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Naples: "Ce se sont des délinquants", De Laurentiis s'en prend violemment à ses propres ultras

La vie n'est pas toute rose à Naples, pourtant large leader de Serie A. Des points de désaccord entre les ultras et le président Aurelio De Laurentiis se sont accrus ces dernières semaines.

Avec 71 points en 28 journées de Serie A, une avance de 16 longueurs sur son plus proche poursuivant - la Lazio - et un parcours européen toujours en cours, Naples avait de quoi passer une fin de saison des plus tranquilles. Mais les relations entre les ultras Partenopei et le propriétaire Aurelio De Laurentiis émaillent l'actualité du club.

Dimanche, lors de la déroute du Napoli face à l'AC Milan (0-4), des ultras ont manifesté devant le stade en marge de la rencontre pour protester contre le prix des billets du quart de finale de Ligue des Champions contre les Rossoneri et contre les restrictions visant l'entrée des banderoles et drapeaux au stade Diego-Maradona. En réponse, les ultras napolitains s'étaient rassemblés sur la Piazzale Tecchio avec drapeaux et fumigènes avant le match, puis sont restés silencieux durant la partie.

Pour De Laurentiis, l'AC Milan fera une recette deux fois supérieure à Naples

Ce mardi, Aurelio De Laurentiis a réagi à ce vent de révolte, défendant notamment la politique tarifiaire appliquée pour le quart de finale retour de C1. "Milan va encaisser plus de dix millions d'euros quand on va aller là-bas (à l'aller, le 12 avril) et nous, on arrivera peut-être à cinq millions (au retour, le 18 avril)", a affirmé le propriétaire du Napoli, interrogé en marge d'un colloque à Rome sur l'avenir des stades italiens.

"Milan a mis des billets à 800 euros au maximum, et nous à 340 et 500 euros dans la tribune d'honneur... Si vous achetez une voiture ou une paquet de cigarettes, vous pensez que vous le paierez moins cher à Naples qu'à Milan ?", a renchéri le producteur de cinéma.

"Ce sont des délinquants à qui on permet d'aller au stade"

Quant à la restriction portée sur les accessoires de stades, De Laurentiis a eu des mots singlants envers ses propres ultras. "Ce ne sont pas de vrais supporters, ce sont des délinquants à qui on permet d'aller au stade, s'en prenant aux familles et aux vrais tifosi avec des incidents qui sont sous les yeux de tous", les a-t-il incendiés. Il regrette également que le titre soit déjà presque célébré à Naples: "Les Napolitains font déjà la fête dans toute la ville, cela m'inquiète car je suis très superstitieux. Cela me semble de la folie", a concédé le propriétaire du club, malgré la large avance de son équipe en championnat.

CB avec AFP