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États-Unis: la naissance de deux bébés tigres de Sibérie, une excellente nouvelle pour l'espèce proche de l'extinction

AP

Deux tigres de Sibérie sont nés dans un zoo du Minnesota, aux États-Unis, en mai dernier. Les derniers-nés d'une espèce qui ne compte plus que quelques centaines de spécimens ont été présentés au public pour la première fois.

Ils sont vaccinés et pèsent près de 20 kilos: deux bébés massifs viennent pour la première fois de poser leurs coussinets dans l'herbe au Zoo du Minnesota aux États-Unis.

Comme le rapporte NBC News, deux tigres de Sibérie ont vu le jour en captivité en mai dernier. Une portée "précieuse" pour cette espèce passée au bord de l'extinction. La paire vient d'être présentée au public pour la première fois, mercredi 11 septembre.

Les petites bêtes nommées Andrei et Amaliya se "portent bien", comme l'a assuré la zoologiste Trista Fischer. Un point important pour cette espèce à la mortalité infantile élevée. Leur mère, Dari, âgée de 12 ans, est également en forme.

"Nous les avons surveillés de très près. Dari a été fantastique. Elle leur a accordé une attention maternelle exceptionnelle. Aujourd'hui, nous avons atteint le stade où ils sont entièrement vaccinés et ils pèsent maintenant entre 18 et 20 kilos", a précisé la soigneuse à la presse américaine.

Une espèce menacée

Les deux nouveaux nés sont les derniers d'une longue famille entretenue par le zoo dans le cadre d'un programme de sauvegarde. Les tigres de Sibérie qui y résident ont engendré 57 petits, dont 46 ont survécu jusqu'à l'âge d'adulte. Sur ces 46, 21 ont eux même donné naissance à leurs propres portées, soit 86 autres petits.

Andrey et Amaliya sont des spécimens "très précieux" dans un contexte de diminution catastrophique du nombre de ces grands félins sibériens, une espèce native de la Russie et de la Chine.

Il ne reste aujourd'hui à l'état sauvage que quelques centaines de tigres sibériens, entre 400 et 500 selon les spécialistes, comme l'indique l'agence AP. Dans les années 1930 et 1940, l'espèce est même passée au bord de l'extinction totale. À l'avenir, les spécialistes espèrent pouvoir aider la population de ces animaux sauvages à croître à l'aide d'un rapprochement avec les spécimens en captivité.

Pour l'heure, les petits resteront aux côtés de leur mère jusqu'à leurs 18 mois. Ensuite, Andrei, le mâle, sera mis à l'écart, comme le ferait un tigre de cet âge dans la nature. La femelle, elle, devrait rester avec sa mère jusqu'à ses deux ans. Ensuite, elle pourrait être envoyée dans un autre zoo pour, éventuellement, s'accoupler.

Tom Kerkour