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MotoGP (Indonésie): Quartararo et Zarco sur le podium, Oliveira intouchable sous la pluie

Les deux Français Fabio Quartararo et Johann Zarco signent deux belles deuxième et troisième places, derrière un Miguel Oliveira imprenable en tête, ce dimanche lors du GP d'Indonésie. Le départ avait été reporté d'une heure et quart à cause de la pluie.

C'était lui le plus fort, entre les gouttes. Le Portugais Miguel Oliveira (KTM) a remporté ce dimanche le Grand Prix d'Indonésie, deuxième manche de la saison de MotoGP, sur la piste détrempée du circuit de Mandalika, devant deux Français, le champion du monde Fabio Quartararo (Yamaha) et Johann Zarco (Ducati-Pramac). Le Grand Prix, retardé d'une heure et quart en raison de fortes pluies sur l'île de Lombok, s'est couru sans l'Espagnol Marc Marquez, six fois champion de MotoGP, victime d'une commotion cérébrale après une violente chute à l'échauffement quelques heures plus tôt.

Quartararo peut être satisfait

Parti 7e sur la grille, Oliveira remporte sa quatrième victoire dans l'élite, après deux succès en 2020 et un en 2021. Au championnat, Enea Bastianini (Ducati-Gresini) reste leader avec 30 points après sa victoire surprise au Qatar il y a deux semaines et malgré une 11e place dimanche. Brad Binder (KTM) est 2e de ce classement à deux points, alors que Quartararo revient à la 3e place après sa décevante 8e place au Qatar pour le GP d'ouverture.

Le tracé de Mandalika, avec une ligne droite de "seulement" 507 mètres, a convenu davantage au Français et à Yamaha. Il souffrait d'un manque de vitesse criant au Qatar où la plus grande ligne droite fait le double de distance. Même s'il n'a plus gagné depuis le 29 août 2021 au Grand Prix de Grande-Bretagne, le champion en titre a célébré sa 2e place comme une victoire. Parti en pole position, il avait perdu quatre places avant de remonter sur le podium.

La pluie a retardé le départ

A cause de la forte pluie, le départ a été donné à 16h15 locales (09h15 françaises), avec un retard d'une heure et quart. Peut-être grâce à l'intervention d'une chamane chargée de faire cesser la pluie... Les 62.923 spectateurs et le président indonésien Joko Widodo, fan de moto présent au circuit, ont eu droit à leur course, la première depuis 25 ans dans ce pays de plus de 270 millions d'habitants, dont une grande communauté de fans de courses de moto.

Le championnat du monde était déjà venu en Indonésie en 1996 et 1997, près de Djakarta, quand la catégorie reine était la 500 cc, mais jamais depuis l'instauration du MotoGP en 2002 et l'arrivée de cylindrées de 1000 cc.

Ce Grand Prix a été raccourci, de 27 à 20 tours de ce circuit de 4,3 km, "pour des raisons de sécurité en raison des températures élevées", selon Franco Uncini, responsable de la sécurité des Grand Prix de la FIM. Face à la chaleur humide prévue, le fournisseur de pneus Michelin avait fourni d'autres pneumatiques aux équipes pour mieux affronter les conditions. Mais depuis les premiers essais libres vendredi, plusieurs pilotes ont chuté, se plaignant notamment de ces pneus.

Un GP sans Marquez

Pour Marquez, la quatrième chute a été de trop, lors de l'échauffement dimanche, quelques heures avant la course. Il est parti en vol plané au virage 7, après avoir perdu le contrôle de l'arrière de sa moto, à la fin du "warm-up". L'Espagnol s'est relevé par ses propres moyens mais il était très étourdi après cette chute à quelque 180 km/h et a été évacué par hélicoptère vers un hôpital. Il n'avait rien de cassé mais a quand même arrêté les frais.

Il faut être très "précautionneux quand on a un choc à la tête", a expliqué Alberto Puig, directeur sportif de Honda, aux micros des télévisions. Marquez, 29 ans, s'était cassé le bras droit lors du premier Grand Prix 2020, ce qui l'avait privé de l'ensemble de la saison. Il était progressivement revenu mais fin 2021, une nouvelle chute à l'entraînement, en motocross, l'avait privé des deux dernières courses de l'année, à cause d'un problème de diplopie (doublement de la vision).

AC avec AFP