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Mauresmo : « Goven m'a déçue »

Mauresmo reprend la compétition à l'Open de Gaz de France

Mauresmo reprend la compétition à l'Open de Gaz de France - -

A quelques jours de l’Open Gaz de France, Amélie Mauresmo est revenue sur son refus de jouer en Fed Cup.

Amélie, comment vivez-vous « l’affaire » Fed Cup ?
J’ai annoncé il y a plus d’un mois que je n’étais pas disponible pour le 1er tour de Fed Cup face à la Chine. J’ai appelé Georges Goven, le capitaine, pour le prévenir. Il avait compris que pour une fois, je privilégiais mes intérêts personnels. Dans ma tête, c’était très clair. Je me préservais pour la première partie de saison. Georges s’est retrouvé un peu dans l’obligation de me sélectionner par rapport à Marion Bartoli. Il demande aux joueuses d’être irréprochables mais quand on tient ce discours, il faut être soi-même irréprochable. Il n’a pas pris ses responsabilités en juillet dernier après le parcours exceptionnel de Marion à Wimbledon. Il aurait été logique de l’inclure à ce moment-là dans l’équipe. De mon côté, j’ai répondu présente alors que j’étais très, très mal. Ca fait dix ans que je joue pour cette équipe de France. C’est un honneur de représenter son pays et ça le restera à l’avenir. Mais pour ce 1er tour, j’ai été déçue et touchée par rapport à l’amitié que j’ai pour Georges.

Mais peut-on refuser une sélection en équipe de France ?
Ca fait huit ans que je suis dans les dix meilleurs joueuses du monde. Personne à ce niveau-là n’a joué autant de rencontres que moi en Fed Cup. Aujourd’hui, je demande juste un peu de compréhension par rapport à mon refus. Nadal vient par exemple d’annoncer qu’il n’était pas disponible pour le 1er tour de Coupe Davis. C’est logiquement que le sélectionneur espagnol ne l’a pas pris. Il respecte sa décision.

A quelques jours de l’Open Gaz de France, comment vous sentez-vous ?
J’ai repris la raquette lundi. Je me suis reposée durant une semaine. J’avais besoin de couper, de récupérer du décalage horaire. Aujourd’hui, je me sens très bien mentalement et physiquement. Il n’y a aucun bobo à déplorer. Aujourd’hui, il me manque qu’une chose : la confiance. C’est ce que je n’avais pas en Australie.

L’Open d’Australie a été marqué par l’éclosion de Jo-Wilfried Tsonga. Comment voyez-vous l’avenir du nouveau phénomène du tennis français ?
Jo doit rester dans la continuité de ce qu’il a fait. Evidemment, il va devoir apprendre à gérer différentes demandes. Il va être désormais beaucoup plus exposé, notamment à Roland-Garros. Mais c’est un gars calme, serein qui s’appuie sur sa famille et sur les gens qui sont autour de lui. Mais je ne suis pas inquiète, ça va bien se passer.

La rédaction - Julien Fébreau