Contre tout y compris le jour, Le prince Igor d'Hossegor.
jeudi 31 octobre 2013
mardi 29 octobre 2013
La démocratie, profitez-en là où elle existe...
Quel effroyable gâchis !
Et quelle tristesse !
Écoutez ma chanson bien douce
Que Verlaine aurait su mieux faire
Elle se veut discrète et légère
Un frisson d´eau sur de la mousse
C´est la complainte de l´épouse
De la femme derrière son grillage
Ils la font vivre au Moyen Âge
Que la honte les éclabousse
{Refrain:} Et notre bon Pierre Perret chante "La
femme Grillagée".
Quand la femme est grillagée
Toutes les femmes sont outragées
Les hommes les ont rejetées
Dans l´obscurité
Elle ne prend jamais la parole
En public, ce n´est pas son rôle
Elle est craintive, elle est soumise
Pas question de lui faire la bise
On lui a appris à se soumettre
À ne pas contrarier son maître
Elle n´a droit qu´à quelques murmures
Les yeux baissés sur sa couture
{au Refrain}
Elle respecte la loi divine
Qui dit, par la bouche de l´homme,
Que sa place est à la cuisine
Et qu´elle est sa bête de somme
Pas question de faire la savante
Il vaut mieux qu´elle soit ignorante
Son époux dit que les études
Sont contraires à ses servitudes
{au Refrain}
Jusqu´aux pieds, sa burqa austère
Est garante de sa décence
Elle prévient la concupiscence
Des hommes auxquels elle pourrait plaire
Un regard jugé impudique
Serait mortel pour la captive
Elle pourrait finir brûlée vive
Lapidée en place publique
{au Refrain}
Jeunes femmes, larguez les amarres
Refusez ces coutumes barbares
Dites non au manichéisme
Au retour à l´obscurantisme
Jetez ce moucharabieh triste
Né de coutumes esclavagistes
Et au lieu de porter ce voile
Allez vous-en, mettez les voiles
{au Refrain}
Que Verlaine aurait su mieux faire
Elle se veut discrète et légère
Un frisson d´eau sur de la mousse
C´est la complainte de l´épouse
De la femme derrière son grillage
Ils la font vivre au Moyen Âge
Que la honte les éclabousse
{Refrain:} Et notre bon Pierre Perret chante "La
femme Grillagée".
Quand la femme est grillagée
Toutes les femmes sont outragées
Les hommes les ont rejetées
Dans l´obscurité
Elle ne prend jamais la parole
En public, ce n´est pas son rôle
Elle est craintive, elle est soumise
Pas question de lui faire la bise
On lui a appris à se soumettre
À ne pas contrarier son maître
Elle n´a droit qu´à quelques murmures
Les yeux baissés sur sa couture
{au Refrain}
Elle respecte la loi divine
Qui dit, par la bouche de l´homme,
Que sa place est à la cuisine
Et qu´elle est sa bête de somme
Pas question de faire la savante
Il vaut mieux qu´elle soit ignorante
Son époux dit que les études
Sont contraires à ses servitudes
{au Refrain}
Jusqu´aux pieds, sa burqa austère
Est garante de sa décence
Elle prévient la concupiscence
Des hommes auxquels elle pourrait plaire
Un regard jugé impudique
Serait mortel pour la captive
Elle pourrait finir brûlée vive
Lapidée en place publique
{au Refrain}
Jeunes femmes, larguez les amarres
Refusez ces coutumes barbares
Dites non au manichéisme
Au retour à l´obscurantisme
Jetez ce moucharabieh triste
Né de coutumes esclavagistes
Et au lieu de porter ce voile
Allez vous-en, mettez les voiles
{au Refrain}
lundi 28 octobre 2013
Bénévolat .
Un jour, un fleuriste se rendit chez le coiffeur pour se faire couper les cheveux. Après sa coupe, il demanda combien il devait. Le coiffeur répondit: "c'est gratuit, je fais du bénévolat cette semaine". Le fleuriste s'en alla tout content. Le lendemain, en ouvrant sa boutique, le coiffeur trouva à sa porte une carte de remerciements et une douzaine de roses.Plus tard, c'est le boulanger qui se présenta pour se faire couper les cheveux. Quand il demanda à payer, le coiffeur lui dit :"Je ne peux accepter d'argent, cette semaine, je fais du bénévolat" Heureux, le boulanger s'en alla tout content. Le lendemain, il déposa à la porte du coiffeur une demi-douzaine de croissants, avec un mot de remerciements.Puis, ce fut le député du coin qui se présenta. Lorsqu'il voulut payer, le coiffeur lui répondit : "Mais non, cette semaine c'est gratuit, je fais mon bénévolat !" Très heureux de cette aubaine, le député quitta la boutique. Le lendemain, quand le coiffeur arriva pour ouvrir, une douzaine de députés et de sénateurs attendaient en ligne pour se faire couper les cheveux gratuitement...
Voilà, la différence fondamentale entre les citoyens de ce pays et les politiciens qui nous gouvernent.
dimanche 27 octobre 2013
Salon du livre : zacotés.
.
A l'intérieur les musicos country s'en donnaient à cœur joie, stands désertés au profit d'une gigue générale !
Puis les plateaux repas sont arrivés, installés en brochette les exposants ont alors joué de la fourchette.
samedi 26 octobre 2013
L'eusses- tu cru, Lustucru ?
Pour les férus de la langue
française,
un petit
bijou
que vous ne connaissiez
peut-être pas.
Le plus long mot
palindrome de la langue française est « ressasser
». C'est-à-dire qu’il se lit dans les deux
sens.
«
Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e ».
C'est-à-dire qu'il ne comporte aucun « e
».
L'anagramme de « guérison » est « soigneur »
C'est-à-dire que le mot
comprend les mêmes lettres.
« Endolori » est l'anagramme de son antonyme
« indolore », ce qui est
paradoxal.
« Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en «
ette ».
« Où »
est le seul mot contenant un « u » avec un accent grave. Il a aussi une touche
de clavier à lui tout seul !
Le mot «
simple » ne rime avec aucun autre mot. Tout comme « triomphe », «
quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre , « monstre », « belge », «
goinfre » ou « larve ».
· « Délice », «
amour » et « orgue » ont la particularité d'être de genre masculin et
deviennent féminin à la forme plurielle. Toutefois, peu sont ceux qui acceptent
l'amour au pluriel. C'est
ainsi!
«
Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce
aucune des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x] . « Oiseau » est aussi le
plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles. Eh oui
!
Ce matin j'abandonne la lecture pour marcher et aller me lipodéprogrammer.
Bon weekend !
| ||||||
jeudi 24 octobre 2013
"Bus Stop" with Marylin Manouche.
Il y a une quinzaine de jours, après le tournage, j’étais sortie avec des amis et j’avais bu
quelques verres de trop.
Sachant pertinemment que j’étais au-dessus de la limite, j’ai fait quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant.
Sachant pertinemment que j’étais au-dessus de la limite, j’ai fait quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant.
J'ai écouté le conseil de mes amis et j’ai pris un bus pour rentrer chez
moi.
Et bien évidemment, j’ai croisé un barrage de police sur ma route.
Et bien évidemment, j’ai croisé un barrage de police sur ma route.
Comme j’étais dans un bus, ils m’ont saluée et m’ont laissée passer.
Je suis arrivée chez moi sans problème et sans accident…
Je suis arrivée chez moi sans problème et sans accident…
Ce qui a été une surprise réelle puisque je n’ai jamais conduit un bus
auparavant et que je ne sais même pas où je
l’ai trouvé, ni quoi en faire maintenant que ce bus est devant chez moi et je suis
très ennuyée.
Que feriez-vous à ma place ?
mercredi 23 octobre 2013
Igor et moi ne faisons pas de politique...
...mais nous avons une certaine idée de l'élégance surtout quand elle se doit d'être représentative.
Là il faut reconnaitre que nous ne sommes pas gâtés!
Là il faut reconnaitre que nous ne sommes pas gâtés!
mardi 22 octobre 2013
Salon du livre..
Notre second ouvrage intitulé " L'Illustre Baraque" a eu les honneurs d'un stand très visité.
Belle animation de lecteurs et d'auteurs.
Les quatre auteurs, joyeux drilles en pleine promo.
Aller faire un tour sur le blog d' "Octographe" pour plus de détails.
dimanche 20 octobre 2013
Pour le bourdon de Maité.
Pour guérir le mal par le mal je te propose, amie, de repeindre en sinistre trompe l’œil le plafond de ta chambre.
Puis d'aller faire une saine promenade :
Si vraiment cela va mal je te suggère le fameux "et mourir de plaisir" :
Alors ça va mieux ?
Et n'oublie pas " qui pleure le lundi rira le mercredi".
Je te souhaite une semaine hilarante !
Puis d'aller faire une saine promenade :
Si vraiment cela va mal je te suggère le fameux "et mourir de plaisir" :
Alors ça va mieux ?
Et n'oublie pas " qui pleure le lundi rira le mercredi".
Je te souhaite une semaine hilarante !
samedi 19 octobre 2013
vendredi 18 octobre 2013
mercredi 16 octobre 2013
La bêtise!
Je le savais pourtant : je suis interdite de S.P.A et d'animaleries en tout genre...
Bravé le sort en allant promener là, où quand certains regards croisent le tien tu tombes en amour .
J'ai craqué pour ce bichon havanais.
Quatre mois de fourrure attendrissante.
Baptisé Igor (d'Hossegor).
Pour lui j'ai troqué ma farouche liberté contre quelques grammes de tendresse...et des kilos de servitudes.
Il parait que c'est un animal de compagnie, ce qui signifie qu'il ne peut pas se passer de la tienne.
En particulier la nuit.
Je sens qu'il est déçu de n'avoir pas à faire à la bonne dame qui dort avec son "bébé", faut pas pousser gamin ! Tu n'es qu'un chien et à chacun son domaine.
Je demeure intraitable et revis mes affres de jeune mère en l'entendant pleurer, comme les enfants il s'arrête quelques minutes et reprend de plus belle au moment ou tu espères te rendormir.
Quatre nuits blanches consécutives mais je serai inflexible.
Que diable j'ai dompté des mâles bien plus gros que cette crevette !!
Quand les petites filles jouaient à la poupée...
Temps révolus, pour preuve les poupées en tout genre qui peuplent tristement les vide-greniers.
Les petites filles de la Comtesse de Ségur dansent devant les cafetières désargentées...
Les élégantes ne sont cruellement plus à la mode
La jolie mariée ne plait plus à son époux...
Les clowns ne font plus rire.
Minie est seule maintenant que le gâteau d'anniversaire a été mangé.
Le faux bébé ne fait guère illusion.
Déchéance de Barbie, du podium à la pelouse.
Ce regard suppliant rencontra-t-il un cœur aimant?
Le petit chaperon rouge a trop mangé de galette et n'est plus aux normes anorexiques.
Les filles à quoi jouent-t-elles?
Les petites filles de la Comtesse de Ségur dansent devant les cafetières désargentées...
Les élégantes ne sont cruellement plus à la mode
La jolie mariée ne plait plus à son époux...
Les clowns ne font plus rire.
Minie est seule maintenant que le gâteau d'anniversaire a été mangé.
Le faux bébé ne fait guère illusion.
Déchéance de Barbie, du podium à la pelouse.
Ce regard suppliant rencontra-t-il un cœur aimant?
Les filles à quoi jouent-t-elles?
lundi 14 octobre 2013
Marseillaise.
Bientôt avec la reprise des matches de foot on va l'entendre musicalement massacrée, chantée au mieux du bout des lèvres avec un certain dégoût pour les paroles. Pourtant elle reste l'hommage à ceux qui ont donné et donneront leur vie pour nous défendre. Avant de parler de racisme ou de haine envers l'ennemi quand on critique les paroles de la marseillaise peut être est-il bon de comprendre à "qui" se réfère notre hymne national. Alors CETTE explication de texte :
A l'époque, ce qu'on appelait le sang pur, c'était le sang des nobles qui, seuls, pouvaient
prétendre au
Pouvoir et à des fonctions d'officiers dans l'armée. Lors de la
Révolution, et notamment de l'attaque des
autrichiens, les nobles se sont enfuis et ne restaient donc que des "Sangs impurs"
(républicains),
par
opposition au "Sang
pur" (royalistes).
Au cri de "la République est en danger", c'étaient des gens du peuple qui prenaient les armes pour combattre l'envahisseur et qui étaient disposés à verser leur sang pour la liberté.
C'est
dans le même esprit qu'a été composé le "Chant du départ".
Et
les sillons sont des tranchées creusées un peu partout dans la campagne et les
champs, lors
des sanglantes batailles.
"Qu'un sang impur
abreuve nos sillons" signifie donc que c'est notre
"Sang impur" à
NOUS, le
peuple, qui nourrira nos terres. En
aucun cas il ne s'agit du sang de l'ennemi.
On peut reprocher beaucoup de choses à la Marseillaise, notamment son esprit guerrier, mais pas le "Sang impur". A aucun moment de l'Histoire, la France n'a désigné ses adversaires en raison d'une notion raciste liée à la pureté du sang, notamment lors des guerres coloniales inspirées par des politiciens issus des "Lumières", comme les Saint- simoniens et les Francs-Maçons : la statue de la Liberté offerte à la jeune nation américaine illustre le propos...
Peut- être connaissez-vous d'autres interprétations de ce texte ?
De toute façon les matches de football comme les courses de chevaux se font maintenant sous l'intitulé : Qatar, les nationalistes ont bonne mine... | |
dimanche 13 octobre 2013
Le machisme n'est plus ce qu'il était.
Jugement dernier...
Quand tous les humains de la terre furent décédés et en attente d'entrer au ciel, Dieu apparut et dit:
- Je veux que tous les hommes se placent sur deux lignes.
Une ligne pour tous les hommes qui étaient réellement à la tête de leur ménage,
et l'autre ligne par ceux qui ont été dominés par leur épouse.
Les femmes, elles, peuvent se présenter directement à Saint-Pierre.
Une fois les femmes parties, les hommes se placèrent sur deux lignes.
La lignes des hommes dominés par leur épouse s'étirait sur plus de 500 kilomètres
tandis que, dans la ligne réservée à ceux qui avaient mené leur couple,
on ne comptait qu'un seul homme.
Dieu s'adressa d'abord à ceux de la longue file:
- Vous devriez avoir honte de vous; je vous ai créés pour être les dirigeants du foyer!
Vous m'avez désobéi et vous n'avez pas rempli votre mission!
Parmi tous les hommes, un seul m'a obéi. Écoutons-le et retenons sa leçon.
Dieu se tourna vers le seul homme de l'autre ligne et lui demanda:
-Comment avez-vous fait pour être le seul homme dans cette file?
L'homme lui répondit:
- C'est ma femme qui m'a dit de me placer ici.
vendredi 11 octobre 2013
Merci les abeilles.
Maux de gorge.
Au lieu de
prendre des médicaments qui
vont diminuer vos défenses naturelles
Versez du thé dans un bocal... combiné à des tranches de citron, du miel et du gingembre si possible coupé en tranches.
Fermez le récipient et le mettez le dans le réfrigérateur, une gelée se forme.
Pour servir, prendre une cuillère soupe de cette gelée dans une tasse et verser de l'eau bouillante.
Versez du thé dans un bocal... combiné à des tranches de citron, du miel et du gingembre si possible coupé en tranches.
Fermez le récipient et le mettez le dans le réfrigérateur, une gelée se forme.
Pour servir, prendre une cuillère soupe de cette gelée dans une tasse et verser de l'eau bouillante.
Conservez au réfrigérateur 2-3 mois. Et là
vous avez un nectar contre les maux de gorges .
Le miel est reconnu par la science, comme étant un remède pour de nombreux maux qui touchent l’être humain.
Le miel est reconnu par la science, comme étant un remède pour de nombreux maux qui touchent l’être humain.
mercredi 9 octobre 2013
Gaieté.
mardi 8 octobre 2013
A Méditer.
La philosophe française, Élisabeth Badinter dénonce la peur de la gauche
devant l’oppression du religieux. Elle appelle aujourd’hui à Bruxelles à
se battre pour la laïcité.
L’obscurantisme est-il de retour, selon vous qui avez consacré votre vie à l’étude des « Lumières » ?
Vous appuyez là où ça fait mal. Ce sont d'ailleurs les propos que je
vais tenir à l’université ce vendredi. Je pense profondément que nous
sommes dans une période de régression et que la philosophie des Lumières
est de plus en plus battue en brèche.
Ce que nous avons peut-être eu la faiblesse de considérer comme acquis,
est remis en cause tous les jours. Il me paraîtrait impensable qu’on
puisse annuler la peine de mort, et en même temps, je me dis qu’il
pourrait y avoir une volonté de le faire. Cela vaut aussi pour la
politique de la justice, le traitement de la délinquance. Et la laïcité.
Pourquoi ce retour en arrière ? La faute aux circonstances économiques ?
Elles sont de fait la cause essentielle, – quand on a peur, on est en
état de régression. La délinquance, qui est réelle, se nourrit de
l’absence de travail. Mais la crise économique n’explique pas tout. Pour
moi, la diffusion de plus en plus grande dans le monde entier, du
multiculturalisme, est un désastre.
C’est-à-dire ?
Avec le multiculturalisme, on a grignoté peu à peu la raison
universelle, qui veut qu’on pense d’abord à ce qui nous unit, avant ce
qui nous distingue.
Aujourd’hui, on considère que le droit à la différence est le summum de
la liberté. La philosophie anglo-saxonne du « différentialisme »
domine : chacun, dans sa communauté, fait ce qu’il veut. Cela revient à
signer d’une certaine façon la mort de la philosophie des Lumières, qui a
résonné en termes tout à fait opposés. Elle proclame en effet que pour
avancer, il faut considérer les essentielles ressemblances entre tous
les êtres humains, quelles que soient nos différences.
Ainsi, en votant le mariage pour tous, la France – un pays qui n’est pas
à l’avant-garde –, a – enfin – considéré les homosexuels comme
identiques à nous, appartenant au même genre humain avec les mêmes
droits. On a appliqué la philosophie de la ressemblance. C’est une
victoire. Peut-être la dernière.
Vous êtes pessimiste ?
Oui, parce que cette philosophie multiculturaliste séduit énormément les
jeunes, qui trouvent qu’on appartient d’abord à sa communauté, avant
d’appartenir à une collectivité plus large. C’est chacun chez soi. J’ai
très peur de régressions. Cet enfermement, cette fierté de la différence
sont terribles. Au contraire de la philosophie qui met en exergue ce
qui nous unit, et qui est, elle, un puissant facteur de paix entre les
hommes.
Que faut-il pour renverser cette tendance au repli ?
Il faut convaincre et tenir à certains principes. C’est au nom de ces
principes que j’ai lutté contre la Burqa. Il faut aussi développer la
tolérance.
Le multiculturalisme pourrait pourtant être considéré comme le rejet du racisme, puisque la différence est valorisée ?
Le multiculturalisme, c’est le séparatisme, et pas la solidarité, car
chacun s’aligne sur sa communauté et l’universalisme se meurt.
Mon pessimisme se fonde aussi sur le retour en force du religieux. Les
religions, puisque c’est elles qui nous séparent, ne sont pas des
facteurs de paix dans une certaine partie de la population. Je dirais
même que plus que le religieux, c’est le cléricalisme qui est en cause.
La loi religieuse veut de plus en plus imposer sur l'espace public. Et
je le dis autant pour les salafistes, les musulmans radicaux que pour la
montée en puissance de l'orthodoxie chez les Juifs. J’ai ainsi été
stupéfaite par cette tentative des Juifs extrémistes de Jérusalem
l’année dernière de séparer les sexes dans les bus et d’instaurer une
police de la jupe.
Je pense que les Musulmans, Belges ou Français ont besoin aussi qu’on
les aide et qu’on les encourage à un Islam des Lumières, qui a pris en
compte l’évolution du temps. Mais il ne faut pas être naïf, il existe
des sectes – les salafistes – qui mènent une guerre de tranchées visant à
enfoncer nos propres principes. C’est inadmissible. Et là, il faut
tenir. L’espèce de soumission à la religion, de l’extrême gauche et
d’une grande partie de la gauche, est un désastre. Comme si le religieux
devait l’emporter sur tout et que tous devaient se soumettre à ses
diktats.
À l’ULB (Université Libre de Bruxelles), où vous serez prochainement
distinguée, ce débat est très vif. Entre les partisans d’une laïcité
très stricte et ceux d’une laïcité ouverte aux expressions religieuses ?
La journaliste essayiste Caroline Fourest a ainsi été prise à partie ?
J’ai vu les images. C’est d’une violence extrême, qui n’a pas sa place à l’université.
Qui sont les porteurs de Lumières ?
Nos démocraties occidentales sont horrifiées à l’idée d’être accusées
d’intolérance. Et comme au moindre mot qui n’est pas conforme à
l’acceptation générale, vous êtes taxé d’islamophobe, d’antisémite, de
raciste, de lepéniste, la peur d’être stigmatisé ferme la bouche à
beaucoup de gens. Ce qui me chagrine le plus, c’est que la gauche, que
je respecte, a été saisie par cette terreur. Or il ne faut pas avoir
peur, mais avoir le courage de tenir sur ses principes.
L’étude du passé vous aide-t-elle à comprendre comment la raison peut se réimposer ?
La leçon à tirer du passé est qu’il y a toujours un moment de révolte.
Dans l’histoire de la philosophie des Lumières, il y a un moment où
l’oppression exercée par les lois religieuses est trop forte, alors
qu’elle est appliquée à des gens qui évoluent intellectuellement et
socialement. Et ces gens disent « ça suffit ». Cela peut prendre des
siècles évidemment. Ce qui me fait peur dans la régression actuelle,
c’est le refus de l’enseignement, de la part d’enfants dans certaines
écoles publiques. Car c’est à l’école qu’on apprend à exercer sa raison
critique, à essayer de mettre un peu à distance ses préjugés et ses
croyances.
C’est l’école qui s’adapte à ces croyances ?
Exactement. On est passé du « cogito » au « credo ». Le mot d’ordre dans
beaucoup d’écoles est : « Surtout ne choquez pas les croyances et les
préjugés de vos élèves. » Si on ne peut plus apprendre l’esprit critique
à l’école, où d’autre ? C’est impossible.
Une autre forme de repli sur soi, nationaliste et régionaliste est très présente en Europe ?
C’est un repli identitaire – ma région, mon pays d’abord – et c’est
affligeant. Que ce soit d’un côté (ma religion) ou de l’autre (ma
région), c’est le triomphe du différentialisme.
Le politique a encore la capacité à faire changer les choses ?
Bien sûr. Il suffit d’un homme de grand talent et doté de charisme. Pour
le moment, on en manque sérieusement. Partout. Nous sommes dans une
« honnête médiocrité ». Il y a de grandes personnalités qui émergent,
mais pour l’instant, il n’y a pas de parole fédératrice forte autour
d’un projet. En France notamment, tous sont un peu tirés du même moule,
soumis au politiquement correct : on a du mal à avoir une parole
totalement sincère parce qu’on a peur de heurter l’un ou l’autre. Du
coup, on a une espèce d’eau tiède un peu partout.
Propos recueillis par Béatrice Delvaux, publié dans le journal belge Le Soir.
Emprunté au blog de
rachid barnat .
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