Avant de louer ou d'acheter, comment savoir si un logement est une "bouilloire thermique"?

Au moment de l'été, des logements se transforment en véritables "bouilloires thermiques". Selon un rapport de la Fondation Abbé Pierre, 55% des Français ont déclaré avoir souffert de la chaleur dans leur logement pendant au moins 24 heures en 2023. Lorsque la température augmente à l'extérieur, certains appartements ou certaines maisons accumulent rapidement de la chaleur et peinent à maintenir une température intérieure confortable – à l'image inverse des "passoires thermiques" trop froides en hiver – voire deviennent étouffants pour les occupants.

La place de l'immo : Achat d'une passoire thermique, mode d'emploi - 19/04

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Mais comment repérer une "bouilloire thermique" avant d'acheter ou de louer un logement? La classe énergétique (entre A pour les plus vertueux et G pour les moins performants), que l'on retrouve sur les annonces immobilières et en première page du diagnostic de performance énergétique (DPE), présente le niveau de performance énergétique global du logement concerné. Néanmoins, elle n'indique pas directement si le logement sera confortable au moment des chaleurs estivales. C'est à l'intérieur du DPE lui-même qu'il faut chercher pour obtenir une réponse à ce sujet.

Depuis une récente réforme, le DPE intègre un nouvel indicateur sur le "confort d'été" – le propriétaire est dans l'obligation de fournir un DPE lorsque l'on achète ou loue un bien. Ce nouvel indicateur évalue si le confort thermique passif du logement en période estivale est "bon", "moyen" ou "insuffisant" – plus concrètement, si le logement parvient à maintenir une température intérieure agréable, sans avoir besoin de climatisation. Différents paramètres sont pris en compte, comme un logement traversant, une toiture isolée ou la présence de brasseurs d'air ou de volets extérieurs.

Petits logements urbains

Si un DPE n'intègre pas encore ce nouvel indicateur, d'autres indices peuvent permettre de repérer une potentielle "bouilloire thermique". Un logement mal isolé qui devient très froid en hiver aura de bonnes chances de devenir très chaud en été, laissant entrer la chaleur à l'intérieur.

Une forte exposition au soleil (de grandes fenêtres orientées plein sud, par exemple) peut également contribuer à l'augmentation de la température intérieure, de même pour l'absence de volets ou de stores sur les fenêtres. Par ailleurs, un petit logement sera plus susceptible de trop chauffer en été.

Les "bouilloires thermiques" concernent particulièrement certains types de logements, notamment les appartements des centres-villes ou des zones très urbanisées – la température ambiante au cœur d'une ville étant plus élevée que celle de la région avoisinante. Sous les toits, l'été peut rapidement devenir étouffant.