Monfils, le grand réveil

Et si Gaël Monfils allait au bout ? Vainqueur en deux sets du Tchèque Radek Stepanek (6-3, 6-3) en demie du tournoi de Tokyo, le Français s’est offert une finale de prestige ce dimanche face au numéro un mondial, Rafael Nadal. Tombeur de Roddick en quarts (7-6, 4-6, 7-6), le Parisien, en très grande forme, peut y croire même si ses deux titres ne pèsent pas lourd face aux neuf tournois du Grand Chelem de l’Espagnol. Face au Tchèque, le numéro 15 mondial n’a pas tremblé : « J’ai bien servi, explique Monfils. Et puis le jeu de Stepanek ressemble beaucoup à celui de Llodra contre qui je me suis beaucoup entraîné ces derniers temps. J’étais habitué à ce style de jeu. » Pour sa deuxième finale de la saison après celle perdue à Stuttgart, il devra toutefois élever son niveau de jeu s’il veut gagner son premier titre depuis le tournoi de Metz il y a un an. Malgré ses dernières performances, Monfils ne boxe pas encore dans la même catégorie que Nadal.

Nadal : « Gaël est l’un des meilleurs joueurs du monde »

Récent vainqueur de l’US Open, le dernier tournoi du Grand Chelem qui manquait à son palmarès, l’Espagnol va disputer au Japon sa huitième finale de la saison pour six victoires. Vainqueur dans la douleur du Serbe Viktor Troicki en demi-finale (7-6, 4-6, 7-6), le Majorquin ne veut pourtant pas sous-estimer son futur adversaire malgré un bilan largement en sa faveur dans les confrontations directes (6 victoires contre 1) : « Gaël est l’un des meilleurs joueurs du monde, assure Nadal. Il possède un très gros service. Il est aussi l’un des joueurs les plus rapides du circuit. » Euphorique depuis son succès en demi-finale de Coupe Davis face à l’Argentin David Nalbandian, Monfils ne manquera pas de motivation. En cas d’exploit ce dimanche, il deviendra le numéro un français au classement ATP, devançant Jo-Wilfried Tsonga, le tenant du titre à… Tokyo. De très bon augure à deux mois de la finale de la Coupe Davis.