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HLM: 2,7 millions de ménages attentent un logement social, un chiffre en hausse par rapport à 2023

Geoffroy Van der Hasselt / AFP

1,8 million de ménages sont en attente d'un premier logement social et 870.000 déjà logés dans le parc existant en attendent un nouveau, selon les chiffres de l'Union sociale pour l'habitat (USH).

Le nombre de ménages en attente d'un logement social atteint 2,7 millions en 2024, soit une augmentation de 100.000 demandeurs par rapport à 2023, a annoncé mercredi Emmanuelle Cosse, présidente de l'Union sociale pour l'habitat (USH).

"C'est une demande qui augmente partout. C'est le même phénomène que les années précédentes dans toutes les régions et qui montre combien la question de l'accès à un logement abordable demeure très importante", a commenté Emmanuelle Cosse lors d'une conférence de presse.

Dans le détail, 1,8 million de ménages sont en attente d'un premier logement social et 870.000 déjà logés dans le parc existant en attendent un nouveau.

"Une dégradation dans l'accès au logement" qui s'accompagne d'une baisse du nombre d'agréments de nouveaux logements sociaux, a pointé Emmanuelle Cosse.

Quelque 82.000 logements sociaux ont été construits cette année, contre 120.000 il y a cinq ans, avait-elle dit la veille au micro de RTL. L'ancienne ministre du Logement a, par ailleurs, dénoncé un gel des crédits accordés à la rénovation HLM.

Une enveloppe pour la rénovation... gelée

L'ancien ministre du Logement, Patrice Vergriete, avait annoncé en octobre, en clôture du congrès HLM à Nantes, une enveloppe de 1,2 milliard d'euros sur trois ans, soit 400 millions d'euros par an, pour rénover le parc social.

"Le gouvernement démissionnaire n'a pas tenu ses engagements (...) Cette enveloppe a d'ores et déjà été gelée sans débat préalable en juillet par (le ministre démissionnaire de l'Économie) Bruno Le Maire de plus de la moitié", a affirmé Emmanelle Cosse.

"Le gouvernement n'a même pas été capable de tenir six mois sur un engagement qu'il a pris, qu'il a porté dans la loi de Finances, c'est absolument inadmissible", a-t-elle déploré.

Dans un contexte politique et économique "extrêmement flou", "notre crainte, c'est d'une part de manquer de visibilité, mais surtout qu'on soit face à un budget qui soit un budget récessif et surtout qui nous coupe les jambes", a-t-elle ajouté.

MC avec AFP