BFM Paris Île-de-France
Val-de-Marne

Top 14: privés de la Défense Arena, les supporters du Racing 92 rechignent à se rendre au stade à Créteil

@IconSport

Ce samedi, le Racing 92 joue son premier match de la saison de Top 14 à domicile. Privés de leur antre de La Défense Arena, ils recevront leurs adversaires au moins trois fois au stade Duvauchelle de Créteil. Cette situation ne réjouit pas les supporters.

Le stade Dominique Duvauchelle à Créteil accueille ce samedi 14 septembre à 16h30 la rencontre de Top 14 entre le Racing 92 et l'ASM Clermont. C'est le premier match d'une série de trois rencontres délocalisées, le temps que La Défense Arena soit reconfigurée après avoir accueilli les Jeux olympiques et paralympiques.

Il y aura ensuite la réception de Bordeaux-Bègles le 21 septembre, et La Rochelle, le 28. Plus tard, le 30 novembre et le 7 décembre. Il faudra aussi trouver un stade pour accueillir le Stade Toulousain et les Harlequins.

Trop de temps de déplacement

Ces changements provisoires ne plaisent toutefois pas à tous. Certains supporters refusent de se déplacer aussi loin pour se rendre au stade. "On a rien contre Créteil. J'aime beaucoup le Racing, mais pas au point de faire 1h30 à l'aller et 1h30 au retour un samedi après-midi", lâche auprès de BFMTV.com Romain, membre de l'association XV Ciel et Blanc qui tique aussi sur le prix.

"Avant, avec un abonnement vous pouviez profiter a minima de 13 matches de Top 14 et deux matches de coupe d'Europe. Là, vous avez moins de matches et devez payer les billets à Créteil".

Christophe, un vieux supporter également sociétaire du XV Ciel et Blanc, n'ira pas lui non plus à Créteil. "Je boycotte. Je n'ai rien à y faire. J'ai refusé de prendre l'abonnement. J'adore mon club, je mourrais pour lui, mais avec toutes les délocalisations que l'on a subies ces dernières années, sans stade fixe, on a un peu perdu l'âme d'un club", explique-t-il citant des déplacements à Vannes, au Havre, à Lens.

"On était très heureux d'arriver à l'Arena, mais maintenant, on est nostalgiques de Yves-du-Manoir", reconnaît-il, alors que le club francilien a quitté en 2017 l'antre de Colombes pour rejoindre La Défense Arena.

Une ambiance formidable

Président de l'association des supporters Génération Yves du Manoir, Fabrice de Martino pense que les supporters seront peu à faire le déplacement. "Je fais des rappels tous les jours pour motiver. J'ai expliqué comment s'y rendre. C'est la proche banlieue parisienne. On ne peut pas parler de grève des supporters, mais ils rechignent à se déplacer".

Ce dernier garde de bons souvenirs des deux délocalisations à Auxerre l'année dernière. "Le stade de l'Abbé Deschamps, c'était une ambiance formidable, on a pu échanger avec des supporters de football qui découvraient le rugby. C'est ce qu'on attend de Duvauchelle".

Les trois supporters pensent que le club, en retrouvant le stade Yves-du-Manoir pourra s'identifier à une ville, Colombes, et relancer une dynamique.

Créteil ne veut pas décevoir

Pour Créteil en revanche, la mise en location du stade Duvauchelle au Racing 92 est une rare occasion d'abriter une rencontre de l'élite d'un sport majeur. Les Lusitanos, club de football résidant, a quitté la Ligue 2 en 2016 et se trouve désormais en quatrième division.

"On est à 15 minutes de leur centre d'entraînement du Plessis-Robinson. Le stade a été inauguré en 1943, mais il porte encore beau grâce à des investissements sur la pelouse et les équipes qui s'en occupe", explique-t-on du côté du Grand Paris Sud Est Avenir, l'intercommunalité propriétaire de l'équipement prêt à "développer les choses sur le temps long" avec le club de rugby.

Florent Bascoul