RMC Sport

Euroligue: "C’est à la vie, à la mort", Monaco retrouve le Fenerbahçe pour un match 5 décisif dans la course au Final Four

Monaco peut se qualifier pour le deuxième Final Four de son histoire. Comme l’an passé face au Maccabi Tel Aviv (3-2), l’ASM reçoit ce mercredi dans sa salle Gaston-Médecin le Fenerbahçe au terme d’une série de playoffs très accrochée.

Les projectiles ont fusé et les supporteurs se sont rués sur le parquet pour en découdre avec des Monégasques victorieux. L’Ulker Arena (13.000 places) a été le théâtre d’incidents à l’issue d’un match 4 irrespirable (62-65). Le club stambouliote a été sanctionné d'une amende de 30.000 euros et le joueur monégasque Jaron Blossomgame a reçu un avertissement pour "manque de respect envers le public".

Cette cinquième manche à Monaco (mercredi, 19h), dans une salle Gaston-Médecin comble (4600 places), s’annonce moins brûlante même si l’enjeu reste majeur. Le club de la Principauté peut rejoindre pour la deuxième saison consécutive le dernier carré de l'Euroligue (24-26 mai à Berlin).

Un troisième match 5 de playoffs en trois participations

Dès sa première participation en Euroligue, Monaco s’est qualifié en playoffs mais a payé son manque d’expérience en s’inclinant sur le parquet de l’Olympiacos lors du match 5 en 2022 (94-88). La saison suivante, l’avantage du terrain lors du match décisif a permis aux Monégasques de se défaire du Maccabi Tel Aviv (97-86), là encore au bout du suspens.

"L'expérience sera importante et on en a", admet l'entraîneur Sasa Obradovic. "Ça peut être un facteur en fin de match. On n'a pas toujours pris les bonnes décisions pendant les précédents matchs. Le plus important est de ne pas s'enflammer dans ce genre d'atmosphère. Il faut être patient, savoir ce qu'on fait. Toute la concentration doit être sur le terrain, il faut mettre tout le reste de côté." L’an passé, Monaco s’était incliné en demi-finale contre l’Olympiacos (76-62) puis avait remporté la petite finale contre Barcelone (78-66). 

"Ça n'arrivera peut-être plus jamais dans une vie"

Le Fener pensait avoir fait le plus dur dans cette série en récupérant l’avantage du terrain grâce à son succès à Monaco lors du premier affrontement (91-95, après prolongation), mais la Roca Team a des ressources. "On a réussi un peu l'impossible", reconnaît le capitaine Yakuba Ouattara. "Fenerbahçe avait très peu perdu à domicile cette saison (2 fois avant le match 4), on ne les avait jamais battus là-bas en trois ans. Ça booste énormément mais ce n'est pas une fin en soi. Le plus important arrive."

L’intérieur Donatas Motiejunas savoure l’ascension récente des Monégasques: "Si on rejoint le Final Four ce sera énorme. Il faut être honnête. Regardez le nombre d'équipes fantastiques qui n'y parviennent pas, chaque année c'est le cas... Et être encore une fois si proche de s’y qualifier, c'est un immense privilège. On doit apprécier ça. Il faut tout donner, ça n'arrivera peut-être plus jamais dans une vie."

Monaco veut un match défensif

Pour rejoindre une nouvelle fois le dernier carré européen, Monaco veut rééditer sa performance du dernier match à Istanbul: "La défense fait gagner des championnats", explique Donatas Motiejunas. C'était crucial pour nous de les stopper." Avec seulement 62 points marqués, le Fener a réalisé son plus pauvre match offensif de la saison en Euroligue.

"Ça va être important de les emmener sur ce terrain. Ne pas les laisser s'installer et prendre confiance. Être agressif défensivement et contrôler le rebond", annonce Yakuba Ouattara. "C’est à la vie à la mort. L'équipe qui va baisser en intensité va s'incliner. À chaque victoire c'est un coup mis à l'adversaire mais on sait qu'ils vont vouloir se rattraper."

Malgré l’enjeu, Donatas Motiejunas savoure: "On ressent tous plus ou moins de la pression, on est humains… Mais j'apprécie! Je l'ai dit avant les playoffs: c'est la période la plus fun de la saison, mais regardez c'est quasiment déjà terminé. Plus qu'un match... J'espère que ça durera encore un peu." Le vainqueur de cette cinquième manche sera opposé à celui du match décisif de ce mardi entre le Panathinaïkos et le Maccabi Tel Aviv.

Maxime Tilliette