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"Arrogant, irrespectueux", les critiques d’un joueur français sur Dibu Martinez agitent la presse argentine

Plusieurs médias argentins se font l’écho des propos de Giulian Biancone, défenseur français de l’Oympiacos qui a chambré et vivement critiqué le gardien Emiliano Martinez pour ses célébrations contre la France en finale de la Coupe du monde 2022.

Une revanche et un chambrage en règle. En mai dernier, Giulian Biancone, défenseur français de l’Olympiacos, avait savouré la qualification de son équipe en finale de la Conference League en mai dernier en chambrant le gardien adverse, Emiliano Martinez sur les réseaux sociaux. Il avait poste un montage de la célébration obscène de l’Argentin lors de la Coupe du monde 2022 en y apposant son visage après la victoire des Grecs en demi-finale face à Aston Villa (4-2, 2-0).

Dans une interview au site 90 football, il est revenu sur ce chambrage en taclant fortement Emiliano Martinez mais aussi Enzo Fernandez, qui avait diffusé un chant raciste contre les Français après la victoire en Copa America cet été. Des propos sévères repris en boucle par la presse argentine.

"Ce qu’a fait Enzo Fernandez, ce n’est pas tolérable"

"Ce que je n’ai pas aimé dans le comportement d’Emiliano Martinez, c’est le manque de respect", a lancé Giulian Biancone. "Je pense notamment à la poupée avec la tête de Mbappé à sa réaction quand il reçu le trophée (de meilleur gardien) qui a été, pour moi, horrible. C’est un manque de respect pour le lieu et la cérémonie. Il a continué beaucoup même en Premier League. Je le trouve très arrogant. Le fait d’avoir joué contre lui et de l’avoir éliminé… J’ai vu passer cette photo sur Twitter et je l’ai mise en story. Je la trouvais géniale, il y a eu énormément de réactions. Je suis content parce que j’ai fait plaisir à mes amis français et à nos supporters."

"C’est du chambrage, t’as chambré, t’as voulu parler, tu as été irrespectueux mais moi, je ne l’ai pas été", poursuit le défenseur qui n’avait pas été inscrit sur la liste des joueurs pouvant jouer la compétition européenne. Il explique avoir discuté de l’antagonisme entre les deux pays avec les les joueurs argentins de son équipe, Santiago Hezze et Francisco Ortega "deux crèmes, peut-être les deux mecs avec qui je m’entends le mieux dans le vestiaire".

"On a parlé de ça, notamment avec Hezze qui a fait les JO", reprend-il. "Il me disait: ‘mais c’est fou l’animosité’. Je lui ai répondu: ‘oui mais regardez ce que vous avez fait, les chants racistes tout ça…‘ (…) C’est allé trop loin mais quand tu en discutes avec les Argentins, il n’y a aucun problème. Ce ne sont pas des personnes racistes ou qui pensent du mal de la communauté française. Il y a des minorités et, pour moi, ce qu’a fait Enzo Fernandez, ce n’est pas tolérable. S’ils ont envie de chanter ça entre eux dans une chambre d’hôtel ou le vestiaire sans caméra, c’est leur problème. Ils font les chants qu’ils veulent - je trouve ça dégueulasse et horrible de chanter des choses comme ça - mais ne mets pas ça sur les réseaux. Ne montre pas aux gens, n’attire pas l’animosité. Si tu le fais, ne t’étonne pas d’avoir des réponses derrière. (…) Je trouve que le gardien est allé un peu trop loin, et le milieu beaucoup de trop loin, ce n’est pas qualifiable. J’espère qu’on leur rendra la monnaie de leur pièce."

NC