Vu en 3D, je ne me suis pas sentie volée, même si je m'attendais, malgré moi, à être un peu déçue.
C'est une bonne surprise, au final, même si, évidemment, Burton a réalisé des films plus décalés que celui-ci.
J'ai retrouvé ma came: les personnages freakesques (en particulier les jumeaux), les lignes tourmentées, l'outrance de certains personnages... J'ai absolument adoré le lièvre dingue qui lance tout et n'importe quoi en hurlant façon lapin crétin! :-D


Je ne suis pas fan de l'actrice qui tient le rôle principal, plutôt atone, mais Helena Bonham Carter est top en Reine Rouge à grosse tête.
Et Johnny Depp... ben c'est Johnny Depp! Même grimé laid, y a rien à faire, je le kiffe! J'adore son jeu, c'est définitif.

(on clique et c'est graaaaaand!)

Ce film ne vaut absolument pas la volée de bois vert qu'il reçoit de tous côtés. Oui, c'est un Disney, Oui, c'est du blockbuster, Non, c'est pas très dark, mais ce n'est pas de l'escroquerie non plus. Tous les personnages sont chiadés, même le chien qu'on voit 10mn. Et la souris caractérielle qui pique (dans tous les sens du terme!) les yeux des méchants, c'est signé d'un grand T.B.! :-)

lundi 5 avril 2010

Crazy



Hier soir, avec Serge, nous sommes allés au Crazy Horse.
C'est la 3ème fois que je vois la nouvelle revue, et à chaque fois, j'en suis toute émerveillée.
Le changement de direction artistique est manifeste: avant, le Crazy était une institution poussiéreuse, avec des filles certes magnifiques, mais des numéros un peu nunuches, des intermèdes avec des dessins de Wolinski pas du meilleur goût, bref, un cabaret parisien pour touristes en goguette souhaitant se rincer l'oeil, après le sacro-saint détour par Pigalle...
J'avais assisté au spectacle de l'époque quand Dita s'y était produite, et si ses tableaux étaient enchanteurs, les autres pâtissaient d'un manque de classe criant.

L'idée de génie, c'est d'avoir confié les manettes de la revue à Philippe Decouflé et Ali Madhavi.
2 têtes chercheuses aux univers très marqués.


(par K.Lagerfeld)

Decouflé, j'en suis fan depuis des lustres (il était au concert de Nosfell/Izïa, d'ailleurs, mais je n'ai pas trouvé le courage d'aller le saluer).
J'avais eu un flash en allant voir son "Shazam!", il y a bien des années. Des danseurs qui n'en sont pas forcément, des tableaux dans le tableau, des perspectives, des jeux de lumière, un univers surréaliste, novateur, et visuellement somptueux...


Quand j'ai appris qu'il allait chorégraphier la nouvelle revue du Crazy Horse, je me suis dit "Mais bien sûr! Eurêka!"
C'est LE mec qu'il faut pour dépoussiérer tout ça: le concept des corps habillés de lumière, comme on nous le vend depuis des lustres, il le réalise comme personne, avec des idées, des trouvailles. Ca devient enfin de l'Art. De la danse.

Ali Madhavi, lui aussi, est un personnage, et un artiste de haut vol. Après le show où Dita était en guest, il nous avait incrustées, mes amies et moi, à l'after, et j'ai le souvenir surréaliste de cette grande créature chauve, "vogue-ant" et chantant à tue-tête sur Copacabana! :-D


Exubérant, avec un oeil et un sens artistique acérés. Photographe et maintenant metteur en scène, ses images sont fabuleuses, précises, léchées, glamour et, à l'occasion, dérangeantes...





Interview du bonhomme + quelques clichés/vidéos
(le lien semble cassé, il faut aller dans la section Arty, puis en descendant, une photo de Marilyn Manson illustre le sujet sur Ali)

Les présentations étant faites, parlons de la revue...
Certains tableaux sont indéboulonnables, et pas parmi mes préférés, mais les nouvelles créations sont fabuleuses.
Et je pense immédiatement à Final Fantasy...

Un numéro en partie créé par la danseuse Psykko Tico, à base de suspension dans des cordages. Une musique particulière, avec des bruits de pas, de portes qui claquent, d'eau qui coule en goutte à goutte... Un univers un peu carcéral, en somme, et un esprit bondage qui, évidemment, me réjouit. Ce numéro n'était pas présenté en l'absence de Psykko, mais hier, je l'ai vu repris par Nooka Karamel, et si j'ai un peu regretté le charisme de la belle rousse, je dois reconnaître que sa remplaçante s'en est très bien sortie.

L'autre tableau qui me plaît particulièrement, c'est Lithion. Un univers spatial, des éclairages très soignés et créatifs, une belle mise en scène. Et surtout, un détail qui me fait mourir de bonheur: les "non-chaussures": un simple talon attaché au pied par un laçage. L'effet est fabuleux, avec le pied complètement mobile sur le stiletto... ♡



Le dernier tableau de mon top 3, c'est Upside Down, du Découflé pur jus: un miroir au dessus duquel évoluent les danseuses. Juste une jambe, un bras, une tête puis les corps qui émergent et se reflètent, un éclairage orangé, le tout sur une reprise lente et sensuelle de Toxic, de B.Spears... Une merveille...


La seule chose que je déplore, c'est le numéro final, nommé "Désir". Pas à la hauteur, chanson nase (mal) chantée par les filles du Crazy, choré pas intéressante... Dommage de finir là-dessus... Mais bon!
J'ai passé une superbe soirée, et mon petit doigt me dit que ce n'est pas la dernière fois que je me régale de ce beau spectacle. En tous cas, je le recommande chaleureusement.

Petite vidéo qui montre certains des numéros évoqués plus haut.

vendredi 2 avril 2010

(Mauvaise) Humeur du jour



La saison du melon commence tôt, cette année.
Encore un méfait du réchauffement de la planète?
Dans ce petit microcosme burlesque, c'est primeur-land, et ça commence à me fatiguer.
Facebook est un marché aux poissons, où ce petit monde s'auto-lèche sans vergogne.
Et vas-y que je suis la plus belle, la seule, que j'ai tout inventé, que vive moi, que je suis génial(e)...
Cette méthode Coué putassière et ridicule me laisse pour le moins dubitative.

On n'est jamais aussi bien servi que par soi même, il paraît, mais à un moment, faut se calmer. Y a pas de prix Nobel du Burlesque, hein.
Mes artistes favoris, tous domaines confondus, brillent plutôt par leur modestie, et laissent les autres se charger de leur jeter des fleurs.
Commencez par bosser, les gens, ça vous laissera moins de temps pour vous tripoter le nombril.

C'est très bien, d'avoir confiance en soi, et je le sais d'autant mieux que j'y bosse, mais l'hypertrophie céphalienne est insupportable, et ces derniers temps, les updates FB dégueulent de ces statuts qui puent.
Je suis plutôt tolérante, je pars du principe qu'il y a de la place pour tout le monde, même pour les cons, et que la compèt' n'existe pas. C'est cette récente accumulation qui me file des boutons.

Alors peut être que ça me fait perdre mon humour, mais le jour où Dita se la pètera de la sorte, je mettrai éventuellement de l'eau dans mon vin (ou ma tête dans le four, c'est selon!^^)