jeudi 31 octobre 2013

défifoto 1er novembre: contre jour.

                         Contre tout y compris le jour, Le prince Igor d'Hossegor.




mardi 29 octobre 2013

La démocratie, profitez-en là où elle existe...





 Quel effroyable gâchis !




                  Et quelle tristesse !

                                                                             

Écoutez ma chanson bien douce
Que Verlaine aurait su mieux faire
Elle se veut discrète et légère
Un frisson d´eau sur de la mousse
C´est la complainte de l´épouse
De la femme derrière son grillage                       
Ils la font vivre au Moyen Âge
Que la honte les éclabousse

{Refrain:}                                                            Et notre bon Pierre Perret chante "La
                                                                           femme   Grillagée".                        
Quand la femme est grillagée
Toutes les femmes sont outragées
Les hommes les ont rejetées
Dans l´obscurité

Elle ne prend jamais la parole
En public, ce n´est pas son rôle
Elle est craintive, elle est soumise
Pas question de lui faire la bise
On lui a appris à se soumettre
À ne pas contrarier son maître                                     
Elle n´a droit qu´à quelques murmures
Les yeux baissés sur sa couture

{au Refrain}

Elle respecte la loi divine
Qui dit, par la bouche de l´homme,
Que sa place est à la cuisine
Et qu´elle est sa bête de somme
Pas question de faire la savante
Il vaut mieux qu´elle soit ignorante
Son époux dit que les études
Sont contraires à ses servitudes

{au Refrain}

Jusqu´aux pieds, sa burqa austère
Est garante de sa décence
Elle prévient la concupiscence
Des hommes auxquels elle pourrait plaire
Un regard jugé impudique
Serait mortel pour la captive
Elle pourrait finir brûlée vive
Lapidée en place publique

{au Refrain}

Jeunes femmes, larguez les amarres
Refusez ces coutumes barbares
Dites non au manichéisme
Au retour à l´obscurantisme
Jetez ce moucharabieh triste
Né de coutumes esclavagistes
Et au lieu de porter ce voile
Allez vous-en, mettez les voiles

{au Refrain}


lundi 28 octobre 2013

Bénévolat .








Un jour, un fleuriste se rendit chez le coiffeur pour se faire couper les cheveux. Après sa coupe, il demanda combien il devait. Le coiffeur répondit: "c'est gratuit, je fais du bénévolat cette semaine". Le fleuriste s'en alla tout content. Le lendemain, en ouvrant sa boutique, le coiffeur trouva à sa porte une carte de remerciements et une douzaine de roses.
Plus tard, c'est le boulanger qui se présenta pour se faire couper les cheveux. Quand il demanda à payer, le coiffeur lui dit :"Je ne peux accepter d'argent, cette semaine, je fais du bénévolat" Heureux, le boulanger s'en alla tout content. Le lendemain, il déposa à la porte du coiffeur une demi-douzaine de croissants, avec un mot de remerciements.
Puis, ce fut le député du coin qui se présenta. Lorsqu'il voulut payer, le coiffeur lui répondit : "Mais non, cette semaine c'est gratuit, je fais mon bénévolat !" Très heureux de cette aubaine, le député quitta la boutique. Le lendemain, quand le coiffeur arriva pour ouvrir, une douzaine de députés et de sénateurs attendaient en ligne pour se faire couper les cheveux gratuitement...

Voilà, la différence fondamentale entre les citoyens de ce pays et les politiciens qui nous gouvernent.





dimanche 27 octobre 2013

Salon du livre : zacotés.

 .




 




A l'intérieur les musicos country s'en donnaient à cœur joie, stands désertés au profit d'une gigue générale !








Puis les plateaux repas sont arrivés, installés en brochette les exposants ont alors joué de la fourchette.







samedi 26 octobre 2013

L'eusses- tu cru, Lustucru ?



Pour les férus de la langue française,
un petit bijou
que vous ne connaissiez peut-être pas.
 Le plus long mot palindrome de la langue française est « ressasser ». C'est-à-dire qu’il se lit dans les deux sens.
 « Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e ». C'est-à-dire qu'il ne comporte aucun « e ».
 L'anagramme de « guérison » est « soigneur » C'est-à-dire que le mot comprend les mêmes lettres.
 « Endolori » est l'anagramme de son antonyme « indolore », ce qui est paradoxal.
 « Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en « ette ».
 « Où » est le seul mot contenant un « u » avec un accent grave. Il a aussi une touche de clavier à lui tout seul !
 Le mot « simple » ne rime avec aucun autre mot. Tout comme « triomphe », « quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre , « monstre », « belge », « goinfre » ou « larve ».
· « Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d'être de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle. Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l'amour au pluriel. C'est ainsi!
 « Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x] . « Oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles. Eh oui !

 
Ce matin j'abandonne la lecture pour marcher et aller  me lipodéprogrammer.
                                           Bon weekend !


jeudi 24 octobre 2013

"Bus Stop" with Marylin Manouche.



Il y a une quinzaine de jours, après le tournage, j’étais sortie avec des amis et j’avais bu quelques verres de trop.
Sachant pertinemment que j’étais au-dessus de la limite, j’ai fait quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant.
J'ai écouté le conseil de mes amis et j’ai pris un bus pour rentrer chez moi.
Et bien évidemment, j’ai croisé un barrage de police sur ma route.
Comme j’étais dans un bus, ils m’ont saluée et m’ont laissée passer.
Je suis arrivée chez moi sans problème et sans accident…
Ce qui a été une surprise réelle puisque je n’ai jamais conduit un bus auparavant et que je ne sais même pas où je l’ai trouvé, ni quoi en faire maintenant que ce bus est devant chez moi et je suis très ennuyée.

Que feriez-vous à ma place ?

mercredi 23 octobre 2013

Igor et moi ne faisons pas de politique...

...mais nous avons une certaine idée de l'élégance surtout quand elle se doit d'être représentative.


Là il faut reconnaitre que nous ne sommes pas gâtés!

mardi 22 octobre 2013

Salon du livre..







Notre second ouvrage intitulé " L'Illustre Baraque" a eu les honneurs d'un stand très visité.







 Belle animation de lecteurs et d'auteurs.

                                        Les quatre auteurs, joyeux drilles en pleine promo.

                            Aller faire un tour sur le blog d' "Octographe" pour plus de détails.

dimanche 20 octobre 2013

Pour le bourdon de Maité.

Pour guérir le mal par le mal je te propose, amie, de repeindre en sinistre trompe l’œil le plafond de ta chambre.
Puis d'aller faire une saine promenade :


Si vraiment cela va mal je te suggère le fameux "et mourir de plaisir" :
     
Alors ça va mieux ?

Et n'oublie pas " qui pleure le lundi rira le mercredi".
Je te souhaite une semaine hilarante !

samedi 19 octobre 2013

Philo.


                                               Pourquoi se fatiguer à durer ?




vendredi 18 octobre 2013

Tex.


                                                     Indulgence avec les ados...

mercredi 16 octobre 2013

La bêtise!



 
Je le savais pourtant : je suis interdite de S.P.A et d'animaleries en tout genre...
Bravé le sort en allant promener là, où quand certains regards croisent le tien tu tombes en amour .
J'ai craqué pour ce bichon havanais. 
Quatre mois de fourrure attendrissante. 
Baptisé Igor (d'Hossegor).
Pour lui j'ai troqué ma farouche liberté contre quelques grammes de tendresse...et des kilos de servitudes.

Il parait que c'est un animal de compagnie, ce qui signifie qu'il ne peut pas se passer de la tienne.
En particulier la nuit.
Je sens qu'il est déçu de n'avoir pas à faire à la bonne dame qui dort avec son "bébé", faut pas pousser gamin ! Tu n'es qu'un chien et à chacun son domaine.
Je demeure intraitable et revis mes affres de jeune mère en l'entendant pleurer, comme les enfants il s'arrête quelques minutes et reprend de plus belle au moment ou tu espères te rendormir.
Quatre nuits blanches consécutives  mais je serai inflexible.

Que diable j'ai dompté des mâles bien plus gros que cette crevette !!

Quand les petites filles jouaient à la poupée...

Temps révolus, pour preuve les poupées en tout genre qui peuplent tristement les vide-greniers.







Les petites filles de la Comtesse de Ségur dansent devant les cafetières désargentées...








Les élégantes ne sont cruellement plus à la mode





La jolie mariée ne plait plus à son époux...





Les clowns ne font plus rire.







 Minie est seule maintenant que le gâteau d'anniversaire a été mangé.






Le faux bébé ne fait guère illusion.






 Déchéance de Barbie, du podium à la pelouse.




Ce regard suppliant rencontra-t-il un cœur aimant?
 Le petit chaperon rouge a trop mangé de galette et n'est plus aux normes anorexiques.

                                                  Les filles à quoi jouent-t-elles?

lundi 14 octobre 2013

Marseillaise.


Bientôt avec la reprise des matches de foot on va l'entendre musicalement massacrée, chantée au mieux du bout des lèvres avec un certain dégoût pour les paroles.
Pourtant elle reste l'hommage à ceux qui ont donné et donneront leur vie pour nous défendre.
Avant de parler de racisme ou de haine envers l'ennemi quand on critique les paroles de la marseillaise peut être est-il bon de comprendre à "qui" se réfère notre hymne national.


 Alors CETTE explication de texte
:
A l'époque, ce qu'on appelait le sang pur, c'était le sang des nobles qui, seuls, pouvaient prétendre au Pouvoir et à des fonctions d'officiers dans l'armée. Lors de la Révolution, et notamment de l'attaque des autrichiens, les nobles se sont enfuis et ne restaient donc que des "Sangs impurs" (républicains),
par opposition au "Sang pur" (royalistes)
Au cri de "la République est en danger", c'étaient des gens du peuple qui prenaient les armes pour combattre l'envahisseur et qui étaient disposés à verser leur sang pour la liberté.
C'est dans le même esprit qu'a été composé le "Chant du départ".
Et les sillons sont des tranchées creusées un peu partout dans la campagne et les champs, lors des sanglantes batailles.
 "Qu'un sang impur abreuve nos sillons" signifie donc que c'est notre "Sang impur" à NOUS, le peuple, qui nourrira nos terres. En aucun cas il ne s'agit du sang de l'ennemi.
On peut reprocher beaucoup de choses à la Marseillaise, notamment son esprit guerrier, mais pas
le "Sang impur". A aucun moment de l'Histoire, la France n'a désigné ses adversaires en raison d'une notion raciste liée à la pureté du sang, notamment lors des guerres coloniales inspirées par des politiciens issus des "Lumières", comme les Saint- simoniens et les Francs-Maçons : la statue de la Liberté offerte à la jeune nation américaine illustre le propos...
Peut- être connaissez-vous d'autres interprétations de ce texte ?

De toute façon les matches de football comme les courses de chevaux se font maintenant sous l'intitulé : Qatar, les nationalistes ont bonne mine...

dimanche 13 octobre 2013

Le machisme n'est plus ce qu'il était.


 Jugement dernier...

 Quand tous les humains de la terre furent décédés et en attente d'entrer au ciel, Dieu apparut et dit:
- Je veux que tous les hommes se placent sur deux lignes.
 Une ligne pour tous les hommes qui étaient réellement à la tête de leur ménage,
 et l'autre ligne par ceux qui ont été dominés par leur épouse.
 Les femmes, elles, peuvent se présenter directement à Saint-Pierre.


 Une fois les femmes parties, les hommes se placèrent sur deux lignes.
 
 La lignes des hommes dominés par leur épouse s'étirait sur plus de 500 kilomètres
 tandis que, dans la ligne réservée à ceux qui avaient mené leur couple,
 on ne comptait qu'un seul homme.
 Dieu s'adressa d'abord à ceux de la longue file:
 - Vous devriez avoir honte de vous; je vous ai créés pour être les dirigeants du foyer!
 Vous m'avez désobéi et vous n'avez pas rempli votre mission!
 Parmi tous les hommes, un seul m'a obéi. Écoutons-le et retenons sa leçon.


 Dieu se tourna vers le seul homme de l'autre ligne et lui demanda:
 -Comment avez-vous fait pour être le seul homme dans cette file?
 L'homme lui répondit:
 - C'est ma femme qui m'a dit de me placer ici.

vendredi 11 octobre 2013

Merci les abeilles.

 Maux de gorge.

 Au lieu de prendre des médicaments qui vont diminuer vos défenses naturelles
 
Versez du thé dans un bocal... combiné à des tranches de citron, du miel et du gingembre si possible coupé en tranches.
 
Fermez le récipient et le mettez le dans le réfrigérateur, une gelée se forme.
 
Pour servir, prendre une cuillère soupe de cette gelée dans une tasse et verser de l'eau bouillante.
Conservez au réfrigérateur 2-3 mois. Et là vous avez un nectar contre les maux de gorges .
 Le miel est reconnu par la science, comme étant un remède pour de nombreux maux qui touchent l
’être humain. 

mercredi 9 octobre 2013

Gaieté.

                              
                                                           Mélissa  Theuriau                                                                                                       Pour moi le plus beau des visages féminins contemporains.





                            Quel peintre de talent saura rendre une telle lumineuse perfection ?
                                     
                                            Alors Melissa et... Ibiza c'est la joie!
                           
                          

mardi 8 octobre 2013

A Méditer.

La philosophe française, Élisabeth Badinter dénonce la peur de la gauche devant l’oppression du religieux. Elle appelle aujourd’hui à Bruxelles à se battre pour la laïcité.

L’obscurantisme est-il de retour, selon vous qui avez consacré votre vie à l’étude des « Lumières » ?
Vous appuyez là où ça fait mal. Ce sont d'ailleurs les propos que je vais tenir à l’université ce vendredi. Je pense profondément que nous sommes dans une période de régression et que la philosophie des Lumières est de plus en plus battue en brèche.
Ce que nous avons peut-être eu la faiblesse de considérer comme acquis, est remis en cause tous les jours. Il me paraîtrait impensable qu’on puisse annuler la peine de mort, et en même temps, je me dis qu’il pourrait y avoir une volonté de le faire. Cela vaut aussi pour la politique de la justice, le traitement de la délinquance. Et la laïcité.
Pourquoi ce retour en arrière ? La faute aux circonstances économiques ?

Elles sont de fait la cause essentielle, – quand on a peur, on est en état de régression. La délinquance, qui est réelle, se nourrit de l’absence de travail. Mais la crise économique n’explique pas tout. Pour moi, la diffusion de plus en plus grande dans le monde entier, du multiculturalisme, est un désastre.
C’est-à-dire ?
Avec le multiculturalisme, on a grignoté peu à peu la raison universelle, qui veut qu’on pense d’abord à ce qui nous unit, avant ce qui nous distingue.
Aujourd’hui, on considère que le droit à la différence est le summum de la liberté. La philosophie anglo-saxonne du « différentialisme » domine : chacun, dans sa communauté, fait ce qu’il veut. Cela revient à signer d’une certaine façon la mort de la philosophie des Lumières, qui a résonné en termes tout à fait opposés. Elle proclame en effet que pour avancer, il faut considérer les essentielles ressemblances entre tous les êtres humains, quelles que soient nos différences.
Ainsi, en votant le mariage pour tous, la France – un pays qui n’est pas à l’avant-garde –, a – enfin – considéré les homosexuels comme identiques à nous, appartenant au même genre humain avec les mêmes droits. On a appliqué la philosophie de la ressemblance. C’est une victoire. Peut-être la dernière.
Vous êtes pessimiste ?
Oui, parce que cette philosophie multiculturaliste séduit énormément les jeunes, qui trouvent qu’on appartient d’abord à sa communauté, avant d’appartenir à une collectivité plus large. C’est chacun chez soi. J’ai très peur de régressions. Cet enfermement, cette fierté de la différence sont terribles. Au contraire de la philosophie qui met en exergue ce qui nous unit, et qui est, elle, un puissant facteur de paix entre les hommes.
Que faut-il pour renverser cette tendance au repli ?
Il faut convaincre et tenir à certains principes. C’est au nom de ces principes que j’ai lutté contre la Burqa. Il faut aussi développer la tolérance.

Le multiculturalisme pourrait pourtant être considéré comme le rejet du racisme, puisque la différence est valorisée ?
Le multiculturalisme, c’est le séparatisme, et pas la solidarité, car chacun s’aligne sur sa communauté et l’universalisme se meurt.
Mon pessimisme se fonde aussi sur le retour en force du religieux. Les religions, puisque c’est elles qui nous séparent, ne sont pas des facteurs de paix dans une certaine partie de la population. Je dirais même que plus que le religieux, c’est le cléricalisme qui est en cause. La loi religieuse veut de plus en plus imposer sur l'espace public. Et je le dis autant pour les salafistes, les musulmans radicaux que pour la montée en puissance de l'orthodoxie chez les Juifs. J’ai ainsi été stupéfaite par cette tentative des Juifs extrémistes de Jérusalem l’année dernière de séparer les sexes dans les bus et d’instaurer une police de la jupe.
Je pense que les Musulmans, Belges ou Français ont besoin aussi qu’on les aide et qu’on les encourage à un Islam des Lumières, qui a pris en compte l’évolution du temps. Mais il ne faut pas être naïf, il existe des sectes – les salafistes – qui mènent une guerre de tranchées visant à enfoncer nos propres principes. C’est inadmissible. Et là, il faut tenir. L’espèce de soumission à la religion, de l’extrême gauche et d’une grande partie de la gauche, est un désastre. Comme si le religieux devait l’emporter sur tout et que tous devaient se soumettre à ses diktats.

À l’ULB (Université Libre de Bruxelles), où vous serez prochainement distinguée, ce débat est très vif. Entre les partisans d’une laïcité très stricte et ceux d’une laïcité ouverte aux expressions religieuses ? La journaliste essayiste Caroline Fourest a ainsi été prise à partie ?

J’ai vu les images. C’est d’une violence extrême, qui n’a pas sa place à l’université.
Qui sont les porteurs de Lumières ?
Nos démocraties occidentales sont horrifiées à l’idée d’être accusées d’intolérance. Et comme au moindre mot qui n’est pas conforme à l’acceptation générale, vous êtes taxé d’islamophobe, d’antisémite, de raciste, de lepéniste, la peur d’être stigmatisé ferme la bouche à beaucoup de gens. Ce qui me chagrine le plus, c’est que la gauche, que je respecte, a été saisie par cette terreur. Or il ne faut pas avoir peur, mais avoir le courage de tenir sur ses principes.

L’étude du passé vous aide-t-elle à comprendre comment la raison peut se réimposer ?
La leçon à tirer du passé est qu’il y a toujours un moment de révolte. Dans l’histoire de la philosophie des Lumières, il y a un moment où l’oppression exercée par les lois religieuses est trop forte, alors qu’elle est appliquée à des gens qui évoluent intellectuellement et socialement. Et ces gens disent « ça suffit ». Cela peut prendre des siècles évidemment. Ce qui me fait peur dans la régression actuelle, c’est le refus de l’enseignement, de la part d’enfants dans certaines écoles publiques. Car c’est à l’école qu’on apprend à exercer sa raison critique, à essayer de mettre un peu à distance ses préjugés et ses croyances.

C’est l’école qui s’adapte à ces croyances ?
Exactement. On est passé du « cogito » au « credo ». Le mot d’ordre dans beaucoup d’écoles est : « Surtout ne choquez pas les croyances et les préjugés de vos élèves. » Si on ne peut plus apprendre l’esprit critique à l’école, où d’autre ? C’est impossible.

Une autre forme de repli sur soi, nationaliste et régionaliste est très présente en Europe ?
C’est un repli identitaire – ma région, mon pays d’abord – et c’est affligeant. Que ce soit d’un côté (ma religion) ou de l’autre (ma région), c’est le triomphe du différentialisme.

Le politique a encore la capacité à faire changer les choses ?
Bien sûr. Il suffit d’un homme de grand talent et doté de charisme. Pour le moment, on en manque sérieusement. Partout. Nous sommes dans une « honnête médiocrité  ». Il y a de grandes personnalités qui émergent, mais pour l’instant, il n’y a pas de parole fédératrice forte autour d’un projet. En France notamment, tous sont un peu tirés du même moule, soumis au politiquement correct : on a du mal à avoir une parole totalement sincère parce qu’on a peur de heurter l’un ou l’autre. Du coup, on a une espèce d’eau tiède un peu partout.



Propos recueillis par Béatrice Delvaux, publié dans le journal belge Le Soir.