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Debaty, Claassen, Dusautoir

Debaty, Claassen, Dusautoir - -

Parmi les 35 joueurs retenus pour la tournée du XV de France en juin en Nouvelle-Zélande, le staff des Bleus a choisi huit promus, parmi lesquels deux Sud-Africains et un Fidjien. Le sélectionneur Philippe Saint-André poursuit sa politique d’ouverture vers les « étrangers » du rugby hexagonal.

Après un Tournoi des VI Nations catastrophique pour la France (dernière), Philippe Saint-André continue de construire le chantier de son groupe qu’il veut sur pied pour la Coupe du monde 2015, en Angleterre. Le sélectionneur a publié ce mardi la liste des 35 joueurs qui seront du voyage dans l’hémisphère Sud au mois de juin, avec trois test-matchs programmés contre la Nouvelle Zélande (8, 15, 22), et un contre la province des Auckland Blues (11), ossature du XV All black. Huit nouveaux font leur apparition : Eddy Ben Arous (Racing), Alexandre Flanquart (Paris), Camille Lopez (Bordeaux), Remi Talès (Castres), Adrien Planté (Perpignan), Daniel Kötze (Clermont), Bernard Le Roux (Racing), et Noa Nakaitaci (Clermont).

Si la présence des cinq premiers fait partie des promotions juniors habituelles en ces tournées estivales, celle des trois derniers interpelle. Kötze et Le Roux sont sud-africains, Nakaitaci est fidjien. Si le premier est un sérieux espoir de 26 ans, les deux autres font figure de surprises du chef. Naikataci a été préféré à son compatriote du Racing (Vakatawa). Saint-André n’en n’est pas à sa première convocation exotique : le Castrais Antonie Claassen avait été appelé au cours du Tournoi.

Lagisquet : « Les clubs jouent le jeu »

Aux yeux de l’encadrement, le troisième ligne du CO a mérité sa place. Il sera de nouveau en bleu en Océanie. Signe de ce tropisme sudiste, PSA a annoncé qu’il avait renoncé à appeler le Samoan Alex Tulou (Montpellier), inéligible pour avoir déjà joué avec la sélection de rugby à VII de la Nouvelle-Zélande. Questionné sur sa stratégie, le sélectionneur a tenu à préciser que Kötze, Le Roux et Nakaitaci « font partie de la formation française ». Les trois joueurs sont des JIFF (joueurs issus de la formation française), ce qui fait dire à Saint-André que ces derniers sont « sélectionnables pour l’équipe de France ».

Depuis l’après-guerre, le rugby à XV tricolore aura vu dans ses rangs douze étrangers : Melville, Hadden, Benazzi, Marsh, Liebenberg, De Villiers, Matiu, Claassen, Hall, et donc depuis aujourd’hui Kötze, Le Roux et Naikataci. Une situation qui n’inquiétait pas Patrice Lagiquet, entraineur des lignes arrières du XV de France, interrogé après les qualifications de Clermont et Toulon, en finale de la H Cup, deux formations qui recrutent abondamment hors de France. « Les clubs jouent le jeu. Ils envoient aussi des espoirs français comme Flanquart (Stade Français), Ric (Clermont) ou Orioli (Toulon) en équipe de France. » Seul le premier ira cet été défier les Blacks.

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Louis Chenaille (avec L.D.)