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Bradley Wiggins à l’heure au rendez-vous

Bradley Wiggins

Bradley Wiggins - AFP

Avec 54,526 kilomètres, l’ancien vainqueur du Tour Bradley Wiggins a battu ce dimanche, dans le vélodrome olympique de Londres, le mythique record de l’heure. Un nouveau chapitre glorieux dans une carrière unique dans l’histoire du cyclisme.

Anobli d’un Sir devant son nom, Bradley Wiggins aime forcément les cercles fermés. Cela tombe bien, le Britannique vient de pénétrer un cénacle de champions à part dans l’histoire de son sport. Lucien Petit-Breton, Fausto Coppi, Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Miguel Indurain et maintenant Wiggo : cinq avant ce dimanche, ils sont désormais six cyclistes à avoir réussi le doublé Tour de France-record de l’heure dans leur carrière. Le garçon peut même s’asseoir à une table où lui seul possède un rond de serviette. Dans l’histoire du cyclisme, jamais un coureur n’avait affiché à son palmarès la Grande Boucle, le record de l’heure et des médailles d’or olympiques sur route et sur piste. Vous avez dit champion complet ?

Auteur d’un phénoménal tour de cadran ce dimanche dans un vélodrome olympique de Londres (Lee Valley) comble et à l’ambiance surchauffée, Wiggins s’est octroyé la légendaire marque – revenue à la mode à la faveur d’un changement de règlement de l’UCI en mai 2014 et dont il avait fait son objectif après avoir mis un terme à sa carrière sur route en avril – sans trembler. Les spécialistes l’imaginaient à 53, 54, 55 voire 56 kilomètres pour les plus optimistes (ou les plus fous). Lui-même visait 55,250 km. Il termine finalement à 54,526 km, près de deux bornes de plus que l’ancien détenteur du record, son compatriote Alex Dowsett, auteur de 52,937 km en mai. Une marque décevante par rapport à son objectif mais qui devrait tout de même durer un certain temps.

Cap sur les Jeux de Rio

Rasé de près, alors qu’il avait promis qu’il garderait son duvet de « hipster », et orné d’un casque et de chaussures dorés, le vainqueur de la Grande Boucle 2012 a avalé les kilomètres comme un train lancé à pleine vapeur sur son vélo au guidon en titane et à la fourche rétrécie, fruit d’une collaboration entre Jaguar et le constructeur italien de cycles Pinarello. Mais il a trop fléchi en fin d’heure pour franchir le cap des 55 bornes. Pas grave, la légende s’écrit quand même. A 35 ans, Wiggins va désormais pouvoir se consacrer au dernier défi de sa carrière : un quatrième titre olympique sur piste, le cinquième en tout, à Rio en 2016. Et comme impossible n’est pas Wiggo…

A.H.