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ATP: Jannik Sinner est une "victime innocente" plaide son entraîneur

L'Agence internationale de l'intégrité du tennis (ITIA) a annoncé mardi que Jannik Sinner avait été contrôlé positif au clostébol en mars et blanchi par un tribunal indépendant. Son entraîneur, l'Australien Darren Cahill, a pris sa défense.

Une personne "profondément honnête" et "une victime innocente". C'est ainsi que Darren Cahill a qualifié Jannik Sinner, qu'il entraîne depuis deux ans, au lendemain des révélations sur deux contrôles positifs à un produit dopant subis par le numéro un mondial.

A une semaine du début de l'US Open, l'Agence internationale de l'intégrité du tennis (ITIA) a annoncé mardi que le joueur italien avait été contrôlé positif au clostébol, un stéroïde anabolisant interdit, à deux reprises en mars dernier. Le joueur de 23 ans a plaidé avec succès leur origine accidentelle, une version des faits acceptée par un tribunal indépendant qui a jugé qu'il n'avait "commis aucune faute ou négligence".

Au cours de la procédure, le natif de San Candido a expliqué que "la substance avait pénétré dans son organisme à la suite d'une contamination par un membre de son staff, qui avait appliqué sur sa propre main un spray en vente libre contenant du clostebol pour soigner une petite blessure".

"Il ne ferait jamais, jamais cela intentionnellement"

Daren Cahill, qui a également entraîné (notamment) Simona Halep, elle aussi prise dans une affaire de dopage, a donné des détails mercredi. Dans une interview accordée à ESPN, il a précisé qu'il s'agissait de son physiothérapeute, Giacomo Naldi, qui a utilisé ce spray en vente libre pour soigner une petite blessure, et que le produit lui avait remis par Umberto Ferrara, le préparateur physique de Sinner.

Il a exclu toute tentative de la part du joueur de rechercher un avantage par le biais de substances dopantes: "Il est peut-être le jeune joueur le plus professionnel avec lequel j'ai eu l'opportunité de travailler. Il ne ferait jamais, jamais cela intentionnellement. Il est juste dans une situation très malheureuse et la vérité a été établie. Il n'y a ni faute, ni négligence".


L'Italien a écopé de deux suspensions provisoires, levées à chaque fois après seulement quelques jours après que ses appels ont été acceptés. "C'est lui qui a souffert le plus dans toute cette histoire car c'est lui qui devait disputer les tournois. Cela a été très, très difficile pour lui et je le salue pour avoir obtenu les résultats qu'il a eus mais il y avait des jours où vous pouviez voir que physiquement et émotionnellement cela impactait son comportement sur le court", a ajouté le coach australien.

Des joueurs montent au créneau

Certains joueurs, comme l'Australien Nick Kyrgios, se sont interrogés sur la validité de la décision de l'ITIA. D'autres, comme Lucas Pouille, Denis Shapovalov, Tara Moore ou Laurent Lokoli, ont dénoncé des différences de traitement. "Chacun est libre de son opinion, je sais que c'est un sujet très sensible pour tout le monde, les entraîneurs, les joueurs et les fans", a reconnu Cahill.

Avant d'insister: "Je dois répéter que Jannik est le jeune homme le plus professionnel avec lequel j'ai travaillé, il est un bon garçon qui a été élevé par des parents fantastiques. Il est profondément honnête et vous pouvez le voir dans la manière dont il joue. Il est la victime innocente de cette situation." Une situation qui ne l'a pas empêché d'être le joueur qui a remporté le plus de tournois cette saison: cinq, dont son premier Grand Chelem à l'Open d'Australie.

Avec AFP