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Affaires françaises

Identifié 20 ans après avoir agressé et violé deux adolescentes, un homme écope de 10 ans de prison

Le symbole de la justice (illustration)

Le symbole de la justice (illustration) - Ashraf Shazly / AFP

Les faits remontent à 1999 et se sont déroulés dans une cabine téléphonique de Besançon. La cour d'assises du Doubs a décidé de le condamner à 10 ans de réclusion criminelle.

Si le condamné ne fait pas appel, ce sera l'épilogue d'un cold case vieux de 23 ans. Un sexagénaire identifié 20 ans après avoir commis un viol et une agression sexuelle sur deux adolescentes a écopé mercredi de 10 ans de réclusion criminelle, selon L'Est républicain qui a assisté au procès à la cour d'assises du Doubs.

Le soir du 31 décembre 1999 à Besançon, deux jeunes filles âgées de 13 ans entrent dans une cabine téléphonique afin de contacter un ami pour lui souhaiter "bonne année". Là, un homme s'engouffre dans l'habitacle et tente de forcer les adolescentes à lui faire une fellation, ce qu'elles refusent.

Il leur impose alors des attouchements. L'une d'elles parvient à s'enfuir en le frappant à l'aide du combiné de téléphone, mais l'autre subit une pénétration digitale, rappelait France 3 en 2019.

Interpellé pour un vol en 2019

L'homme, qui est ensuite parti en courant, échappera aux enquêteurs en charge des investigations pendant de longues années. Si ces derniers disposent d'un échantillon de son ADN, ils ne parviennent pas à l'identifier.

Il faut attendre 2019 pour que l'enquête rebondisse: un sexagénaire est interpellé après avoir volé une tronçonneuse sur son lieu de travail. Là, ses empreintes sont prélevées et comparées au Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg), comme le veut la procédure.

Sans que personne ne s'y attende, son ADN entre en correspondance avec celui de l'agresseur des deux jeunes filles, permettant son arrestation dans le cadre de cette affaire ancienne. "Très vite, il a avoué les viols. Pour lui, ça a été un soulagement", avait commenté à l'époque le procureur Etienne Manteaux lors d'une conférence de presse.

Elisa Fernandez