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Vous offrez un premier téléphone à votre enfant? Trois conseils pour bien l'accompagner

Rentrée scolaire rime parfois avec premier téléphone, mais aussi avec inquiétudes pour les parents. Voici quelques conseils pour bien accompagner son enfant dans l’utilisation de cet appareil.

Un premier téléphone à l’occasion de la rentrée scolaire. À quelques jours de la reprise, nombreux sont les enfants à être équipés pour la première fois. Un moyen pour les parents de rester en communication avec eux, mais qui s’accompagne aussi de craintes avec le cyberharcèlement et d’autres dangers. Modèle à choisir, contrôle parental.... Voici trois conseils pour accompagner son enfant dans l’utilisation de son premier téléphone.

Un téléphone basique au lieu d’un smartphone

Quel premier téléphone offrir à son enfant? Le choix peut être difficile. Pour le premier, il vaut mieux ne pas opter pour un smartphone, mais choisir un feature phone, soit un téléphone aux fonctionnalités basiques (sans internet et sans applications).

Dans son rapport sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans, la commission d’experts mandatée par Emmanuel Macron préconise de ne pas équiper un enfant avant ses 11 ans et de lui offrir un téléphone "basique" jusqu’à ses 13 ans.

Un avis aussi partagé par Justine Atlan, directrice de l’association e-Enfance. "Quand un parent veut offrir un téléphone à son enfant, ça vient très souvent du besoin de rester en contact avec lui, soit de pouvoir l’appeler et lui envoyer des messages", explique-t-elle à Tech&Co. 

Selon elle, donner à son enfant "un téléphone au sens propre du téléphone" est un moyen pour le parent d’"avoir la maîtrise de ce qu’il souhaite lui offrir", là où un smartphone permettrait à l’enfant d’aller sur les réseaux sociaux et d’autres applications. Autrement dit, équiper son enfant avec un feature phone est un moyen de "retarder l’inscription et l’utilisation des réseaux sociaux", assure Justine Atlan. 

Activer le contrôle parental

Pour bien accompagner son enfant dans l’utilisation de son premier smartphone à partir de 13 ans, il est aussi conseillé d’utiliser un outil de contrôle parental, comme celui d’Apple ou celui de Google. Ces outils permettent de limiter son temps d’écran, les applications qu’il peut télécharger ou encore les contenus qu’il peut voir.

Les réseaux sociaux comme Tiktok, Snapchat ou Instagram, censés être interdits aux moins de 13 ans, disposent eux aussi d’outils de contrôle parental. Mais ces réseaux sociaux sont fortement déconseillés avant 15 ans par la commission d'experts. Leurs outils de contrôle parental permettent aux parents de paramétrer le compte de leur enfant avec, en fonction de leur âge, des accès limités à des publications ou à des contacts.

Mais il ne faut cependant pas "tout miser sur le contrôle parental", outil qui "peut nous leurrer", indique la commission d’experts dans son rapport.

Discuter avec son enfant

Échanger avec son enfant lorsqu’il reçoit son premier téléphone est en effet très important. Non seulement, cela permet de fixer des règles avec lui concernant l’utilisation de cet appareil, c’est également un moyen de lui exposer les dangers auxquels il peut être confronté, comme le cyberharcèlement ou les contenus choquants.

Utiliser seulement le contrôle parental “prive souvent les enfants d’un dialogue plus nourri avec leurs parents, pourtant nécessaire sur leurs usages et leurs pratiques”, souligne la commission d’experts. Surtout que "les enfants apprennent vite à déjouer les blocages qui leur sont ainsi imposés sur leur propre appareil".

"Il appartient à chacun de fixer ses règles, au moment où on offre le smartphone. Sinon, l’enfant l’utilisera de façon assez excessive et le parent va se retrouver dans une posture très défensive, à tout le temps interdire", insiste également Justine Atlan.

Des règles qu’il est nécessaire de faire évoluer. "Cette progressivité vise à accompagner l’enfant, puis l’adolescent, d’une situation dans laquelle il est, au départ de sa vie, fortement préservé de l’exposition aux écrans à une conquête progressive de son autonomie dans les usages et en termes d’équipements", assure la commission.

Kesso Diallo