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Mercato: comment l'OM a convaincu Adrien Rabiot de signer à Marseille

Libre depuis la fin de son contrat à la Juventus Turin, Adrien Rabiot va s’engager avec l’Olympique de Marseille. Un très gros coup mené en toute discrétion.

À ce moment-là, Roberto De Zerbi ne pouvait pas ignorer qu’un gros coup était déjà imminent avec l’arrivée d’Adrien Rabiot. Samedi soir, lors de sa conférence de presse après la victoire de l’OM contre Nice (2-0), le technicien italien déplorait, malgré ce succès, un manque de maîtrise global dans le jeu olympien, notamment dans les sorties de balle, un secteur de jeu primordial aux yeux de l’entraîneur marseillais. Les défenseurs et les milieux de terrain étaient notamment dans le viseur, et ce sera précisément un domaine dans lequel la qualité technique et l’expérience de Rabiot seront précieuses pour l’OM.

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De Zerbi voulait un milieu de terrain technique

Marseille souhaitait renforcer son milieu de terrain. La piste Ismaël Bennacer avait réellement été activée en toute fin de mercato, et l’AC Milan n’avait pas totalement fermé la porte à son départ, car le club italien voulait se séparer de l’international algérien dans l’idée, justement, de proposer un contrat à Adrien Rabiot. Ces dossiers ont échoué, mais les dirigeants olympiens y ont pioché une idée, un peu folle et improbable au départ: pourquoi ne pas tenter le coup et essayer de recruter l’ancien titi parisien, libre de tout contrat depuis son départ de la Juventus Turin?

Échanges tout de suite cordiaux avec le clan Rabiot

Les premiers échanges ont rapidement été positifs. L’OM, Medhi Benatia en tête, a eu face à lui un joueur et une mère (Véronique Rabiot) plutôt séduits à l’idée de tenter ce challenge qui ne manque pas de piquant: renforcer l’effectif de l’OM et participer à cette nouvelle aventure menée par Roberto De Zerbi. L’entraîneur italien a eu au téléphone longuement Adrien Rabiot et la volonté du coach marseillais d’en faire l’un de ses stratèges au milieu de terrain a ajouté encore plus d’enthousiasme dans l’esprit du milieu de terrain de 29 ans.

La connexion italienne de l’OM a aidé…

Au sein de l’OM, on parle d’ailleurs d’un vrai travail collectif pour réussir à attirer un joueur d’un tel calibre. La force de persuasion et l’aura de Benatia, au départ ; la réputation tactique et de manager de Roberto De Zerbi ; et la connexion italienne, dans son ensemble, au sein de l’OM, avec Giovanni Rossi et Pablo Longoria, qui suivaient déjà de très près le dossier Rabiot, pas forcément pour l’attirer au départ, mais parce que les joueurs libres et qui décident volontairement d’aller au bout de leur contrat interpellent.

… et McCourt a validé

Il a fallu également en référer aux propriétaires pour valider les tenants et les aboutissants d’un dossier qui paraissait financièrement inaccessible pour l’OM. Mais Pablo Longoria a toujours des idées en termes de "montage" financier. Globalement, l’idée sera de proposer un salaire beaucoup plus important à Rabiot la deuxième saison. Le joueur aux 48 sélections faisant de son côté un effort financier, aussi bien au niveau salarial et de la prime à la signature.

Des efforts financiers mais un deal gagnant-gagnant

L’OM a su attirer par le passé des joueurs d’un gros calibre et qui n’étaient pas destinés à évoluer sous le maillot marseillais. De Milik à Alexis Sanchez, en passant par Aubameyang, ces dossiers ont souvent concerné des joueurs pour lesquels Marseille a dû se montrer convaincant, tout en leur garantissant qu’il n’y avait pas d’enjeu de revente. En résumé, le club saura se souvenir d’un premier effort financier effectué si à la fin du contrat, le joueur souhaite partir libre. C’est aussi ce deal qui a beaucoup séduit Adrien Rabiot. Dans l’idéal, le joueur pourrait donc vivre deux saisons pleines au sein de l'OM. Et pourquoi pas se retrouver libre à l’âge de 31 ans toujours en pleine possession de ses moyens.

Un coup mené en toute discrétion

Dimanche soir, les dirigeants marseillais n’étaient pas peu fiers de leur coup, mené en toute discrétion, qui prouve les ambitions retrouvées de l’OM, et qui montre aussi que l’actionnaire du club a compris la nécessité de repartir sur un projet solide, quitte à concevoir quelques investissements pour véritablement relancer ce projet de trois ans. Et mettre de côté les tracas d’une dernière saison qui avait suscité beaucoup d’inquiétude. Des doutes et des préoccupations de toute part, qui semblent désormais remonter à quelques années lumières.

Le début de saison de l’OM et la patte De Zerbi ont séduit Rabiot

Le début de saison de l’OM a aussi été de nature à séduire Adrien Rabiot. Marseille, deuxième de L1, propose un jeu enthousiasmant et ne s’interdit pas de rêver à une lutte avec le PSG en haut du classement. Cela a ajouté beaucoup de piment dans ce transfert, Adrien Rabiot prenant un malin plaisir à prendre tout le monde à contre-pied, puisque personne ne l’imaginait revenir en France, encore moins chez le rival historique de son club formateur. Le passé parisien de Rabiot n’a pas forcément été un sujet, l’OM étant totalement convaincu que le joueur a toujours eu beaucoup de respect, voire d’affection pour l’OM. Et que les supporters à Marseille retiendront principalement le fait qu’un joueur confirmé, de talent en dans la force de l’âge, a choisi l’OM. Par le passé, Marseille a su aimer voir aduler certains joueurs estampillés PSG. De Jérôme Leroy à Lorik Cana en passant par Gabriel Heinze… À Rabiot d’écrire sa propre histoire olympienne.

Florent Germain