Basket: "La décision appartient à la propriétaire", le patron de la LNB entretient l’espoir pour Limoges, relégué au niveau amateur

Un monument du sport en péril. Premier club français champion d’Europe toutes disciplines confondues le 15 avril 1993, le CSP Limoges a été expédié au niveau amateur par la DNCCG, le gendarme financier du basket tricolore. En proie à de grosses difficultés financières, le club pourrait même purement et simplement disparaître.

Interrogé par RMC Sport, Philippe Ausseur, président de la Ligue nationale de basket (LNB), s’est dit "en colère" à cause de cette situation "qui aurait dû et pu être évitée". "La DNCCG est une Commission totalement indépendante, donc elle est souveraine dans ses choix. Il ne faut rien attendre d’autre qu’une évaluation objective de la situation", a-t-il rappelé.

Le patron de la LNB, qui n’a donc pas la main sur la décision de la DNCCG, veut maintenant s’accrocher au dernier espoir de sauver le club. Le CSP, dirigé par Céline Forte, qui a refusé l’offre de reprise de Lionel Peluhet à hauteur de 1,2 million d'euros, a encore la possibilité de déposer un recours auprès de la DNCCG dans un délai de huit jours pour contester cette décision et apporter de nouveaux éléments.

"J’y crois tant qu’il y a encore un espoir et une possibilité"

"Il faut maintenant qu’on saisisse la toute dernière opportunité qui s’offre aux dirigeants et à la propriétaire du club pour le sauver", clame Philippe Ausseur. Si (Céline Forte) est tant attachée au club que ça, elle doit effectivement sortir du déni de réalité et dire que la meilleure solution est peut-être de passer la main. La maison CSP brûle, maintenant il faut vraiment s’en préoccuper et faire tout ce qui est encore possible. On est dans les tout derniers instants pour sauver ça."

Ce mardi matin, Céline Forte, veuve du président et joueur emblématique Fred Forte, décédé subitement en 2017, s’est présentée devant la DNCCG. Elle était accompagnée de son gendre, Guillaume Lanave, propulsé directeur commercial et personnalité clivante dans la Vienne. Tout l’écosystème limougeaud s’oppose aux dirigeants actuels du club de basket, que ce soit la mairie, le département, les partenaires et les supporteurs qui ont multiplié les banderoles hostiles à Beaublanc ces derniers mois.

"Est-ce que j’y crois? Oui, j’y crois tant qu’il y a encore un espoir et une possibilité", a conclu le président de la LNB. "Mais la décision appartient à la propriétaire du club. Il faut que la gouvernance prenne en considération le fait que ce qu’ils ont présenté, à ce stade, n’est pas recevable."