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Émeutes à Nanterre: sept hommes accusés d'avoir participé aux violences urbaines relaxés

Michael Coghlan - CC - Flickr

Un an après les émeutes à Nanterre, sept hommes accusés d'avoir participé à ces violences ont été relaxés ce mardi 17 septembre par le tribunal correctionnel.

Plus d'un an après les émeutes qui avaient éclaté à Nanterre après la mort de Nahel, tué par un policier le 27 juin 2023, sept hommes accusés d'avoir participé à ces violences urbaines ont été relaxés mardi par le tribunal correctionnel.

"C'est cohérent", a déclaré Florent Hauchecorne, avocat d'un des prévenus, selon qui ce dossier "s'est dégonflé en cours de route".

Pas de preuves suffisantes

Ces sept hommes, âgés de 19 à 37 ans, étaient jugés pour participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 2023. Ils avaient tous été interpellés cette nuit-là, aux alentours de 2 heures du matin.

Le parquet avait requis 10 mois de prison avec sursis à l'encontre de six d'entre eux et la relaxe pour le septième. Ils n'étaient que cinq présents mardi au tribunal de Nanterre.

Selon le ministère public, leur présence dans la ville en pleine nuit de violences, en possession de cagoule de moto pour l'un, de tee-shirts ou masques chirurgicaux recouvrant leur visage pour d'autres, montrait leur volonté de participer aux émeutes. Le tribunal a toutefois estimé "qu'il n'y a pas de preuves suffisantes de [leur] volonté de participer à un tel groupement".

"Ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment"

Des procédures parfois "ni fait(es), ni à faire" et qui "auraient dû être classées sans suite", a déploré Florent Hauchecorne. Son client âgé de 37 ans a expliqué au tribunal s'être rendu à Nanterre à moto dans la nuit du 30 juin au 1er juillet pour récupérer un jeune dont il s'occupait. Il a été interpellé alors qu'il se cachait dans un buisson pour échapper aux jets de projectiles des émeutiers, a-t-il raconté au tribunal.

Lors de son arrestation, les policiers ont trouvé sur lui une cagoule noire, en réalité sa cagoule de moto, a-t-il indiqué à plusieurs reprises. Un autre prévenu, âgé de 19 ans, a expliqué au tribunal s'être rendu à vélo à Nanterre avec son cousin, plus jeune que lui, pour "aller voir" ce qu'il se passait alors qu'il habite Bougival (Yvelines), à quelques kilomètres de là.

"Ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment et ça, ce n'est pas constitutif d'une infraction de participation volontaire à un groupement violent", a plaidé l'avocate du jeune homme, Me Sarah Papoular.

S.A avec AFP